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La péninsule ibérique ou le cimetière de nos pdf

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La péninsule ibérique ou le cimetière de nos pdf a été créé par Raisin breton

La péninsule ibérique ou le cimetière de nos pdf

Vendredi dernier s’est tenue la dégustation de février de mon groupe.

Le thème portait sur la péninsule ibérique, ce qui nous sortait à peu près tous de notre zone de confort. À part notre hôte, je pense que nos connaissances vinicoles sur ces deux pays son au mieux limitées. Et soyons honnêtes, vus nos profils de dégustateurs, les conditions étaient réunies pour nous mettre en difficulté. C’est malheureusement ce qui est arrivé : nous avons eu du mal à dépasser la lecture « mou-amer » sur les blancs et « confiture-barrique » sur les rouges. Nos pdf ont eu l’impression d’être lâchés sans défense dans une arène noyée d’alcool et il m’aura fallu du cabernet franc le samedi puis du pinot noir le dimanche pour m’en remettre !


Mise en bouche

CR: Fleury, Champagne Blanc de Noirs
Nez d’intensité moyenne (+), sur le pain grillé, la fumée, la poire et l’amande. Ça ne fait pas spécialement dans la finesse mais c’est plutôt joli. La bouche est ronde, dense et plutôt longue, dans un style en puissance avec une petite touche oxydative. Amers discrets et dosage un peu évident, peut-être se goûterait-il mieux un peu plus frais. Cela reste un beau vin.


Premier service, les vins blancs
Avec morue panée et mayonnaise aux graines de moutarde et au safran.

CR: Ossian 2012, Castilla Y Leon
43$CA. 100% verdejo de vieilles vignes en biodynamie, 13,5°, élevage de 12 mois en fûts bourguignons.
Le nez annonce la couleur et l'ambition sur un fumé-grillé qui, s’il masque le fruit, est plutôt attirant, reconnaissons-le. En bouche, derrière une attaque sur la pomme verte, il n’y a pas grand-chose. Milieu grillé et manque de tension pour allonger une finale qui a semblé diluée à plusieurs. Il paraît que 2012 n’est pas une très bonne année pour cette région, mais ce vin ne donne pas envie de goûter aux prochaines.

CR: Buil & Giné, Joan Giné, Priorat 2014
25$CA. J’ai noté grenache blanc et 13,5°, le site de la SAQ indique 14,5° et grenache-maccabeu-PX 85-10-5.
Nez de citron vert infusé dans l’essence ; la bouche se démarque nettement du précédent, bien plus équilibrée et tendue, avec de la finesse et de l’allonge. Mais le côté citron vert / pétrole ne passe pas pour moi. Table divisée entre ceux qui sont rebutés par l’aromatique et ceux qui peuvent l’apprécier. Consensus en revanche sur le style : en pure aveugle, tout le monde aurait parié sur un riesling.

CR: Quinta de Pellada, Primus Dao 2012
59$CA. Encruzado, 13°.
Beau nez assez intense, sur le fruité (pêche, abricot) et le fumé. La bouche est grasse mais bien tendue, complexe, dense mais d’énormes amers me gâchent un peu la finale, alors que la persistance est plutôt longue sur les agrumes et le beurre. Les amers sont heureusement équilibrés par le plat, ce qui en fait un compagnon de table agréable. Il y a du vin, mais ce n’est pas donné et ce n’est pas non plus un modèle d’équilibre.

Vague de blanc plutôt décevante, avec un seul vin parvenant à faire consensus, sans pour autant soulever l’enthousiasme. Pour les deux autres, le Buil & Giné peut plaire et n’est pas très cher, mais le Ossian en donne peu pour le prix.


Deuxième vague, vins rouges

CR: Emilio Moro, Malleolus 2010, Ribeira del Duero
47$CA pour le 2011. Tempranillo, 14,5°.
Nez sur la prune, la myrtille, la vanille et la crème. Bouche avec une texture crémeuse, des tanins fins et de la longueur, mais l’alcool chauffe tellement ! Il y a presque trop de vin.

