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Nous nous retrouvions hier soir chez Gael en boulversant un peu nos habitudes puisqu'on devait faire à manger et lui a sorti toutes les bouteilles de sa cave.
Autant dire qu'il nous a gâté ainsi que tous ceux qui ont fait à mangé, je me suis RE-GA-LE!

En avant!

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Pour commencer sur l'apéritif avec pompes aux gratons et Bleu/noix et une superbe charcuterie italienne.

François Cotat, Chavignol 2008, Pinot noir (Vin de Table)



Robe très claire.
Le nez est gourmand sur les fruits rouges avec beaucoup de fraise, de groseille. C'est très frais et engageant!
En bouche, malgré la légèreté de la robe on se trouve face à une vin qui n'est pas du tout fluet. La matière est présente et sans déficit, c'est structuré avec une tension bien présente qui donne un petit côté "droit" au vin. La finale est sur les fruits rouges acidulés.
Parfait pour commencer et une très jolie découverte!

Domaine de Bellivière, Rouge-Gorge 2008 (Pinot d'Aunis)



La robe contraste tout de suite avec une robe dense.
Le nez est assez fortement poivré, épicé avec derrière des fruits noirs et une fraicheur sous jacente qui apporte un peu de complexité. J'aime bien!
La bouche est en revanche assez charpentée avec un volume en bouche assez présents poussé par une acidité presque mordante. Les tanins sont relativement fondus mais la finale est fuyante et alcooleuse.
Pas fan de la bouche.

Ensuite sur une superbe terrine de foie gras maison

François Cotat, Cuvée Paul 2001, Sancerre (un sauvignon avec du sucre visiblement)



La robe est assez claire, encore jeune.
Le nez est atypique pour moi, très iodé, salin, minéral. Ca sent le caillou avec les agrumes derrière. On a même des accents pétrolés qui apparaissent par la suite.
En bouche par contre le vin est top! L'équilibre est parfait entre gras, rondeur, volume en bouche et tension, fraicheur. La finale est correcte sans être énorme. La rondeur de la bouche va super bien avec le foie gras.
Un très bon vin!

Servi sur un duo de Saumon sauvage fumé au bois de Hêtre dans l'allier (Alaska et Suède. L'Alaska a une coleur très prononcée, presque rouge et une texture en bouche incroyable. Y'a de la mâche, c'est fondant, magnifique! Le meilleur saumon fumé que j'ai mangé!)

Richard Leroy, Les Noëls de Montbenaults 2010, Chenin (Vin de France)



La robe est joliement dorée.
Le nez est assez monolithique et très puissant sur l'alcool de poire, la poire très compotée puis la noisette.
La bouche est puissante, avec un équilibre sec (j'ai l'impression) mais avec du gras. Par contre l'alcool reprend très vite le dessus, c'est chaleureux et pas équilibré à mon goût.
Pas fan du tout (mais certains ont beaucoup aimé autour de la table)

Servi sur une verrine de Gambas, petits légumes, bisque crémée

Edmond Vatan, Clos la Néore 2007, Sancerre



Robe plus claire.
Le nez ressemble pas mal à la Cuvée Paul de cotat avec encore cet aspect iodé, très salin, marin mais aussi d'herbes coupées.
La bouche est malheureusement un peu dissociée, c'est rond et gras mais une acidité assez forte et mal intégrée arrive ensuite jusqu'en finale.
Un vin en demi-teinte et forcément un peu de déception.

On attaque ensuite 2 rouges sur le "Parmentier-Dauphinois"

Le premier rouge est bouchonné (Philippe Alliet, Côteau de Noiré, Chinon) alors Gael retourne et cave et "plop"

Charles Joguet, Clos de la Dioterie 1996, Chinon



La robe est encore jolie et pas trop vieille.
Le nez est assez réduit au départ sur des arômes de carton mouillé, de serpillère. Avec l'aeration ça va s'estomper un peu pour laisser place à des arômes tertiaires, d'humus, de feuilles et de fruits noirs.
La bouche est stricte et presqu'un peu dure. L'acidité est forte, c'est droit comme un "i". L'acidité est vraiment présente tout le long de la bouche et c'est assez long mais sur des goûts pas terrible assez poivronnés.

Clos Rougeard, Les Poyeux 2004, Saumur Champigny



Robe plus jeune.
Au nez l'élevage se fait encore ressentir avec des arômes de noix de coco, vanille, boisé/toasté avec derrière de la banane (et oui!) puis des fruits rouges et noirs. Malgré cela, je trouve ce nez plutôt fondu et assez sympa!
La bouche est encore un peu stricte, droite avec toujours cette acidité présente. C'est long et traçant.
Je préfère largement le nez à la bouche, cette dernière ne me procure que peu de plaisir.

