Bonjour à toutes et tous,
La lecture de ces trois dernières pages m’amène à aborder quelques points qui posent problème et à fournir des compléments d’information.
il est difficile de confirmer «que ce truc n’était pas mal monté au départ» (Yr), à moins de croire aux mensonges des dirigeants qui ont été relayés par la RVF, SudOuest, Charentelibre ou récemment par 60 millions de consommateurs (article cité et analysé par Peronnet) osant dire que «l’entreprise s’est trouvée au piège de ses propres dysfonctionnements».
« (...) Leur idée était originale, mais risquée : vendre de grands crus de Bordeaux primeurs sur catalogue, encaisser lʼargent des clients, attendre un an et demi (le temps de lʼélevage), racheter les vins en bouteilles sur le marché juste avant de les livrer au client. Sur le papier, un coup de génie : il sʼagissait de faire le travail dʼun négociant, mais sans les frais dʼentrepôt, dʼassurance, de gardiennage des vins. Seulement voilà : la spéculation qui a salué la sortie des grands bordeaux 2005 a fait voler en éclats le modèle économique imaginé par Emeric Sauty de Chalon. (...) Mais les cours ayant monté, le site doit livrer des vins payés plus cher.» (RVF n° 558 page 31)
www.sudouest.fr/2013...
www.charentelibre.fr...
Tous les amateurs de grands crus du Médoc savent que la vente en primeurs offre une réduction très substantielle sur le prix dans une courte période allant du mois de mai à septembre. Au moment de la mise en bouteille dans les deux années suivantes, le vin a perdu depuis longtemps son statut de primeur, le château ayant fixé son prix de vente pour le marché. Quant aux fluctuations du marché, il faudrait vraiment un millésime médiocre pour faire chuter son cours. La qualité des grands crus tenant au savoir-faire des maîtres de chais , aux récoltes manuelles, au terroir exceptionnel (etc...), contredit totalement cette idée.
Le modèle économique de 1855 est une invention pour tromper. Qui peut croire (à part la presse diffusant cette intox) que le vin peut être acquis dans les grandes surfaces au moment des foires aux vins à des conditions plus favorables, et ce d’autant que les grands crus sont en quantité limitée ? La tendance générale est plutôt à la hausse qu’à la baisse.
L’action de groupe ou «class action américaine» ne relève pas «d’une prérogative dont les avocats ont le monopole» (roger b), simplement parce que l’action de groupe n’existe pas en France.
Jérôme Baudouin de la RVF avait induit en erreur ses lecteurs en présentant parmi les quatre types de recours celui de porter plainte de façon collective par la création dʼune association.
www.larvf.com/,1855-...
Aucun fondement juridique actuel ne permet ce type de procédure.
Nous savons par ailleurs que le gouvernement envisage une législation dans ce domaine dont seules sont concernées les association de consommateurs agréées par lʼEtat...
La désinformation de la RVF a conduit de nombreux clients floués par 1855 à adhérer à lʼassociation «Abus1855» en espérant que celle-ci engagerait une action collective en justice, plus efficace selon eux, que les plaintes individuelles. Amère désillusion...
L’action de groupe n’ayant pas d’existence légale, l’annonce alléchante d’ActionCivile.com appelant à rejoindre la première action collective pour faire valoir ses droits contre 1855 ressemble à une arnaque.
Les créateurs de ce site internet cherchent à tirer parti du désarroi des clients floués.
L’indemnité de 3000 € affichée en rouge attire l’œil mais ne repose sur aucune donnée objective.
Il faut savoir que «ActionCivile.com»,» «Demander Justice.com» et «Saisir Prud’hommes sont trois sites logés à la même adresse, au 8 rue de Valois à Paris et gérés par les mêmes président et directeur. Une lecture attentive des conditions générales de service permet de confirmer que l’entreprise commerciale ne dispose d’aucune légitimité professionnelle juridique pour représenter ses clients.
Les petits malins prétendant faciliter les démarches d’accès à la justice se prémunissent des risques judiciaires :
Demander Justice ne remplace en aucun cas les fonctions dʼun avocat et sʼengage sur les points suivants :
Pas de consultation juridique, Pas de conseil juridique, Pas de rédaction dʼactes, Pas de représentation.
Les factures pour procédure amiable à 49,90€ et à 99,90€ pour procédure judiciaire sont certes moins élevées que les honoraires des avocats (absence de défense du client oblige), mais beaucoup plus lourdes que les formulaires gratuits de l’administration de la justice.
