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Plus personne ne parle de l'acidité des 2003 ?

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Bonjour,

je m'aperçois à  la lecture des nombreux posts sur le 2003 à  Bordeaux que (presque) plus personne n'évoque le manque d'acidité évident des 2003.

N'étant pas né de la dernière pluie (justement !), je suis convaincu que beaucoup de châteaux ont corrigé le tir grâce à  des dosages savants et des ajouts de ce que l'on sait...

Rpbert Parker a très bien résumé les 2003 : des raisins surmûris ici, des raisins verts là , des maturations stoppées net...

Qui se souvient aujourd'hui que les arbres et les vignes perdaient leurs feuilles fin août 2003 ? ( les plantes "tombent" leurs feuilles pour économiser l'eau disponible ).

Qui se souvient des 40 degrés connus sur 15 jours d'affilée, après un printemps déjà  très sec ?

Robert Parker, encore lui, à  raison de souligner les qualités des 2000 et des 2001 car ces millésimes sont : "équilibrés" (tanins, acidité, maturation des baies, tout doit être harmonieux).

Enfin, il vient de prévenir tout le monde que les vins seraient bons, mais qu'il ne se garderait pas longtemps... A bon entendeur.
05 Mai 2004 11:41 #1

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: Plus personne ne parle de l'acidité des 2003 ?

Dans le vignoble, pas plus tard qu'hier et dans un domaine prestigieux, on m'a assuré que + de 90% des Châteaux avaient acidifiés!

De plus, je me souviens bien de ce que j'ai pu entendre chez un 1er GCC!

Voila! (jjj)
05 Mai 2004 11:53 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Bordeaux dans ses oeuvres...

On devrait rendre obligatoire de mentionner aux consommateurs l'adjonction d'acide tartrique... En plein débat sur la traçabilité, le vin, produit éminemment naturel, est maintenant aux mains des chimistes-oenologues.

Si on met du sucre en années "froides", du tartrique en années "chaudes", on arrivera à  effacer les qualités et les défauts intrinsèques de chaque millésime.

Nous pouvons saluer "Le Pin" qui a eu le courage et surtout l'honnêteté de mettre son 2003 à  l'égout ! Et surtout, il a expliqué pourquoi !

Les autres ? Pas de problèmes, 2003 est une année exceptionnelle...
05 Mai 2004 12:11 #3

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: Plus personne ne parle de l'acidité des 2003 ?

Nous pouvons saluer "Le Pin" qui a eu le courage et surtout l'honnêteté de mettre son 2003 à  l'égout ! Et surtout, il a expliqué pourquoi !

Hum! Hum!

C'est (peut être) un fin limier J.Thienpont. En créant ce vide sur 03, il engendre (peut être) une demande accrue sur ces 2001 et 2002 et relance (peut être) par la même la notion et la spécifité du vin de garage, notion et spécificité qui sont en train de battre de l'aile actuellement. Que vous dire de son 2004 qui dès lors va (peut être) s'arracher (jjj)(bbb).
05 Mai 2004 12:20 #4

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Réponse de Hurson sur le sujet Re: Bordeaux dans ses oeuvres...

J'ai des sentiments contradictoires sur votre intervention, Didier.

Je suis completement d'accord avec vous concernant l'étiquetage (et ce, même si le consommateur lambda ne le lit pas)
En revanche je vois mal le producteur se passer d' "améliorer" son vin quand il en a la possibilité selon les années.
- Si vous l'obligez à  jeter son oeuvre, il faut qu'il ait les reins particulièrement solides pour pouvoir passer à  travers des années sans. A ma connaissance seuls quelques tres grands comme Yquem s'en donnent les moyens.
- Si vous voulez voir son vin affublé de défauts du millésime arriver sur le marché, vous ne trouverez pas grand monde pour l'acheter (ou en retournant le probleme, il faudra que le prix soit sacrifié) surtout si le client est averti. D'autant que le domaine est maintenant soumis à  une concurrence féroce autant sur le marché interieur qu'à  l'international.

Personnellement je préfère boire un vin bon ,même technologiquement amélioré, à  un vin médiocre. Je pense donc qu'indirectement, je force le producteur à  suivre cette évolution en n'achetant que ses "bons" vins.

Message edité (05-05-2004 14:40)

Titus
05 Mai 2004 14:32 #5

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Bonjour,

Vous saviez certainement que ce manque d'acidité a été également reproché aux 1982 en leurs temps ? Leur longévité n'a pourtant pas été prise en défaut, non ?

