Un autre long CR indigeste vous retraçant un parcours de quelques heures en pays du Blaufränkisch. Je reviendrai dessus pour un débrief. Cette dégustation est l'un des nombreux événements thématiques organisés au sein de Vievinum. Mon texte était prêt depuis bien avant la migration mais j'ai préféré attendre un peu plus de stabilité pour le lancer dans le grand bain.

On y va !

VieVinum, ça n’est pas seulement un salon, c’est toute une myriade de dégustations parallèles et d’ateliers. Autant dire qu’il est rigoureusement impossible de tout faire en si peu de temps. D’habitude, je ne fais que le salon pour maximiser le nombre de vins dégusté et la vision des derniers millésimes, mais cette années nous avions un autre objectif que je ne vais pas pour résumer ici mais que vous pouvez allez consulter là-bas, in English : www.thewinecomposer.com.

Lorsque nous avons vu sur le programme une dégustation ciblée sur les Blaufränkisch, nous avons filé directement vers la salle concernée. Le programme portait donc sur ce cépage, présenté par 62 domaines de 8 pays différents, sur une cuvée haut de gamme, dans trois millésimes différents. Organisé en coopération avec Zalto et offrant un choix de verre pour déguster parmi leur gamme (Universal ou Pinot Noir) ou Stölzle (Expérience Vin Rouge). Après rapide comparaison qui a confirmé notre choix, c’est le Zalto Universal qui donnait le résultat le plus neutre et le plus clair. La dégustation durait environ 2h00, donc encore impossible de tout goûter.

La surprise pour moi a été de découvrir la qualité et l’originalité de la version allemande du cépage, qu’ils nomment Lemberger. Des vins beaucoup plus taillés, plus épicés et d’un profil clairement septentrional. Excellente surprise aussi en goûtant des vins Slovaques, où j’ai pu constater que les progrès depuis 2006 on été gigantesque. Les vins sont réellement bons.

Globalement un très bon niveau moyen et de superbes vins dont je reprends ici quelques notes.

Je vous retranscris dans l’ordre des stands, ce qui mettra l’Autriche en dernier. Par simplicité et pour éviter les conflits dans la base de donnée, je ne reproduis pas les signes diacritiques présents sur les noms slaves et hongrois. Attention, je présente les vins dans l’ordre croissant (plus vieux vers plus jeune) mais je les ai goûtés dans le sens inverse (plus jeune vers plus vieux).

SLOVENIE.
Je n’ai goûté ce vin qu’en fin de dégustation, quand je faisais un tour rapide pour voir ce qu’il y avait d’autre. Il n’y avait que deux producteurs présents.

MAROF
Modra Frankinja Mackovci 2011
Ecrasé par le bois et la noix. Beaucoup de fraîcheur en bouche et une belle longueur. Acidulé. C’est bien en dehors de cette dominante boisée. 75+

HONGRIE

HUMMEL PINCESZET
Kekfrankos Villanyi Spatz 2007
Un nez semblable au 2009 que j’ai goûté en premier. Mais en plus calme, plus posé. La bouche est, elle, beaucoup plus expressive avec un fruité intense. C’est pas mal. Je me demande toutefois si la bouteille n’a pas un petit souci. 80-

Kekfrankos Villanyi Spatz 2009
Un nez souple mais explosif. La bouche est sobre, très marquée par le poivre et le sous bois. joli. 80

Kekfrankos Villanyi Spatz 2013
Proximité nette avec les deux autres. Mais la bouche est agressive, trop droite et verte. Les tannins sont solides, durs, caillouteux. A voir avec le vieillissement mais sans doute moins bien né. 75

SLOVAQUIE
Etant un pays que je connais bien, j’ai goûté les vins des deux domaines présents.

