En préambule: je me permet de poster ce message ici pour pas qu'il soit perdu dans "rencontre entre passionnés" et pour mieux cibler le public si c'est mieux de le déplacer, soit !
Un ami organise la rencontre suivante le samedi 3 novembre:
Dézaley dans le temps, dégustation de 15 à 20 vins de différents producteurs, du millésime 2000 jusqu'à 1976.
La matinée débute par la visite de la cave et des vignes du domaine des Frères Dubois et Fils à Cully, pour se poursuivre par un repas dans un resto local et attaquer en début d'après-midi par la dégustation d'anciens Dézaley.
Compter une soixantaine de francs hors repas de midi. Il reste quelques places disponibles, si cela vous tente, n'hésitez pas à vous manifester ici ou m'envoyer un message privé !
Dézaley, chemin de fer Grand Cru , Luc Massy, 2009.
Vin blanc issu de Chasselas cultivé entre « les bancs rocheux de poudingue (cf. Jurançon et vignobles de piémont), sur des roches beaucoup plus tendres, composés de marnes et de grès argileux. ».
Robe jaune vieil or clair.
Nez profond et racé encore retenu et dominé par l’élevage. Le fruit est encore en retrait (prunes, mirabelles) le nez se présente sur des notes empyreumatiques, pierre à fusil, pain grillé, fruits secs grillés (amandes, macadamia), les épices (muscade et curry) et des notes de miel.
La bouche est puissante, droite, tendue par une extrême minéralité qui en fait un vin affuté comme une lame de rasoir. La matière est superlative, le vin est racé construit autour d’une trame acide d’une grande vivacité. On retrouve en bouche les notes de fumée épicées, (pierre à fusil, craie, curry) légèrement lactées et salines (pain grillé, beurre salé), le miel et la mirabelle. Finale très longue avec un équilibre Acidité/minéralité/Alcool pas tout à fait en place à ce stade, (l’alcool est un rien dominant) mais ce vin qui appelle un grand met est d’une classe folle. Attention T. Grand vin de terroir de T. Grande Garde et à l’énorme potentiel.
Dézaley Clos des Moines de la Ville de Lausanne, millésime 1969 dégusté hier en fin de matinée après un 1976 et plusieurs séries de vins plus jeunes.
1976 : un vin d'une présence au nez exceptionnelle par sa fraîcheur aromatique (fleur de buis, cassis puissant). Finesse en bouche prodigieuse. Les producteurs présents étaient stupéfaits. C'est géant de voir ces hommes expérimentés (Luc Massy, Louis-Philippe Bovard tout particulièrement) être renversés par un cru qu'ils connaissent et chérissent. Ce n'était pas leur bébé (Clos des Moines), mais ce Dézaley leur aurait arraché des larmes (de joie).
1969 : une classe folle, complexe (moka, fruits confits), riche, dense, frais, tonique. Ce vin se bonifie à l'aération. Stupéfiant.
Je suis heureux d'entendre de tels éloges de Dezaley .
Que de souvenirs pour moi :ce cru de Dezaley est le tout premier grand vin blanc non français que j'ai bu il y a très très longtemps ( le plus vieux de ces 2 vins n'était pas né !!! )
Jeune dégustateur j'avais été impressionné par sa qualité .
Depuis je n'en ai bu qu'un ou 2 autres pas au même niveau .
J'ai toujours été surpris que , sur ce forum d'habitués aux vins suisses , on n'en dise pas plus de bien .Voilà qui est fait:)
Dézaley, chemin de fer Grand Cru , Luc Massy, 2010
Un beau nez floral, sur le thé vert et la poire.
Une attaque en douceur, avec une certaine acidité qui pointe en milieu de bouche, accompagnée de belles notes poivrées qui donne une sacrée longueur à ce vin qui fait la part belle à une certaine minéralité.
Un grand vin blanc vaudois, qui a une belle matière, avec des notes grillées et de fenouil, aussi. On pourrait presque dire un vin de gourmet...
Cordialement
Frédéric
Bu ce weekend une bouteille de Dézaley, chemin de fer Grand Cru , Luc Massy, 2011.
La robe est jaune paille translucide. Le nez, d'intensité moyenne est sur les fleurs blanches et la poire. La buche est tendue avec une belle acidité, mais cela manque un petit peu de fruit pour moi. La finale minérale est d'une longueur correcte.