Amitiés
Zapata
05 Mai 2004 14:47 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Puriste ou idéaliste...

la démarche visant à  "améliorer technologiquement" un vin est justifiable sur le plan strictement commercial et gustatif.

Je me pose la simple question de l'intérêt d'acheter un millésime plutôt qu'une autre si, chaque année, les défauts inhérents à  tous millésimes sont corrigés...

Je ne suis ni puriste ni idéaliste, mais j'aime qu'un vin soit l'expression de son terroir et du climat sous lequel la vigne s'est élevée... et pas uniquement l'expression de son vinificateur.

Je respecte le sauternais au moins pour cette raison : sans botrytis, il n'y a pas de sauternes ! Les conditions climatiques jouent à  100% dans la naissance de ce champignon. Ce vin est le plus pur exemple de l'adéquation du millésime et de la qualité des vins. Il y a des bonnes années (1997 et 2001, 2003 (??)) et les autres.

Je regrette la tendance actuelle a arriver le plus haut possible dans l'échelle de 1 à  100, même si, je le répète, je respecte énormément R. PARKER.

Cordialement
05 Mai 2004 15:21 #7

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: Plus personne ne parle de l'acidité des 2003 ?

Didier, je ne trouve pas votre discours très cohérent. Désolé.

Je ne suis ni puriste ni idéaliste, mais j'aime qu'un vin soit l'expression de son terroir et du climat sous lequel la vigne s'est élevée... et pas uniquement l'expression de son vinificateur.

Je respecte le sauternais au moins pour cette raison


L'acidification existe aussi en Sauternais. 2003 n'échappe pas à  la règle. Loin de là ! Pourquoi acceptez-vous pour les vins de Sauternes ce que vous refusez aux autres?
05 Mai 2004 15:44 #8

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Zapata,
je n'ai pas souvenir qu'il avait été reproché ce manque d'acidité pour les bordeaux en 1982; de plus je n'ai pas souvenir de l'avoir constaté dans mon verre, bien au contraire.
Thierry (debaisieux), infirmation ou confirmation?
philippe loiseau
05 Mai 2004 16:19 #9

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Réponse de Guest sur le sujet ?

pour l'exemple du sauternais, je parlais de l'influence du climat sur la réussite ou non du vin (botrytis). Je ne parlais pas de l'acidification.

Cet exemple, mais vous m'aviez parfaitement compris, venait étayer mon raisonnement sur le "laisser faire la nature" dont je suis un fervent défenseur...

Un oenologue conseil (et non pas un "chimiste oenologue") ou même le vinificateur, doivent présenter l'image la plus fidèle de leur terroir, des éléments naturels et de leur talent... Ce n'est pas forcément l'image que le public souhaite voir.

Certains vignerons comme Marc PASQUET (Haut-mondésir - côtes de Bourg) aiment à  mettre en bouteille ce que la nature à  fabriqué. Ce sont de grandes émotions. Vraiment.
05 Mai 2004 17:44 #10

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: Plus personne ne parle de l'acidité des 2003 ?

Marc PASQUET (Haut-mondésir - côtes de Bourg) qui réalise aussi un excellent Blaye, Mondésir-Gazin. D'ailleurs, je préfère le Blaye au Côtes de Bourg. Mais bon, ce n'est pas là  le sujet (bbb).
05 Mai 2004 17:49 #11

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Réponse de Hurson sur le sujet Re: ?

Et il ne met jamais de soufre pour stabiliser son vin? (bbb)

Je sais je pinaille ...

Titus
05 Mai 2004 18:03 #12

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Plus personne ne parle de l'acidité des 2003 ?

un millésime qui donne des vins déséquilibrés, de petite garde, issus de raisin confit (quand ils ne sont pas verts), est-ce bien de Bordeaux que l'on parle ?

merci à  Didier M pour sa pertinente question.

pour rappel, sur l'acidification des 2003 :

Yves Zermatten
05 Mai 2004 20:29 #13

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je m'aperçois à  la lecture des nombreux posts sur le 2003 à  Bordeaux que (presque) plus personne n'évoque le manque d'acidité évident des 2003.


Bonsoir Didier,

Evident, evident... (bbb) ici nous avons rentré des raisins avec une moyenne de chai de 4,70 gr/l d'Acidité Totale, 3,40 de pH, ce qui contrebalance tout à  fait les degrés élevés. Le mode de culture y fait pour beaucoup, j'ai habituellement des acidités élevées car les vignes ne sont pas abreuvées d'engrais potassiques qui désacidifient les moûts. C'est un choix qui va à  l'encontre de la mode des vins "ronds", les oenologues dernier cri lèvent d'ailleurs les bras au ciel quand ils voient les bulletins d'analyse et m'encouragent fermement à  désacidifier (bbb).