BOTT FRIGYES
Blaufränkisch 2013
Un nez de pain grillé, de fruit noir. La bouche est de fraise et glace au cassis. C’est vraiment super et drôlement bon. 85+

Blaufränkisch 2014
Touche fumée, grillée, similaire au premier vin. Touche de viande cuite, de fruit noirs. La bouche est juteuse, fruitée. Moins complexe mais assez jouissif. 85

Blaufränkisch 2015
Réduit. Fumé, viande grillée. Bouche fine, parfumée, toastée, jolie. Jeune. 80+

MAGULA
Frankovka Modra 2011
La note fumée que je retrouve sur beaucoup de vins aujourd’hui est encore présente. Sans doute liée à l’usage de barriques d’origines différentes. Un petit côté bois ciré. Très fleuri. C’est un vin fin et élégant. 85

Frankovka Modra 2012
De ce producteur, la meilleure bouteille assurément. Intense, complexe. Nez doté d’une belle densité mais posé en même temps qu’il est expressif. La bouche livre un fruit noir doublé d’un léger litchi/rose. La matière est belle et importante. La finale longue et équilibrée avec l’apparition d’une note giboyeuse. C’est excellent. 90+

Frankovka Modra 2014
Beau fruit franc un nez, litchi. Bouche à l’unisson, souple et plaisante. 80

REPUBLIQUE TCHEQUE


DVA DUBY
Frankovka Vox In Excelso 2008
Très bel équilibre, poivré. Sympa, souple, frais, bonne complexité. Un fruit fin et léger, acidulé. Bon vin. 80

Frankovka Vox In Excelso 2012
Reduction plus marquée, toasté. La bouche est vraiment sur l’élégance, fine, délicate. Joli fruit. Beau vin. 85

Frankovka Vox In Excelso 2013
Très puissant sur le grillé, joli, fruit légèrement confiturés (cuit) mais dans le bon sens. Beau nez, complexe. Bouche similaire et dynamique. C’est vraiment très bon. Vu la série, je dirais que ces vins ne sont pas fait pour vieillir… très bon à excellent sur ce que j’ai goûté ici ! 85+

Frankovka Vox Silentium 2013
Hors série, là, c’est la claque, ça tout en plus du In Excelso (et c’est le même prix), un petit côté salin qui n’est pas pour me déplaire, on passe dans l’excellent. 90

ALLEMAGNE

J’ai regoûté tous ces vins sur le salon le dernier jour, donc je n’ai fait que quelques vins sur cette dégustation, vins qui m’ont justement donné envie d’en savoir plus… il y aura certainement une visite plus tard sur place…

WEINGUT ALDINGER
Lemberger GG Fellbacher Lammler Bergmandel 2006
Fin et délicat, le jour et la nuit en terme de style (par rapport à ce que je connais d’Autriche). Bouche profonde et aromatiquement très expressive. La longueur est sur la fraîcheur et une fruit concentré, presque retenu. C’est beau 85+

WEINGUT KARL HAIDLE
Lemberger GG Stettener Monchberg 2011
Le nez est dans la lignée des millésimes postérieurs mais avec une élégance plus poussée et une expression plus intense. Tout est en place et c’est logique. La bouche est superbement élégante et complexe. Fluide tout en étant intense. La longueur est immense et superbe sur la fraise puis les épices douces. Bluffé… 90-95

Lemberger GG Stettener Monchberg 2012
Un nez calme et épuré mais quand même bien présent. Fruit intéressant mais peu puissant. Bouche fraîche et longue, très longue, presque crémeuse. La dominante est un fruit rouge, frais. Très bien 85

Lemberger GG Stettener Monchberg 2013
Extrêmement puissant, fumé. Super expressif. Le nez est énorme. La bouche livre les épices, le caramel. Elle est dynamique et épicée jusqu’en finale, dynamique, sans vide… longueur magnifique. C’est vraiment beau. 90-95.

AUTRICHE

WEINGUT RIEDMÜLLER
Blaufränkisch Spitzerberg 2011
Un nez fin, délicat et posé. Jolie complexité. La bouche est fondue, homogène avec une belle texture. Dominante de cerise, longueur très bonne. Beau vin. 85

Blaufränkisch Spitzerberg 2012
Nez de poivre, de fruit rouge, assez simple mais net. Bouche douce et soyeuse, manquant un peu de soutien. Finale agréable mais limitée, un petit truc déplaisant en toute fin. 80-

WEINGUT GERNOT&HEIKE HEINRICH
Blaufränkisch Alter Berg 2012
Un peu moins expressif au nez. Plutôt fruit rouge. La bouche est au diapason du 2013, très expressive, vraiment excellente avec une longueur XXL. Demande encore du temps pour se mettre en place 90. A noter que de mémoire, cette cuvée n’est pas donnée… pas sûr que ce soit le RQP du siècle mais dans 10 ans… il est possible que je révise mon jugement

