une bien belle bouteille que cette Effraie. Nouvelle rencontre avec ce vin, sans doute plus facile d'accès aujourd'hui que d'autres cuvées du domaine dans ce millésime 2002. Mais quand même on ne peut être qu'admiratif de la précision de ce vin, de son ampleur maîtrisée dans cette belle vivacité. La garde est assurée et il faut que j'accepte l'idée de ne plus toucher une seule de ces bouteilles avant quelques années, mais cela va être très difficile.
Robe dorée, arômes minéraux et floraux. Bouche grasse à l'attaque avec un bon relais de la fraîcheur. Matière tendue à la fois citronnée et minérale, à la fois vive et gourmande. Finale très longue; bref c'est la quasi perfection. Une expression du chenin sans doute plus sur la réserve que celles de Vouvray ou Montlouis, ou disons assez proche des vins de Forreau.

adw a écrit:

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> Découvrez sans tarder "les vieilles vignes
> éparses" qui possède, selon moi, plus de race que
> les rosiers.
> Et n'hésitez pas à  gouter le pineau d'aunis, une
> pure gourmandise.

Petite dégustation avec le club : ce pineau d'aunis 2002 est une petite gourmandise mais un vin qui n'a pas été apprécié par une grande partie des 40 personnes présentes ...Notre amie Evelyne n'a pas du tout apprécié ce vin et je pense que c'est bien la première fois en dix ans que nos avis divergent totalement sur un vin : c'est un vin idéal à placer dans une soirée dégustation pour ceux qui n'ont jamais dégusté ce vin : un vin sur les épices et fruits rouges , mais c'est surtout le poivre qui domine . La bouche reste soyeuse et nous avons une belle longueur sur les fruits à noyaux ( griotte ) ..et toujours ce poivre bien présent ....j'ai adoré .
Pour terminer cette belle soirée , j'avais sélectionné la cuvée "Philosophale" 99 du domaine ...et là tout ce petit monde s'est retrouvé avec cette petite merveille .

Ps : j'ai programmé la cuvée V V Eparses 2002 pour la soirée: " LE CHENIN " peut être plus grand des cépages et je ne suis pas loin de le penser .

Encore un vin qui va diviser les dégustateurs , j'ai dégusté ce 2002 chez mon ami Christophe ..c'est grand , mais pas facile non plus à déguster ...je m'attends donc à des rejets ..Mais pas de problèmes car j'ai acheté 24 btlles de ce 2002 et je pense le ressortir pour des prochaines soirées en 2010 et 2015 ...si je suis toujours de ce monde .

milleret a écrit:

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> adw a écrit:
>

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>> Petite dégustation avec le club : ce pineau
> d'aunis 2002 est une petite gourmandise mais un
> vin qui n'a pas été apprécié par une grande partie
> des 40 personnes présentes ...
> ...et là tout ce petit monde s'est retrouvé avec
> cette petite merveille .
>

Ce pineau, était ce la cuvée normale ou Louis Derré ?

C'est quelle cuvée de pineau d'aunis, "Rouge Gorge" ou "Hommage à Louis Derré" ?
Sinon, pour ta soirée dégustation, tu pourrais aussi placer une Calligramme 2003, qui se déguste super bien (après passage en carafe), excellent et opulent "demi-sec". Et le rosé Giroflées 04 se goûtait bien aussi au domaine fin septembre.
Me souviens aussi de Salamandre 01, rosé moelleux très original, une merveille sur des plats épicés, e.g. un couscous.
Que c'est difficile d'attendre la maturité de mes bouteilles de Bellivière !
Phil

C'est bien la cuvée " Rouge Gorge 2002"...Je te remercie pour ces rensignements bien sympathiques ...Divine LOIRE et divin CHENIN ..

Belle robe dorée cuivrée. A vue d'oeil, on dirait un vénérable liquoreux. Je pense que les raisins étaient en partie botrytisés à la vendange.
Mais la bouche est bien sèche. Le nez est réservé à l'ouverture, mais s'ouvre progressivement sur les fleurs, un petit côté sous bois/forêt humide d'automne (senteur retrouvée 2/3 h après le repas lors d'une ballade en forêt de Montmorency) puis les fruits secs, l'abricot en particulier, note de cire. Fait penser à un liquoreux, à tel point qu'une proche me dit : "ce vin est sucré !"
Et bien non. Pas un gramme de sucre, une acidité tranchante mais qui commence à se drapper de la très belle matière de ce Jasnières. Longueur appréciable, j'ai beaucoup aimé ce vin complexe, exigeant, gratifiant sur table, que le temps devrait encore assagir et complexifier.
Phil