CR: Vega Sicilia Alion Ribeira del Duero 2009
100$CA pour le 2012. Tempranillo, 14,5°.
Nez sur les fruits noirs et la cassonade, avec un boisé vanillé plutôt classe. Bouche très concentrée mais avec de la finesse de grain et un alcool mieux intégré. On est encore sur un profil de vin très – trop – jeune mais il est tout de même nettement au-dessus des deux autres à mon sens.

CR: Ramos Pinto Duas Quintas Reserva Dourao 2004
49$ pour le 2014. Touriga nacional – Touriga Franca – Barca 50-40-10.
Nez sur la mûre et le végétal, bouche serrée, marquée par un mur de tanins.

Un assaut difficile avec des vins imposants qui, pour nos goûts du moment, le sont trop. J’aimerais bien goûter l’Alion dans 10 ans, mais à 100 balles le flacon, je passe.


Troisième vague, vins rouges

CR: CVNE, Imperial Gran Reserva, Rioja 2004
50$ pour le 2009. Nez de fruits rouges, réglisse et vanille, avec plus de fraîcheur que les précédents. Même sensation en bouche, concentrée mais – relativement – fine, fraîche et minérale. Joli vin. Je ne sais pas si ça vaut le n° 1 du top 100 WS, mais tout de même, c’est bon et le prix demandé me semble honnête. Il faudra tout de même apprécié les vins massifs pour le trouver grand.

CR: Bodega Contador Predicador 2011, Rioja
36$. Tempranillo-mazuelo 91-9. 14,6°.
À nouveau un vin plutôt massif, sur les fruits noirs, long mais avec des amers verts qui m’ont complètement rebuté.

CR: Karas 2014
20$CA. 14,2°, syrah-malbec-petit verdot-tannat 40-40-10-10.
Un vin… arménien ! Simplement un apport additionnel pour le fun. C’est plus frais et avec une sensation de meilleure maturité phénolique, moins vert, moins sucré, plus épicé. Toucher aux antipodes des autres vins, plutôt léger mais avec une structure tannique assez ferme tout de même. Joli vin qui remporte facilement la palme du RQP.

Vague plus facile d’accès à part pour le Predicador, on respire un peu. La Karas est une jolie curiosité et c’est sympa d’avoir goûté au CVNE Imperial.


Dessert, les liquoreux
Peu de notes ici, allons-y de mémoire...

CR: Telmo Rodriguez Molino Real 2007
61$CA, 13,5°.
De la fraîcheur aromatique mais finalement un peu étouffant avec un manque d’acidité pour le relancer. Je chipote un peu, ça se boit bien avec les fromages et on touche facilement le fond de la bouteille.

CR: Klein Constantia, Vin de Constance 2008
68$ pour le 2011. Muscat, 14°, 180g/L de SR.
Couleur ambrée. Plus d’acidité et d’allonge mais une aromatique plus sur le caramel. C’est très bon, je suis heureux d’y avoir goûté mais cette première rencontre ne me donne pas une émotion particulière.


L’after

Après tout ça, notre hôte nous offre de nous rafraîchir les papilles avec :

CR: Agnès Paquet, Auxey-Duresses 2014 (rouge)
Un peu de pinot dans un monde de brutes, ça fait du bien ! Seule réserve, je le trouve un peu dur et pointu. Peut-être est-ce seulement le contraste avec les rouges précédents mais j’ai toujours eu cette sensation avec les vins d’Agnès Paquet. Je pense que je ne suis pas totalement réceptif à son style.

JB
"Qu'est-ce que vous regardez ? C'est la carte routière ? - Non ! C'est la carte des vins. C'est pour éviter les bouchons !" Raymond Devos
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv
20 Fév 2017 21:06 #1

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezVougeotjean-luc javauxCédric42120starbuck