Quelques notes complémentaires, avec en particulier les condrieu secs et liquoreux :
 Georges Vernay (11 vins)
Domaine de taille moyenne. L'accueil, assuré principalement par le mari de Christine Vernay, est particulièrement convivial, enjoué et détendu. On découvre certainement ici l'un des tous meilleurs producteurs sur l'appellation Condrieu, en dépit de la réserve générale que nous adressons à ce type de vin en conclusion. Ceux-ci sont exclusivement vinifiés en sec. Ils se révèlent puissants et fins, longs et équilibrés. Les rouges ne sont pas en reste, concentrés, purs et fruités (mention spéciale pour la cuvée "maison rouge" en Côte-Rôtie). Ils manquent tout de même encore de race et d'élan pour passer dans la catégorie "grand vin".
 Vins dégustés :
 VDP des collines rhodaniennes viognier 99. Notes : DS13,5 – PC14 – LG13,5 – PP13,5. Moyenne : 13,5.
Robe plutôt pâle. Nez exprimant l'abricot, la guimauve, avec des notes végétales. Bouche équilibrée, fruitée mais simple.
 CONDRIEU "Terrasses de l'empire" 99. Notes : DS14 – PC14 – LG14 – PP14. Moyenne : 14.
Robe pâle. Nez moyennement intense, floral (violette) et fruité. Bouche équilibrée, reprenant à son compte ces arômes.
 CONDRIEU "Chaillées de l'enfer" 98. Notes : DS14,5 – PC?? (Bouchon ?) – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.
Nez subtil, fin, avec ses notes de fruits blancs et exotiques, de melon. Bouche ample et persistante. Boisé intégré. Une bonne acidité soutient ce vin épicé (gingembre).
 CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 98. Notes : DS15,5 – PC15,5 – LG15 – PP15. Moyenne : 15/15,5.
Nez intense : guimauve, fruits, épices. La bouche n'est pas en reste, assez complexe, avec peut-être un peu plus de rondeur que la précédente.
 CONDRIEU "Chaillées de l'enfer" 1999 (Fût assemblé) . Notes : DS14,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.
Le nez exprime du fruit, da la guimauve, de la réglisse. Bouche pour le moment moins expressive que celle du 98. Proche tout de même, dotée d'une bonne acidité.
 CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 99 (Fût assemblé) . Notes : DS15 – PC14,5/15 – LG14,5/15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.
Ici aussi, le nez exprime du fruit, da la guimauve, de la réglisse. Bouche complète, mûre, plus en rondeur. Le vin, plus récent, est aussi sans surprise réelle plus muet que celui du 98.
 SAIN-JOSEPH 99. Notes : DS14 – PC14,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14/14,5.
Joli nez développant des notes de fruits mûrs, d'épices, de réglisse, de violette. Bouche nette, fraîche, plutôt flatteuse.
 Cà”TE-Rà”TIE "maison rouge" 97. Notes : DS15/15,5 – PC14 – LG14,5 – PP15,5. Moyenne : 15.
Pas de viognier dans cette cuvée. Bouche fine et fraîche, un peu fermée. Des notes de violette et de réglisse.
 Cà”TE-Rà”TIE 99 (sur fût). Notes : DS15,5/16 – PC15 – LG15/16 – PP15,5. Moyenne : 15,5.
Environ 10% de viognier dans cette cuvée générique. Nez exprimant les fruits mûrs, le pruneau. Belle bouche ample et équilibrée, de bonne longueur.
 Cà”TE-Rà”TIE "maison rouge" 98. Notes : DS15,5/16 – PC15 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5/16.
Nez exprimant l'élevage en fût neuf. La bouche est équilibrée et assez longue. On n'y sent pas la relative dureté du millésime.
 CONDRIEU "Coteaux de Vernon" 91. Notes : DS15 – PC15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.
