un muscadet avec des arômes mentholés? je ne connaissais pas.
ses notes de fenouil et de citron, oui là je comprend mieux.
fabien

Faut gouter Bregeon Fabien, tu comprendras.

il faut que j'y aille avant qu'il parte en retraite.
fabien

Effectivement.
Le 93 bu en magnum récemment avec les fous furieux à Sancerre mentholait encore plus, d'une jeunesse insolente.

Forcément qu'il reste jeune. Avec le soufre qu'il colle... Mais ça ne m'empêche pas d'apprécier ce domaine.

Philippe

Aucunement perceptible pour moi. Mais ça se saurait si seul le soufre permettait aux vins de vieillir non?

Je ne suis pas très sensible au soufre non plus .
C'est comme pour le bois, si le vin est bon ça ne me gêne pas !

je pense que l'élevage sur lie (jusqu'à plus de 7 ans) explique plus la tenue que le souffre , que plus 95 % des viticulteurs mettent y compris des bio (sauf les vins nature , bien sur) ....Et il me semble que Michel est tout a fait dans la moyenne de ce point de vue ....

C'est une pratique courante et nécessaire ...Si le vin était trop souffré = mal de tête ...Je n'ai jamais eu ce problème avec les vins de Brégeon (mais avec d'autres si)

Philippe
Personnellement grâce à Laurent j'ai découvert les vieux millésimes de Brégeon et je les compare volontiers à ceux de Jo Landron qui, si je ne dis pas de bêtise, revendique des dosage faible.
La personnalité de ces deux vins est certes différente, mais je ne trouve pas que soit perceptible un SO2 dans les vins de Brégeon pas plus que je trouve que l’un ou l’autre se comporte mieux au vieillissement.

Alex6

Muscadet de Sèvres et Maine Domaine Michel Brégeon 2008
Nez d’iode, d’agrumes, de pomme, puis plus exotique à l’aération sur des arômes primaires.
La bouche est tendue mais ne manque pas de gras, c’est assez citrique mais de belle ampleur avec une certaine austérité à ce stade malgré un équilibre sans défaut. Grande fraîcheur et longueur finale correcte. Bien +.

enzo as tu gouté les 2007 ? les 2009 ?

les 09 non.
les 07 j'en ai ouvert une bouteille sans prise de note. Souvenir d'une jolie réussite, un peu la même tension que le 08, à attendre un peu.

Michel donne 20 ans de garde sur ses 2007 (deuxième mise , vignes de + de 50 ans) ....Alors oui , ca peut s'attendre , mais ca peut se boire aussi ....A moins de 5 € on n'a que l'embarras du choix (personnellement j'en ai pris 6 pour boire et 6 "au fond de la cave" pour la garde

Muscadet de Sèvres et Maine Domaine André-Michel Brégeon 2002
[size=x-small]Commentaire le lendemain de l’ouverture.[/size]
Nez d’iode, de coquille d’huître, c’est fraîchement mentholé et développe à l’aération des arômes plus fruités (pêche).
La bouche est rafraîchissante avec une belle tension sans manque de gras et d’harmonie générale, c’est toujours mentholé avec une belle maturité. Bonne longueur finale citronnée et salivante. C’est vraiment bon, particulièrement par ces fortes chaleurs. Très Bien.

Et dire que je vais me gaver d'iode ET de Brégeon dans 2 semaines

Pour les 2002 , 85 mois d'élevage, je rappelle...il pourrait être dans le guiness des records de l'élevage , je pense ...

Nous avons goûté avec des amis mercredi dernier un Gorgeois 2004 enbouteillé en février (donc comme le dit si bien Michel, après 64 mois d'élevage !) : un peu gras, un délice !!!!!
Et nous avons terminé notre dégustation (en commençant par le 2009 qu'il a mis en bouteille récemment) par le 2002.....Délicieux ! On était partis poura acheter du 2009 et finalement, nous aurons fait un bel assortiment d'années avec en prime, son cabernet ! Première fois que je goûtais du rouge de Michel Brégeon....Et bien, les repas furent accompagnés ces dernières soirées par celui-ci !
Emmanuelle

Rapide passage lundi dernier chez André-Michel Brégeon, de passage éclair à Nantes.



