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Les distilleries exagèrent

  • Benoît
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Les distilleries exagèrent a été créé par Benoît

Cela fait quelque temps que cette question me taraude. Les distilleries écossaises ne sont-elles pas en train de scier la branche sur laquelle elles sont assises ? Ma dernière visite de la messe du whisky suisse, à Zurich, commence à confirmer mes doutes. Face à la demande toujours plus importante sur le plan mondial (nouveaux marchés en pleine expansion très demandeurs : Brésil, Inde, Chine, Russie), les distilleries ne cessent de créer de nouveaux assemblages (quasiment tous les fûts employés par les grands producteurs de vins y sont passés...), d'éditions limitées, ou plutôt soi-disantes limitées (j'ai de la peine à trouver limitée une production de 6'000 bouteilles de 30 ans d'âge par exemple), de whiskies hors d'âge et hors de prix. L'aspect qui me dérange le plus est ces nouveaux whiskies lancés ces deux dernières années, souvent très jeunes (moins de 10 ans) et parfois pas du tout à maturité (le dernier Springbank est un bon exemple), jeunesse que l'on cache grâce à une mise ne bouteilles brut de fûts (le fort taux d'alcool permet de cacher le manque de finesse, voire de subtilité, du produit). Qu'en pensez-vous ?

Benoît
19 Jan 2008 18:08 #1

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Réponse de lognoulm sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Benoît,

Comme tu le dis toi-même, le marché est en pleine expansion, il faut donc produire plus vite quelque chose de consommable et pour certains indépendants, rentabiliser les récents investissements au plus vite. La plupart des amateurs sont majoritairement contre l’affinage (à base de vins ou d’alcool), et je comprends leurs arguments. Mais Je pense que tout cela est question de goût après tout, comme pour le vin, d’expérience et d’éducation…J’ai été agréablement surpris par les jeunes Ardbeg (en OB ), Bowmore (SV) et Port Charlotte (dans une certaine mesure), je suis atterré par Glenfarclas (8 ans) et certains Arran par exemple, ou même de récents HP.
Pour ce qui est d’éditions disant limitées, cela m’agace également (ce Lagavulin 21…). Quand une distillerie s’en tient à un ou deux fûts, ok, mais plus de 1000 bouteilles… Les éditions limitées, c’est après tout l’affaire des embouteilleurs indépendants, bien mieux armés et habitués à cet exercice
Ce qui me dérange le plus dans le marché actuel, c’est (et cela a été décrit sur d’autres forums avec bien plus de brio que moi) la « prémiumisation » du marché et l’écrémage d’une certaine clientèle : 600€ pour ce vieux Dalmore dopé au Haut-Marbuzet, 15.000€ pour un coffret Ardbeg, Bruichladdich qui ressort ses récents « hits » soldout mais avec des prix astronomiques en prime (300% d’augmentation pour certains, plus pour d’autres), Xème black Bowmore, Zème Port Ellen...
Bref, je ne pense pas qu’ils scient la branche, ils en font pousser beaucoup d’autres, quitte à ce que la branche principale meurt…

On verra le tendance qualitative et financière à Whisky Live Belgique en mars...

Marc L (Ex N6)
21 Jan 2008 13:37 #2

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Réponse de ChristopheD sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Je ne connais pas bien le Whisky, mais je sais que pour le cognac, le marché en pleine expansion et la capacité de production réduite conduit les opérateurs à essayer de valoriser en premium (ce qui revient dans ce cas à prolonger les élevages) le plus de volume possible pour continuer à faire croitre le chiffre d'affaire...