Pas la joie sur ces deux rouges, effet cépage? (et millésime peut être?)

Ensuite, pour le super plateau de Fromages, deux blancs.

Clos Rougeard, "Brézé" 2002, Saumur



Le nez est floral, sur les herbes médicinales (assez puissant), la pomme un peu trop passée. C'est légèrement oxydatif et assez puissant.
En bouche pas contre c'est très sec, droit, minéral avec un vin tendu et long. Le vin est volumineux mais tendu avec une finale salivante sur une sensation "acidulée".
J'aime beaucoup la bouche mais les forts arômes herbacés empêchent de plus apprécier le vin.
(assez bien avec les pates pressées)

Didier Dagueneau, Silex 2002, Pouilly-Fumé



Robe encore assez jeune.
Le nez est sur le pamplemousse, la fumé, les herbes et la pierre.
La bouche est seche, très minérale, tendue. On a l'impression que c'est une flêche tirée et qui trace sa route en bouche. La chose qui me dérange assez fortement est une amertume finale trop présente à mon goût, qui s'estompera cependant par la suite.
(accord incroyable avec le chèvre et la noisette de bufflonne)

Sur le desset tout aussi top (choux maison au chocolat noir, chocolat blanc-caradome, praliné)

Une "curiosité" que seul Gael peut nous trouver

Didier Dagueneau, Paradoxe 2000





Robe légèrement dorée.
La parentée avec le silex est évidente avec ces notes de pierre, de fum, très minéral encore. Par contre on voit apparaitre des fruits exotiques comme le fruit de la passion ou l'ananas.
En bouche c'est traçant, tendu mais avec une acidité intégrée. On ne sent pas de sucre hormis dans l'aromatique exotique avec de délicieux arômes d'ananas. C'est long sur les fruits exotiques.
Un très très bon vin!

Domaine Huet, Clos du Bourg Moelleux 1969, Vouvray



Robe tout de suite plus vieille, presque orange.
Le nez se trouve assez fermé et peu expansif mais nous montre de délicieuse notes de praliné, de fruits à coque, d'abricot sec et de cafe. Fin mais complexe.
En bouche le vin a mangé ses sucre, on ne les ressent presque plus hormis un certain gras sur la langue. Cependant le vin est tout de suite équilibré par une superbe tension qui allonge le vin sur une finale salivante.
Très joli!

Un grand merci à tous pour cette superbe soirée, à vos nourritures excellentes et un immense merci à Gael de nous avoir accueilli et d'avoir sorti tous ces vins!!

A bientôt les amis!

Superbe CR qui perso me fait bien saliver.Que des choses qui m'auraient plu.en particulier le Vouvray,tu peux facilement l'imaginer.
11 bouteilles tout de même,c'est pas un peu beaucoup ?

Très beau CR en effet et une belle sélection de vins mûrs.
Sur le Brézé 2002, quand tu dis "herbes médicinales" tu penses à quoi?

jlj

Didier, je dis BIS!!!!
Sacrées cartouches en tout cas!!! Ça ne rigole pas en Auvergne² -D

Amicalement

Vivien

Bonjour,

Je constate au vu du CR que pratiquement aucune bouteille ne vous a vraiment emballé ? Compte tenu des références dégustées, je suis surpris.

Cordialement

Gaëtan

Je constate au vu du CR que pratiquement aucune bouteille ne vous a vraiment emballé ? Compte tenu des références dégustées, je suis surpris.

C'est que tu n'es pas encore assez habitué à lire les CR de Julien. Au début, ça surprend, mais on finit pas trouver ça normal

Le CR est déjà posté ! je croyais que t'avais un peu de sommeil à rattraper Julien
Très bonne soirée, les verrines de Gambas concoctées par Julien étaient tout aussi délicieuses que le saumon (et il était bon ce saumon !), que les choux, que le fromage, que... tout en fait.

Niveau vin, la sélection parle d'elle-même, alors certes il y a eu quelques déceptions comme toujours, mais il y a surtout eu de belles découvertes, avec des cuvées chez Cotat ou Dagueneau plus que confidentielles, qu'on ne recroisera peut-être jamais, un Vouvray 1969 encore en pleine forme + Clos Rougeard, Vatan, Joguet, Bellliviere, Leroy. Y a pire Un grand merci à notre hôte.

