---

Domaine qui produit des Savennières plutôt sympas.

Domaine du Closel Clos du Papillon 98
A l'ouverture de la bouteille, c'est plutôt fermé, et demande du temps pour s'ouvrir. Robe Jaune avec des reflets dorés. Nez aromatique d'accacia, chevrefeuille, Tilleul, amande. En bouche de la fraicheur, de la minéralité agréable. Cependant, la bouche est en retrait par rapport au nez. Le lendemain, la bouche a pris une autre dimension avec plus de rondeur qui porte les arômes floraux.
Je pense donc que cette bouteille est encore à  attendre.

Didier

domaine du closel Clos du papillon 1998
Un vin qui demande d'être aéré, comme le souligne Didier.
C'est effectivement troublant qu'une bouteille qui s'exprime par ce que l'on croit être de l'oxydation s'améliore à  l'aération.
La robe est franchement dorée. Comme je l'ai indiqué, le nez exprime une oxydation présente, du coing et de ce point de vue, les deux notes aromatiques se mêlent à  merveille, si bien que finalement, on ne sait si elles ne font pas qu'une entité.
La bouche présente un beau volume, du gras qui masque un peu l'acidité pourtant bien présente. Il faut quand même dire que je sors d'une période de dégustation de vins de Montlouis ou de vouvray, sur lesquels, sol oblige, l'acidité se fait davantage sentir, surtout dans le millésime 2002.
Assez bonne longueur.
A l'aération, la minéralité occulte l'oxydation et se mêle au fruit et aux notes florales qui n'apparaissaient pas encore.
J'ai juste regrété un supplément de fraîcheur qui aurait porté cette finale encore plus loin.

Jérôme,

Je n'ai pas eu la sensation d'oxydation dont tu parles, mais clairement cette bouteille a besoin de temps pour s'exprimer.

On verra dans quelques temps l'évolution.
Amitiés,
Didier

N'attendez cependant pas trop longtemps, juste un petit rappel 98 à  Savennières cela a été le déluge (de pluies) et les vins n'ont pas le potentiel d'un 97 ou même des année suivantes.

Xavier

cela se sent bien effectivement, et se voit: la robe est quand même très dorée.
Par contre c'est pas mal de sortir un vin aussi dense dans un tel millésime.

Domaine du Closel Savennière 1997 Cuvée Spéciale
Et bien encore une fois, un chenin m'aura surpris, et cette bouteille est une confirmation qu'il faut donner du temps au vin, qu'une dégustation à un instant t, n'est pas une conclusion définitive sur la bouteille.

Quelle entrée en matière n'est ce pas. En effet, j'ai ouvert hier ce Savennière du Domaine du Closel, cuvée Spéciale 1997, et celui-ci m'a très agréablement surpris. J'avais ouvert cette même bouteille 2 ou 3 ans auparavant et elle ne m'avait pas laissé un grand souvenir, pour tout dire plutôt déçu. Fermé, sans caractère.

Hier, je me suis donc dit qu'il fallait finir ces bouteilles et j'en ouvre une, et là quelle surprise!

Robe jaune brillante
Nez très complexe, expressif et aromatique de chèvrefeuille, tilleul, d’épices, d’amende, de poire. Superbe.
En bouche, très bel équilibre commençant sur une attaque sur la rondeur et qui évolue sur une belle minéralité apportée par une touche d’acidité. De ce fait, nous obtenons une belle longueur, les arômes semblant suspendus. Une bouteille plaisir, pour un vin à maturité d’une belle complexité.

Une question, buvons nous nos blancs trop jeune, notamment les chenins ? Ce n’est en effet pas la première fois, qu’une bouteille ouverte un peu jeune apparaisse sur la retenue et qu’elle s’épanouisse quelque temps après, le chenin offrant ainsi une grande complexité digne des plus grands vins blancs.

Didier

Une question, buvons nous nos blancs trop jeune, notamment les chenins ?

On ne peut pas généraliser.
Les doux de chenin sont tout de suite bons et le restent longtemps, par contre les secs ne se révèlent qu'avec le temps.

Et en plus s'est différent d'un vigneron à l'autre. Closel est connu pour faire des vins "à l'ancienne", qui demandent des années avant de donner le meilleur d'eux même. J'ai ouvert récemment les Savennières de Damien Laureau, excellents et flateurs dès leur prime jeunesse.

