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Noceto Michelotti, Barbera d'Asti 2008

Quand ça sent le sapin, la figue et le pruneau, le tout avec un toucher de bouche plutôt gras et un retour empyreumatique façon huile d'olive et feu de bois, on sait qu'on a de fortes chances de se trouver en Italie, au Piémont par exemple (ou en Toscane), terre d'élection du Barbera, cépage dont les grains allongés, ovoïdes, font d'ailleurs penser à l'olive.
Ici un Barbera d'Asti Noceto Michelotti 2008, mûr, bien habillé, développant 14 degrés qui passent relativement bien, propulsés par un élevage un peu trop appuyé à mon goût, manquant certes de sophistication et de conversation, taiseux, un peu frustre, épais diraient certains, mais d'un abord franc et direct, sans fioriture, roboratif et rassurant.
Pour celles et ceux qui auraient un doute sur le vin rouge et le fromage, à force de s'entendre répéter que leur entente n'a de cordiale que le nom, je tiens à dire qu'il a trouvé un partenaire à sa hauteur en la personne nauséabonde d'un camembert Jort, au lait cru bien sûr, affichant brillamment plus de trois semaines d'ouverture.
C'est pas du grand art mais ça tient la route.