La distillerie de Glenrothes est située dans la région Speyside et a été créée en 1879. La grande partie de sa production est réservée au monde des blendeurs, mais depuis quelques années, la distillerie produit des whiskies millésimés en single malt en faible quantité pour lesquels les meilleures fûts sont mis de côté. Le côté riche et fruité de ces malts est une caractéristique, de même la forme de la bouteille, petite et rondouillarde. Le veillissement de ces single malt se fait principalement dans des fûts de sherry.

The Glenrothes 1989, 43°, distillé le 08.10.89, embouteillé le 26.02.00.
Belle couleur ambrée foncée. Le nez est complexe et riche, sur des odeurs de malt (herbe séchée), d'orange confite et de pain d'épices. La bouche est un peu moins complexe que je l'espérai, elle est ronde et sucrée (présence nette de caramel), boisée, mais sans exagération, et fruitée (toujours l'orange). Le final est un peu amer et court, en léger décalage avec ce que pouvait laisser croire la présence en bouche de cet alcool. J'attendais peut-être un peu trop de ce whisky et des produits de cette distillerie, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un alcool vieux d'un peu plus de 10 ans, ce qui est peu pour un Speyside. Son prix (plus de 60 euros) reste cependant exagéré. Ce millésime est actuellement rare.

Je reproduits ici un ancien message de Slainthe sur le millésime 1989

"Glenrothes 1989: Une assez étrange impression au premier contact. Le nez a tendance à dire qu'il s'agit ici d'un malt réellement supérieur, avec cependant un petit quelque chose qui vient nuancer cette impression. De très léger relents d'agrumes sur fond assez délicat de malt. L'impressoin en bouche est de la même veine, avec ici également un petit quelque-chose qui semble manquer. Ce whisky doux et agréable manque simplement un peu de caractère. Pour le reste, il s'agit ici encore d'une bouteille qu'on ne regrette certainement pas de posséder (16/20)."

Glenrothes, face au succès important du single malt, n'a pas pu s'empêcher de lancer un produit non millésimé. Or, la spécificité de cette distillerie était justement de n'offrir en single malt que des whiskies millésimés, en réservant ses meilleurs fûts pour de tels embouteillages (la production est ainsi limitée), le solde de la production étant réservé aux blendeurs. La demande étant cependant trop forte en rapport avec la production annuelle, Glenrothes met ainsi sur le marché une "Selected reserve", soit un mélange de diférents millésimes, bref un fourre-tout bien pratique. Le but est bien entendu de pouvoir à tout moment disposer d'un single malt à la vente. Après avoir lu les premiers comptes-rendus de dégustation faits par des pros, il faut plutôt éviter ce whisky, ce qui n'est pas une surprise.

Glenrothes 1982 embouteillé en 1999, 43%

Bouteille goûtée hier, issue d'un lot intéressant acheté aux enchères à Metz qui a coûté plus cher en frais de port que le prix du lot !
Plutôt déçu par ce whisky simple, dominé par l'alcool et peu aromatique.

Laissons le un peu tranquille, peut-être le voyage depuis la Lorraine l'a passablement secoué