Bertrand, je ne pense pas avoir généralisé car je posais une question pour faire réagir. Réussi de ce point de vue.

Je suis d'accord avec ta remarque, c'est surtout vrai avec les secs. J'ai eu des expériences similaires avec Coulée de Serrant, Huet, Chidaine, Closel, Epiré, Baumard...

ça ne se limite pas au chenin...
un grand blanc demande du temps.

"flatteur", est-ce une qualité majeure ?

Concernant le domaine du Closel (Savenniéres sec, acheté en cubitainer), j'ai l'expérience du 82 très bon tout de suite et encore meilleur quelques années plus tard et toujours très bon. Par contre j'attends toujours les 83 et 84 ...

C'est la bouteille de la semaine sur LPV: Un vin très puissant mais aussi d'une grande distinction.
L'article est accessible depuis la page d'accueil ou en cliquant ici! .

Bertrand a dit: "Les doux de chenin sont tout de suite bons et le restent longtemps, par contre les secs ne se révèlent qu'avec le temps."

Tout à fait d'accord pour les secs, ici comme pour les alsace d'ailleurs.

Je mettrais un petit bémol pour les doux, tout de suite bons ok mais avec une tendance possible au repli aromatique après 3/5 ans tout en restant flatteurs car doux mais ama moins intéressants, puis en se redéveloppant plus tard.

Winer

rectification apportée à l'article quant à l'élevage du Papillon 2004: 100% de barriques. Je dois avopuer que ça ne se sent pas mais que un an total permet sans doute mieux que 6 mois pour que le boisé se fonde, surtout quand la vendange est capable de l'assimiler.
Evelyne de Jessey-Pontbriand vient de me laisse ce petit commentaire que je me permets de retranscrire ici: "Cela ne fait que 3 ans que je décide de la vinification ....et j'en suis assez fière . Avant j'avais une autre vie ....littérature, musique , enfants ...l'histoire a fait que je me suis plongée dans la gestion de ce domaine très récemment , après avoir eu la chance dans ma vie à l'étranger de boire de très , très grands vins , qui m'ont diablement donné envie d'en faire autant ... mais il y a encore un long chemin à parcourir. "
Elle est sur le bon chemin.

Pour une fois que je lis qu'un(e) vigneron(ne) francais a pris son inspiration dans les vins etrangers (supposition car elle a pu boire des vins francais a l'etranger), c'est a noter. Ce serait bon de savoir lesquels ...

Savennières Domaine du Closel (Mme de Jessey) "Clos du Papillon Cuvée Spéciale" 1989 : 15/20 - 11/8/07
Eventail aromatique plutôt complet, très ligérien : coing, craie, menthe, suze. Anisé et terpénique (un peu comme Simone). Bouche soyeuse, soulignée par une sucrosité subtile. Ce léger bourrelet se sent bien en finale.

Domaine du Closel "Clos du Papillon" 1998
Un Savenières à point et très typé à mon avis.
Robe or pâle, nez sur les fruits blancs, miel mais aussi une pointe pétrolée. C'est très chenin, retenu et classe.
Bouche ample, fondue sur des saveurs de ffruits blancs, de miel et une minéralité bien présente. Finale savoureuse, assez longue et relativement fraîche.
C'est bon, en tout cas, j'aime bien. Ce n'est pas un grand millésime, mais c'est parfait en ce moment.

Un Savennières bien plus sur l'austérité que le Coulaine 2000. Ça reste encore bien fringant, mais j'ai peur que le millésime trouve là ses limites. Les notes pétrolées prennent le dessus. L'équilibre reste très bon, mais il a perdu un peu de son élégance.

Domaine du Closel Le clos du papillon 2002:

Très belle robe limpide et dorée
Le nez et très élégant sur les fruits blancs, l'anis, avec des notes camphrées
Bouche puissante, grasse, très belle texture et acidité bien équilibrée
Longue finale avec de beaux amers. La minéralité est peu marquée dans ce vin.
Le boisé est parfaitement fondu est j'ai l'impression que ce vin a atteint sa maturité
Début d'oxydation le lendemain, donc attention au carafage trop long

En résumé, j'ai beaucoup aimé cette bouteille dans un style classique avec beaucoup de noblesse