1 - François Cotat, Pinot Noir 2008 : la couleur est très pâle, nez très sympa sur les petits fruits rouges acidulés, groseille, framboise, pas mal de fraise. Bouche un peu fluette, légère, mais très tendue, très belle acidité, avec quand même un peu de longueur, c'est plein de fruits rouges, ca fait saliver, on en boirait des litres. Le vin de soif parfait pour moi. Très belle découverte.

2 - Bellivière Rouge-Gorge 2008 : (100% pinot d'aunis), bien plus coloré que le précédent, fruits noirs, beaucoup de poivre (trop à mon goût), tanins présents mais bien fondus, ca manque un peu de matière quand même, mais c'est frais avec une belle acidité. Dommage qu'il soit si poivré.

3 - F. Cotat, Paul 2001 : robe très pâle, le nez est désagréable au départ avec un côté serpillère, mais ça disparait doucement, fumé, agrumes très mûrs, bouche, minérale, tendue, un peu saline, esprit demi-sec, grasse, légèrement beurrée, miel, fruits mûrs. Bonne longueur. Très bon vin une fois passé le premier nez.

4 - Leroy, Montbenault 2010 : couleur assez pâle aussi, nez sur la noisette, la compote de poire, puis de plus en plus sur des notes de chenins oxydatifs (pommes blettes surtout), bouche puissante, minérale, tendue, un peu de mirabelles maintenant, fruits assez mûrs, très long. Superbe vin !

5 - Néore 2007 : nez toasté, la bouche un peu aussi, un côté un peu réduit, citronné, salin, ça manque de tension et d'acidité pour moi. Un vin clairement pas en place, peut-être dans une mauvaise phase. En tout cas c'est une déception.

6 - Coteau de Noiré 2008 : bouchon.

7 - Joguet Dioterie 1996 : robe assez claire pour du cabernet franc, pas très évoluée. Le premier nez est réduit, fermier (mais la bouteille venait d'être ouverte). Ca disparait complètement. Tout ca laisse place à un côté fruits cuits, un peu de poivron, du tertiaire, bouche fruitée, encore jeune, très fraîche, avec une belle acidité. Bonne longueur. Joli vin mais pas trop mon style.

8 - Poyeux 2004 : robe grenat, plus foncée que le précédent, un côté vanille et noix de coco au nez est assez désagréable. Pour beaucoup d'entre nous c'est la première fois qu'on sent de la noix de coco sur un vin rouge, voire de banane. Un vin des Caraïbes ! C'est moins marqué en bouche, avec beaucoup de fruits rouges, grosse acidité, assez fluet. Finale moyenne mais bien tendue. J'aime bien la bouche mais pas le nez.

9 - Brézé 2002 : robe dorée, nez sur la noix, fruits très mûrs (agrumes surtout et un peu de pomme), attaque vive, puissante, avec beaucoup d'acidité mais seulement au début, encore des fruits mûrs mais pourtant une impression de vin très sec, gras, un peu d'amertume en finale. Bonne longueur, mais la finale manque de tension à mon goût. Je préférais le Montbenault, où l'acidité était élevée et constante. Ce Brézé est cependant u joli vin, mais pas de coup de coeur pour moi.

10 Silex 2002 : couleur or pâle, bien plus clair que Brézé 2002, le nez fait très fumé (presque trop à mon goût), beaucoup d'agrumes, citron, un petit côté fruits secs en bouche, c'est tendu et très minéral, belle longueur. Un joli vin, mais le côté pierre-à-fusil est trop marqué à mon goût, j'avais préféré 2009 et 2010 qui étaient plus fruités et encore bien plus tendus.

11 - Paradoxe 2000 : a priori la même parcelle que Silex, mais raisins ramassés très mûrs. Or pâle, nez très marqué par la fumée du silex là aussi, un peu citronné, très légères notes exotiques, mais dans l'ensemble ça manque de fruit à mon goût, la minéralité (et le fumé) domine trop. Bouche bien tendue, peu sucrée en fait, belle longueur. Là aussi c'est un très beau vin mais pas de coup de coeur. En tout cas c'était très intéressant de le goûter, et de le goûter derrière Silex.

12 - Huet, Bourg Moelleux 1969 : superbe robe qui tire sur l'ambrée (Jumien t'aurais pu prendre une photo ), nez de fruits secs, pralins, noix, un peu de fruits confits, très agréable. Bouche peu sucrée, qui fait encore jeune (à l'aveugle plusieurs d'entre nous mettaient ça dans les années 1990), sur les arômes du nez. Bonne longueur. Encore un joli vin, mais ça manque un peu de sucre à mon goût (j'aime bien le sucre pour finir ).

