Château Soucherie
La Soucherie
49750 Beaulieu-sur-Layon
02 41 78 31 18
contact(at)domaine-de-la-soucherie.com
www.domaine-de-la-so...
Un domaine situé à Beaulieu sur Layon, voisin de Suronde, Château Pierre-Bise et Château du Breuil.
Pierre-Yves Tijou a succédé à son père dès 1968 et, désormais, ses deux fils travaillent avec lui.
Une superbe demeure, ayant appartenu à la Princesse d'Arenberg, marquise de Brissac et une non moins superbe vue sur la vallée du Layon, de Chaume et Quarts-de-Chaume à St Lambert du Lattay.
Les vins du domaine connaissent un certain succès depuis de nombreuses années, souvent cités, souvent récompensés, comme lors de ce classement établi par la revue de Parker, si je ne m'abuse, en 1997, dans lequel un Coteaux-du-Layon de Pierre-Yves Tijou est classé parmi les vingt meilleurs vins français et parmi les cent meilleurs mondiaux !… Si tant est qu'on reconnaisse à ce genre de classement une quelconque valeur !…
En tout cas, un « support commercial » plutôt bien exploité par les Tijou, Une certaine adresse à s'appuyer sur les récompenses obtenues ça et là , non qu'elles soient forcément usurpées, qui font que certains traitent les vins de la Soucherie avec une certaine condescendance. A moins que cela ne cache des envies, face à la réussite « commerciale » et la bonne santé affichée du domaine.
On peut supposer qu'un certain nombre de choix sont faits pour répondre, ou satisfaire, une demande de la clientèle anglo-saxone, voire américaine (élevage en chêne américain pour l'Anjou rouge !). Là encore, si tant est qu'on sache la définir vraiment !
Ci-dessous, compte-rendu d'une dégustation rapide, faite au domaine, de manière impromptue, incomplète, mais un retour dans quelques semaines est presque programmé…
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Vin de Pays Chardonnay 2001 :
Elevage en barriques d'un an (parfois neuves), bâtonnage, malo, bref élevage à la bourguignonne, comme le souligne Régis Neau, du Domaine de Nerleux (Saumur-Champigny), en visite lui aussi. Assez onctueux. Expression assez discrète du cépage, plutôt sur des nuances « ligériennes ». 5,50 €.
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Anjou blanc, Les Mouchis 2001 :
Même élevage que le chardonnay. Plutôt élégant et suave. Le boisé est plutôt discret. Assez persistant et droit. Quelque peu atypique, mais plutôt réussi, sans atteindre les effets d'une plus large complexité. 7,50 €.
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Savennières Clos des Perrières - 1991 :
Un des trois millésimes disponibles, avec 1994 et 2000 !
Or ambré. Brillant. Le nez est sur le miel d'acacia. La bouche confirme au niveau aromatique. Onctueux, « crémeux ». La minéralité s'exprime discrètement. Un vin issu de terres chaudes. Le clos est pour partie sur des sables éoliens. 9,80 €.
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Savennières Clos des Perrières 2000 :
Nettement sur le fruit, abricot mûr, voire confit. Assez agréable. En fin de bouche, une fine pointe amère suggère le jus de citron. Plutôt joli ! 7,50 €.
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Anjou rouge Champ aux Loups 2001 :
Elevage en fûts de chêne américain ! Boisé flatteur mais soutenu. L'alcool est assez présent sur ce vin peu harmonieux à ce stade ! 7,50 €.
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Coteaux-du-Layon 2001 :
Bouche sur le fruit acidulé. Frais et à consommer dès maintenant. 6,50 €.
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Coteaux-du-Layon Vielles Vignes 2001 :
Un classique du domaine. Sur une tendance florale, acacia, avec ensuite des nuances minérales. Gras et ample. Très séducteur. 10,40 €.
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Coteaux-du-Layon Chaume 2001 :
Plus nettement sur des notes minérales avec un plus de richesse… Pointe d'acidité assez soutenue en fin, qui donne une sensation diffuse d'une plus grande complexité. 10,40 €.
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Coteaux-du-Layon, Cuvée S 2001 :
Trie sur la Soucherie ramassée à 18° minimum. Intenses notes fumées ! Le gras confine à une certaine lourdeur à ce stade. Mérite un peu de patience. 13 €.
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Coteaux-du-Layon Cuvée S 1997 :
Montre un bel équilibre.. Nez assez élégant.. Puissant et intense. 19 €.
Dès que possible, d'autres précisions seront apportées sur les choix en matière de vendanges et vinifications. Méthodes de culture ? Maturité ? Correction ?
Ceci dit, quelques semaines après une courte visite au Château Pierre Bise, on peut situer la Soucherie un ton au-dessous, tant l'approche de Claude Papin est soignée et laisse libre cours à l'expression du terroir, du millésime.
Ici, on a le sentiment que le millésime est plus considéré sur sa qualité intrinsèque (+, ++, +-, - …) que sur ses caractéristiques propres.
Des vins souvent séducteurs, charmeurs. Un peu comme notre hôte, toujours de bonne humeur, jovial, voire rieur. Si vous voyez un jour P.-Y. Tijou sans son sourire, c'est que c'est grave !
Bien cordialement,
PhR