Le cépage Chatus
Type de vin :
Ce cépage donne un vin riche en couleur, tannique, quelque peu acide, solide, dur, âpre, s'améliorant en vieillissant. Au début d'une couleur violacée, il évolue avec le temps vers un rouge sombre, avec une robe soutenue et une grande brillance.
Toute son ampleur se découvre entre 5 et 10 ans. Dans l'Ardèche, il est associé à la Syrah et permet de produire des vins d'excellente qualité à garder quelques années.
Le Chatus ne fait aujourd'hui partie d'aucun encépagement servant à produire des vins classés en appellation d'origine contrôlée. Arômes de cannelle, eau de vie de prune, griotte, mure,
nèfle (1), pâte de coing, poivre blanc, pruneau réglisse, vanille, ... .
Plus d'informations sur
lescepages.free.fr/c...
Au XIXe siècle le Chatus était principalement cultivé sur la bordure cévenole du Bas-Vivarais (d'Aubenas à Bessèges) où il constituait la majorité de l'encépagement. La crise du phylloxéra dans les année 1880, détruisit la quasi totalité du vignoble.
La reconstitution se fit avec des variétés mieux adaptées à la production des vins de table (Aramon, Cahors, Producteurs directs américains, Jaquez, Hybrides).
Les vignerons de Vernon furent les premiers à greffer successivement des Chatus sur des vignes américaines et du Jaquez dans la période 1880-1940. Le Chatus de Vernon était renommé pour son degré, sa couleur et son corps. Les générations ont passées, et avec elles les modes, le Chatus faillit disparaître, oublié.
Aujourd'hui subsistent à Vernon, dans le Pays Beaume-Drobie , trois hectares de vignes centenaires et avec elle un dicton : "Avant, lorsque l'on voulait faire du bon vin, on mettait du Chatus dans la cuve". Aiguillonnés par ces mots, les vignerons de la cave "la Cevenole", ont entrepris depuis 1980 un programme de sauvegarde puis de replantation de cette variété.
En mars 2000, le Syndicat des Producteurs de Chatus en Cévennes Ardéchoises est né.
Par Frédéric Allamel sur
www.tourinfos.com/fr... :
"En Ardèche, la vigne est «anté-romaine», sans doute cultivée par les Helviens ; plus tard, un Ardéchois, Olivier de Serres, premier agronome de France, publie en 1600 le premier livre en français consacré à l'agriculture : Le Théâtre d'Agriculture et Mesnage des Champs. (...) Quand Olivier de Serres répertorie les cépages du royaume, il en nomme 28. Tous ont disparu (ou ont changé de nom) sauf deux : le pinot et le chatus, un cépage ardéchois, considéré comme éteint parce qu'en 1950, lors du recensement administratif des cépages français, Allamel, qui cultive 2 hectares de chatus, a oublié de le déclarer !"
Tiré de
www.lefigaro.fr/lefi...
Notes :
(1) La nèfle :
1 - La nèfle se consomme crue lorsque sa chair est blette. En effet,
la pulpe dure et astringente devient tendre et sucrée après blettissement. On peut les préparer en confitures et en fabriquer un
alcool parfumé.
Tiré de www.snv.jussieu.fr/b...
2 - La nèfle
a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe, à cause de la richesse en tannins du mésocarpe. Elle ne peut être consommée qu'après blettissement. (...).
Le blettissement consiste à disposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du mésocarpe et le ramollit. Le fruit blet est sucré (...) et développe un peu d'alcool.
Il a un goût un peu vineux.
tiré de
fr.wikipedia.org/wik...