Cordialement

Christophe
21 Jan 2008 16:22 #3

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Réponse de Silène sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Cette tendance à produire de plus en plus d'assemblages nouveaux en éditions limitées ne me surprend pas vraiment.
Car c'est ce qui se pratique depuis quelques années déjà dans le milieu du vin avec la mode des "vins de garage" : des petites cuvées spéciales, qui sont l'objet de toutes sortes de soins jaloux de façon à en faire des bouteilles d'exception, qui seront bien entendu vendues à des prix astronomiques! C'est du vin "haute couture" en somme. La rareté et l'originalité font le prix.
Et il y aura toujours des amateurs fortunés prêts à allonger un maximum pour pouvoir boire (et surtout servir à des invités!) une cuvée spéciale de vin ou de whisky différente de la production "ordinaire". Et ils seront très fiers de pouvoir déclarer à leurs invités: "Oui, très cher, c'est un assemblage qui a été réalisé spécialement pour moi!"... qu'il s'agisse de whisky, de vin ou encore de café ou de thé, car le snobisme est partout. Se démarquer de la masse: tel est le mot d'ordre!
Et les distilleries de whisky ne font que surfer sur cette vague.
31 Jan 2009 20:48 #4

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Réponse de santorin sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Etant amateur de single malt et inscrit à un club de dégustation, j'ai eu l'occasion de déguster quelques
whiskies en finition Cognac (Linlithgow 82), Latour (Tullibardine 18 ans) ou autres et j'abonde dans le sens d'une exagération.
C'est à mon goût la plupart du temps complètement raté (désolé pour ceux qui aprécient), hors de prix (systématiquement au dessus de 120 EUR la bouteille),
et particulièrement marketing.
Un whisky dénaturé, même de 25 ans ne peut concurrencer objectivement un malt classique plus jeune, malgré certaines exceptions heureuses parait t'il,
mais que je n'ai pa eu la chance de gouter ce jour.
Certes la finition fait partie de la fabrication d'un single cask, doit t'elle devenir THE argument alors que les différents terroirs présentent tellement de richesses?
En tous cas, les "jeunes" Aultmore, Laphroiag, Port Charlotte ou Ardbeg (genre 13 - 18 ans), pour ma part, me suffisent avec leur force et leur caractère.
Il y a aussi plusieurs types de clients, les uns boivent, d'autres collectionnent.
07 Fév 2009 15:40 #5

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Réponse de Silène sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Je partage l'avis de Santorin. J'ai reçu en cadeau de mon épouse un Edradour single malt 10 ans "Straight from the cask - Burgundy finish". Bien sûr, cela m'a fait très plaisir. Mais à la dégustation, j'avoue avoir été quelque peu déçu; ce n'était pas vraiment transcendant. Serais-je un béotien? Tant pis, j'avoue que je préfère encore le classique malt d'Edradour. Il est excellent, fort agréable, tout en étant beaucoup moins cher!
13 Fév 2009 19:42 #6

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Réponse de Benoît sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Depuis la reprise de cette distillerie par un embouteilleur indépendant, pourtant fort réputée, la distillerie ne cesse de lancer des versions limitées avec des vieillissements dans des fûts plus ou moins exotiques. Plus que du marketing pur, j'ai l'impression qu'Edradour sert de test grandeur nature pour cet emboueilleur, malheureusement souvent au détriment du consommateur.