A l’heure du redressement judiciaire de 1855 (Héraclès...), qui arrête les procédures en cours, le site maintient sa proposition...
Effectivement, les publications mensongères du PDG ont fait croire que la nouvelle dénomination Héraclès désignait le groupe, soit la société faîtière. Ce changement de nom concerne exclusivement 1855, le numéro du registre du commerce étant resté identique.
Le redressement judiciaire d’Héraclès n’empêche donc nullement les procédures à l’encontre de ChâteauOnLine, mais les créances dues par cette dernière ne seront pas recevables par le mandataire judiciaire désigné pour le redressement d’Héraclès.
Le même propriétaire, les mêmes actionnaires et trois sociétés distinctes juridiquement, un petit montage que la justice devrait démonter...
Vous allez trouver mon post un peu long, mais souvenez-vous de la polémique sur ce forum lors de la création de l’association Abus1855 dont le but est de défendre les intérêts des personnes lésées par SA 1855. Les questions claires et légitimes de DFried trouvaient pour écho un silence assourdissant sur les moyens d’action de cette association. La longue tirade de son président (muet) interpellé n’a pas beaucoup convaincu les participants à ce forum déjà très bien informés par DFried.
Que proposait le bureau de cette association pour une cotisation annuelle de 25€ (divisée par 2 pour ses fondateurs, un privilège ridicule mais combien symbolique marquant la détermination...) ?
Un guide des premières démarches se résumant à envoyer une mise en demeure en recommandé à SA1855, contacter la DGCCRF et proposer une avocate pour les litiges dont les commandes dépassaient 600€.
Au début, une avalanche de courriels émanant des adhérents constituait une communication interne qui s’est rapidement éteinte par une mise au point du bureau renvoyant chacun à sa
responsabilité individuelle :
«chaque adhérent est absolument libre d’agir comme il l’entend afin de faire valoir ses droits»
fr.wsdata.com/redire...
Le bureau de cette association n’a développé aucune communication interne sur ses actions, ni autorisé la communication entre ses adhérents, au motif qu’une taupe de 1855 exploiterait les informations. La confidentialité était de mise. Un procédé sans doute efficace pour cacher les intentions réelles?
Le bureau ne souhaitait pas non plus développer les adhésions, le nombre de 200 adhérents jugé suffisant. Mais que souhaitaient réellement ses fondateurs, concrètement derrière l’affichage de sa charte ?
«Les 3 axes prioritaires de cette Association sont :
Mettre tout en œuvre pour aider chaque adhérent dans ses démarches afin de soit se faire livrer sa (ses) commande(s) de vin soit se faire rembourser les paiements effectués avec dommages et intérêts. Faire en sorte que, par une communication massive, 1855.com ne puisse plus nuire à de nouveaux clients.
Eviter que les méthodes douteuses usitées par la Société 1855 se répandent et soient pratiquées par d’autres entreprises ou personnes physiques.
Il est évident que cette liste n’est pas limitative et que toutes les idées sont les bienvenues»
Peut-on commenter des actions dès lors que celle-ci sont tenues secrètes?
Enfin, que nous apprend le dernier communiqué du site du 15 octobre ?
«Doit-on rappeler que la très grande majorité des victimes de leurs agissements n’ont, malgré les procès gagnés et les huissiers mandatés, presque rien récupéré.»
Mais alors ou sont passé les 500 000€ recueillis lors de la vente aux enchères des 21000 bouteilles saisies à Blanquefort ?
www.sudouest.fr/2013...
Bref. L’assemblée générale annuelle est attendue pour que soient réalisés le rapport d’activité, le bilan financier et le rapport moral de l’association. L’assemblée constitutive ayant eu lieu le 31 juillet 2012 et la déclaration au journal officiel datant du 12 septembre 2012, l’organisation de l’AG devrait bien avoir lieu dans cette période, conformément aux statuts. Ah oui ! J’avais oublié : ils sont bénévoles et ils font ce qu’ils peuvent !
Les passionnés du vin clients de 1855 dont les jugements n’ont pas été exécutés risquent de voir leur créance non retenue après celles de l’URSAFF et de Pôle Emploi.
C’est à croire que l’argent de nos commandes va être transféré à ces organismes, à moins qu’il soit mis à l’abri dans quelque paradis fiscal...
William