Bonjour,

J’ai entendu parlé d’une Salon des Vins matures qui se tenait le 28 novembre au Shangri Là de Paris.

Il s’agit de la deuxième session de ce salon qui consiste à réunir 16 vignerons et/ou domaines qui proposeront en tout plus de 50 vins d’au moins 10 ans et plus à la dégustation.

Je trouve l’idée intéressante car de plus en plus les domaines ne vendent que les derniers millésimes (les stocks n’étant qu’une trésorerie perdue), ce qui permet de jauger de la qualité de garde de certaine cuvée.

Les domaines sont:

• Vignobles Brumont
• Chêne Bleu
• Domaine du Clos des Fées
• Paul Jaboulet Ainé
• Louis Jadot
• Charles Joguet
• Château Moulin St-Georges
• Château La Nerthe
• Domaine Peyre-Rose
• Champagne Philipponnat
• Château de Pibarnon
• Clos Haut-Peyraguey
• Domaines Rolland de By
• Domaine Rolly-Gassmann
• Les caves du Roussillon
• Terra Remota

Je ne pense pas que ça soit largement diffusé et les places sont à prendre auprès des domaines pour ceux habitués à acheter chez eux.

Ce qui est prometteur, c’es que les vins dégustés seront aussi à la vente, la question à 100 « Francs » (ou euros) sera de savoir à quel prix!

Bien à vous.

Précise que ce la ce passe en Suisse.
C est Important car a Paris, nous avons un Shangri-là et ça risque de prêter a confusion

Il y a les cent francs qui aident à déduire le pays...

Il peut il y avoir une paire de distrait qui traine ...

C'est bien au Shangri-Là de Paris !!!

Bon...Je vais peut être faire l'impasse sur Auteuil aujourd'hui

Un peu d air ferait du bien a Michel ! Des fois on lit mal ..
[size=x-small]C est la question qui est a 100f[/size]

ols écrivait:

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Des fois on lit mal...

A rebondir sur tout et tout le temps, on multiplie le risque de cagade...

J'étais allé à la première édition l'année dernière au Bristol, c'était très sympa et les dégustations de haut vol (j'ai du faire un CR assez tardif...). J'ai prévu de me rendre à la 2ème édition, mais un conseil si vous voulez acheter : arrivez tôt, les stocks sont, sans surprise, limités.

Je reproduis ci-dessous le mail envoyé à ce sujet par Hervé Bizeul, qui est à l'origine de ce salon. J'espère qu'il ne m'en voudra pas. (NB : c'était il y a plus d'une semaine donc pas la peine de spammer le Clos des Fées pour obtenir une invit).

Nicolas

Chers amis,

Comme beaucoup d’entre vous le savent, j’ai eu d’autres vies avant d’être vigneron.

Parmi ces vies, il y eut un restaurant, le Gourmet’s, sur l’Ile de la Cité, un beau souvenir, au début des années 80. Un des clients, Michael G. avait une cave digne d’un roman...

De part son histoire familiale – un grand père amoureux du vin, un père qui ne buvait pas –, de ses périodes de prospérité personnelle, il ne lui restait, rue de Bièvre, au deuxième sous-sol d’un immeuble bien peu reluisant, au bout d’un escalier sans fin et de solides portes, qu’une cave.

Mais quelle cave...

Un diner chez Michaël G. commençait par des vins jeunes... des années soixante. A la fin de la soirée, après avoir abondamment dégusté les meilleurs millésimes des années 20 et 30, nous nous penchions souvent sur 1900, grand millésime, 1911, année de la comète, voire, les grands soirs, avec un foie gras en cocotte, sur les Sauternes de 1893, cherchant à définir si, cette année là, Climens était vraiment « plus grand » qu’Yquem...

De cette période, puis, quelques années après, de séances de rebouchage mémorables chez Nicolas, au moment du déménagement de la Grande Cave, j’ai acquis une conviction profonde : le qualificatif « grand » ne devrait jamais être employé pour un vin de moins de dix ans.

Et bien sûr un rêve, aujourd’hui transformé en projet : faire des vins de garde.

Je sais, le vin ancien, le vin à maturité, le vin assagi, le vin épanoui, le vin que l’on attend, que l’on désire, que l’on espère, ce vin là n’est pas à la mode. On est dans la vitesse, dans le plaisir immédiat, dans le jetable, dans l’égoïsme plus que dans la transmission.

