Et puis, à  voir la mine resplendissante du Directeur de Montrose à  l'évocation des ventes futures en primeur négoce, va falloir être rapide sur ce coup! (ddd)(ddd)(ddd)

Jean-Claude,

tu n'as posé la question pour savoir si un achat groupé à  prix négoce était possible?

tu m'as mis l'eau à  la bouche avec ton mail(aaa)

Je suis fortement intéressé par cet éventuel achat groupé... fortement étant un mot faible. Je sais, ce n'est pas bon de céder à  la fièvre du samedi soir...

Achat groupé à  prix négoce? Non, je ne pense pas que cela soit possible....sauf à  connaître quelqu'un dans la place ce qui n'est pas mon cas (jjj). Je pensais à  un achat primeur groupé par la filière classique permettant le partage d'une caisse comme nous l'avons fait avec Alex et PhR pour les Ormes Sorbet. Tout simplement.

Ceci dit, je vais creuser la piste du négoce. On ne sait jamais, si je rencontre une âme charitable..... (bbb)

Petite réponse groupée.

Zapata,
Je ne compare pas 2001 et 2002 en termes de prix.
Je sais pertinemment que 2001 fut proposé plus cher que 2002...
Néanmoins, je le répète, je trouve que 2002 est cher également (et a fortiori 2001, 2000 etc...).
Pour les prix je suis prêt à  attendre longtemps s'il le faut, tant faire l'impasse sur ces stars bordelaises me parait tout à  fait envisageable (ce qui ne veut pas dire se priver de Bordeaux).
Quant à  trouver des 2002 après les primeurs à  prix raisonnable je crois que ca ne va pas être si dur que ca... surtout au vu de l'engouement suscité par 2003 et du marché qu'il va capter.

Alain,
Je ne cherche qu'à  convaincre que :
1- les stars (et moins stars) bordelaises sont globalement chères
2- on en trouve encore après les primeurs et pas forcément plus chers.
et, à  rajouter implicitement,
3- Ramener Bordeaux à  quelques élites est bien réducteur.

Je n'ai pas eu un commentaire particulier sur 2001 ou tel ou tel vin.

Ton argumentation par les notes est convaincante pour expliquer la présence de ceux-là  et pas d'autres vins, sur cet exemple.

Mais je me refuse à  adhérer globalement à  cette gouvernance.

Pour compléter un peu l'exemple précédent
Les vins en liste sur ces offres chateau-online, pas seulement ceux que je cite, font partie d'une élite demandée (voire spéculative pour certains). Aussi, même mal notés, auraient-ils du partir si les prix avaient été plus sages. Ici, les notes participent vraisemblablement à  la discrimination entre vins de "classe" similaire, pour caricaturer ceux vendus et ceux restants. Cependant le fait que le marché n'ait pas absorbé une très grande majorité d'entre-eux signifie bien que c'était globalement trop cher.
Par ailleurs, je trouve évidemment normal que quelques années soient plus favorables que d'autres, par contre il m'apparaitrait douteux que les prix fassent le yo-yo d'année en année pour un même cru. Douteux sur la politique de vente mais aussi douteux sur les capacités intrinsèques de ceux exploitants le vignoble. J'estime donc une relative stabilité tarifaire bienvenue. Le tout est de positionner le barycentre de manière acceptable. Ca signifie biensûr raisonner au travers des années. Ce que j'en pense c'est que le curseur est mis globalement trop haut. Et pour certains il ne doit pas être forcément bien bon de se gaver une année mais de se "vautrer" une autre... si on prend encore de l'amplitude dans le phénomène alors même d'excellents vins auront des ventes moins faciles.

Enfin, d'une manière générale, je trouve toujours curieux que les commentaires se limitent à  comparer les seuls Bordeaux entre-eux. Si je n'achète pas du Bordeaux 2001 ce n'est pas vraiment parce que 2003 sera meilleur mais plutôt parce que Bandol 2001 ou Bourgogne 2001, 2002 ou Languedoc Roussillon présente un meilleur plaisir/prix à  mes yeux (ou à  mon palais). Quelquechose me dit que je ne suis pas le seul à  agir ainsi.
Et je crois donc surtout que si Bordeaux 2001 part mal ce n'est pas parce qu'il serait moins bon mais surtout parce qu'il est trop cher).

Quant à  trouver de bons vins bien après les primeurs, ca ne se prouve pas par avance, ca se constate(ra). Note que je n'ai jamais prétendu trouver spécifiquement tel ou tel vin (Montrose notamment) par contre je suis convaincu de trouver des choses intéressantes.

Voilà  en espérant que tu passes du "pas du tout convaincu" à  quelquechose de moins radical.

Message edité (05-05-2004 12:16)

Hamitan,
Merci de tes explications, que je partage en partie.