Un Condrieu d'âge vénérable, pour essayer de se faire une idée sur la capacité à vieillir des vins de cette appellation. Robe engageante : soutenue, brillante, vieil or. Sans surprise, le nez est évolué, avec de belles notes de miel, de pain d'épices, d'anis et de menthol. Il n'est pour autant pas exempt de fraîcheur, des notes complémentaires de poire fraîche, de fruits exotiques lui conférant encore de la jeunesse. La bouche exprime le miel, la nougatine. Elle paraît peu alcoolisée. Pas spectaculaire, mais intéressant.
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 François Villard (11 vins)
Petit domaine récent. Accueil volubile, simple et particulièrement technique par ce passionné de vins. On ne s'étonne pas de son amitié et de sa collaboration effective avec Yves Cuilleron. Comme chez ce dernier, les rouges, particulièrement extraits, nous ont parus difficiles à juger en raison d'une certaine violence tannique entraînant un manque de fraîcheur évident. Mais le fruit est présent et l'on peut espérer que cette férocité des tannins (en ce sens qu'ils nous font littéralement grimacer) s'estompera avec le temps, se révélant plus un gage de longévité qu'un signe d'austérité durable. Ici aussi, les blancs semblent plus policés : vins d'appellation Condrieu de belle facture, tant en sec qu'en moelleux. A noter également une recherche intéressante en vins rosés et liquoreux impliquant un cépage rouge (syrah). F. Villard mène une activité de négoce en collaboration avec Gaillard et Cuilleron (cuvée Sotanum, notamment).
 Vins dégustés :
 SAINT-JOSEPH blanc "Mairlant" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.
50% marsanne, 50% roussanne. Nez sur le fruit (fruits blancs, citron, abricot) et la guimauve. Bouche un peu austère, légèrement amère. Belle matière, équilibrée.
 CONDRIEU "Terrasses du Palat" 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG14,5 – PP14. Moyenne : 14,5.
Nez exprimant les fruits blancs ainsi que la guimauve. Bouche austère, bonne acidité. Finale un peu chaude.
 CONDRIEU "Le grand vallon" 1999. Notes : DS13,5 – PC14 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.
Nez similaire au précédent. La bouche semble (encore ?) peu généreuse dans son expression fruitée. Bonne vivacité, en revanche.
 CONDRIEU "Deponcins" 1999. Notes : DS14,5 – PC15,5 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.
Ce vin semble caractérisé par un caractère plus massif. Il est minéral et séveux, épicé. On peut lui reprocher un petit manque de typicité (on pense ainsi au chardonnay).
 VDP des collines rhodaniennes "rosé de reflet" 96. Notes : DS13 – PC13 – LG13,5 – PP13. Moyenne : 13.
Nez non dénué d'intérêt pour ce "vieux" rosé de saignée. Un nez intense exprimant le bourgeon de cassis, la rose, la framboise, les fruits exotiques (lytchee, mangoustan). Une pointe animale. La bouche, sur le déclin, est surprenante, dans l'expression de ces notes baroques.
 SAINT-JOSEPH "reflet" 98. Notes : DS14 – PC13,5 – LG14,5/15 – PP14,5. Moyenne : 14.
Nez exprimant des notes de Cà”TE-Rà”TIE : réglisse, fleurs (rose, violette). Des notes légèrement brûlées. Belle minéralité. En bouche, des notes de café pour une finale réglissée. Le vin reflète un élevage en bois volontaire. Il est corpulent, compact, austère, fermé.
 Cà”TE-Rà”TIE "Brocarde" 98. Notes : DS14,5 – PC14,5 – LG15 – PP14,5. Moyenne : 14,5.
Nez boisé. La bouche ressemble à celle du vin précédent : austère, fermée, encore relativement muette.
 SAINT-JOSEPH "reflet" 99 (fût). Notes : DS14,5 – PC14 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5 .
Le vin est servi un peu trop chaud et dégage des notes d'alcool un peu agressives. Difficile à goûter, le vin semble posséder le caractère généreux et soyeux du millésime.
 Cà”TE-Rà”TIE "Brocarde" 99 (fût neuf). Notes : DS15 – PC15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.
