[size=x-large]Mas de Libian[/size]
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Puisque tu ignores ce que te réserve demain,
Efforce-toi d'être heureux aujourd'hui.
Prends une urne de vin, va t'asseoir au clair de lune,
Et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.
Omar Khayyâm
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[size=large]Présentation du domaine.[/size]
Rapide historique :
La famille Thibon achète Libian en 1670. C’est un pavillon de chasse, une gentilhommière. Ils s’y installent comme paysans. Trois siècle plus tard, en 1970 Jean-Pierre Thibon décide de vivre uniquement du vin ; la cave est créée. Le domaine s’agrandit pour atteindre aujourd’hui 20 hectares. Les filles de Jean-Pierre (Hélène et Catherine) ont pris la relèvent. Leur sœur Cécile travaille également dans le vin, comme œnologue, à Bordeaux.
Situation :
GoogleMap_Libian
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Du bonheur, nous ne connaissons que le nom.
Notre plus vieil ami est le vin nouveau.
Du regard et de la main, caresse notre seul bien
Qui ne soit pas décevant : l'urne pleine du sang de la vigne.
Omar Khayyâm
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Vignoble/Terroir :
Le domaine exploite 20 hectares de vignes, dont 18 ha en rouge, Grenache, Syrah, Mourvédre et 2 ha de cépages blancs, Clairette, Roussane et Viognier à part égale. Une bonne partie des vignes sont situées sur des terrasses alluvionnaires du Rhône composées de galets rouges similaire à ceux de Châteauneuf du Pape, sur un mètre de profondeur. L'autre partie repose sur des sols argilo-calcaires, dans des paysages ouverts où le mistral sèche les vignes au cours du cycle végétatif.
Le domaine est situé le plus au Nord des appellations du Rhône Sud. Les parcelles sont exposées sud/sud-est et quelques-unes plus au nord où se trouvent les syrah. Le sol est argilo-calcaire avec quelques galets pour le terroir Côtes du Rhône. Pour les Côtes du Rhône Villages, le terroir est constitué uniquement de galets roulés sur une épaisseur d’au moins 1 mètre. La moyenne d’âge des vignes est d’environ 30 ans.
[size=x-small]La vie passe, rapide caravane !
Arrête ta monture et cherche à être heureux.
Jeune fille, pourquoi t'attristes-tu ?
Verse-moi du vin ! La nuit va bientôt venir...
Omar Khayyâm[/size]
Conduite de la vigne :
Le sol est travaillé en totalité (aucun désherbant utilisé), et depuis toujours en culture biologique. Le domaine a décidé de passer à la biodynamie à partir de 2005. Depuis 2006 un cheval de trait aide au labour.
Le vignoble est mené selon la taille dite en gobelet, traditionnelle dans le midi.
Au printemps est effectué un épamprage (suppression des rameaux non fructifères) manuel systématique de toutes les parcelles, ainsi que l’effeuillage manuel sur les parcelles palissées.
Fin juillet, si la récolte est jugée trop importante, des raisins sont enlevés à la main.
Les vendanges débutent début septembre, manuellement et avec un tri sévère sur place.
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Du bonheur, nous ne connaissons que le nom.
Notre plus vieil ami est le vin nouveau.
Du regard et de la main, caresse notre seul bien
Qui ne soit pas décevant : l'urne pleine du sang de la vigne.
Omar Khayyâm
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Vinification :
La cave étant construite sur trois niveaux la plus grande partie du travail se fait par gravité. La vendange arrive au-dessus des cuves de vinification. Eraflage systématique à 100%.
Les différents cépages sont toujours assemblés à la fermentation. N’est utilisé ni SO2, ni levure, ni acide tartrique, ni sucre ou MCR.
Les vinifications sont traditionnelles, avec contrôle des températures, pendant 12 à 14 jours pour les cuvées classiques et jusqu’à 18 jours pour les Villages.
Pigeage à l’aide d’un robot pigeur dés le départ de la fermentation alcoolique, suivant la dégustation. Puis fin de macération, décuvage sur tapis roulant, pressurage pneumatique et écoulage par gravité dans la cave souterraine et fin des fermentations alcooliques en cuves béton.
