pourquoi le sans soufre est-il plus cher ? Vu les risques potentiels, il devrait être meilleur marché En plus, on peut déduire les frais de soufre

sans déconner, comment expliquer une telle différence ?

Yves Zermatten

sans pour autant justifier tout les prix, plus cher, ça me paraît évident,
le "meilleur" sans soufre demande beaucoup plus d'attention, de la vendange, à la bouteille... mais il y a aussi sans soufre et sans soufre...

bonne soirée

laurent, demain au Havre pour l'ex dive bouteille, j'aurai mon pins LPV ;-)

Le sans soufre de Thierry Allemand est du Reynard, mais ce n'est pas du Reynard comme le Reynard avec soufre! En effet, si dans les deux cas il n'y a pas d'ajout de soufre pendant la vinification et l'élevage, la différence se situe à la mise. Le choix des fûts pour lesquels il va y avoir une mise sans soufre est déterminé selon des critères non précisément explicités par Thierry Allemand, mais ce que j'ai cru comprendre, c'est qu'il s'agissait des meilleurs fûts... L'étiquette de la bouteille sans soufre est différente des autres (Chaillot et Reynard) et ne mentionne pas sans soufre. La version sans soufre est à 66 euros, prix caviste.

Bonjour,
Je vais ouvrir une bouteille de Reynard 2000 dans quelques jours. A votre avis, combien de temps dois-je le carafer ?
Merci d'avance pour vos conseils éclairés,
Gilles T

pour info, j'avais carafé 7 heures celui que j'ai savouré en famille pour noel (reynard 2000 également). C'était selon moi la bonne durée de carafage. Un vin absolument jubilatoire. tu te prépares un grand moment de plaisir, surtout si tu l'accompagnes d'un plat de viande rouge bien goûteuse...

Une bouteille proposée par Laurent Lab faisant suite à un Château d'Ampuis 2000.
La transition est au départ un peu brutale, avec un vin qui semble en comparaison d'une franche acidité, plus "brut" et moins travaillé que celui de Guigal et qui offre à ce stade moins de plaisir. Revu le lendemain, il s'en tire beaucoup mieux, l'aération lui ayant fait le plus grand bien, avec une acidité toujours présente mais mieux intégrée, un équilibre qui s'est mis en place, beaucoup de finesse, et un grand plaisir à table. Le carafage est donc hautement souhaitable.

Luc

Cornas Thierry Allemand Chaillot 2005 : 16,5/20 – 11/12/07
Nez charmeur, très corsé, bien mûr : il exprime de belles senteurs dynamisantes de fumée, d’olive, de myrtille, d’encre, d’orange, d’épices diverses sans oublier les raisins secs. On retrouve en bouche la charge tannique spécifique du millésime. Elle est à poigne, complète, opulente, encore assez brute. Tannins globalement bien insérés.

Cornas Thierry Allemand Reynard 2005 : 17/20+ – 11/12/07
Nez profond mais aguicheur, sensiblement rôti, aux inflexions balsamiques, alignant des notes d’encre, de noyau de pêche, de cerise. Les vieilles vignes produisent sans surprise une grosse matière sur la réserve qui n’oublie pas la fraîcheur. Un athlète de longue garde à coup sûr, baraqué, aux tannins salutairement bien intégrés dans une matière à la concentration impressionnante.

Des vins signés, vitaux, compagnons de table !

PS : Thierry Allemand nous a reçus dans son nouveau nid d'aigle perché au dessus du vignoble (vue imprenable, comme chez Jamet).
Il est toujours aussi accueillant et son enthousiasme expert est communicatif.

les vins de Mr Allemand sont malheureusement difficilement trouvables, et il ne peut plus accepter de nouveaux clients en vente directe... J'ai eu via mon caviste l'occasion de découvrir Reynard 2001 et 2000 qui m'ont laissé, en tant que novice en Coras que je suis, sur le c...quel dommage de ne pas pouvoir s'en procurer plus facilement...à 1000 lieues des vins plus internationaux et bodybuildés tels ceux de Mr Colombo...

Colito

Nous sommes assez d'accord sur les styles ...

Les 2001 peuvent être un peu trop boisés (cf le sans soufre, en particulier).
Je crois que Thierry Allemand a demandé quelques comptes à l'un de ses tonneliers sur ce sujet.

Reynard 99 est magnifique (il fut aligné en mai à côté des grands Côte Brune 99 de Jamet et Chave 99).
Superbe aussi en février 2002, il semblait bien verrouillé en fév 2007.
Il faudra le reprendre dans quelques années, désormais.