10% de viognier dans cette cuvée. Nez boisé. La bouche possède une structure tannique impressionnante, un peu violente. Le vin, viril et possédant des notes plus méridionales, paraît peu typé "Cà”TE-Rà”TIE". Son évolution dans le temps sera intéressante à suivre, en particulier l'assagissement des tannins.
 Vin moelleux "Après tout". Notes : DS15 – PC16 – LG15,5 – PP16. Moyenne : 15,5.
Assemblage marsanne, viognier, syrah. On note la présence rare d'un cépage rouge dans l'élaboration de ce vin moelleux. Robe orangée, peu intense. Nez assez simple et peu intense exprimant l'abricot, la nèfle, le safran. La bouche donne un légère impression tannique. Des notes de vin passerillé (raisin sec, figue, …). On peut lui reprocher une relative mollesse. Un vin atypique, assez réussi, toutefois.
 CONDRIEU "quintessence" 99 (fût). Notes : DS15 – PC15 – LG14,5 – PP15,5. Moyenne : 15.
110 g de sucre résiduel dans cette cuvée. Nez muet. La bouche, mieux équilibré par l'acidité n'est pour autant pas vraiment convaincante, à cause de son manque d'expression (pour le moment ?). Elle manque singulièrement de conversation.
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 Yves Cuilleron (16 vins)
Domaine assez important. L'accueil que nous réserve Yves Cuilleron est précis, modeste et particulièrement riche d'informations techniques. Les rouges, très extraits, ne nous convainquent pas en raison de leurs tannins agressifs (ce défaut s'estompera-t-il avec le temps ?). Ils sont ainsi difficiles à juger : le fruit est bel et bien présent mais ils manquent de fraîcheur désaltérante. En blanc, les vins sont plus frais, plus assagis, moins déroutants : de beaux vins d'appellation Condrieu, en sec et en moelleux. Activité de négoce développée en collaboration avec Gaillard et Villard (cuvée Sotanum, notamment, analysée plus haut).
 Vins dégustés :
 SAINT-JOSEPH blanc "Le Lombard" (100% Marsanne) 1999. Notes : DS14 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 14.
Robe dorée limpide. Nez riche, épicé (cannelle, curry, gingembre), cire et fruits confits. Gras et riche en bouche, saveur de poire beurrée, personnalité affirmée.
 SAINT-JOSEPH blanc (100% Roussanne) 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG14,5 – PP14,5. Moyenne : 14.
Doré plus intense. Nez très mûr, expressif, un peu lourd : banane, caramel, pêche au sirop, épices. Bouche grasse, sapide et structurée.
 CONDRIEU "La Petite Côte" 1999. Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG14 – PP14,5. Moyenne : 14.
Pâle, très aromatique (guimauve, abricot), avec une pointe de grillé. Bouche sympathique, fruitée, d'expression plutôt simple et indolente, avec heureusement une touche de minéralité en finale.
 CONDRIEU "Les Chaillets" 1999. Notes : DS14,5 – PC14,5/15 – LG15,5 – PP15. Moyenne : 15.
Doré pâle, reflets verts. Nez puissant, assez racé, notes complexes de miel épicé sur un fond de guimauve, boisé lactique bien intégré. Matière dense et minérale bien équilibrée par l'acidité, finale très propre.
 CONDRIEU "les Ayguets" 1999 (100 g de sucre résiduel) . Notes : DS15,5 – PC16/15,5 – LG15 – PP15,5. Moyenne : 15,5.
Robe très dorée, presque cuivrée. Nez intense, bien défini, nèfle épicée de curry et de safran. Importante liqueur qui tapisse le palais, saveurs puissantes de nèfle, de coing épicé, un vin au panache assez décadent, équilibré jusqu'à la finale un peu mollassonne.
 CONDRIEU "Essence d'Automne" 1999 (sur fût, 300 g de sucre résiduel) . Notes : DS15,5 – PC17 – LG16 – PP16,5. Moyenne : 16.