Une bouteille un peu déconcertante mais intéressante néanmoins:
Demi sec léger ou sce tendre...
Une robe dorée et un nez très marqué sur la pomme blette assez unidimensionnel et cette constante oxydative qui sous tend toute la dégustation. Belle bouche, très nette avec cette saveur de pomme et de coing, une finale tendue mais sans plus. Un vin intéressant, mais je pensais me régaler davantage: On ne sait pas réellement dans quelle catégorie ce vin se trouve demi demi sec, dans un tel millésime, il aurait gagné à posséder plus de fraîcheur et sans doute son côté oxydatif participe-t-il de ce sentiment.

Vielles Vignes Eparses 2004, Coteaux du Loir est notre bouteille de la semaine. L'article est visible en cliquant ICI ou depuis la rubrique depuis la page d'accueil.
Bellivière confirme son statut de référence en matière de chenin sur tuffeau.

Première rencontre pour moi il y a quelques temps avec ce domaine.

Et un vin qui ne laisse pas indifférent... On est envahit, au nez comme en bouche, par le poivre blanc, qui est très dominant.

C'est insolite, ça intrigue.

J'ai aimé, mais pour l'accord à table, c'est un autre histoire...

Je n'ai pas encore goûté les blancs, que j'attends patiemment.

teddyteddy a écrit:

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> > >
> > J'ai aimé, mais pour l'accord à table, c'est un
> autre histoire...
>
> >
> J'ai rencontré les propriétaires sur le salon de Bron , ils conseillent de le servir avec du boudin noir !

Effectivement, je n'y aurais pas pensé, mais l'idée semble bonne.

J'aime les arômes poivrés de la Syrah avec le boudin noir, et j'opte souvent pour un Crozes-Hermitage.

Alors pourquoi pas les arômes poivrés du Pineau d'Aunis?...

Suite à la note de Jérôme,
j'ai eu envie de découvrir:

Les Vieilles Vignes Eparses 2002 Bellivière

Le nez est effectivement très séducteur, mélange harmonieux de fleurs blanches, d'agrumes et de minéral.
La bouche est particulière. Son style surprend et séduit: elle est ample, grasse mais surtout marquée par une acidité, imposante mais plaisante, aux saveurs d'orange et qui est à l'origine d'une finale qui n'en finit pas. On retrouve en bouche et en finale, la minéralité découverte au nez et, comme le disait Jérôme, si difficile à décrire.

Une belle bouteille originale...

cordialement,
Thierry

Et un goût en commun avec Thierry, un !

Philippe

Comme quoi, Philippe, tout vient à point à celui qui sait attendre

Bien cordialement,
Thierry

Je plaisante Thierry, nous avons en fait plein de goûts en commun. Tu es sans doute par exemple nettement plus porté sur les Bordeaux que moi (mais on doit avoir pas mal de bouteilles en commun sur mes presque 300 flacons de cette région !). Et puis il y a les Chidaine 2002, des Chateauneufs du Pape, sans doute des Bourgogne, mais tu dois manquer de Bandol par rapport à mes 80 bouteilles de cette appellation

Bon dimanche

Philippe

Philippe,

J'avais bien compris la plaisanterie

Puisque tu parles de Chidaine: en 2002, tu es subjectivement plus séduit par quoi? Les secs de Chidaine ou Vieilles Vignes Eparses?

En restant subjectif et en m'en tenant au style, je vais dire Chidaine...
Question de sensibilité, peut-être, à des vins qui me semblent plus aériens

Bien cordialement,
Thierry

Je n'ai pas regoûté mes Bellivière 2002 (VV Eparses et Rosiers) depuis près de deux ans me semble-t-il. Le style est assez différent de celui de Chidaine, un peu plus "brutal" selon mes souvenirs. Chidaine est effectivement plus aérien, un peu plus élégant. Les vins d'Eric Nicolas ont sans doute un peu plus de personnalité, mais j'ai constaté des irrégularités et Chidaine a l'avantage de vinifier des terroirs plus variés, en particulier en Vouvray. J'ai goûté par exemple à deux reprises ces dernières semaines le Clos Baudouin 2004 et c'est un vin que j'adore (je vais dans la Loire les 3 et 4 mars prochain et je vais en garnir ma cave ). Ce vin est tout ce que j'adore en blanc : une attaque délicate, assez serrée, puis le vin se déploie en bouche en prenant du volume mais sans jamais quitter le registre de l'élégance et de la finesse. Le tout tendu par une belle acidité parfaitement fondue au vin.
Bref pour résumer, si on me force à n'en choisir qu'un, je choisis Chidaine aussi !