Blaufränkisch Alter Berg 2013
Nez de pierre séchée (oui, je sais, ça va agacer ), de viande grillée, de myrtille. La matière est superbe avec un fruit noir intense et dense. Longueur impeccable. Très beau vin. 90-

Blaufränkisch Alter Berg 2014 (échantillon)
Ultra réduit, oeuf pourri. La matière est présente et belle mais c’est imbuvable. En l’état je mettrais 40, c’est impossible. Attendre la mise, qui n’est pas encore faite. Mais les rares 2014 que j’ai goûtés sont pénibles, plus que 2013 à la même époque.

WEINGUT HANS und ANITA NITTNAUS
Nous sert trois vins énormissimes. A noter que j’ai très, très mal goûté les vins sur le salon, ce qui arrive, notamment en fin de journée.

Blaufränkisch Tannenberg 2009
Un chouia moins flateur que 2011. Le nez est un peu en deça. La bouche est en revanche sublime avec beaucoup de puissance mais très belle, très équilibrée. Finale longue et épicée. 92

Blaufränkisch Tannenberg 2011
Nez plus posé que le 2013 mais du même acabit. Un peu moins fou quand même. Beaucoup plus marqué par l’élégance et la retenue. Délicat. La bouche est ronde, sage, soutenue par un fruit très présent et expressif. Extraordinaire longueur. Grand. 95

Blaufränkisch Tannenberg 2013
Nez superbe, d’une présence assez incroyable. Le fruit intense est soutenu par un trait brioché, de noisette grillée. La bouche est intense, dense et puissante. La longueur impeccable et interminable. C’est absolument magnifique 95-

WEINGUT PRIELER
Petite erreur logistique du domaine, qui a présenté des vins différents et pas trois fois le même.

Blaufränkisch Leithaberg 2010
En contexte, 2010 est un millésime relativement faible en Burgenland. Il n’a d’ailleurs pas été présenté par beaucoup de domaines. C’est donc intéressant de voir où il en est.
Nez un peu chocolat, noisette, cacao. Touche lardée. Bouche souple au fruit bien présent, très rond. Finale un peu toastée. C’est vraiment bon. 85+

Blaufränkisch Goldberg 2012
Vin marqué par une grande élégance, telle qu’elle fait oublier que c’est un Blaufränkisch. Je le qualifierais en bouche de pur et clair. C’est très bien. 90-

Blaufränkisch Marienthal 2012
Nez de thé, de fraise. Bouche très concentrée, retrouve cette touche de thé. Réellement superbe. Finale ou reparaît le fruit. Excellent. 90 Tous ces vins (2012) sont vraiment jeunes mais prometteurs.

WEINGUT ERNST TRIEBAUMER
Sur ce salon, je dois dire que j’ai été un peu déçu de ce que j’ai goûté chez Ernst Triebaumer… ces vins sont très beaux mais je les attendais un peu au dessus. Un peu comme Nittnaus sur le salon, je pense que c’était un mauvais moment. J’ai par contre superbement goûté les vins lors de la verticale (Mariental 2003 notamment)

Blaufränkisch Mariental 2007
Note de cuir en ouverture, puis cerise noire. Bouche ample, superbe et posée. Excellente longueur sur la cerise et une touche d’agrume. 90- (la touche de cuir me surprend et me déplaît, on aurait presque l’impression d’une évolution prématurée du vin, ce qui est un peu surprenant vu la nature du millésime, généralement très bon, et le niveau habituel de cette cuvée.

Blaufränkisch Mariental 2010
Dommage, j’aurais aimé goûter 2009 (qui n’est manifestement toujours pas accessible). Nez fumé, pas du tout boisé. Myrtille, mûre. La bouche est à nouveau très expressive et complexe. le vin est presque prêt, à mon avis pas loin de son apogée. Le fruit commence à s’estomper. C’est très joli sans être exceptionnel. 90-

Blaufränkisch Mariental 2013
On retrouve cette note fumée, légère. Il est encore assez ferme. La bouche est magnifique en attaque, très fine avec des touches de groseilles et cerise. Finale épicée, type cannelle. Encore une fois, belle gestion de l’élevage 85