Cornas Allemand 2002 : ED - 24/12/07
Une seule cuvée en 2002. Maigre, végétal, poivré, rustique. Un vin qui ne résiste pas à l'air. La dominante acétique prend vite le dessus. Un vin aigre !

Pensant aux récents propos de Thierry dans son chai, je sirote le vin avec un relatif plaisir ...

Madre de Dios ! Je finis l'année totalement incohérent !

Bon Noël à tous !

Cornas Allemand Chaillot 2000 : (13,5/20) - 8/2/08
Nez très animal, très "sans soufre", rock'n roll (comme dirait mon ami FB). Notes de cassis, d'eucalyptus, de marinade de lièvre. Cet ensemble brusque et fouillis manque d'intention claire.
Bouche imparfaite, heurtée, dominée par son acidité, pas assez nette. Une expression au bord du vide, dont la précarité est difficilement défendable ...

lundi je dois ouvrir un 99 "cuvee sans soufre" sur des oiseaux.n est ce pas trop tot pour le plaisir ou trop tard vu le risque technique;vin paye 70 euros a la sortie et qui n a presque pas vu le jour.

Le sans soufre 2001 m'a déçu, peu net, trop boisé (Th Allemand me l'a confirmé au domaine en déc 2007).

Je te souhaite un possiblement grand Cornas 1999 sans soufre (vendredi dernier, 2 monstres en Côte-Rôtie 99 de Jamet avec un cuvée normale 1999 prodigieuse (17,5/18) et une Côte Brune 1999 peut-être un poil moins éblouissante que lors des 2 dégustations précédentes (18/20 tout de même)).

Souvenir d'une dégustation sur Toulouse avec Thierry Allemand ...

Reynard et sans soufre côte à côte : net avantage au sans soufre, plus fruité, plus explosif, avec une structure irréprochable.

Sans soufre ou avec soufre? that is the question8-)

Pero j'ai tranché. Le vin sans soufre est doté d'une pureté aromatique supérieure mais ne me convainc pas toujours en bouche. : En fait, je trouve que cela déséquilibre légèrement le vin entre le nez et la bouche. D'autre part, je trouve que la prise de risque est trop importante pour un gain de qualité à mon sens trop faible.

En outre les experts du sans soufre des appellations prestigieuses, commercialisent souvent leurs vins à des prix relativement élevés. Concernant les vins de T. ALLEMAND, on constate presque 10 euros d'écart entre les chaillot et les reynards. Pour un carton de 12 bouteilles on arrive à 120 euros de différence et sans vouloir paraître pingre je trouve que c'est assez important.

J'ai donc tranché je me contenterai du Chaillot 2005.

Quelques pistes concrètes ici :
www.lapassionduvin.c...

Je souffre de ton orthographe, Chassertin.

Les 2005 goûtés en compagnie de T. Allemand (vraiment très sympathique) sont décrits un peu plus hauts.

Cornas Allemand Chaillot 2000: 15/20 - 14/3/08
Très beau nez de syrah septentrionale, parfaitement intense et typé, ouvert : réglisse, olive noire, fumée, cerise confite. Nuance végétale (petit pois) restant assez discrète.
Bouche précise, fine et fraîche, portée par une belle acidité. Envergure moyenne et légère rugosité tannique. Bien mieux goûté toutefois que le 8/2/08 (ce soir, la qualité de cette cuvée est indiscutable).

Cornas Allemand Reynard 2000: 15,5/20+ - 14/3/08
Nez plus profond, plus vertical, plus terne aussi. Notes plus "froides" de réglisse, de violette, de minéral, d'encre.
Bouche plus structurée, fermée, moins déliée. Profil en tension, moins charnel, à attendre (ce n'est pas une surprise) plus longtemps que Chaillot 2000.

C'était mardi soir à Paris, au "Repaire de Cartouche", un restaurant à la cuisine goûteuse et à la belle carte des vins...

Sur une épaule confite de lapin, l'envie de découvrir ce Cornas que je ne connais pas. La bouteille arrive avec une carafe, et c'est effectivement une bonne idée : le vin est serré, acide, fermé, la carafe lui fera du bien. Tout au long du repas la bouche s'affirme et prend du volume, l'acidité disparait et laisse place à des notes épicées, fumées, de réglisse. Les dernières gorgées sont les meilleures, avec une présence veloutée toute en finesse, j'ai adoré ! Un vin à découvrir sur plus d'une demi heure, un verre par convive à l'ouverture ferait passer complètement à côté

bonjour,

grand fan des vins de thierry allemand, je me heurte comme beaucoup à la difficulté de trouver des 'bons plans' pour acheter ses vins sur paris.

y-a-t-il des endroits/cavistes en particulier que vous me recommanderiez ?
(j'exclus lavinia, qui est achalandé, mais c'est hors de prix)

tchoule

Lafayette Gourmets Bv Hausmann vendait Thierry Allemand sur plusieurs millésimes à un moment... Je ne sais pas s'ils en ont encore, à voir ? Sinon les caves Augés mais sur la même base de prix que Lavinia à mon avis......