Suit l’entonnage à chaud dans les foudres pour 30 % des vins, les autres en cuves.
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Du vin ! Mon cœur malade veut ce remède !
Du vin, au parfum musqué! Du vin, couleur de rose !
Du vin pour éteindre l'incendie de ma tristesse !
Du vin, et ton luth aux cordes de soie, ma bien aimée!
Omar Khayyâm
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Paroles d’Hélène Thibon :
« La poésie de Khayyâm m’était racontée par mon père en guise de conte. Elle a été comme une musicalité qui nous a imprégnées, et nous a accompagnées, tout au long de notre enfance. On a grandi et on a fini par l’aimer. »
« On fait des vins d’états d’âme, pour des moments différents de la vie. Plein de vins différents qui peuvent correspondre aux différents états d’âme. »
Sur Bout D’Zan : « Beaucoup de terroirs différents ; c’est le propre de la culture rhodanienne… tout est assemblé ! Les cépages et les terroirs, mais dans l’idée d’un certain vin. Nous on ne se prend pas au sérieux. Lui, c’est un vin tout terrain, de toute l’année. »
A propos d’accord met/vin : « Khayyâm = daube provençale…Aussi avec du thon Rouge épicé ; lieu jaune et panure de noisette et risotto de truffe. »
Une spéciale provoc pour LPVien : «
- Croyez-vous en la minéralité du vin ?
- La minéralité, oui ! Elle se sent ! Je sens les vins qui sont en bio. C’est un goût et une sensation… »
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Présentation des cuvées[/size]
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Bout d'Zan ": terme affectif destiné à Jean-Pierre Thibon dans sa petite enfance pour exprimer sa petite taille et son teint hâlé! Aujourd'hui, pour évoquer le côté réglissé de ce vin.
Appelation : Côtes-du-Rhône
Terroir: Argilo-calcaire
Rendement: 40 à 45 Hl/Ha
Mode de culture: culture biodynamique.
Mode de conduite: Gobelet sur grenache avec élimination des rameaux anticipés et palissage sur syrah avec effeuillage
Récolte: Entièrement manuelle avec un tri sévère à la parcelle.
Vinification: Sans SO2, ni levurage. Assemblage des cépages à la cuve. Eraflage 100%. Léger foulage. Régulation des températures de fermentations. Macération de 15 jours. Pigeage. Ecoulage par gravité. Pressurage pneumatique. Elevage 7 mois en foudres pour 30 % du vin.
Cépages : 80% Grenache noir / 20 % Syrah
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KHAYYÂM": Cuvée en hommage à
Omar Khayyâm
. Poète et mathématicien Persan, musulman du XI° siècle. Ayant écrit plusieurs centaines de quatrains célébrant le vin et les femmes. Philosophie du Carpe Diem.
Appelation : Côtes-du-Rhône Villages
Terroir: galets roulés.
Rendement: 30 à 35 Hl/Ha
Mode de culture: culture biodynamique.
Mode de conduite: Gobelet sur grenache avec élimination des rameaux anticipés et palissage sur syrah avec effeuillage
Récolte: Entièrement manuelle avec un tri sévère à la parcelle.
Vinification : Assemblage des cépages à la cuve. Sans SO2 ni levurage Eraflage 100%. Léger foulage. Régulation des températures de fermentations. Macération de 18 jours. 1 pigeage par jour. Ecoulage par gravité. Pressurage pneumatique. Elevage 10 mois en foudres pour 40 % des vins.
Cépages : 75 % grenache noir / 15 % Syrah / 10 % Mourvèdre
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Du vin ! Du vin, en torrent ! Qu'il bondisse dans mes veines !
Qu'il bouillonne dans ma tête ! Des coupes...
Ne parle plus ! Tout n'est que mensonge.
Des coupes... Vite ! J'ai déjà vieilli...
Omar Khayyâm
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La dégustation[/size]
Les participants : Jean-Loup Guerrin, dromadaire, Bertou, Cédric42120, denaire, nicomtpr, eqx, Sylv1, apoitou, whogshrog43, PdGvins, Jean-Bernard, BoiPaKeDeLo
Les millésimes :
Bout d’Zan : 2009 (3)
Khayyâm : 2005(2), 2006(1), 2007(2), 2008(4), 2009(6)
Une belle participation donc avec 13 dégustateurs et 18 bouteilles.