WEINGUT PAUL ACHS
Blaufränkisch Altenberg 2007
Fermé également au départ, puis se libère sur un nez lardé et de fruit noir. Intense, complexe et très concentré, déjà une belle persistance au nez. La bouche est de fruit noir, myrtille, cassis avec beaucoup de puissance, en quelque sorte contenue. Longueur superbe toujours sur un fruit magnifique et structuré. C’est franchement excellent. 95-

Blaufränkisch Altenberg 2011
Plus fermé (typique de ce millésime très en retenue), puis se libère avec l’oxygénation. Fumé, lardé bouche douée d’une intensité et d’une densité remarquable. Sucrée, douce et fruité (fraise). Longueur excellente sur la fraise/fraise des bois. Excellent. 90+

Blaufränkisch Altenberg 2013
Le fruit vous saute au nez, acidulé comme un bonbon. La bouche est juteuse, explosive de fruit frais, baies rouges. Très bonne longueur. Beau vin. 90-

WEINGUT ROMMER
Je crois que c’est une première pour moi que ce domaine.

Blaufränkisch Gloser Ungerberg 2008
Semblable au 2009 mais avec une note verte, végétale qui marque bien le millésime. La bouche est homogène et plaisante. Manque un peu de fond. 85.

Blaufränkisch Gloser Ungerberg 2009
Plus de sensation boisé. Mûre, tarte aux myrtilles. Bouche beaucoup plus fondue que 2011 avec une matière plus soutenue mais aussi un bois, hélas, plus présent. 85+

Blaufränkisch Gloser Ungerberg 2011
Nez plaisant mais bois léger, nettement identifiable. Fruit rouges. Léger. Bouche également de fruit rouge, un peu pétillant, comme une glace… Bien à très bien mais pas exceptionnel 85-

WEINGUT GESELLMANN
Blaufränkisch Hochbec 2006
Je suis ravi de regoûter cet excellent millésime, par lequel j’ai découvert l’Autriche.
Fumé, fruit noir. Thym. Long. Un peu d’élevage en finale. Bouche presque sucrée en attaque, juteuse, un panier de framboises en finale. Beau. 90+

Blaufränkisch Hochbec 2011
Nez équilibré de fruit rouge et noir. Complexe et délié. Encore une touche d’élevage. Bouche élégante, extrêmement expressive, de fruit noir. Toujours cette note d’élevage qui fait un peu pêcher le vin (un peu rageant). 90

Blaufränkisch Hochbec 2013
Beaucoup de matière au nez, fruit marqué et présent. Un peu toasté et légèrement coco, vanille. Bouche superbe d’une fruit pétillant, cerise, framboise, fraise des bois. Le style le plus moderne de la série mais bien fichu. 90-

WEINGUT KRUTZLER
Il se trouve que j’ai terminé par ce domaine, dont j’apprécie le style très pur et sans concession.

Blaufränkisch Perwolff 2011
Nez ENORME. Fruit noir, fumé, herbes aromatiques… wha! Complexe, intense, structuré. Il a tout ! Bouche qui part sur cette dominante épicée et prend un volume important en bouche. L’aromatique monte crescendo, avec ce toucher très souple et soutenu à la fois. Plein, souple et incroyablement long. Magnifique vin. 95+

Blaufränkisch Perwolff 2012
Nez nettement plus ouvert que le 2013. Epices douce, fruit noir et toujours cette impression pastel, très élégante. La bouche est remarquable avec une développement énorme sur les épices équilibré d’un fruit framboise intense. Touche de cacao comme pour assaisonner. La finale repart sur le fruit rouge et noir et termine lentement et longuement. Superbe 95.

Blaufränkisch Perwolff 2013
Nez élégant, doux, estompé comme un pastel. Bouche du même type mais avec des tannins présents (rare !) et qui donnent une belle structure masi rendent le vin plus austère. Longueur superbe sur la confiture de cerise. 85+ et beau potentiel.


