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LPV Auvergne² s'en va en vacances dans la vallée du Rhône
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Bonjour à tous,
C'est avec joie que nous nous retrouvons ( trouvons pour certains ) pour cette deuxième soirée de notre tout chaud "cercle" d'amateurs. C'est Jean-Marc et sa compagne qui nous accueillent chez eux, loin, très loin de Clermont, dans leur havre de paix situé dans une cambrousse profonde et perdue au milieux des champs
.
Les heureux possesseurs d'un GPS ou d'une carte routière trouverons cela tout de suite moins exotique mais Tomy et sa copilote ont été plus téméraire hier soir...
.
Enfin bon, une fois tous là, c'est sous les rires et la joie de se retrouver que nous nous attablons autour de ce qui va être une ode aux gourmets que nous sommes, car le repas sera de haute volée ( bravo encore à Elisabeth
).
Sont présents : Ophélie ( ~O~ ), Elisabeth et Jean-Marc, Nicolas, Jean-Marc ( jean marc ), Tomy ( tomy63 ), Pascal ( toubib063 ) et moi-même.
Nous commencons la soirée avec d'excellents amuses bouches ( cake mimolette-bacon, mini tartelettes, pruneau au lard, verrines courgette-crème au jambon, filet mignon séché maison ( à tomber par terre )).
Le premier vin a la robe dorée. Le nez est floral, sur le tilleul, les agrumes qui apportent de la fraicheur à l'ensemble. C'est assez fin mais relativement complexe, plein de classe. J'aime beaucoup.
La bouche est pleine et grasse, de bonne qualité jusqu'à ce qu'une chaleur trop imposante se place en fin de bouche. Après l'alcool passé, c'est l'amertume qui prédomine avec une touche salivante. C'est un peu destructuré et l'amertume ainsi que l'alcool me déplaisent. Par contre, l'accord se fait naturellement avec le cake à la mimolette je trouve. Un vin en demi teinte donc.
Je penche pour un Saint-Joseph blanc, c'est pour moi assez typique....Et il s'agit d'un
Crozes-Hermitage "Les louzières" 2011 Tardieu-Laurent.
Le second vin présente également une belle robe, peut etre un peu plus dorée que le précédent.
Le nez est un peu à l'opposé du Crozes, c'est grillé, torréfié, fumé ( ++ ), presque beurré avec très peu de fruit. C'est très masqué par l'élevage, du moins c'est ce qui se ressent.
En bouche, c'est ample avec un plutôt bel équilibre, l'alcool étant un peu moins présent.Par contre c'est toujours très boisé, d'ailleurs le fond de verre est puissant sur cet "arôme". Il y a toujours cette amertume de fin de bouche qui me déplait, mais c'est question de goût.
Sans aucun doûte, nous sommes sur un Saint-Joseph, mais le bois brouille les pistes je pense, puisque c'est un
Chateauneuf-du-Pape Boisrenard 2009.
Le dernier blanc sec est juste superbe à regarder. C'est profond, dorée, lumineux. Magnifique.
Malheureusement le nez ne va pas être à la hauteur de la robe. C'est très puissant, réduit je pense, étrange, très étrange. Une multitude d'arômes qui ne me tentent pas forcement se présentent à mes narines. Cependant ça reste frais.
En bouche c'est pareil, c'est vraiment peu commun. Je pense que le vin est vieux, peut etre pas loin d'être passé et nous fait vraiment penser au Macon-Chaintré 2002 Valette bu la dernière fois. C'est un peu miellé, gras, salin avec toujours une belle tension. Bon, je ne met pas de notes mais je pense que le vin présente un défaut ou est peut etre un peu trop vieux.
En toute honneteté, je suis un peu perdu. Quand la lumineuse idée du Saint-Joseph 1996 se présente à moi (
). Je ne suis pas si, si loin puisque c'est un
Chateauneuf-du-Pape, Cuvée Roussanne Les grandes vignes du Roi 2001.
Pour les premiers rouges, se présente à nous un filet mignon de porc séché au poivre maison, d'une tendresse et d'une gourmandise juste remarquables! Bravo Elisabeth
!
[size=small]Regardez moi cette merveille ![/size]
Le premier rouge est assez clair.
Le premier nez sur le vernis va rapidement s'estomper pour laisser apparaitre des aromes complexes et envoutants. En effet, de la cerise kirschée, du floral avec de la violette, de la réglisse se mélangent pour donner un nez puissant mais élégant. J'aime beaucoup!
En bouche, la matière est belle tout en restant sur une certaine finesse. Les tanins sont fondus et le vin est soyeux, j'aime beaucoup le "touché de bouche", la texture qu'il nous offre. La tension présente permet d'étirer le vin laissant la bouche fraiche. La finale est persistante. Un très beau vin.
A partir de maintenant, c'est l'instinct qui parle, du coup, sans même y penser, je pars la tête la première sur un Saint-Joseph de très belle qualité. A noter que Pascal et Tomy partent sur un pinot noir, et bravo à eux puisque c'est
Une quille de Pinot 2010, vin de France de Stephane Othéguy. Très belle surprise.
Le vin suivant se présente plus foncé, profond.
C'est très fruité, sur la mûre et le cassis, un peu de réglisse apportant de la fraicheur pour ma part. C'est surement moins complexe que le précédent mais très friand et gourmand.