Au final 2 vins m'ont vraiment emballé : le Pinot Noir de Cotat et Montbenault.

Tomy, toujours assez surpris par nos grosses différences de jugement sur certains vins , mais bon, c'est la pluralité du groupe -D

Jean-Luc, par herbes médicinales c'est assez compliqué à décrire mais la première chose qui me vient à l'esprit c'est en stage en pharmacie l'été dernier où quand j'ouvrais une malette de reconnaissance de plantes, c'était à peu près ça (donc en fait, c'est un medley de 40 plantes . Tout ça pour dire que ce n'est pas une plante particulière mais plus un mélange assez puissant, je ne sais pas si ça t'aide).

Gaëtan, en effet, un plutôt bon niveau général mais pas de grand vin. Pourtant, si on m'avait dit avant le repas qu'il y aurait silex et brézé 2002 notamment je me serais dit "Waoh, va y'avoir du grand vin ce soir", mais finalement, non. Mystères de la dégustation à l'aveugle...

Et n'écoute pas Eric , mes comptes-rendus sont toujours le reflet de mes sensation sans jamais la volonté de casser pour casser ou encenser pour...encenser.
De plus Eric, c'est que tu ne dois pas lire tous mes CR (ou que tu t'es focaliser sur celui de la soirée de Didier en juin dernier) pour dire ça

Julien

Merci pour cette réponse franche et précise.La dégustation a l'aveugle est le juge de paix en la matière.

Cordialement
Gaëtan

Très belle série et beau compte-rendu, merci.

puis de plus en plus sur des notes de chenins oxydatifs (pommes blettes surtout)

ça c'est de l'oxydation pas de l'oxydatif.

De mon côté, même si je n'ai pas du tout aimé ce vin, je n'aurai quand même pas parlé d'oxydation.

C'est juste l'équilibre qui est mauvais (de mon côté). Mais encore une fois c'est difficile car Tomy a beaucoup aimé comme notre hôte et un des deux Jean-Marc.
Comme quoi, les goûts et les couleurs encore une fois...

Tout d'abord merci à tous pour vos apports solides , de haut niveau , avec lesquels on s'est vraiment régalés !

Je vais aussi y aller de mon petit CR ,car sur cette série, je pense que les ressentis ont été très différents suivant les gouts et les expériences de chacun .

1 - François Cotat, Pinot Noir 2008 :
Une robe cerise translucide , assez claire (proche d'un Poulsard du Jura ) .
Un nez très fruité ( petits fruits rouges acidulés , fraise ) , un peu fumé jaillit littéralement du verre . Ce nez donne très envie d'empalaiter le vin ( c'est à dire de le porter à son palais , ou d'en commander une palette ; au choix du lecteur ) .
En bouche , en plus des parfums humés , on a un peu de minéralité, mais ce qui m'a procuré un grand plaisir , c'est la pureté et le coté ciselé de ce vin ; le fait aussi que la bouche ne déçoive pas du tout , derrière ce joli nez . Les parfums fruités sont intenses , les tanins sont fins et fondus , la vivacité est superbe .
Ce n'est pas un monstre de longueur mais c'est tellement gourmand que je n'ai pas cherché à compter les caudalies .
C'est le genre de vin par lequel je me laisse volontiers transporter , sans chercher à trop analyser .
Ca commence fort pour moi : Mon coup de coeur de la soirée en rouge ( bon ok , à ce moment du repas , je ne le savais pas encore )

2 - Bellivière Rouge-Gorge 2008 :
Une robe rubis , bien plus soutenue.
Un nez très poivré , des fruits noirs en retraits .
Une bouche avec les poivres ( blanc et noir ) en avant , des tanins un poil rustiques .
Un vin se rapprochant par la typicité , d'une jolie Mondeuse de Savoie ( coté bien poivré , fruits noirs , style de tannins et acidité plutôt haute) .
Je pense qu'il gagnera à être attendu encore 2 / 4 ans

3 - F. Cotat, Paul 2001 :
J'adore le nez , un modèle d'intensité contenue , de finesse et de fraicheur , sur des notes iodées , minérales , citronnées ...
En bouche , un équilibre parfait entre une légère sucrosité , un corps fin et élégant et une fraicheur désaltérante . Un vin d'école . Que du plaisir .
Mon second coup de coeur , en blanc celui-ci et , impartialité de l'aveugle , du même producteur que le 1er , bravo Môsieur Cotat et un grand merci à Gael !
On verra plus loin qu'il y aura pour moi, un 3ème coup de coeur .