Qui se souvient aujourd'hui que les arbres et les vignes perdaient leurs feuilles fin août 2003 ? ( les plantes "tombent" leurs feuilles pour économiser l'eau disponible ).


Tout dépend des terroirs, en Médoc, le seul le vrai celui du Nord (bbb), la vigne n'a pratiquement pas souffert de la sécheresse, pas du tout dans notre cas où sur vignes labourées l'enracinement majoritaire est suffisament profond.
Je mets en dessous un lien qui fait un peu pub, mais qui est surtout destiné à  tordre le cou à  certains discours... en vous montrant qu'il restait quand même encore quelques feuilles en Médoc fin septembre début octobre...

(vous noterez aussi au passage l'aspect complètement désseché des raisins que nous décrivent à  grands coups d'affirmations péremptoires les plumitifs vineux... (aaa))

Didier
05 Mai 2004 21:49 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Yves...

Et un grand merci à  Yves pour avoir posté ce lien où les discussions étaient d'un très haut vol...

Je retiens de celles-ci le post de vincent, qui colle à  ma vision de l'élaboration du vin :

""Il est évident que les vins acidifiés seront meilleurs, plus équilibrés et avec plus de potentiel que les vins qui n'auront pas été acidifiés. C'est précisément dans ce but qu'on les acidifie. "

c'est donc aussi pour que les vins soient meilleurs qu'on chaptalise souvent… c'est aussi pour qu'ils soient plus gras et donc meilleurs qu'on ajoute du glycérol… c'est pour qu'ils soient meilleurs qu'on ajoute des copeaux de bois etc etc

Je vois que pour certains, la fin justifie les moyens…

Pour moi aucun résultat noble ne s'obtient avec des moyens "batards" et des pis aller…

Certains Bordeaux seront peut-être plus "consommables" avec un peu d'acide tartrique… mais aucun ne pourra prétende à  la grandeur d'un millésime exceptionnel… (goûtez certains -nombreux- vins australiens pour apprécier le "fondu" d'une acidité corrigée… édifiant !)

Les très bons vignerons, qui n'auront pas acidifié leurs vins, et proposeront donc des vins sincères, reflêtant leur millésime et issus d'une viticulture et d'une Å“nologie beaucoup plus éxigeante que chez ceux qui comptent sur la pharmacopée Å“nologique pour rattraper les carences de leur méthodes culturales, seront montrés du doigt comme proposant des vins "inférieurs"…
Pour ma part j'essaierai de n'acheter que des vins de qualité inférieure !

Ramené à  la maison aujourd'hui une bouteille de vin ni chaptalisé, ni tartriqué, ni optimisé, ni gonflé… même pas de SO2… pas de collage, pas de soutirage durant tout l'élevage, pas de filtration… etc…………
Le plus naturel possible et ce n'est pas du vinaigre… !!"

De mémoire de ma courte carrière d'amateur éclairé des vins bordelais, le 2000 est selon moi le modèle parfait (ou presque) de ce que la nature à  produit : de la pluie et de la fraîcheur sur les terres jusqu'au 25 juillet, puis une magnifique période chaude et ensoleillée ininterrompue jusqu'au 10 octobre... Cette année fut parfaite... NATURELLEMENT parfaite... !

C'est l'adéquation et la rareté de ces facteurs qui produisent les merveilles dans le bordelais.
05 Mai 2004 22:08 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Saint-Yzans...

sur les photographies la terre était presque "grise" tant elle semblait brûlée... Merci pour vos photos et votre travail. J'ajouterai également votre esprit...

Je note Chateau Planquette pour le 2003, et vous promet de revenir sur ce forum pour en parler avec les autres.
05 Mai 2004 22:20 #16

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Philippe,

Je te confirme ce que je disais : les millésimes des années torrides et sèches donnent à  Bordeaux des vins aux indices de tannins élevés mais à  l'acidité faible. En 1982, l'acidité était relativement faible et ce caractère était encore plus marqué en 1989 et en 1990. C'est notamment à  cause de cette acidité faible que les vins de ces années sont accessibles dans leur jeunesse, contrairement aux millésimes comme 1975.

Amitiés
Zapata
08 Mai 2004 13:09 #17

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