Et bien, sur ce sujet, je suis fier de n’être pas à la mode. Pour moi, tout en aimant bien sûr le vin jeune et son fruit irremplaçable, j’aime à me pencher, à table, sur un vin ancien de dix, vingt, trente ans ou plus, le laisser me dévoiler un itinéraire olfactif complexe, des goûts inattendus, des souvenirs lointains, tout cela pendant que je savoure la plénitude de sa maturité.

L’époque n’est pourtant pas, chez les vignerons, à la garde. Les prétextes ne manquent pas : les impôts, la demande, la place, les Chinois... j’ai tout entendu. Tout le monde fait, soi disant des « vins de garde » mais voilà, presque aucun vigneron, caviste, restaurant ne les garde réellement pour les présenter au bon moment. La belle affaire.

Peut-on changer tout cela ? Je ne sais pas. Mais, nous au Clos des Fées, nous gardons. L’année prochaine, nous proposerons dix millésimes à la vente, disponible d’un clic. Je l’espère, dans dix ans, ce sera vingt millésimes, c’est en tout cas le projet. Des vins mis en avant à leur rythme, selon leur évolution, conservés par nous et directement expédiés de notre cave vers votre table.

L’année dernière, l’idée d’un salon des vins matures, n’était qu’une idée. Après le succès de la première édition, c’est un besoin !

Cette année, seize vignerons passionnés me suivent dans cette aventure aussi idéaliste que sentimentale : proposer plus de cinquante vins de dix ans et bien plus, en un même lieu, gouter, se souvenir et parler du temps qui passe.

C’est donc avec plaisir et fierté que je vous convie à notre prestigieux :

2ème RENDEZ VOUS DES VINS MATURES

Le lundi 28 novembre, Hôtel SHANGRI LA, Paris, salon Napoléon

De 11 heures à 19 heures

Au programme, seize domaines d’exception qui vous serviront trois vins du millésime 2007 et antérieur, directement tirés de leurs caves, tous disponibles ce jour-là à la vente, en petite quantité, certains vignerons ouvrant pour l’occasion leur réserve personnelle ou celle du domaine. L'invitation ci-jointe vous détaille les participants.

Je n’ai à ma disposition que quelques cartes d'entrée, gratuites, à vous offrir.

En tant que client du Clos des Fées, nous avons choisi de vous donner la priorité. Pendant une semaine, et une semaine seulement, vous pouvez nous demander une invitation personnelle qui SEULE vous permettra d'entrer. Je vous demande en échange, expressément, de vous engager, au cas où vous auriez un empêchement, à nous avertir afin que nous puissions donner votre invitation à un autre client du Domaine.

J’espère que je ne vous ai pas trop ennuyé avec mes histoires de jeunesse ;-) et, dans l’attente de votre demande si cet événement retient votre attention, il me reste à vous transmettre nos chaleureux remerciements pour la fidélité de votre soutien à notre Domaine.

Hervé Bizeul

P.S. : vu le nombre extrêmement limité d’entrées, je ne peux vous offrir (je l’espère...) qu’une seule invitation. Dans le cas où vous souhaiteriez venir à deux, une carte d’entrée supplémentaire vous sera proposée, dans la limite des disponibilités (il n’y en a que cinquante à la vente...), au prix de 30 euros. Merci de nous contacter pour cela.

Il s’agit bien d’un événement sur Paris, milles pardons si mon expression avec « Francs » a pu tromper certains.

Pour les places, regarder sur la petite épicerie du clos des fées, à 30 euros je pense que l’événement les vaut de par les vins présentés.

Après je ne sais pas s’il reste encore des places.

J'ai eu cette invit mais c'est compliqué d'y aller pour les travailleurs. Vivement la retraite

Je plussoie, j’ai posé mon après-midi. -

Et moi j ai posé la journée entière... Peut être pas très judicieux .
Pour ceux qui y sont allés l année dernière , question à 2 frcs mais bon ... Comment le salon s articule t il ?
On a fait le tour en 1h ou les vignerons sont dispos à cette occasion pour échanger plus longuement ?
Je vais peut être poser la près midi uniquement ....

Mon expérience de l'année dernière est un peu particulière, je suis arrivé à l'arrache à 18h après une journée à la COP21 où on sauvait la Terre >

Bonjour et merci de relayer cette initiative tout à fait artisanale.

Quelques précisions si vous le voulez bien.

Sauf un ou deux cas, ce sont les vignerons qui seront présents.