Je ne pensais pas pouvoir rencontrer et bavarder avec AM Brégeon, sa femme m'ayant indiqué au téléphone la semaine précédente qu'il avait un rendez-vous. Cependant, la personne ne s'étant pas présentée, sans avoir la courtoisie et la politesse de s'excuser ou de décommander, j'eus le loisir de faire ma visite en la compagnie du maître des lieux.
Ce vigneron est éminemment sympathique et je n'ai pu que regretter de ne pas pouvoir rester plus qu'une heure trente, notre conversation étant marquée par la sincérité et j'ai perçu de sa part une envie d'échanger avec le modeste amateur que je suis, ce qui m'a profondément touché. J'espère qu'un jeune passionné et motivé pourra prendre la relève de ce vigneron (7 ha de vignes sur sol constitué de gabbro), car les conditions de travail et des locaux ne semblent pas favorables à la reprise de son exploitation, la remise en conformité de la cave ayant été refusée récemment, si j'ai bien compris. Deux jeunes stagiaires ont failli reprendre sa suite, mais ont été découragés semble-t-il par l'impossibilité de la remise aux normes sanitaires de la cave. Quel dommage !!!

Le temps m'étant compté, nous passons rapidement à la dégustation, même si AM Brégeon est bavard :
Le Muscadet 2008 se déguste bien à l'heure actuelle, tout comme le 2006, d'une puissance et d'un gras que j'ai initialement attribué à 2005... bon, c'est ma première rencontre avec ce vin et je ne connaissais que le 2002 de sa production. Deux millésimes qui se boivent fort bien actuellement. A 3,75 € au domaine, comment dire... impossible de faire mieux et je n'ai pas manqué de m'interroger ouvertement auprès de AM Brégeon de ce prix bien bas eu égard à la qualité de ces muscadets d'école.
A peine plus onéreux, le 2009 est plus puissant, mais aussi plus austère, pas encore en place, le potentiel est indéniable. A attendre.

Après quelques coups de téléphones le conviant à quelques fêtes, nous poursuivons avec les "Gorgeois" (initiés depuis 1992 ou 1993) :
Le 2004 est encore très vif, proposant une jolie matière. 65 mois sur lies et autant de fraîcheur et de précision en bouche, quelle gageure ! Et quelle complexité sous-jacente qui perce à l'aération, avec des notes d'agrumes, de tisane à la verveine et des notes en bouche saline et de naphte tout en délicatesse, qui m'ont fait penser à de jolis riesling alsaciens. L'Expression de Granite 2004 de Guy Bossard était loin de posséder cette précision pour le même prix environ (à peine 9 €), il y a un mois ; c'est pourtant un vin qui m'avait plu. Mais là, c'est un autre monde, un autre niveau qualitatif.

Quant au 2002, qui ne porte pas le sceau "Gorgeois", suite à un oubli d'échantillon pour l'agrément, l'expression citronnée est particulièrement présente, marque de fabrique de ce millésime de la Touraine au Muscadet en blanc. A nouveau, la complexité me séduit pleinement et la longueur est hors norme. A peine plus de 9 € à la cave, il pourrait vendre ce vin au moins le double. Je suis triste qu'il ne parvienne pas à vendre ses vins un peu plus chers pour vivre mieux, car avec une telle qualité, il rivalise, il me semble, avec les meilleurs Vouvray voire avec de belles cuvées alsaciennes ou chablisiennes.
Malheureusement, le 2007 ou le Gorgeois 2003 sont épuisés depuis peu.

Pour terminer, voyant que je devais rejoindre ma petite famille qui commençait à s'impatienter, et pour achever de me convaincre du potentiel de ses vins, il ouvrit un magnum de Gorgeois 1995 que j'ai dégusté et bu avec délectation : un vin dans la plénitude de sa maturité, complexe à souhait, d'une magnifique couleur dorée brillante, un grand vin simplement. Sous l'insistance d'AM Brégeon, ma femme - qui allaite pourtant et ne boit quasiment jamais de vin en temps normal - fut invitée à goûter ce Gorgeois 1995 ; après avoir perçu toute la richesse et la complexité au nez, elle n'a pu s'empêcher d'y tremper ses lèvres - je la soupçonne d'avoir été au delà : elle l'a trouvé excellent, avec une rare persistance en bouche, ce qui n'est pas un mince compliment.

Monsieur Brégeon, même si vous n'avez pas accès directement à internet, je vous souhaite à nouveau un excellent anniversaire et bravo pour votre courage et votre ténacité.
Merci à tous les LPViens [size=small](en particulier à Laurent alias Enzo d'Aviolo)[/size] et aux passionnés qui m'ont donné envie de découvrir ce domaine et ce vigneron hors du commun.

