Samedi dernier, j'avais organisé une dégustation Bandol pour mon club de dégustation. Peu connaissaient les Bandols. Ils sont plus habitués au sud Ouest D'où des réactions parfois étonnantes. Voici un petit résumé de celle-ci (dans l'ordre de dégustation)
"Fine fleur de Bandol 2001 ": c'était le "vrai-faux" pirate de la dégustation. C'est vraiment un Bandol, mais fabriqué a priori avec des rendements "larges" par la cave coop de la Cadière (le prix est par contre au niveau du vin: 4.75€). Couleur rubis, brillante. Nez de griotte, un peu poivré. Corps souple avec toutefois des tannins assez marqués. Finale assez courte. A mon grand étonnement, le vin a été plutôt apprécié (note moyenne 13/20).
Pibarnon 2000: robe bordeaux triant vers le noir, nez garrigue, cassis, fumée. Bouche veloutée, tannins présents mais bien fondus. Bonne longueur en bouche. A l'air de dérouter certains qui préféraient le premier (jjj). Moi, il me plait bien. . Note moyenne 14/20.
Vannières 2001: robe rouge sombre, nez de fruits rouges, grillé, poivré, bouche ample où l'on retrouve l'élevage (mais pas trop), des fruits rouges pour certains, noirs pour d'autres, les tannins sont assez souples, même s'il laissent augurer une belle garde. Bonne longueur. Le plus apprécié pour l'instant: 15.5/20. Logique: ne dit-on pas que c'est le plus Bordelais des bandols?.
Pibarnon 2001: robe noire, nez intense d'olives, de cade, d'herbes de Provence. Bouche voluptueuse aux tannins très fondus, réglissée, torréfiée, épicée, grande longueur... Réactions diverses sur le "latin lover" d'Eric de St Victor. Certains n'aiment pas. Moi si. 13.5/20
Pibarnon 95: robe rouge aux beaux reflets tuilés. Superbe nez qui me fait penser à un vieux Banyuls (vieille prune, café, noix grillée, cuir, tabac), bouche bien ronde aux tannins doux, très expressive, à la hauteur du nez, longue... Un ange passe... Unanimité autour de la bouteille. 16.5/20
Pradeau 89: ce qui devait être le clou de la soirée est plutôt une catastrophe. Autant le nez est plutôt agréable sans être renversant; autant la bouche est une horreur: des tannins très asséchants qui gâche bcp le plaisir. On décide de ne pas le noter.
Notre hôte décide de finir sur une note plus sympathique et débouche un Malle 90. C'est très bon et accompagne à merveille le dessert.
En conclusion, une soirée déroutante pour les membres du club qui découvraient ces vins pas comme les autres(eee), et pour moi qui découvrait leurs réactions avec surprise(jjj). Les habitudes sont dures à changer(aaa)
A+
Eric