Benoît
15 Fév 2009 19:26 #7

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Réponse de Volanne sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Pour ce qui est des finitions, je vais suivre l'avis général. Le seul Edradour que je bois avec un certain plaisir reste le classique SV 10yo en tube métal. Cela dit, certains finish fonctionnent mieux que d'autres (ou moins mal) ; je pense par exemple aux finitions en fût de Madeire.
Et certaines distilleries, de toue évidence, maîtrisent mieux la chose, notamment Benriach, qui nous a gratifié avec son fût 4412 1978 (il n'était pas encore en bouteille lorsque je l'ai goûté) d'un Moscatel Finish de très belle facture, et qui ne s'écartait pas trop de la ligne directrice des Benriach très fruités de la fin des années 70.
Pour ce qui est des exagérations en termes de prix, les distilleries n'ont jamais autant produit, autant travaillé à augmenter leur capacité de production, tout en vendant si peu. Les négociants n'ont pas grand chose à proposer à leurs clients (les embouteilleurs indépendants), et il devient de plus en plus difficiles pour ces derniers de pouvoir goûter avant d'acheter. On verrait même se développer les pratiques douteuses rencontrées dans certains milieux vinicoles et consistant à conditionner le droit d'acheter de façon contingentée "le bon" à l'achat du médiocre. Si vous voulez un fût de ce batch, vous devez m'en acheter 12 de cet autre batch, notoirement médiocre. Certains indépendants ont suffisamment de débouchés pour se débarasser de ces fûts malvenus soit dans des blends (qui pourront même être honnêtes si leur savoir-faire est bon), soit même sous la mention "Single Malts", avec des noms plus ou moins improbables (les distilleries ne tenant pas à cette forme de "publicité"), pour le compte de la grande distribution.
Comme il a été dit, l'attente de l'ouverture des marchés émergeants explique en partie cette rétention faite par les distilleries. Le problème, c'est que toutes les distilleries ont la même stratégie, et que cette explosion tant attendue des marchés Russes, Indiens, Chinois... risque de se laisser attendre plus que prévue. Et la crise n'est pas seule responsable. On ne change pas d'un coup de baguette magique les habitudes de consommation des gens. Et les états sont aussi là qui guettent : Avec les dernières augmentations de taxes, je ne serais pas étonné qu'une bouteille de Johnny Green se paie l'équivalent de plus de 150$ en Inde. Résultat, pas mal de distilleries sont aujourd'hui confrontées à des problèmes de stockage, et plus d'un embouteilleur indépendant survit aujourd'hui en louant ses mètres carrés aux distilleries pour y entreposer des fûts, qu'au travers son métier d'IB. Inutile de dire que lorsque les investisseurs se montreront un peu plus pressants de se voir verser quelques dividendes, ou que les distilleries auront des besoins un peu plus impérieux de trésorerie, la planète risque de se retrouver submerger sous un ras de marée de whisky. Et là, on pourra faire nos courses à pas cher !
Et il y'a des précédents, dans l'histoire du whisky. Sans remonter à la crise de surproduction causée par la prohibition Américaine, le début des années 80 a été marquée par une terrible crise de surproduction, au cours de laquelle des dizaines de distilleries, et des plus prestigieuses, ont purement et simplement fermé leurs portes. Rien qu'en 1983, on doit en compter une bonne douzaine.
05 Avr 2009 19:57 #8

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Réponse de kv000 sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Bonjour,

Je partage assez les avis ci-dessus mais je suis tout de même étonné que personne n'ait eu d'avis contraire sur ce fil...
Il doit pourtant bien y avoir des amateurs qui les achètent car ils en apprcient la dégustation, non?

KV
20 Jan 2011 15:56 #9

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Réponse de legarçon sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Silène écrivait:
> J'ai reçu en cadeau
> de mon épouse un Edradour single malt 10 ans
> "Straight from the cask - Burgundy finish". Bien
> sûr, cela m'a fait très plaisir. Mais à la
> dégustation, j'avoue avoir été quelque peu déçu;
> ce n'était pas vraiment transcendant. Serais-je un
> béotien?

Comme le disait Benoît, Edradour est devenu une sorte de distillerie expérimentale depuis son rachat. Ils font des finish à tout et n'importe quoi, qui très souvent rendent plus mauvais leur whisky que dans les versions sans finish et moins chères. Et encore le Burgundy Finish n'est pas le pire dans mon souvenir - le Chardonnay finish est par exemple un vrai désastre. Un des rares que j'avais trouvé convenable et vraiment original était le Marsala finish, mais même là ça n'était pas transcendant.

Et pour répondre à kv00, désolé mais je suis amateur de single malt, et je ne suis pas non plus un fana de finish vins et d'éditions limitées ridiculement chères (je me souviens d'avoir avalé mon dram de travers quand on m'avait annoncé le prix de l'Auchentoshan Saint Julien finish que je buvais). Après certains finish marchent bien: le nectar d'or de Glenmorangie, qui est passé en fût de Sauternes est par exemple particulièrement harmonieux, mêlant fruits jaunes, exotiques et des notes de caramel salé. Il est par ailleurs proposé à un prix à peu près convenable (51 euros je crois). Des finish, avec des fûts plus traditionnels certes, marchent aussi assez bien, comme dans le Lagavullin 1993 distillers edition, affiné en fût de Pedro Ximenez, qui est extrêmement riche et complexe, avec ses notes de fruits séchés (raisins de Corinthe, figue) mêlées à un côté salin et marin puissant mais élégant.