L'ambiance était très particulière l'année dernière (petite salle, entrées volontairement limitées, grande concentration des participants) et j'ai eu un retour unanime des vignerons et des invités, qui m'ont dit qu'ils avaient l'impression de déguster «au caveau». Nombreux étaient ceux qui prenaient leur verre et s'isolaient, pour mieux se concentrer sur des vins anciens, qui, clairement, ne se dégustent pas comme les vins récents. Il faut prendre du temps, échanger, beaucoup, c'est le but, évoquer aussi son passé, engranger des expériences et des sensations pour le futur, qui permettront de mieux comprendre, je l'espère, les vins que l'ont dit "de garde" et que l'on ouvre trop tôt.

C'est un salon "expérimental", que je produit intégralement avec un petit budget, et la salle ne permet pas de recevoir plus de 500 personnes. Je comptais offrir quelques places ici, mais c'est toujours délicat, car on est accusé de faire sa pub, ce qui n'est pas le cas, puisque je n'ai, à aujourd'hui, plus de place dans mon quota.

A noter que nous expérimenterons des mini-dégustations (deux ou trois vignerons présents ouvriront toutes les heures pour un petit groupe un vin plus anciens, important pour lui, en compagnie de François Audouze, qui apportera quelques vins plus anciens encore et parlera de l'oxigénation lente. L'idée est, pourquoi pas, si cela plait, de proposer aux clients eux même d'apporter une bouteille ancienne et de l'ouvrir en compagnie d'autres amateurs présents ce jours là et se faire de nouveaux amis. Car sans amis pour partager, difficile de progresser dans notre passion.

Si le salon est un succès, nous voyagerons peut-être un jour avec et la Suisse sera sans doute notre première escale ;-)

Amitiés à tous, Hervé Bizeul

Et bien on a hâte d'y être !!

Merci en effet pour ces précisions.

J’ai comme l’impression qu’une après-midi ne suffit pas en fait

Clément

et bien compte tenu des précisions d'Hervé, je vais en profiter pour apporter 2 ou 3 vins "anciens" car je n'ai aucune idée de comment les préparer et j'ai de sérieux doutes sur leur buvabilité...
Si cela tente certains de partager, j'irai je pense dès midi.
Matthieu

Hervé Bizeul m'a cité dans son message ci-dessus.
Lorsque nous avions parlé de son projet, avant la 1ère séance, je lui avais dit à quel point je suis heureux de son initiative et je lui ai dit que je serais à sa disposition s'il estimait que je pouvais aider.

La première fois, j'étais seulement présent, bavardant avec les vignerons comme avec les visiteurs des vertus des vins anciens.
Cette fois-ci, Hervé m'offre la possibilité d'être un peu plus actif. Je vais venir avec quelques bouteilles de vins qui seront dégustées par petits groupes et me permettront de bavarder avec des visiteurs désireux de mieux connaître le monde des vins anciens.

Je ne sais pas du tout comment je vais faire, mais je pense que le mouvement se montre en marchant. Comment s'organiser, faire de l'aveugle ou pas, je ne sais pas. On verra. Je ne vendrai aucun vin, puisque ce n'est pas dans ma philosophie, je les partagerai en espérant faire des vocations.

Il me semble que le vin est un des seuls produits consommables qui est mis sur le marché avant d'être mûr et prêt à être consommé au mieux de sa forme.
Le Comté par exemple est mis sur le marché à plusieurs stades de son vieillissement, car il a des saveurs qui sont différentes avec le temps, et toutes sont cohérentes.
Le camembert est généralement vendu non totalement fait, sauf si le crémier s'en préoccupe, mais on atteint la maturité très vite.
Des bouchers font vieillir leurs viandes pour atteindre des maturités particulières.

Il n'y a que le vin qui, à mon avis, est mis sur le marché dans les mêmes conditions que le ferait un marchand de fruits qui ne proposerait que des fraises vertes.
Si sur le marché il n'y avait que des fraises vertes, et si elles ne devenaient jamais rouges, les consommateurs s'habitueraient aux fraises vertes, et dans le cas où personne ne leur aurait dit que des fraises rouges existent, ils trouveraient les fraises vertes délicieuses et s'en contenteraient.

On a de cela dans le monde du vin, car certains vins sont trouvés délicieux à leur sortie sur le marché, parce que les consommateurs ne les ont jamais bus dans l'état dans lequel ils deviennent brillants. C'est un peu cela dont je voudrais convaincre les amateurs, en m'inscrivant dans la démarche d'Hervé.