Aspect visqueux, trouble, couleur abricot. Nez d'une grande puissance mais très incisif et pur : nèfle, abricot sec, curry, safran. Matière onctueuse, comme un Pedro Ximenez blanc, presque écrasante de liqueur mais qui parvient à garder équilibre et pureté aromatique, vin hors norme.
 SAINT-JOSEPH 1999 (échantillons sur fût, non assemblés). Estimation de la note finale : 13,5/14.
 Les Vessettes (jeunes vignes) : Notes : DS13 – PC14 – LG13. Moyenne : 13,5.
 Robe très intense, presque noire, comme les suivantes. Nez concentré, réglissé, fruit de mûre, matière puissante mais droite, le fruit parait presque surmûr.
 La Ribaudie (jeunes vignes) : Notes : DS13 – PC14,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5 .
 Nez moins fruité mais davantage typé (violette, minéral, animal), matière très structurée avec un fort goût de terroir.
 Serrières : Notes : DS13,5 – PC14 – LG14,5. Moyenne : 14.
 Beaucoup de fruit au nez, avec de la violette, plein en bouche, structuré, poivré.
 Le Pêcher (éraflé) : Notes : DS13,5 – PC14 – LG14. Moyenne : 14.
 Nez concentré mais fermé, notes de viandox et d'herbes sèches, grand fruité de cassis et tannins féroces en bouche.
 Le Pêcher (non éraflé) : Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG13,5. Moyenne : 13,5.
 Nez plus floral et délié, sur la violette, matière un peu plus lâche, avec des tannins saillants.
 SAINT-JOSEPH "Les Sérines" 1999 (échantillons sur fût neuf). Notes : DS14,5/15 – PC14 – LG14,5 – PP15. Moyenne : 14,5.
Beau fruit concentré au nez, notes épicées, boisé bien intégré. On note du volume en bouche, beaucoup de fruit et des tannins très présents.
 Cà”TE-Rà”TIE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés) . Estimation de la note finale : 15/15,5.
 Bassenon (jeunes vignes) : Notes : DS15/15,5 – PC14/14,5 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15.
 Nez intense et racé, beaucoup de fruit mais aussi des notes florales et minérales, matière dense et structurée.
 Vieillères : Notes : DS15,5/16 – PC15,5/16 – LG15 - PP16. Moyenne : 15;5.
 Lard fumé et cassis au nez, puissant, minéral et distingué, matière dense, stricte mais pleine, beaucoup de fruit et de structure tannique.
Tous ces rouges paraissent très extraits, denses, prometteurs mais bruts, pour ne pas dire brutaux.
 SAINT-JOSEPH "Les Serines" 1998. Notes : DS15/15,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.
Robe dense très colorée. Nez sur le fruit, puissant, non sans finesse, avec une animalité naissante. Grosse structure en bouche, tannins rocailleux mais très beau fruit.
 Cà”TE-Rà”TIE "Coteau de Bassenon" 1998. Notes : DS15/15,5 – PC15 – LG14,5/15 – PP15,5. Moyenne : 15.
Couleur très sombre. Nez puissant, vindicatif même, très minéral, épicé, avec une forte animalité (tripes de poulet). On devine une matière dense et pleine dans ce corps assez revêche en l'état.
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 Maison Guigal (9 vins)
Cette très célèbre maison travaille à la fois en négoce et en propriétaire (12 ha en Côte-Rôtie pour 2 ha de Condrieu). En tout, près de 4 millions de bouteilles (dont à peu près 2 millions de bouteilles de Côtes-du-Rhône) sont produites chaque année. On visite en conséquence un hall d'expédition robotisé, la rationalisation de la salle d'expédition côtoyant la tradition du chai.
Accueil convivial, par l'un des responsables du domaine, mais décevant car impersonnel et manquant de conviction (on nous propose curieusement de déguster des bouteilles déjà entamées, qui semblent être restées sur la table depuis la dernière visite).