4 - Leroy, Montbenault 2010 :
Une robe plus dorée.
Je ne trouve pas le nez très agréable : pomme et poire très mures , voir dépassées ,du minéral , des notes un peu oxydatives dont je ne suis pas fan sur les Chenins .
La bouche est traçante , assez puissante et longue , mais je trouve aussi un coté alcooleux qui la déséquilibre . Le miel toute fleur fait une apparition .
C'est objectivement un beau vin , juste pas ce que je préfère .

5 - Néore 2007 :
Nez assez fermé , très peu ou pas de fruit , minéral , un peu réduit , pas très engageant.
Bouche en concordance , une acidité saillante , une matière qui semble à coté .
Une bouteille austère , sans gourmandise , peut être une phase de fermeture ?

6 - Coteau de Noiré 2008 : bouchon aussi pour moi mais j'ai voulu sentir le vin dans mon verre .
Le nez n'est que légèrement marqué et on peut humer le bouquet de ce vin sans être trop gêné.
Je l'ai trouvé très élégant , avec des notes de fruits rouges , et un beau coté floral .
J'aurai beaucoup aimé le boire . C'est la dure vie de l'amateur .

7 - Joguet Dioterie 1996 :
Débouché au dernier moment , donc qui a besoin d'aération.
Après 5/10 minutes , le nez exhale du poivron , du sous-bois , de la fumée .
La bouche est sur le même registre , le poivron y est vert et grillé , les tanins sont fondus mais le vin présente plus d'acidité que de gras .
Gros point noir pour moi : les fruits sont imperceptibles .
Pas trop aimé en l'état . Après , c'est vrai qu'il n'a pas eu la chance de bénéficier de la lente aération qui lui aurait permis de mieux s'exprimer .
Donc impossible de me faire un avis définitif .

8 - Poyeux 2004 :
Le nez tranche franchement avec le précédent , il est bien plus ouvert et fruité ( mûres , cassis , cerise noire ) , ainsi que noix de coco , banane séchée , papaye séchée , vanille ...
En bouche noix de coco , banane séchée , papaye séchée et vanille , prédominent . Nous associons ( à tort ou à raison ) cela à l'élevage , les fruits noirs sont en retrait .
Les tanins manquent de rondeur , le vin manque de gras .
La matière semble dépassée par cet élevage et les amis ayant déjà bu ce vin sur d'autres millésimes , nous confirment que 2004 ne représente pas ce que cette cuvée peut offrir de meilleur.
C'est quand même pas mauvais . Après , je ne trouve pas ( sur cette année ) le rapport Q/P attirant.

9 - Brézé 2002 :
Je suis passé un peu à coté de ce vin.
Juste le souvenir de peu de plaisir , malgré un vin sans défaut . Votre serviteur a surement eu un léger passage à vide ( eh oui , ça arrive ) .
Le vin suivant va me réveiller !

10 Silex 2002 :
Vin très lumineux , jaune avec encore des reflets verts.
Nez très ouvert , frais et intense , sur le pamplemousse jaune , le fumé , le caillou .
bouche ciselée avec une grosse matière , tous les arômes du nez sont là , avec l'amande grillée qui arrive en milieu de bouche .
Ne fait pas son age ( un peu comme moi ) .
Très beau vin , pur et concentré avec une grande longueur .
Mon 2ème coup de coeur en blanc .
Un seul petit bémol , j'ai eu la chance de croiser ce vin en 2005 et je trouve qu'il ne s'est pas du tout complexifié avec les années .
J'ai bu 4 ou 5 silex dans ma vie et toujours en vin jeune ( moins de 5 ans) , je pensais que cette cuvée deviendrait de plus en plus complexe avec le temps , donc de plus en plus magnifique .
Sur ce 2002 , cela n'a pas été le cas et je l'ai préféré jeune , avec son énorme peps de l'époque , sa bouche débordante d'intensité , de fruit et de minéralité .

J'ai aussi bénéficié en 2005 de l'énorme chance de déguster Astéroîde 2002 .
Et là , on entre encore dans une autre dimension , avec un vin cherchant à porter plus loin les limites étriquées de la bouche qui le comprime , à pousser toutes les muqueuses vers l'extérieur comme on gonflerait un ballon , à saturer tous les récepteurs gustatifs à un niveau que je croyais inatteignable ; et tout ça dans la finesse et dans un équilibre juste PARFAIT .
Un vrai vin d'extra-terrestre !
Comme son prix , malheureusement .