Si, comme Matthieu, certains veulent venir avec des vins anciens, je me ferai le plaisir de montrer, s'ils le veulent, comment j'ouvre les vins anciens et quelques conseils de dégustation.
ça doit être très spontané, car je ne sais pas du tout comment ça va se passer. J'ai envie d'aider la démarche d'Hervé qui me semble correspondre à un vrai sujet. On verra sur place !

Parle-t-on de vins anciens ou de vins à maturité ? Pour moi c'est radicalement différent !

François Audouze écrivait:

Je vais venir avec quelques bouteilles de vins qui seront dégustées par petits groupes et me permettront de bavarder avec des visiteurs désireux de mieux connaître le monde des vins anciens.
je les partagerai en espérant faire des vocations.

Voila un beau sentiment ou le partage est toujours porteur d amitiés, et assurément, créateur de vocations

J'ai envie
> d'aider la démarche d'Hervé qui me semble
> correspondre à un vrai sujet. On verra sur place

En même temps qu un vrai sujet, c est aussi beau projet. J espère qu il portera ces fruits car l initiative est assez rare en elle, ou il n existe pas de RDV "public" ou l on puisse déguster des vieux vins. En tout cas a ma connaissance

Michel écrit :
"Parle-t-on de vins anciens ou de vins à maturité ? Pour moi c'est radicalement différent !"

ça va être le rôle de ce salon des vins matures (un des rôles) de montrer que ta question n'a pas de sens. Mais je n'aurai sans doute pas les munitions pour le démontrer car je n'apporterai pas des vins très anciens, approchant le siècle d'âge.

Pour un vin de qualité, par exemple de Bordeaux, les 1982, 1961, 1947, 1929, 1915, 1900, 1870 sont, chacun, à un degré de maturité différent. Et seule la dégustation permet de dire quelle maturité est la plus plaisante à un instant "T".

L'idée qu'il puisse y avoir une seule maturité, puis ensuite des vins anciens, ne résiste pas à l'expérience. Selon le vin, c'est le 1947 ou le 1915 ou le 1900 qui va paraître le plus brillant.

Depuis que je bois des vins anciens, je combats contre le schéma à la Parker avec un plateau de maturité qui laisserait supposer que le vin décline après. Quand on boit un sublime Lafite 1900, il est où le plateau de maturité ?

Le monde des vins anciens est un monde ouvert, et chaque grande année jouit de sa propre maturité. Il y a bien sûr des vins pour lesquels on se dit : "on aurait dû le boire avant". Mais il y a beaucoup plus de vins qui, dans chaque décennie, ont leur propre maturité.

C'est qui rend le monde des vins anciens si passionnant.

Bien sûr que la maturité dépend du vin et du millésime, je n'ai jamais écrit le contraire. Mais tous les vins ont un plateau de maturité avant de décliner ; les aimer encore à ce stade est une question de goût.

mgtusi écrivait:

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> Parle-t-on de vins anciens ou de vins à maturité
> ? Pour moi c'est radicalement différent !

Tu peux développer qu'on comprenne bien en quoi ça peut être différent. Merci.

Michel écrit : "Mais tous les vins ont un plateau de maturité avant de décliner"

C'est justement parce que ce n'est pas le cas que je t'ai répondu.

Sur "question de goût" nous sommes bien d'accord. Mais j'ai souvent réussi à étonner des gens qui pensaient qu'un 1918 ça devait forcément avoir tout perdu.
On en parlera au 2ème salon des Vins Matures.

C'est en tout cas une belle idée que ce salon ; j'aimerais le voir diffuser en Suisse et... ailleurs en France.

Cordialement.

Gilles

Tu peux développer qu'on comprenne bien en quoi ça peut être différent. Merci.

Ce n'est pas très compliqué :

Vin mature = vin qui a atteint son plateau de maturité

Vin ancien = vin qui a dépassé son plateau de maturité

Je crois qu'il est assez difficile de dire qu'un vin est à maturité ; en revanche il est facile de diagnostiquer qu'il a dépassé son plateau de maturité.

Comment appelles-tu un vin ancien qui n'a pas atteint son plateau de maturité ?

un vin ancien qui n'a pas atteint son plateau de maturité ?

Autrement car, par définition, ce n'est pas un vin ancien

Par définition de qui ?
A partir de quand parle-t-on de vin ancien ?
Pourquoi un vin qui n'a pas atteint son plateau de maturité ne pourrait pas également être considéré comme vieux ?
C'est régulièrement que l'on voit ici des CR signalant la jeunesse de tel ou tel cru malgré l'âge avancé de la bouteille.