Les CR :
denaire
Bout d'Zan 2009
Nez assez simple, fruité, quelques épices.
La bouche présente une matière correcte, mais des tannins un peu farineux. L'acidité est basse, l'alcool légèrement perceptible, la longueur moyenne, sur les fruits noirs.
Un vin sans défaut, mais sans qualités affirmées non plus. Ce n'est pas mauvais, mais la cuvée me semble avoir un peu le cul entre deux chaises : ni une grande buvabilité (trop d'alcool et de tannins à mon goût pour cela), ni une grande complexité.
Assez bien -
PdGvins
Khayyâm 2005
Carafage à 11h30 après avoir goûté juste après l'ouverture de la bouteille.
On commence à boire vers 13h00. Ratatouille d'aubergine, courgette, fenouil, oignons, ail, tomate. Thym et romarin du jardin. Brochettes de poulet, poêlée à l'huile d'olive. Du poivron vert est intercalé entre les morceaux de volaille. Quelques pâtes au beurre avec du vert d'oignon en dernière minute.
Le vin est massif, encore jeune, cela se goûte plutôt bien mais le plat est trop léger. Cette bouteille demande des viandes plus riches, pourquoi pas du gibier. Compte tenu du prix, on peut même penser que c'est une excellente affaire car la structure et l'ampleur de ce vin demande des plats que l'on réserve souvent à des flacons plus ambitieux en termes de prix et de réputation.
Un CDR atypique vraiment fait pour la garde.
Jean-Loup Guerrin :
Bout d'zan 2009
La robe est presque noire et le disque fait apparaître des reflets violines de jeunesse.
Le nez bien ouvert présente des arômes de fruits noirs (mûre, myrtille) et de réglisse.
La bouche est corsée, presque capiteuse : il faut rafraîchir la bouteille vers 14 ° pour mieux faire passer la sensation d'alcool qui va au-delà des 14 ° réels. Les tanins sont présents mais tapissent bien la bouche, sans agressivité, et se fondent sur le plat. Le fruit est prépondérant et la finale incroyablement réglissée. C'est encore très jeune et cela devrait se complexifier dans les deux ou trois prochaines années.
Un vin du Sud bien nommé qui porte haut les couleurs de son appellation : 15,5 / 20 (mais il faut aimer ces vins fruités et corsés).
Khayyâm 2007
Deux erreurs dans le service du vin : pas de carafage et bu un peu chaud (18 ° alors que sans aller jusqu'aux 14 ° préconisés sur l'étiquette, 16 ° me paraît plus approprié).
La robe est noire et encore très jeune.
Le nez est expressif et dévoile de plus en plus d'arômes à l'aération dans le verre : réglisse, fruits noirs (myrtille), pruneau, petites olives noires niçoises, café.
La bouche est concentrée, sur des arômes déjà perçus au nez (fruits noirs, réglisse, olives). L'alcool (15 °) n'est pas trop perceptible (moins que les 14 ° de Bout d'zan 2009) grâce à une fraîcheur bienvenue ; les tanins en revanche sont bel et bien là mais ils sont beaux et biens (comprenez élégants).
Ce vin est encore jeune et devrait être attendu encore 3 ans (voire 5 ?) pour être à son meilleur. L'accord s'est révélé excellent avec un confit de canard aux pommes car celles-ci l'ont parfaitement adouci. L'accord était bon sans plus avec des fraises et des framboises.
Au final, un très beau vin du Sud qui affiche ses origines et une certaine complexité : 16,5 / 20
nicomtpr
Khayyâm 2008
Bouteille bue sur 2 jours, d'abord en apéro, puis sur des repas orientés "légumes".
