Bu
ici avec LPV Grand Forez
4 (Jean Bernard): Nez un peu moisi au départ. Noix, gentiane, coing.
En bouche l’alcool ressort, beaucoup de gras et une impression de sucrosité.
Assez déconcertante cette bouche, richesse, structure mollasse…
Le vin s’équilibrera un peu au fil de la dégustation.
A un moment je dis qu’on a à faire à un genre de chenin oxydatif… mais l’idée d’un vin bien connu ici ne m’effleure pas…
Pourtant il s’agit bien d’une
Coulée de Serrant 2011.
(Jean Marc): C'est pas cette bouteille qui va conquérir mon cœur (et convaincre mon portefeuille).
A la surprise de notre hôte , JB et moi , avons fait équipe pour loger ce vin ( un pour le cépage , l'autre pour le domaine ) .
Pour l'année , étant donné le coté hyper alcooleux du breuvage (l'étiquette annoncera 15% , Ah ? j'aurai dit plus ) , on se plantera : 2003 ou un millésime encore plus chaud ? 1775 grinning smiley ?
Un nez pour moi déviant , sur du champignon pas frais , des notes terreuses , du coing trop mûr . Zarbi et violent.
Mais l'odeur est un régal par rapport à la bouche , franchement dissociée : l'alcool est d'un coté , l'acidité de l'autre et une matière huileuse se balade entre les deux .
La finale tente de rattraper le coup en apportant une grande tension , mais il est déjà trop tard , le dégustateur imprudent a déjà jeté son verre par la fenêtre grinning smiley et seul le crachoir peut encore le sauver d'une perte de conscience programmée .
Ce n'est ,pour moi , pas un problème de bouteille , on sent que le vin est comme ça "naturellement" eye popping smiley .
Par grandeur d'âme , je ne note pas .
Il y a une quinzaine d'années , j'avais goûté une 1992 qui n'avait pas ce déséquilibre et m'avait laissé sur un assez bon souvenir .
Vin 4 (Florian): On retrouve encore un vin blanc, dont la robe est jaune dorée. Le nez est puissant, champignonneux et terreux. On sent une grosse présence de l'alcool. En bouche, l'attaque est très puissante, un peu doucereuse. Il est tendu mais gras et huileux. L'ensemble est assez pommadé, sur le coing et très long. L'arômatique est complexe, avec des notes de gentiane, de chlorophyle, mais aussi de coing, de pomme granny, de vieux marc de raisin...C'est très bizarre comme impression, car on distingue ceci, mais j'ai l'impression que l'ensemble est malgré tout brouillon, ça manque de précision et de netteté...Très bizarre...En conclusion, c'est complètement dissocié et alcooleux, c'est clairement pas en place, une sorte d'O.V.N.I. (Objet Vinicole Non Identifié), je le note
13 / 20, correct, pour ce
Clos de la Coulée de Serrant 2011 de Nicolas Joly. Un vin qui ne peux laisser indifférent, le genre de fille sexy, pas forcément la plus belle, mais attirante, qu'on a envie d'accrocher au palmarès pour une histoire sans lendemain, et dont on ne veut pas laisser son numéro une fois cette aventure finie...
En aparté, le vin s'est amélioré au fil de son aération. Je l'avais ouverte 48 heures avant et carafée environ 4 heures avant son passage à table. Il était complètement réduit, terreux et poussiéreux à l'ouverture, avec un sensation d'alcool encore plus prégnante. Le lendemain, il était encore plus dissocié avec cette sensation huileuse qui apparaissait, mais avec de jolies notes de coing. Pour la dégustation, j'ai eu le sentiment que c'était un curieux mélange de toutes les impressions précédentes. Ce vin fait clairement débat, et c'est normal. Pour autant, malgré cette sensation bizarre, que certains n'ont pas aimé, d'autres ont toléré, la bouteille a été finie. C'est vrai que l'accord avec le boudin blanc fonctionnait, et avec le fromage aussi. Il me reste 2 bouteilles, dont je n'en attendrai pas grand'chose, je vais attendre un peu voir ce que ça donne, quitte à ouvrir encore plus tôt (4-5 jours?)
Par contre, il est vrai que le bouchon est indigne d'une cuvée qui se veux être au parangon des vins français: très court, totalement imbibé, avec de la moisissure sur le dessus. C'est bien dommage, car derrière cette arômatique et ces défauts, on sent clairement qu'il pourrait y avoir un (très) grand vin...