Philippe

Merci, Philippe, pour l'info sur Clos Baudoin 2004.
Jusqu'à présent, en 2004, je n'ai que Clos du Breuil, Choisiiles et Bournais...
Je pense que la liste des cuvées 2004 va s'allonger

Bien cordialement,
Thierry

Les Rosiers 2001, Jasnières: robe très dense, entre l'or et le cuivre qui fait penser à un liquoreux. Nez puissant sur des notes terpéniques, mais aussi de sous-bois (à l'époque des champignons) et de fruits confits. Bouche ample, avec une texture moelleuse, voire grasse, mais sans un poil de sucre résiduel (en tout cas non perceptible) et une acidité tranchante. Il y a un côté bête sauvage indomptée dans ce vin aux arômes fougueux et puissants qui peuvent dérouter, à l'image de la finale, tendue et sèche.

Beau mariage avec des crevettes caramélisées à l'orange

Toutefois, ce vin reste pour moi un vin d'initié car certains arômes (thérébentine, champignon), mais aussi une certaine "brutalité" en bouche peuvent déranger des gens peu avertis...

Eric

Je suis comme toi, Eric : j'aime son côté un peu "brut de décoffrage", qui le réserve aux initiés... mais surtout à des gens ouverts d'esprit qui prennent le temps de comprendre ce qu'a voulu construire le vigneron. L'acidité est tranchante, mais mûre. Un millésime difficile, avec de jeunes vignes, mais un vin d'exception, qui réveille les papilles !

Phil

Toujours délicat ce genre de commentaires. Si on n'aime pas c'est que l'on n'est ni initié ni ouvert d'esprit ?

Je n'ai toujours pas goûté mes 2002 qui dorment en cave. A part le rouge (le 1er) que j'ai beaucoup aimé, mais j'ai goûté les 2004 et cette austérité minérale couplée à une acidité tranchante régale peut être l'esprit mais pas les sens. Pas les miens en tout cas.

Peut-être

Plus sérieusement, il faudrait que j'évite d'écrire quand je suis trop crevé.
Sinon, en 2004, tu as goûté toute la gamme ?
Sur fût, les lots qui devaient constituer la cuvée Calligramme m'avaient beaucoup impressionné. Je n'ai pas encore goûté les 2004 depuis qu'ils sont en bouteilles.

je crois avoir tout goûté oui... rien ne m'a transporté. Cocktail caillou + acide tartrique( et pas forcément que tartrique...)... mais je ne crois pas que 2004 soit mémorable dans cette région. Ou alors si mais pas positivement.

Pourtant Jasnières et le proche Vendômois n'ont pas connu les averses diluviennes comme celles qu'a connues Vouvray et Montlouis. Eric Nicolas considérait ce millésime, lorsque j'y suis allé la dernière fois, comme un peu moins bien que 2002, dans le genre classique, mais pas particulièrement difficile. Tu me donnes envie de me précipiter au domaine pour (enfin !) chercher mes 2004 et les goûter.
Les 2004 secs d'Hérédia ou de Patrice Colin, en coteaux du Vendômois, sont plutôt réussis, dans leur style.

Phil

je suis peut-être passé à côté

pas assez initié.

Je ne dis pas que ce n'était pas bon , mais loin d'être jouissif.

T'as aussi le droit de ne pas aimer le style de ces vins

Un ami m'a offert la cuvée Rouge-Gorge 2002, est ce que quelqu'un aurait un accord met/vin à me proposer?

Bertrand, toutes mes excuses mais je ne me résoud pas à faire une dégustation classique en tête à tête avec madame.

Bertrand, toutes mes excuses mais je ne me résoud pas à faire une dégustation classique en tête à tête avec madame.


Goûte le au moins en guise d'apéro. Finis la bouteille à table.

Bertrand, j'y avais effectivement pensé mais actuellement j'ai quantité de Chenin en stock qui sont en attente de dégustation, mais promis j'essaierai de me concentrer sur le "avant" et "après" pour voir l'évolution de mon ressenti.