Premier jour, bouteille carafée 2 heures. Le vin se présente sous une belle couleur violine, je trouve un nez discret avec un peu de réduction, qui m'avait fait carafer le vin et qui disparaîtra progressivement, laissant de fugaces arômes de fruits rouges. La bouche retrouve une matière encourageante avec par la suite des tanins un peu durs, une finale nettement alcooleuse et à mon avis une volatile importante, qui sera encore plus exubérante sur les légumes du repas, qui ont franchement desservis le vin. Premières impressions peu flatteuses.
Le lendemain, servi un peu plus frais (13°) je retrouve les mêmes impressions que la veille avec néanmoins une diminution de la finale alcooleuse remplacée par une légère amertume et toujours cette sensation de volatile élevée. Toujours mauvaise pioche avec les légumes (rien d'autre dans le frigo malheureusement!)
Au total, pas emballé du tout par ce vin, que j'ai trouvé "pas en place" avec surtout une sensation de volatile importante.
eqx
Khayyâm 2008
Nez : fumé, renardé mais au sens agréable pour moi, fiente de poule d’après Arnaud (aquablue)
Bouche : épices, tanins râpeux – un peu de fruits noirs
Vin assez austère mais qui effectivement était beaucoup moins fruité que les autres vins dégustés ce soir là .. mais moi il m’a laissé un bon souvenir finalement justement pour ce côté un peu bestial ...
Sylv1
Khayyâm 2008
Premier nez assez viandard, lardé. A l'aération il s'ouvre sur le laurier. Cela reste assez variétal, avec un grenache reconnaissable.
La bouche est jeune, avec des tannins encore un peu rustique qui ont besoin de s'assouplir. Milieu de bouche un peu grille, qui manque de volume. Le vin reste malgré tout frais sur des notes mentholées agréables.
Finale très courte. Le vin parait vraiment étrique et malgré 2 heures de carafage, il ne s'est pas présenté sous son meilleur jour. L'absence de fruit pour un vin si jeune m'a déçu, surtout quand il fut comparer à d'autres cuvées du Sud de la France.
Buvable sans problème certes, mais pas mon style en l'état.
apoitou
Khayyâm 2008
Malgré un carafage de plus de 2 heures, le premier nez, juste après service dans les verres, n’est pas des plus avenants. Cela oscille entre la fiente de poule, le pétard et le gaz de Lacq.
Ce n’est qu’ensuite qu’apparaissent des notes qui n’évoquent qu’assez peu le fruit, mais la viande fraiche, le fumé, la mine de crayon, le zan. Se mélangent aussi avec ce cortège des notes herbacées. Après plusieurs heures d’ouverture des notes plus élégantes de prune, de framboise feront une timide apparition.
La bouche est elle aussi en déficit de fruité et de fait est pénalisée par ce manque de gourmandise.
Pourtant l’attaque, sur un gout de baie de genièvre, était suivie d'un milieu de bouche d’une grande fraicheur sur des notes de menthol rendant la dégustation plus plaisante.
Puis c'est une finale sur des notes de réglisse, de fumé où le zan domine, qui va finir de me réconcilier (partiellement tout de même) avec ce vin. Une belle finale donc mais où des tanins encore fortement présents assèchent un peu et marquent l’indiscutable jeunesse de cette bouteille.
Cette bouteille va rester faiblement entamée, je vais la laisser au frais, juste rebouchée et l'oublier. C'est après plusieurs jours dans cet état qu'elle va montrer ses plus beaux attraits. Certes elle ne s'est pas métamorphosée en une grande bouteille, mais ces notes de poulailler, liées vraisemblablement à cette bouteille, vont disparaitre, le fruit va se rehausser sur la figue fraiche, et la prune.
Une curieuse et capricieuse bouteille donc qui après plus de 5 jours au piquet va jouer la carte de la séduction jusqu'à rendre soyeux ses tanins.
dromadaire :
Khayyâm 2009
Le vin est carafé 2 bonnes heures et servi à 15°C environ.
La robe est sombre, violacée. J'aime bien cette couleur.
Au nez je suis déçu, c'est sur les fruits (cerise, mûre,...), mais je que cela manque un peu d'intensité par rapport à la robe.
En bouche quel régal, je tombe sur le c...
Un vin tout en finesse et velouté, les tannins sont présents mais ne gâchent point le plaisirs de boire ce breuvage.