Goûté aujourd'hui aux caves Augé à Paris en présence de Thierry Allemand. Petit rappel : les cuvées Chaillot et Reynards ne sont pas des parcelles différentes mais, sur un terroir identique, il s'agit des vignes de moins de 40 ans et de plus de 40 ans.

Chaillot 2005 : superbe vin très dense, profond, assez ouvert quand même, avec de belles notes épicées et surtout graphitées (mine de crayon). Très belle tension, acidité "dans" la matière, finale fraîche, notes épicées, longue finale. Un vin très pur, droit dans ses bottes, à la puissance discrète, beaucoup d'élégance dans les tannins. Un vin qui donne faim et envie de passer à table ! Devrait pouvoir se boire avec une certaine évolution au bout de sept ans (donc en 2012).

Reynards 2005 : le même vin avec tous les compteurs un cran au-dessus. Un peu plus fermé aussi, plus strict, plus sur l'encre (couleur et odeur !). Magnifique. A attendre une dizaine d'année.

Pour moi, de loin ce qui se fait de mieux à Cornas, y compris sans doute Clape. Comme j'ai les deux domaines en cave, je pourrai faire un comparatif dans quelques années pour en être sûr !

Philippe

Philippe,

Mêmes impressions dans son nid d'aigle en décembre 2007.
Clape 2005 magnifique également.

Bonjour,

présent aussi à la dégustation de la cave augé, je rejoins le commentaire de Philippe... je dirais même qu'avec mon niveau de débutant et grâce à ce commentaire, je décrypte après coup toute la complexité de ce vin.

A l'occasion de cette dégustation j'ai découvert et beacoup apprécié les vins d'Hervé Souhaut (romaneaux destezet), des vins naturels très élégant.

armi

Cornas : Domaine Thierry Allemand «Chaillot» 2004 : 15,5/20 - 3/6/08
(100% Syrah)
Evocation de syrah (ou de mondeuse ?) , avec un gros fruit (cassis, griotte), des épices, de la fumée aussi bien que de l’olive.
Cette sauvagerie, apparemment peu protégée, un peu acescente et rustique entraîne Miguel sans coup férir chez Allemand (en jeunes vignes : bingo !). Matière restant tout de même un peu maigre selon moi, avec la mâche d’un St-Joseph de Souhaut ou de Trollat.

Thierry Allemand Cornas Chaillot 2001

Magnifique Chaillot 2001 bu hier soir. A l’ouverture, c’est un peu réduit mais cela s'estompe rapidement, après quelques minutes de carafe. Des notes de fruits noirs bien mûrs mais nullement compotés font alors leur entrée : c’est très fin et d’une grande complexité. La bouche est sanguine, fraîche, soyeuse, dense sans être lourde, d’un superbe équilibre. La finale est longue, longue..., les tanins serrés mais très doux apportant la touche ultime qui confirme le haut niveau des vins de Thierry Allemand.
Il nous tarde de regoûter Reynard dans le même millésime.

Cornas Thierry Allemand Reynards 1998

Bien meilleure que la première bouteille que j'avais ouverte lors d'une soirée LPV-Paris. Hier soir la bouteille était parfaite. Une robe encore très jeune, très dense, très foncée. Le nez est fantastique, très profond, marqué par des notes de graphite intenses et d'encre, avec le fruité de la syrah, mais cela reste très frais. la bouche est à l'unisson. elle est marqué par la fraîcheur, loin des syrah trop mûres, trop extraites et trop boisées. C'est soyeux, très dense encore, une jolie tension et une gamme aromatique riche et bien équilibrée. Facile à boire, pas fatigant, c'est vraiment un très grand vin.

Philippe

Bu vendredi soir pour accompagner un parmentier de lapin.

Le cercle de la robe est légèrement brun. On constate un peu de dépôts.

Le nez est sur le champignon de paris cuit, sur le grillé, le musc (de la réduction dont parle Gilles T ci-dessus?).