Il nous est tout de même permis de goûter la Turque 1998, en fin d'élevage sur fût. Les vins sont de qualité inégale, en fonction de leur origine (négoce, propriété et terroirs respectifs) et de l'exigence qualitative dont leur élaboration fait l'objet. Même si le château d'Ampuis et La Doriane ne déméritent pas, il est à ce titre assez logique que seule la cuvée "La Turque", élevée en bois neuf ("La Mouline" et "La Landonne", les 2 autres cuvées vedettes du domaine, ne nous sont pas dévoilées), nous convainque réellement de son appartenance à la catégorie "grand vin".
 Vins dégustés :
 CONDRIEU 99. Notes : DS13,5 – PC13,5 – LG13 – PP13 Moyenne : 13,25.
Nez évoquant la pêche, l'abricot. La bouche est relativement simple, très légèrement amère.
 CONDRIEU La Doriane 96. Notes : DS14,5/15 – PC14,5 – LG15/15,5- PP15. Moyenne : 15.
Nez plus marqué, plus boisé que le précédent. Des notes de fruits (ananas) et d'épices (gingembre). La bouche est assez longue, fruitée.
 HERMITAGE blanc 96 (seulement 3% de roussanne). Notes : DS14 – PC14 – LG15- PP14. Moyenne : 14.
Nez sur la pomme au four, le coing, la cire. Bouche ample et épicée, avec une très légère pointe amère.
 Cà”TES-DU-RHà”NE rouge 98. Notes : DS12,5 – PC12,5/13 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 13.
Joli nez fruité et frais. Bouche simple, poivrée.
 Cà”TE-Rà”TIE Brune et Blonde 97. Notes : DS14 – PC15 – LG15/15,5 – PP15,5. Moyenne : 15.
Nez fin, minéral, offrant une belle complexité : fruits, épices, violette, réglisse, lard fumé, animal. Bouche rappelant ces notes, équilibrée et de longueur correcte.
 Cà”TE-Rà”TIE château d'Ampuis 97. Notes : DS15– PC14 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 15,5.
Nez un peu masqué par le bois pour le moment. Bouche concentrée, soyeuse, puissante mais fine. Beau retour fruité en finale.
 Cà”TE-Rà”TIE La Landonne 81 (pas de viognier dans cette cuvée). Notes : DS15 – PC14 – LG15 – PP15. Moyenne : 15.
Robe trouble. Nez tertiaire, complexe et viril, offrant sans surprise un bouquet évolué : animal, cuir, épices, tabac, feuilles mortes, champignon, fruits à l'eau de vie. Malgré cette race aromatique certaine, la bouche n'est pas tout à fait convaincante, à cause de ses tannins un peu secs. Le fruit est encore bien présent, mais le vin présente des signes de fatigue. Jugement bien entendu réservé quant aux conditions de conservation du vin après ouverture.
 Cà”TE-Rà”TIE La Turque 98 (prélevée sur fût). Notes : DS17,5 – PC16 – LG17,5 – PP17,5. Moyenne : 17.
Nez magnifique, boisé intégré pour une de ces 3 cuvées mythiques produites en propriété. Dense mais subtil, il prodigue des notes logiquement encore simples de fruits (framboise), de vanille, d'épices. La bouche est équilibrée, séveuse, nette et droite. Beaucoup de fruit, un côté oriental encore réservé (l'ostentation devrait naître avec le temps) pour ce vin prometteur mais déjà friand, au boisé parfaitement intégré.
 CONDRIEU Luminescence 99 (demi bouteille). Notes : DS14 – PC14 – LG13,5 – PP14. Moyenne : 14.
Nez assez profond pour cette nouvelle cuvée de Condrieu, non de vendange tardive, mais de vendange précoce (comme la définit lui-même notre hôte). Des notes de poire au sirop, de coing, de confiserie (guimauve), de réglisse. La bouche est marquée par le lychee, la vanille, les épices, et dotée d'une longueur correcte. Elle s'avère malheureusement un peu déséquilibrée (finale alcooleuse ainsi qu'un peu défaillante en acidité). Nous avons été plus enthousiasmés par son caractère inédit que par ses réelles qualités organoleptiques (en tout cas sur cet échantillon là ).