Le vin offre une bonne longueur.
Je ne connaissais pas les vins du domaine mais très belle découverte.
Bertou :
Khayyâm 2009.
La bouteille a été carafée 4 heures avant le service.
Couleur pourpre très foncé avec le bord du verre bleuté.
Nez intense et ouvert sur un joli panier de fruit rouges : fraise, cerise burlat. On ressent également un fruit plus noir et une touche de réglisse qui apporte une certaine fraîcheur à l'ensemble. De légères notes florales et d'herbes médicinales apportent un supplément de complexité et de volume. Ce qui ressort avant tout, c'est la pureté d'un fruit mûr, très sain. Très joli nez.
La bouche confirme les sensations du nez. Le vin est plutôt puissant et la première bouche est croquante avec une matière riche et mûre et bien balancée par la fraîcheur. De suite prennent le relais une structure tannique assez imposante que je n'attendais pas avec une première bouche croquante.
Les tannins sont beaux, mûrs mais je les trouve un peu en décalages en l'état. Par contre ils se sont bien comportés à table.
La finale est savoureuse sur le panier de fruits du nez avec une belle finale réglissée.
Bref, un très beau vin qui demande un peu de patience pour que la structure tannique se patine.
Cédric42120
Khayyâm 2009
Nez vineux me laissant l'impression de me promener dans un chai au milieu des barriques ... des notes plus affinées sur la prune rouge (quetsche) semblent se frayer un chemin, suivies par des touches d'épices et de réglisse...
Le long carafage de 3H a bien fondu la bouche même si les années lisseront, sans doute, cette belle matière me semblant allier les fruits frais/friands aux fruits plus murs.
L'attaque est franche, d'une bonne ampleur mais manquant un peu de longueur....
A noter, une petite astringence au final me paraissant liée au côté alcooleux. Mais bon .. sans doute logique pour ce vin récent dans lequel, je n'ai pas ressenti ce qui me dérange chez certains vins jeunes, le "coté verdure" et le "boisé prononcé"..
Bel élevage, belle matière prometteuse.... Une bouteille que j'ai donc découverte (merci la rubrique !) et que je serais susceptible d'encaver sans aucun doute.
Bon rapport qualité/prix. Bien (+)
Jean-Bernard
Khayyâm 2009
Nez assez complexe, fruits noirs, épices. Matière très dense, tanins présents. Une finale balsamique.
Je n'ai pas trouvé ce vin si fatigant que ça, par rapport à ma première rencontre. Grace au long carafage ?
On a fini la bouteille sans trop de peine.
Un vin au style particulier pour moi, qui manque de gourmandise.
whogshrog43
Khayyâm 2009 :
Bu sur 2 jours, carafé 3 heures le 1er jour : Un premier nez discret sur le caramel suivi de notes de réglisse et de violette.
En bouche la matière est belle mais le vin est légèrement déséquilibré sur l'alcool et les tanins se font beaucoup trop sentir pour que le vin apporte le plaisir attendu.
Le lendemain le vin s'est légèrement ouvert sur les fruits à noyau confituré voire sur-muris et le déséquilibre sur l'alcool et les tanins trop présents n'ont pas disparu.
En conclusion certes le vin est jeune et possède une belle matière mais la sensation de surmaturité et le déséquilibre sur l'alcool le rendent peu plaisant en l'état. 12/20"
BoiPaKeDeLo
Bout d’Zan 2009
Nez intense de fruits rouges où l’on reconnait précisément la mûre.
L’attaque en bouche est fraîche, portée sur le fruit, mais rapidement la puissance et la matière tannique prennent le dessus.
Milieu de bouche sur le zan , les épices, avec de la fraicheur, mais un peu étroite. Très bonne persistance avec une finale précise sur le zan.
A l’aération, le nez gagne des épices et la bouche de l’ampleur. Les tanins, un petit peu serrés, font que le vin mérite d’être un peu attendu.
Le lendemain le vin a perdu de son fruité, mais il porte on ne peut plus son nom par la forte sensation d’avoir un morceau de zan en bouche, réminiscence d’enfance.