11 - Paradoxe 2000 :
Oui , la parenté avec le vin précédent se devine .
Encore un excellent vin , avec des fruits exotiques en plus , un corps tendre ( sucres résiduels ) bien équilibré par l'acidité .
Un touché de bouche subtil , moins démonstratif mais toujours très plaisant .
Heureux de boire cette rareté .

12 - Huet, Bourg Moelleux 1969 :
Pas grand chose à rajouter aux commentaires de Julien et Tomy .
Un vin quadragénaire qui n'affiche que peu de rides .
Mon second plus vieux vin bu à ce jour , après un Jurançon sec des années 50 .
Je sais , je sais , j'en ai une bien plus petite que certains .

Encore un grand merci à Gael de nous avoir sorti ses raretés et ses belles étiquettes .

Et à bientôt , pour alléger la cave de Pascal !

Julien si tu vas chez ton épicier préféré , demande lui de la cardamome , pas de la caradome , .

Donc, si j'ai bien compris, le pinot noir de Cotat la prochaine fois que je le croise... ><

Très beau CR. Merci!

Timo

iceteayer écrivait:

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> De mon côté, même si je n'ai pas du tout aimé ce
> vin, je n'aurai quand même pas parlé d'oxydation.
>

Pareil, je parlerais seulement de notes oxydatives, car le côté pommes blettes ou fruits un peu trop mûrs n'était pas suffisamment dominant pour parler d'oxydation.
Sur ce vin ca ne m'étonne pas trop de voir tant d'avis différents, c'est quand même très spécial, ca m'a rappelé Mosse, Mark Angeli, des vins que j'avais appréciés.

Merci pour ces CR. J'avais eu des perceptions proches sur quelques vins (le Joguet, le Leroy & la Néore notamment), mais je suis très surpris par le côté bois neuf coco/vanille sur Poyeux 2004 (bu 3 ou 4 fois, et jamais je n'ai senti ça).

Florian

tomy63 écrivait:

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> iceteayer écrivait:
>

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>

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> > De mon côté, même si je n'ai pas du tout aimé
> ce
> > vin, je n'aurai quand même pas parlé
> d'oxydation.
> >
>
> Pareil, je parlerais seulement de notes
> oxydatives, car le côté pommes blettes ou fruits
> un peu trop mûrs n'était pas suffisamment dominant
> pour parler d'oxydation.
> Sur ce vin ca ne m'étonne pas trop de voir tant
> d'avis différents, c'est quand même très spécial,
> ca m'a rappelé Mosse, Mark Angeli, des vins que
> j'avais appréciés.

Je pense que l'idée d'Enzo, sa différence entre oxydatif et oxydation, est dans l'intention de la vinification.

jlj

tout à fait jean-marc.

même si c'est faible, cela reste des notes d'oxydation.

moi aussi sacrément surpris par les notes coco/vanille de poyeux 04 que j'ai bu 4/5 fois. m'en reste ça m'inquiète.

Bonjour
merci à gaël pour cet accueil et pour nous avoir fait découvrir quelques jolies quilles de cette région que je ne connais que très très.. très peu. Non, plutôt pas du tout...
Belle soirée en effet et ce concept "amenez la bouffe je m'occupe des bouteilles" me plait beaucoup... et vu que c 'est pour moi la prochaine...
sinon, OUI, toute la colonie auvergnate conviée à cette soirée a été surprise des notes coco/vanille/banane à la fois au nez mais aussi très marqueés en bouche du poyeux 04.
Belle découverte pour moi du silex 2002, dont l'équilibre, la puissance, la longueur et la gourmandise m'ont conquis totalement... alors que le paradoxe 2000, son cousin, outre la curiosité de déguster une rareté, ne m'aura pas laissé un souvenir inoubliable.
Merci encore pour les courageux rédacteurs, merci Gaël pour ces découvertes et à dans un mois pour un joyeux moment j'espere.

Pascal

sinon, OUI, toute la colonie auvergnate conviée à cette soirée a été surprise des notes coco/vanille/banane à la fois au nez mais aussi très marqueés en bouche du poyeux 04

Je ne vois qu'une explication possible : Nous avons eu affaire à un faux .

Nous avons eu affaire à un faux

ou à une blague de potard avec un pastiche d'étiquette...