On se rend bien compte de la différence de styles des BF autrichiens, un peu comme il y a une opposition claire entre les Riesling de Mosel et de Wachau. Le climat beaucoup plus chaud de l’Autriche efface les traits épicés du Blaufränkisch et son acidité parfois tranchante. Les vins sont généralement travaillés avec plus de rondeur (sans doute lié en partie à une acidité moins marquée) et dans tous les cas, très peu tanniques. Je parle après réflexion assez peu des saveurs… les Autrichiens sont caractérisés par des matières très importantes mais des tannins peu présents, très ronds. Les vins ont un côté « sucré » mais pas du tout dans l’esprit Shiraz car ils sont finalement pas du tout sur mûris. C’est vraiment un cépage charmeur en Autriche. Comme je disais, l’Allemagne rend des vins plus droits, plus gothiques, je dirais. L’opposition de style est pour le moins intéressante ! Les Tchèques et Slovaques étaient assez proches, une version un peu intermédiaire mais que je trouve beaucoup plus fine et peut-être moins intéressante à conserver, plus des vins de plaisir immédiat. Très belle dégustation en tout cas, surtout intéressante par la possibilité de pouvoir goûter des millésimes plus anciens. Il est clair que les 2007-2009-2011 sont plus en place que les 2012 et 2013, mais on note quand même une remarquable accessibilité de ces millésimes jeunes. Ce n’est pas pour me déplaire. A noter aussi, aucun (ou presque) excès dans les élevages, qui sont très bien sentis. Le genre de dégustation qui vous donne envie de boire plus de Blaufränkisch

Superbe, merci!
Content pour le Perwolff 2012

Remarquable rapport comme d'habitude. Un grand merci.
J'espère que cela déclenchera quelques envies chez les amateurs.
Il faudra aussi que je goûte un jour le Tannenberg qui m'avait en son temps été chaudement recommandé et que j'ai laissé de côté uniquement en raison de son prix (de mémoire autour des 60 €).

Pierre

En fait les vins qui sont ressortis très nettement de cette dégustation (où je n'ai pas goûté grand chose de décevant) étaient :
- Karl Haidle en Allemagne, sauf sur le 2012, clairement un cran en dessous (mais ce n'est pas étonnant).

puis en Autriche :
- A&H Nittnaus avec leur Tannenberg, qui était absolument au dessus de tout ce jour là, mais je rejoins tout à fait Peterka, le problème de cette cuvée, c'est son prix. Clairement, c'est cher, très très cher.
- Paul Achs qui montre clairement que ces vins ont besoin de temps (seul 2007 était prêt à boire)
- Krutzler toujours impressionnant sur son Perwolff, et finalement relativement bon marché puisque ça se trouve encore sous les 40€ (en fait au même prix que le Kirschgarten de Umathum.
- Prieler, dont je n'avais jamais aussi bien goûté les vins et qui serait parmi les meilleurs s'il ne s'était pas trompé lors de la sélection de ses vins.

J'ai curieusement trouvé Heinrich beaucoup plus en retrait que d'habitude. Vraiment étonnant, même si les vins étaient bons. Ils n'avaient pas le toucher soyeux habituel. Et la plus nette déception de tout ce salon sont les vins de E Triebaumer qui n'ont bien goûté que sur la Grande Verticale... soit un 2003.

Je remarque quand même au fur et à mesure des ans que les hiérarchies sont tout de même bien stables. J'ai goûté pas mal de choses que je ne connaissais pas ou de jeunes domaines et je dois dire que pas grand chose m'a retourné (je veux dire, changé radicalement ma vision du vignoble). Même des domaines que j'appréciaient beaucoup (jeunes), je trouve se perdent avec les modes du nature (je pense à Bauer-Pöltl qui donne dans le vin de soif alors qu'il avait de belles quilles pures et structurées, maintenant c'est toujours assez pur mais sans tenue en bouche). A la rigueur, certains domaines me semblent en perte de vitesse (plus ou moins nette) et d'autres révèlent leur irrégularité comme Leberl.

Jean-Bernard écrit: Superbe, merci!
Content pour le Perwolff 2012

A noter que les 2012 vraiment réussis ne sont pas légion. Pour moi, le millésime est quand même pas évident. Facile au départ mais manquant peut-être d'un peu de fond. Et l'année a priori à ne pas trop encaver sera 2014.

Synthèse d'un travail absolument remarquable !
Merci Matthieu.

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On ne peut pas forcer les gens à s'intéresser à tout, le Blaufrankisch ça reste marginal pour un français, peut être un peu moins en Belgique.

J'aurais dû appâter le chaland avec un Mouton