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CR:De jolies découvertes et confirmations en terres ibériques.

  • daniel popp
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[size=large]De jolies découvertes et confirmations en terres ibériques.[/size]

Verdejo, albarino, godello en blanc, mencia en rouge, avant de revenir au grenache, j'avais envie de faire découvrir aux amis présents, la diversité des cépages espagnols riches en arômes et en saveurs, au travers de vins que je redécouvrais ou abordais pour la première fois.

Ermita Vera Cruz 2012. verdejo. Rueda. Bodegas Vera Cruz (Valladolid).
nyama nyama d'apéro autour de la mer.

Le nez profond, précis, défini, sur un profil rond et tendu, mêle le citron, le pamplemousse et l'orange, à d'autres senteurs plus florales, sur fond de clé de voute minérale.
La bouche a du corps : un beau gras fruité dont le coté pulpeux et tendu, complète son jeu de saveurs à dominante citronnée, d'une belle mâche minérale, suivie d'une persistance mentholée, d'une jolie fraicheur.
C'est bon et bien fait, mais en Rueda, catégorie verdejo (on trouve également du sauvignon), je préfère les vins avec un peu plus de caractère et de relief.

Albarino d Fefinanes 2013. Riais Baixas (Galice). Bodegas de Palacio de Fefinanes.
id

Le nez très tendu a un coté élancé, plus complexe qu'il n'y parait de prime abord, tant le citron un peu monocorde, qui semble imprégner sa colonne minérale, s'ouvre progressivement à des nuances délicates de fleurs, d'herbes aromatiques ; un monde de senteurs complexes, subtilement miellées - de la fleur de caillou ! - dont je suis incapable de dire pourquoi le grain singulier, m'émeut ; sauf à décrire que son évidence s'impose et appelle les coquillages et les fruits de mer.::o Au final, c'est sa précision, sa définition qui me parlent, au fil de l'écoute où elles se dessinent.
La bouche est fluide, cristalline, saline à souhait, bordée d'amers tendus qui expriment une certaine intensité, tout en ouvrant un tunnel à la fraicheur qui déferle, à nouveau curieusement mentholée (le point commun des trois blancs dégustés, auquel s'ajoute une salinité prononcée). Vraiment un excellent blanc d'albarino de Galice.

Louro do Bolo 2014. Godello. Valdeorras (pas loin de Saint Jacques de Compostelle). Rafael Palacios.
huitres.

Nez intense, large, profond, aux arômes prégnants où le citron (du citron vert à la citronnelle), la poire se mêlent au fenouil, à l'anis ; son fil tendu, à l'empreinte minérale prononcée, donne une impression d'éclats lumineux : un nez solaire, tendu et frais.
La bouche prolonge ce coté vibrant : un modèle de tension où la chair fluide, presque lisse sur le toucher très pur, s'arrondit en milieu de bouche, sur des amers plantureux, gorgés de fruit, mais toujours tenus, comme tendus sur la trame minérale saline et sapide, superbe sur les huitres ; la persistance, comme éclairée, témoigne longtemps de ce couple acide amer parfait, indissociable, qui sur ce vin, a un coté fusionnel.
Louro, petit frère de la cuvée As Sortes - un des plus beaux blancs d'Espagne, à mon gout - témoigne déjà de cette excellence.

Petalos 2011. Mencia. Bierzo. Descendientes de J. Palacios.
agneau à la gargoulette.

Il y'a des nez qui ont un charme immédiat, un coté pimpant, accueillant : une brassée de fruits mûrs, aussi marqués par la rondeur des petits fruits noirs, que par le fil plus tendu, au caractère acide, de la fraise, prenant ici un caractère un peu compoté qui révèle au final, un coté floral épicé (violette, jasmin, cannelle) très sensuel.
Un équilibre, une harmonie, une fraicheur que l'on retrouve en bouche, sur une chair gourmande, toute en fine tension et rondeurs ; tannins élégants et discrets, jeu de saveurs dont le coté floral est vraiment craquant, jolis amers, longueur persistante au grain empyreumatique (noisette, café), boisé mesuré : ce vin me régale et j'en achète toujours quelques bouteilles, lors de mon passage annuel en Espagne.

Alto Moncayo/Veraton 2010. 100% granacha. Campo de Borga. Bodegas Alto Moncayo.
id

Le nez boisé, au caractère lacté (caramel au lait) conserve un joli fruit tendu, assez pur (mûre, framboise), malgré le voile un peu carambar qui le recouvre.
La bouche pleine, assez fine, aux tannins délicats, oppose son fil acide et son fruit, à ce maquillage un peu "sucré", entre caramel et noix de coco, qui n'est pas vraiment mon truc, je l'avoue ; même si je reconnais que ce voile, plutôt bien intégré, est loin d'être caricatural ; la persistance réelle, gourmande, tendue à souhait, presque dégagée de cet élevage un peu trop présent, à mon gout, témoigne d'une très jolie structure et d'un grain assez émouvant. Je suis partagé, ce vin serait superbe...sans son caramel !!

Daniel
11 Jui 2016 17:40 #1

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