La bouche suit le même chemin, les tanins sont fins, c'est bon, gouleyant, simple mais qui proccure un plaisir évident! Le vin semble être un Sain-Joseph assez jeune. Bon, il s'agit en effet d'un
Côtes du Rhone 2006 du Chateau Les Amoureuses. Vin encore très bien conservé car personne n'est parti sur un millésime aussi "vieux".
Les rouges s'accordent merveilleusement bien avec la Daube sauce au chocolat et à l'orange d'une gourmandise au plus haut niveau. Le régime de Pascal pourra en témoigner
.
Le troisième rouge est encore plus dense, profond.
Le nez est tout de même relativement complexe avec pas mal de fruits noirs, de chocolat, d'épices. C'est rond et dense. Ca semble jeune quand même.
La bouche nous offre de quoi nous nourrir avec une matière dense et compacte mais tout en rondeur. Une sucrosité se fait clairement sentir en attaque de bouche, c'est mûr et confit. Les tanins sont présents mais enrobés. Un peu chaleureux en final. Je pense qu'il faut encore l'attendre. Les autres partent sur un millésime chaud, ce qui est vrai. Encore et toujours, le Saint-Joseph me semble évident, même si c'est mon vin
.
C'est un
Chateauneuf-du-Pape "Secrets de Pignan vieilles vignes" 2009 La Bastide Saint Dominique.
Le septième vin, le septième vin...
La robe est profonde.
Le nez est d'une belle complexité sur la fraicheur, le poivron, le gazon une matinée de printemps quand c'est encore un peu humide...Avec l'ouverture une forte fumée se dégage du verre. Ouchh!!! Ca envoie du paté comme on dit. Très écoeurant de surcroit.
En bouche, idem, fumé, écoeurant, vert et acide. Bref, ce n'est pas terrible. Ca nous rappelle fortement un
Charmes-Chambertin 2006 de Géante...j'ai rien dit
( n'est ce pas Thierry
).
Alors Attention : Ne faisons pas de généralités concernant la qualité de cette cuvée, le jugement porté par le garnement que je suis ne se porte que sur cette bouteille, tout en sachant que la dégustation se déroule à l'aveugle et que je n'ai, ni lu les commentaires sur lpv, ni les commentaires de dégustations de grands dégustateurs reconnus comme Bettane et Dessauve ou Parker.
Sans conviction, je pars sur un Saint-Joseph...Alors que c'est un...Saint-Joseph !!! Ca y'est, je l'ai enfin mon Saint-Jo !!! ...A non, c'est une
Cote-Rotie 2007 de Jamet. Stupeur au moment de la découverte. Nous pensons tout de même à un défaut de bouteille
.
Les derniers vins accompagnent très bien un superbe plateau de fromages que notre nouvelle Oliv(ette) se fait un plaisir de déguster. N'est-ce pas Ophélie !
Heureusement, le vin suivant va bien remonter le niveau.
La robe est violacée.
Le nez est fin et complexe, c'est très élégant. De la mûre, du cassis, un léger côté poivré que j'aime beaucoup balancé par la fraicheur de la menthe et de la réglisse. Envoutant !
La bouche est d'une classe évidente, c'est soyeux avec des tanins enrobés. Le vin est ample et fin à la fois, il remplit la bouche sans jamais la rendre lourde. LA longueur est longue et fruité avec une salivation en toute fin de bouche apporté par une belle tension. C'est très très beau.
C'est une
Saint-Joseph Rotie Côte-Rôtie, Les Grandes Places 2005 de Gérin.
Le dernier rouge se présente un peu trouble. Le nez est très tertiaire, c'est vieux, champignoneux, les algues...bref. Pas terrible.
En bouche, idem, ce n'est pas bon et astringent, plat et acide. Bref, le vin est surement passé.
Quand soudain, la merveilleuse pépite que Jean-Marc nous sort nous redonne le sourire : "Nous avons ici le Jamet avec 15 ans de plus"
.
C'est un
Chateauneuf-du-pape 1994 d'Usseglio.
Le dernier vin accompagne un ( excellent, mais faut il le préciser? ) tiramisu à l'orange et à la figue, bien que l'estomac commence à sérieusement se remplir à ce moment là.
La robe est très dorée, un peu vieillie.
Le nez est, pour ma part, écoeurant. C'est très confit, alcooleux et lourd.
En bouche idem, c'est très sucré avec un manque d'acidité. Question de goût pour ce vin car certains l'ont beaucoup aimé.
Je vous épargne le Saint-Joseph pour le dernier
, c'est un
Muscat de Beaumes de Venise 1994, Domaine des Bernardins.
Et bé, quelle soirée mes loulous! Encore un super moment que j'ai vraiment adoré, sous la détente et la rigolade autour de vins plus ou moins bons ( du très beau cependant ) et d'une superbe cuisine, gouteuse et accompagnant très bien les vins.
Merci beaucoup à nos hôtes pour ce très beau moment !
Vivement la prochaine puisque nous déposerons nos bagages dans le bordelais.
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De gauche à droite, Jean-Marc, Ophélie, Pascal, Jean-Marc, Nicolas, Tomy, Elisabeth.
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Sympathiquement
Julien