Quelques commentaires rapides:
"les stars (et moins stars) bordelaises sont globalement chères"
Par rapport au revenus de certains, c'est cher dans l'absolu, mais est-ce vraiment plus cher que les vins qualitativement comparables d'autres régions?
Fixer le curseur des prix, c'est possible dans une économie planifiée. Je crois que de tels modèles n'existent actuellement plus qu'en Corée du Nord, à  Cuba et en Elbonie.. Ici, dans notre monde, c'est quand même le marché qui dicte peu ou prou le prix. D'ailleurs, si les vins n'étaient pas exportés hors de l'hexagone, il y a en effet fort à  parier que la demande serait bcp moins forte et par conséquent, les prix bien moins élevés. Mais si la France n'exportait rien, notre économie en serait encore à  l'âge de la charrue... Donc à  choisir..

"Ramener Bordeaux à  quelques élites est bien réducteur"
Oui d'accord, mais finalement, ce ne doit pas être davantage de 10% du total des marques (je n'ai pas de données précises mais c'est une estimation à  vue de nez) sur l'ensemble des cinquante et quelques appellations bordelaises, qui rentre en ligne de compte pour le circuit des primeurs. Donc, c'est le marché lui-même qui est réducteur.

Enfin, comparer Bordeaux avec d'autres régions est effectivement un réflexe que tout consommateur avisé devrait avoir. Grâce à  des forums comme celui-ci, la proportion de vins hors de Bordeaux dans ma cave est ainsi passée en 5 ans de 10% à  30%. J'en suis fort content car je me rend compte que selon l'humeur ou les mets qu'on veut servir, il y a plein d'accords intéressants à  faire avec des vins venus d'ailleurs.

'micalement
Alain

Bonjour Alain,

Pas de souci, je ne suis pas partisan du plan quinquennal.
Par contre si l'offre mettait la barre un peu moins haut, ils fluidifieraient leurs ventes de manière plus régulière et plus durable.

Pour le pourcentage cité, tu es vraisemblablement dans le vrai, il n'empeche qu'on parle peu du reste et, dans ce cas, le marché c'est aussi nous.

Et pour le prix des vins d'autres régions, tu as biensur raison, mais les poussées fiévreuses m'y semblent moins nombreuses.Et, heureusement (ca n'engage que moi), le modèle "vente en primeur" n'est pas la seule option, même pour certains crus très chers. C'est tellement mieux quand on peut gouter un vin fini avant de l'acheter !
Par ailleurs, une approche "prix cher mais stable" me semble nettement plus acceptable.

Bon , pour la cave, la distribution régionale de la mienne est à  peu près dans les proportions inverses mais je fais des efforts (aaa).

Bonne journée,

il faut dire que j'ai fait un fond de cave en Bordeaux, que j'ai acquis lors des primeurs 95 (parce que c'était bon et pas cher) et 2000 (parce que c'était grand) et que, depuis, je ne fais que butiner quelques bouteilles ça et là . Fini l'achat en primeur par caisses entières ! J'attends le prochain "immense millésime" et je ne suis pas convaincu que 2002 et 2003 soient de ceux-là  !

Yves,

Pourquoi acheter uniquement quand la réussite est globale (95 et 00) à  Bordeaux ?
Un vin réussi en 96 (surtout médoc) ou 98 (surtout Libournais) n'est pas moins réussi qu'en 00. Plus la réussite est homogène, toutes appellations confondues et plus les prix sont élevés, donc mauvais pour notre portefeuille.
Si en 2003 les réussites sont à  chercher du côté de St-Estèphe et Pauillac et bien achetons en connaissance de cause.

Amitiés,
M@nuel.

Message edité (06-05-2004 11:10)

entièrement d'accord avec toi m@nuel.
2000, c'est surtout 3*000. c'est évidemment réussi un peu partout mais bonjour le portefeuille.
98 était froid, libournais (merlot précoce) et graves (sol chaud) ont assuré.
2003 est chaud, Saint Estèphe (qui a un sol plus froid que la plupart des appelations de medoc) a eu une maturité optimale. le libournais a souffert avec son merlot.
pourquoi tant de petits domaines ont des vins apparemment si intéressants en 2003. tout simplement parce que les raisins étaient murs pour une fois.
mais ne vous forcez surtout pas à  acheter du saint estèphe, si vous avez des doutes (aaa)!!!!

Manuel a parfaitement résumé mon sentiment. C'est un peu trop facile de généraliser les millésimes. Il y a de bons vins à  acheter presque chaque année. Pourquoi s'en priver ?

Mon plaisir est aussi de servir les bons vins des années qui passent pour médiocres. Mais c'est un débat qui a déjà  largement navigué sur LPV.

Amitiés
Zapata