En bouche, une très belle tension, une explosion du fruit, du floral dans une première phase. Je ne trouve pas la maturité, j'ai plutôt une sensation de verdeur telle une fraise encore jeune. On ajoute à cela un soupçon de réglisse amer dans une deuxième partie. L'ensemble des arômes colle au palais, peu reste autour de la langue. Les tanins sont serrés. C'est fin et puissant à la fois. La longueur est remarquable.

A déguster avec une viande goûtue mais pas trop forte en sauce ou marinade.

Une bien belle bouteille qui gagnera encore en sophistication avec les années.

Cornas Reynards 1997

A l'ouverture de la bouteille, le bouchon est de taille standard, visiblement de qualité moyenne, imbibé aux trois quarts.

Nez élégant, complexe mais pas aussi "sauvage" que sur d'autres Reynards (98, 99 ou 2001, de mémoire). Premier nez sur le cassis, puis il évolue classiquement sur l'olive et le fumé avec une jolie note rappelant la cerise de Montmorency.
La bouche est dotée d'une acidité très vive, tout juste équilibrée par une matière suffisamment dense et concentrée pour éviter que le vin soit maigre. Cette bouteille me donne le sentiment d'un millésime difficile, aux raisins ayant peut-être connu des difficultés pour mûrir. Cependant, ce vin possède une longueur très appréciable, sans creux en milieu de bouche, et une finale superbe sur la menthe poivrée et l'olive. Vin tendu, mais évitant toute rusticité.
Je ne sais si cette bouteille aurait gagné à être attendue et si ses soeurs auront le même profil. Quoi qu'il en soit, si en dégustation pure, ce vin me semble désarçonnant voire décevant, il offre du plaisir à table, en compagnie de plats savoureux comme un boeuf bourguignon ou un filet mignon aux épices. L'archétype du vin sapide, qui possède beaucoup de saveurs, même s'il est loin du niveau de son cadet 1999.
Je reste un inconditionnel de cette cuvée.

Phil:)

Extraits d'un message sur une dégustation de Rhône Nord 2004 en novembre 2007, deux commentaires sur des vins d'Allemand:

[quote="Cornas Reynard 2004 Thierry Allemand
Pourpre, très bonne saturation. Magnifique nez, pur et profond à souhait, d'une grande netteté, on croirait avoir le verre plein de fruits noirs, mûres, cerises, framboises, il évolue vers l'olive après un moyen séjour dans le verre. La bouche est mûre, dense, très pleine et sphérique, aux tannins fins, parfaitement polis, qui lient une chair mûre et très savoureuse, qui possède beaucoup de tonus grâce à son acidité et à la fraîcheur de son fruit. Un vin remarquable, dont la pureté du fruit s'exprime en toute liberté, sans être aucunement contaminée par quelconque maquillage ! Chapeau ! ****(*) (Federico Bonfiglio 11/07)

Cornas Sans Soufre 2004 Thierry Allemand
Ce vin absolument remarquable est la cuvée sans soufre de Thierry Allemand, même si cela n'est pas spécifiquement mentionné sur l'étiquette. Ce cornas, pour lequel les superlatifs me manquent, semble émaner une aura bleutée, une sensation qui est véhiculée non seulement par les reflets de sa robe mais aussi par l'extraordinaire pureté de son fruit, avec des arômes de framboise et de cerise noire, aux nuances de violette très subtiles, le tout étant d'une profondeur et d'une maturité hors normes, mais surtout doté d'un parfait sens des proportions. La bouche est vraiment exquise, ample, veloutée, avec une matière pleine et parfaitement tendue, qui semble presque délicate grâce à son fruit pur et croquant, ainsi qu'à son grand équilibre. Ce vin transcende l'expression de la syrah, voire même du Cornas, c'est tout simplement un grand vin. ****(*) (Federico Bonfiglio 11/07)"]

[/quote]

La plume de Federico est plus éloquente que la mienne, mais j'insisterai toutefois sur la pureté de ce Sans Soufre...

J'ai été tellement impressionné que j'en ai acheté 5 bouteilles, même si elles étaient vendues 124 $ chacune au Québec.

Cornas cuvée sans soufre 2001 Thierry Allemand

Complètement fermé à l'ouverture même si l'on devine un énorme potentiel. Après 2 heures de carafe le vin commence légèrement à s'ouvrir, le boisé reste assez présent. 24 heures plus tard c'est un peu mieux mais le vin reste verrouillé à double tour. Bouteille ouverte à mon avis beaucoup trop tôt, j'attendrai la prochaine au moins 5 ans voire 10.