Domaine du Closel Savennières La jalousie 2007

Un Savennières qui me faisait de l'oeil...
Carafé (la moitié de la bouteille) une bonne heure mais servit un peu trop chaud (2°C), c'est aromatique mais un peu lourd.
Le reste de la bouteille a été bu le lendemain, plus frais : c'est bien meilleur, le caractère aromatique se déploie (tilleul, agrumes), c'est également plus structuré. Il n'en reste que j'estime avoir ouvert ça un peu trop vite.
Julien

Domaine du Closel Clos du Papillon 1988
Dégusté lundi 1er février 2010, lors d'un dîner organisé au château, en marge du salon des vins de Loire. 17 millésimes alignés lors de la soirée, de 2007 à 1997, avec pour moi, un millésime "astral" au cours de la soirée, ce fameux 1988. À priori, pas un millésime facile, mais l'ensemble de la dégustation a montré que les vins très froids, produits dans des années humides, compliquées, passaient admirablement le cap des années.

La robe, peu intense, tirant sur la paille plutôt que sur l'or ou le bronze surprend par sa jeunesse. Le nez est éblouissant mais surprend par ses caractéristiques variétales, évoquant… le sauvignon blanc! Des notes d'agrumes, de groseille à maquereau, une pointe herbacée, on s'y croirait. En bouche, la fraicheur est bien là, soutenue par un gras plaisant, sans marque de sucrosité. La finale se décline sur deux modes : le fruit, notamment la pèche blanche, l'abricot et d'autre part, la minéralité, ferme, fumée et qui rappelle l'intransigeance des terroirs de Savennières.

24h d'ouverture préalable, un grand grand moment.

17 millésimes alignés lors de la soirée, de 2007 à 1997

il y a des demis?

vinomaniac.tv écrivait:

---

> et qui rappelle
> l'intransigeance des terroirs de Savennières.

Hum hum,
Ils sont peut être intransigeants ces terroirs ("qui ne transige pas, n'admet aucune concession, aucun compromis"), mais alors concernant les vignerons et particulièrement dans la période des années 80-90, êtes-vous certain qu'ils n'ont pas transigé avec leur terroir ?
Cordialement
Pierre-Alain Benoit

Bonjour à tous.
J' adore ce clos du papillon mais je n' ai plus que du 2005 qui est fermé. Cela tente t il quelqu' un de m'
en échanger contre un millésime à terme?
Le 2001 est superbe, mais je le connais, libre à vous.
Salut, paul.

Savennières, domaine du closel, clos du papillon 2005.
Bouteille carafée 4 heures:

Robe jaune paille.
Nez de citron, fruits frais bien murs, fleurs. Minéral, très belle finesse.
Bouche distinguée, pure, des rondeurs voilées sous un manteau minéral!

Très beau savennières, mon préféré.

Château des Vaults- Closel Crémant de Loire
brut sauvage : 85 % chenin et le solde en cabernet franc. Un vin bien sec, à l’effervescence fine et vivifiante. Le nez est marqué par les arômes floraux du chenin et une touche minérale bien nette qui rappelle celle du riesling. En bouche, la vivacité est au rendez-vous sur un vin structuré, de constitution rigoureuse qui n’en est pas pour autant austère. Longue finale très fraîche avec ce rappel minéral décelé au nez.

Château des Vaults- domaine du Closel Eau de pluie : Verdelho de Madère, vin de France.
J’aurais volontiers appelé ce vin plutôt « eau de feu ». La robe flamboie de note vieil or, soutenue. Le nez est riche et évoque le coing, mais aussi les agrumes très mûrs, avec une touche oxydative nette. En bouche, le vin montre une gourmandise soutenue par des sucres résiduels bien présents, une chaleur somme toute importante que l’acidité naturel le de ce cépage arrive néanmoins à juguler. Les saveurs rappellent celles du Porto blanc. Un vin étonnant, riche et baroque. A mon avis un vin de gastronomie qui appelle des viandes blanches et volailles en sauce.

Est-ce vinifié en vin doux?

l'équilibre est clairement demi sec.

Le clos du Papillon est une tâche géologique avec un climat et une exposition remarquable comme il en existe plusieurs à Savennières. Un cru au sein du terroir de Savennières. Bien entendu, la roche mère comme partout à Savennières est de schistes : le clos a ceci de particulier qu’il est traversé par un filon de quartz.