Merci Phil pour ce récit complet. je sens qu'une nouvelle commande approche pour quelques gorgeois 04 (tu m'as convaincu) et reprendre quelques 02 qui se boivent trop vite!
C'est vrai que les prix sont incroyablement bas mais je vois que les 02 ont augmenté de 1.50 euros et c'est totalement justifié.

Je me retrouve pleinement dans ce magnifique reportage ...nous retrouvons l'extrême générosité de ce grand vigneron !!

Un grand merci à Phil pour ce superbe reportage . J'ai particulièrement apprécié , toute la sensibilité liée à cette belle rencontre ( ' comme souvent chez Phil ) .....

Je profite de ce post pour remercier mon ami Charles pour avoir organisé une belle visite au domaine ..il devrait très vite organiser un prochaine sortie dans la région " LOIRE " ...nostalgie d'une petite " Promenade " !!

Avec Jean Luc et Charles, ce fut un grand moment ,en février dernier, de découvrir la faconde de M.Bregeon et ses vins merveilleux avec une très longue verticale d'où j'avais extirpé ,difficilement ,le 2002.
Bregeon,Burgaud, Dupasquier et quelques autres......même combat pour la plus haute qualité à prix doux !
Bravo Phil !

bonjour,
joli récit phil, et dire que je n'habite qu'a quelques kilomètre de ce vigneron qui malheureusement part a la retraite et je
n'ai pas vraiment le temps d'aller le voir.mais je vais tout faire pour trouver un moment et déguster ces fameux muscadet de garde.
fabien

J'ai profité d'être en région nantaise pour me rendre au domaine. L'accueil y est simple et franc. Monsieur Brégeon est une personne joviale et sans détour. Après quelques échanges autour du domaine et des appellations locales nous débutons la dégustation :



Gros Plant Pays Nantais 2009

Monsieur Brégeon surnomme cette cuvée "Extra Dry". Au nez, le vin est très frais. En bouche, le vin est tendu. L'acidité persiste. C'est droit et ça nettoye le palais.

Muscadet 2009

Nez franc. La bouche est grasse avec une belle matière. L'équilibre est là. Le vin tire sur la granny smith.

Muscadet 2008

Nez fruité et frais. Le nez se décline sur l'herbe mouillée fraîchement coupée. La matière est ciselée et tire sur les agrumes.

Muscasdet 2007

Le nez est riche. Un côté crème pâtissière se dégage. En bouche, le vin est tendu. C'est droit et pur.

Muscadet 2006

Nez avec une pointe d'oxydation tirant sur le pétrole. En bouche, le vin est moins large et moins élégante que les précédents.

Muscadet 2004

Nez riche typé chardonnay. Le côté agrume domine et tire sur le pomelos. C'est très fin.

Gorgeois 2004

Nez sur les fruits confits. La bouche est élagante et aérienne. C'est droit et frais.

Muscadet Sévre et Maine sur Lie 2002

Nez riche, la bouche n'est pas en reste. La matière est tendue. A ce stade, la ressemblance avec un bon Chablis est flagrante. Le vin est frais doté d'une belle minéralité (terme également employé par Monsieur Brégeon). Bel équilibre.

Gorgeois 2000 (magnum)

Le vin était ouvert depuis 8 jours. Malgré le nez oxydatif, la bouche restait tranchante. La matière était un peu fluette.

Muscadet 1992

Servi à l'aveugle, le nez se révèle fermé. La matière développe un côté crème pâtissière déjà rencontré. Le vin a besoin d'aération pour s'exprimer.

Bien évidemment, le coffre s'est rempli de cartons. Le 2005 est en cours d'élevage. Merci à Monsieur Brégeon pour le temps consacré et à Laurent pour la découverte de ce fabuleux domaine.

Sébastien

C'est un véritable défilé de LPViens qu'a eu Mr Brégeon cette semaine

Puisque moi aussi je me suis rendu chez ce vigneron, sous la brume nantaise, dés 9h00 ce mercredi matin, histoire d'avoir les idées bien fraiches autour de quelques verres de Melon -

Il est clair que dés le départ, Michel Bregeon est en colère , En colère contre certaines instances qui réussissent a faire bloc contre la reprise de ce domaine par un nouvel exploitant ayant la motivation et l'envie de continuer l'histoire du domaine, Ptit Philou l'explique parfaitement quelques lignes plus hauts

Au niveau de la dégustation, c'est surtout les nez pleinement ouvert, hormis le 09 ( mis en bouteille le 12/05/2010 ) très légèrement réduit qui m'on beaucoup impressionné, très pur, ciselé avec des arômes basiques mais au combien plaisant !