Mais bon, ces deux bouteilles sont de véritables exceptions parmi les dizaines de whisky finish vin que j'ai pu goûter, et que j'ai au mieux trouvés quelconque, au pire détestés.

Florian
19 Aoû 2011 09:49 #10

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Je trouve franchement exagéré de justifier une finition "moderne" pour masquer des défauts.
C'est peut-être le cas (certainement) pour certains, mais c'est avant tout pour élargir une gamme, ou pour faciliter l'accès aux novices des whiskies, et pour les meilleurs, pour accentuer la complexité que seuls des fûts ayant contenu autre chose peuvent apporter.

Clairement, je ne suis pas tenté par un bordeaux ou bourgogne finish, ça sent le marketing plus que la recherche d'un nectar exceptionnel !

En revanche, une finition au Jerez, au Rhum, ou au Cognac (bien faite) peut amener un vrai plus.
Il y a là une recherche d'un mariage d'arômes, une complémentarité raisonnée.

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
19 Aoû 2011 17:50 #11

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>
> En revanche, une finition au Jerez, au Rhum, ou au
> Cognac (bien faite) peut amener un vrai plus.
> Il y a là une recherche d'un mariage d'arômes, une
> complémentarité raisonnée.

Tiens, je ne connais pas de whisky finish Cognac... Des exemples de ça ? Jerez évidemment, ça marche... Quant au rhum, j'avais oublié, mais j'avais en effet adoré The Balvenie passé en fût de rhums, ça marchait très bien, ça donnait un côté très gourmand, pâtissier (vanille, crème caramel) très agréable.

--
Florian

Florian
24 Aoû 2011 13:27 #12

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A côté de l'Edradour Burgundy Finish qui m'avait déçu, j'ai goûté il y a quelque temps un Glendronach single cask qui avait passé 13 ans dans un fût de sherry Oloroso et là, je dois dire que le résultat était tout à fait splendide! C'était un whisky riche, très aromatique, vraiment un des meilleurs que j'aie jamais bu!
30 Aoû 2011 20:38 #13

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Réponse de legarçon sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

@Silène: oui les finitions en sherry Oloroso, ou Pedro Ximenez, marchent souvent très bien, mais peut-on mettre ça dans la catégorie des "finish vins" ?

Bien sûr, concrètement, c'en est un. Mais le vieillissement en fût de sherry est aussi vieux que le commerce entre la Grande Bretagne et l'Espagne, et donc largement aussi vieux que le scotch non clandestin... De fait, de très nombreux whiskys sont vieillis en fûts de sherry. C'est plutôt pour moi une tradition, un goût classique du scotch, qu'un "finish vins" comme on en fait aujourd'hui de manière expérimentale.

On sait depuis des siècles que le fût de sherry marche ; par contre, le fût de chardonnay, on essaye depuis peu, et peut-être devrait-on arrêter tout aussi vite...

Florian
12 Déc 2011 12:15 #14

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Oui mais dans le cadre d'un "finish", on utilise des tonneaux bien imbibés pour accentuer le caractère du Jerez, ce qui donne une réelle typicité au whisky

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
12 Déc 2011 19:01 #15

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Réponse de legarçon sur le sujet Re: Les distilleries exagèrent

Peut-être y a-t-il cet effet de sélection de tonneaux "bien imbibés", mais très franchement, je doute un peu...

Dans les maisons qui élèvent leurs whiskys entièrement en fût de sherry, on sélectionne parfois des fûts extrêmement actifs, et très marqués par le sherry, autant que possible à mon avis.

Les whiskys "finish sherry", que j'ai pu goûté récemment, que ce soit Glenmorangie, Benromach, Arran, Glencadam ou Connemara, me paraissent ainsi arômatiquement beaucoup moins marqués par le sherry que des whiskys entièrement élevés en fût de sherry (ah les vieux Macallan, et les grands Glenfarclas!) - ce qui se conçoit assez bien d'ailleurs.

Florian
04 Jan 2012 10:54 #16

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