Les vignes les plus anciennes sont des sélections massales de 1939, les plus récentes datent de 1995. Depuis 2001, un chai à barriques a été constitué progressivement pour cette cuvée : barriques de 400 litres en chêne de l’allier avec quelques chênes des Vosges. La chauffe est moyenne.

Cette cuvée a connu une évolution notable qui est celle aussi du domaine. L’élevage sous bois, et le fait que la fermentation malolactique ne soit pas empêchée, même si cela pouvait passer pour une gageure aux yeux des anciens. La climatisation du chai permet aujourd’hui d’effectuer des élevages plus longs. Ils sont de 24 mois depuis 2006. Par ailleurs le domaine est en conversion biologique depuis 2006 et 2009 sera le premier millésime certifié. Quelques essais en biodynamie sont réalisés également.

En même temps, les rendements pour cette cuvée ont baissé. S’ils étaient autour de 35 à 40 hectolitres à l’hectare en 2001, ils sont aujourd’hui plus proches de 25. C’est donc un domaine qui est en plein renouveau et cette verticale était une aubaine pour retracer cette histoire au travers du vin.

2007 : fleur blanche au nez puis de la poire. L’élevage est présent mais n’est pas gênant. Un vin ample, avec un joli gras en bouche. De la puissance encore non dompté. Un vin qu’il faut absolument attendre ; une très grande pointure.

2006 : le premier nez est tout de suite plus minéral et ensuite plus floral. Un vin qui est plus dans la finesse que le 2007 et excessivement chenin. Savoureux avec cette belle amertume qui se dessine en finale.

2005 (premier millésime totalement élevé en barriques): le nez est plus lacté (malo réalisé) puis s’ouvre sur des notes de fleur blanche. L’aspect floral domine en bouche avec un gras important et une sensation presque tannique. Une très belle longueur pour ce vin bien équilibré.

2004 (élevage partiel en barrique) : la robe est dorée et le nez est d’emblée très floral avec beaucoup de délicatesse, aspect poudré du chenin. Cette délicatesse se confirme en bouche avec un volume confortable, presque onctueux. Longue finale sur de beaux amers : un vin très Savennières tout en élégance.

2002 : la robe est dense, très concentrée, presque ambrée. Le nez confirme cette légère oxydation avec des notes de coing des arômes confits. C’est un vin très puissant en bouche avec cette acidité admirable des 2002 : puissance et équilibre frais pour ce vin impressionnant à qui cette évolution va comme un gant. Un séducteur extraverti.

2001 : Une année qui appartient à l’ère où les rendements étaient sans doute plus généreux au domaine du Closel mais qui a donné un fort joli vin. Un nez d’une belle fraîcheur, plutôt floral avec des notes anisées et réglissées. La constitution de ce vin est très droite, nette. Et même si le milieu de bouche se montre assez mince, il termine sur une belle fraîcheur et des amers caractéristiques.

1995 : La robe est très ambrée et le vin est marqué par l’oxydation. Des notes de noix qui se retrouvent en bouche en font un vin qui sans doute se tient bien à table, mais qui en dégustation pure laisse trop la place à ce penchant oxydatif pour pouvoir être pleinement apprécié.

1992 : un vin oxydé, lui aussi mais clairement marqué par ce millésime si difficile.

Cette rencontre avec ce vin au travers du temps a été riche d’enseignement et la rencontre avec Evelyne de Pontbriand, un moment délicieux. On ressent bien l’évolution du domaine qui d’ailleurs correspond à celle de l’appellation. Les vins sont plus riches, les fermentations malolactiques ne sont plus évitées et le bois devient contenant marquant de l’élevage. Il y a là autant de sources de débat que de changement, ne serait-ce que sur l’appréciation des usages bons loyaux et constants qui pour certains font partie intégrantes du terroir… Le mot typicité trouve tout son sens dans ces débats, alors que le terroir, lui, est stable en dehors de la caractéristique climatique.

Quoi qu’il en soit, de beaux vins marquent l’histoire récente du domaine : 2001, 2004, 2006 : ces vins sont d’un grand raffinement. 2007 cependant s’affirme comme capital dans cette histoire et fera date comme un millésime qui donne une envergure différente et supérieure à ce Clos du Papillon du Domaine du Closel, mais il lui faudra du temps pour s’affirmer pleinement.

L'article illustré ici : lapassionduvin.com/h...