A titre d'exemple, le 2007, la bouteille ouverte au moment, le nez fin et ciselé, avec en bouche une matière importante, genre onctueux, énergisante, zeste d'orange, tarte au citron.... C'est bon...Voilà le prix Msieurs dames

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24€ -D Euh, les 6 bouteilles, pas qu'une seule

A côté le 2004 est un cran en dessous, la robe est nettement plus doré, et l'on ressent un peu d'oxydation au nez ( léger ), en bouche, le gras et bien accompagné par une très belle acidité très rafraichissante

Le 2002 est extrêmement bien décrit par Seb', mais alors, qu'elle jeunesse insolente sur ce millésime :

Bien que celà fasse déjà plus de 2h30 que je suis au domaine, un autre vin m'est servi a l'aveugle.... Le 1995 en Magnum, ouvert 72h avant

Il est clair que l'ouverture supérieur a 2 jours n'a pas apporter un bénéfice pour le nez, tirant sur l'oxydation, mais a chaque fois, de manière très légère et totalement compréhensible ( ces magnums on étés victimes de coulures, bouchons trop étroits .... Encore un coup de colère de Michel Bregeon ) En revanche la bouche est intact, sur les fruits jaunes, a la rétro, on ressent des notes de tilleul, d'infusion fraiches, beaucoup de plaisir ici !

Un grand merci à Mr Bregeon pour cette superbe dégustation, pleine de fraicheur et de sympathie !

Il est midi, déjà 3h que je suis installé sur le banc... Un peu de route m'attends, pour rendre visite à Anne, la suite dans la rubrique Ad hoc

J'ai posé la question suivante à André-Michel Brégeon : "les fora tels que LPV ont-ils eu une influence sur vos ventes, ces dernières années ?"
Sa réponse a été clairement : oui mais avec un bémol. Une citation au guide Bettane-Desseauve influe nettement sur le volume bien plus qu'un forum. L'action des fora consiste, selon ce que j'ai perçu des propos d'AM Brégeon, plus spécifiquement à drainer un type de visiteurs plus avertis que la moyenne.
Cependant, je constate qu'il avait, semble-t-il, bien plus de vieux millésimes à la vente l'année passée qu'au cours de ce mois d'août.

En tout cas, belles séries de dégustation, où je retrouve tout à fait mes impressions de lundi dernier. Quel dommage que nous ne nous soyions pas croisés, Sébastien et Bernard.
Je n'ai pas commenté tous les vins que j'ai dégustés, mais cela correspond pleinement à la description de Sébastien. J'ai regretté d'avoir manqué le 2007. Faudra que j'attende le Gorges du même millésime alors. Je sens que je vais retourner plus souvent en Vendée ces prochaines années ! (et il est très convaincant aussi sur les qualités de M & Mme Vételé).

Bernard, nous avons donc partagé le même magnum de 1995 à 48 h près ! J'en ai encore le goût en bouche en mémoire.

Amicalement,
Phil:)

Confirmation de la tenue exceptionnelle du 2002. Le vin a été présenté sur un filet de Lavaret et sa sauce au beurre blanc. L'accord fut juste. Le vin (que le cuisinier a nommé de garstronomie) s'est révélé droit et rectiligne. La matière s'étirait sur une belle longueur. Très beau vin. Heureux d'avoir pris quelques magnums...

Sébastien

Maginifiques compte-rendus. Comme toujours un excellent accueil de M. BREGEON.

J'ai prévu de retourner faire le plein en octobre ou novembre. J'espère que vous m'en avez laissé un petit peu....

Cordialement

Philippe.

Je suis également passé au domaine il y a une quinzaine de jours et je me retrouve dans vos commentaires.

En dehors de la grande qualité de ses vins, je retiens surtout l'accueil chaleureux de Mr Brégeon.
On ne voit pas le temps passer en sa compagnie.

Une belle rencontre!

Avec toutes ces visites on se demande comment il reste encore un peu de Muscadet chez Bregeon:)

oui il en a de la chance d'avoir toutes ces visites, car malheureusement ce n'est pas tout le monde pareil.
j'ai lu cette semaine sur le journal du ouest-france qu'un viticulteur de la région nantaise s'inquiétait car il
allait bientôt vendanger le millésime 2010, alors que que ces cuves étaient encore pleines du millésime 2009.
fabien