Quand on le compare au Khayyâm, le nez parait plus léger, évocateur d’un panier de fruits rouges.
Khayyâm 2006
Le nez est clairement de la même famille que Bout d’Zan, mais avec plus de profondeur, des notes de réglisse, de cacao, plus de complexité. A l’aération il gagnera en intensité.
L’attaque est ample, souple. Grosse matière avec des tannins très présents mais jamais accrocheurs. Le milieu de bouche , comme sur Bout d’Zan, on retrouve la puissance et les épices.
La finale est réglissée, avec de la fraicheur, et très longue. Un carafage de 2h lui a fait beaucoup de bien, avec un gros gain en complexité aromatique (on reconnaitra le cassis, la cerise, la violette) et en précision.
En montant en température, les aspects cacaoté et épicé s’imposent en bouche. Le vin est gourmant et à table c’est une merveille. Il sera excellent sur un patté relevé au piment d’Espelette. Un jambon persillé le met très bien en valeur.
Le lendemain, le vin n’a pas bougé. Très belle sensation en bouche, à la fois puissante et charmeuse ; et toujours cette finale fraiche et réglissée.
Khayyâm 2007
A l’ouverture le vin se révèle légèrement réduit mais un carafage éliminera ce désagrément. Le nez semble plus fin, mais surtout plus fermé que le 2006. Un petit coté animal masque les arômes que l’on sent poindre derrière une légère note alcooleuse.
L’attaque est plus souple et moins concentrée que le 2006, moins dense. Les tannins sont aussi moins présent, mais toujours cette fraicheur bienvenue qui fait passer les 15° à la trappe.
Je le trouve un cran en dessous de son grand frère ; il n’a pas son coté terreux, rugueux, charnel. Ce qui ne l’empêchera pas de très bien s’accommoder d’un beau rumsteak.
Le lendemain le nez se fera enjôleur, même s’il manque un peu de précision. La bouche est plus épicée, suave, avec beaucoup de fruit.
Le sur-lendemain le vin est totalement épanoui, très bon, gourmand. Les tannins sont très beaux.
Khayyâm 2009
Il commencera à s’ouvrir après 1h de carafage, pour se positionner sur les fruits noirs, le cacao, le café, le menthol. Le nez est riche et prometteur et pour l’instant moins expressif que les précédents ; la bouche ample et puissante. On retrouve la fraicheur finale qui signe cette cuvée. Les tannins sont plutôt soyeux, très mûrs, tout en étant un peu serrés.
Le lendemain le nez est intense et profond, légèrement confituré. Les arômes de fruits noirs ont pris beaucoup d’ampleur. Très belle finale d’une fraicheur minérale.
Ce millésime me fait penser à un VDN à base de grenache. Il pourra paraître « too much », trop alcooleux, à certain, mais j’adore.
Khayyâm 2005
Dès l’ouverture le nez est sur le cacao, les fruits noirs et rouges. A 16° la bouche est un peu alcooleuse, avec des tannins légèrement secs et serrés en milieu de bouche. C’est le moins dense de la série et celui qui offre le moins de plaisir. J’aurai du le faire passer en premier car après les 2006/07/09, il n’est pas à son avantage et se révèle un cran en dessous. Il a néanmoins les caractéristiques principales de la fratrie : bouche puissante où le grenache ressort, finale fraiche et épicée. Il se démarque par une explosion réglissée finale de grande intensité.
Séquence iconoclaste : j’ai mélangé 2005 et 2009 à hauteur de 2/3 – 1/3. Les tannins s’en sont retrouvés bien plus polis et la structure très belle.
Poussons le bouchon plus loin : accord très intéressant sur des fraises gariguettes où le grenache ressort. Et pas de fausse note si on y ajoute de la crème (aux fraises !).
Voilà c’est terminé. Merci à tous les participants.
Le lien vers le site du domaine :
Le Mas de Libian
Un petit dernier quatrain pour la route :
[size=small]Une telle odeur de vin émanera de ma tombe,
Que les passants en seront enivrés.
Une telle sérénité entourera ma tombe,
Que les amants ne pourront s'en éloigner.
Omar Khayyâm[/size]
Olivier