Mas Jullien 2001
Carafée 2 heures, le vin s'est présenté au top.
Moins exhubérant qu'un Montcalmes, mais plus élégant avec des notes de réglisse, de thym et de poivre qui accompagnent merveilleusement un bon repas.
La trame mentholée et fraiche en fait un vin d'une grande buvabilité avec toutes les frustrations qui s'en suivent lorsque la bouteille est finie...

Mas Jullien 2004 : vraiment un millésime incroyable qui bouge beaucoup en bouteille mais qui donnera une sacrée cuvée quand tout sera en place. Une belle matière dense et serrée, des épices, du fruit noir et du moka. Belle structure et très longue finale sur des amers superbes. Les tannins sont marqués, mais sans sècheresse.

Mas Jullien 2000

La robe reste encore bien jeune, sombre et dense.
Des arôme de fruits noirs, de goudron sont bien marqués au nez, sans aspérités boisées.
La bouche montre un vin avec beaucoup de sève, vigoureux et élancé. Les saveurs fruitées et épicées se conjuguent à merveille et la finale tonique laisse une impression de netteté exemplaire. La fraîcheur est au rendez-vous : une bouteille qui a parfaitement évolué, que l'on peut boire aujourd'hui sans que rien ne presse.
(sans carafage, ouverte deux heures à l'avance).

MAS JULLIEN 2000: Le marquage est dans la rigueur du jeu. J'ai choisi de vous prendre à la culotte. Sitôt votre post découvert, j'ouvre à mon tour cette bouteille qui en juillet 06 s'était présentée comme un petit taureau, pur, racé et hypertonique. La raison devrait m'amener à tourner encore un peu autour de ce verre qui est un concentré de réserve, pourtant l'enthousiasme l'emporte et demande à me livrer tout de go.(d'avaler tout de gob)

La robe sombre est pourpre avec des reflets violets sans trace de vieillissement et un peu de transparence.
Le nez est trop à l'étroit dans un Spiegelau universel, je le transfère dans un vinum rhône de Riedel. La toute première impression sur l'olive verte mais aussi d'élevage sur le bois légèrement torréfié qui laisse rapidement cohabiter la mine de crayon et les baies noires sauvages.
La bouche est délicieuse , fraîche sur son fruit, les tuteurs structuraux commençant à s'effacer pour laisser place au naturel, à un véritable plaisir sur un vin d'équilibre qui aujourd'hui me régale.
Dehors il fait -3. Dommage, il me prend l'envie de jeter au pré une belle nappe fleurie pour y saucissonner entre amis de pêche en attendant le gobage.

Merci Jérôme d'avoir provoqué ce ravissement.

Bien à vous,

Lionel.

COTEAUX DU LANGUEDOC – Mas Jullien – Vignes oubliées 1996 :

A l’ouverture la couleur laisse présager à un vin pas si vieux que ça. La robe est couleur or, légèrement ambrée. Pour l’instant tout va bien.

Autre bonne nouvelle au nez le vin est loin d’être mort, bien au contraire.

Le premier nez dégage les notes d’un vin patiné par les années : la cire d’abeille apparait, vient ensuite le pain d’épices et la poire séchée. Ce n’est pas un monstre de complexité mais le nez est très raffiné.

L’attaque est droite et surprend par sa grande fraicheur. La fraicheur se prolonge en bouche. Le vin est pur sans esbroufe. La finale est légèrement grassouillette. Le vin retombe un peu mais rien de bien méchant.

Pour ses 11 ans d’âge se vin se montre plein de vitalité et de fraicheur. J’ai ressenti une vraie émotion en dégustant ce vin, qui bien que n’étant pas parfait m’a fait vibrer par sa fraicheur et sa pureté.

Une belle façon de terminé l’année.

vinsdulanguedoc.over...

Les états d'âme du mas Jullien 2004: ce soir à dîner. Je ne me souviens pas avoir goûté les états d'ames tous millésimes confondus aussi bien que ce soir. Après cela même Jean-Claude Trichet sur LCP, donnant la réplique à Colombani, m'est apparu comme angélique.
Je reprends l'étiquette d'Olivier Jullien:.............."je me détache de l'autre, Il s'éloigne..." qui a du souci à se faire. Plus le temps passe et plus avons nous de raisons de nous rapprocher de lui, quitte à l'effrayer un peu.

Lionel.

Petite déception avec ce 2002 tant loué il y a quelques temps.
Une grande fraîcheur, certes, mais un peu muet en l'état. A revoir.

Dégusté le 2003 ce week-end, j'ai trouvé cela superbe, avec une fraîcheur remarquable pour le millésime.

Luc

Tout à fait d'accord avec Luc. Le 2003, dont j'ai encore bu une bouteille il y a une quinzaine de jours sur une dorade au four, est d'un équilibre remarquable. belle matière qui a de "l'épaisseur" mais fraîcheur sans faille. Un modèle pour certain bourgognes blancs très lourds dans le même millésime.

Philippe

MAS JULIEN 2004

bu sans décantage sur 3h

Le tout premier nez et réduit.... j'ai l'impression d'être à la part des anges à une autre époque;)

vient ensuite, fruit noir, un beau fumé et une belle minéralité

âpres quelques minutes dans le verre apparait une note de fraicheur dominé par la réglisse, ainsi que de la vanille et un arome surprenant de bonbon à la mure....

âpres 1h, arrive au nez des aromes de clou de girofle, chocolat, et un beau bouquet d'épice

Une bouche de belle qualité ou les tanins sont présent et assez astringent au départ, mais âpres 1h, la bouche gagne en intensité et les tanins sont de plus en plus souple, pour finir sur du velours:)
mais malgré tout cela manque de longueur:(

en conclusion, c'est une belle bouteille, à garder pour gagner en complexité, ou à boire maintenant, mais je recommande à ce moment là, 1 petit décantage d'une heure

Bernard

Mas Jullien – Coteaux du Languedoc 1998
La robe est brillante, soutenue, jeune, aux reflets rubis. Très beau nez sur un fruité noir bien mûr, quelques notes animales et grillées, du chocolat de la violette, du bois de santal, avec également un petit côté mentholé. La bouche n'est pas en reste, la puissance étant très bien équilibrée par la fraîcheur, les tannins commencent à bien se fondre et la longueur est d'un très bon niveau. Une bien belle bouteille, qui au vu de son peu d'évolution et de son équilibre, a encore certainement une dizaine d'années devant elle avant de décliner.

Luc

une belle bouteille dans le style de la maison, à savoir bien vive, avec une belle étoffe.
Grand volume, des notes de paille et de poire, une belle minéralité qui tend à pétroler au bout de deux jours. La finale est très fraîche et longue : Un vin en pleine forme avec encore un bel avenir !

Mas Jullien 2005 rouge

" Le niveau vibratoire ( je ne sais pas si l'on peu s'exprimer ainsi !) de ce vin est au niveau du contre-ténor. Il a la simplicité et la grâce du sentier dans la garrigue et la force de la montagne qui le soutient. A ce niveau-là on ne peut plus parler de dégustation mais plutôt d"évocation.
Je crois que ce millésime a quelque chose à nous dire; vous avez compris, ce n'est pas moi qui aime ce vin, mais bien lui qui m'aime. C'est entre lui et nous !
Vérifier quand même la température, 13-14°C semble favoriser la rencontre..."
Olivier JULLIEN

13-14°C ?!!

J'sais pas mais ça me semble bien frais cette histoire ...

M@nuel.

Et bien, boit le plus chaud...

voilà en tout cas un millésime que j'attends avec impatience ... Mais c'est pour bientôt.

Arboussas écrivait:

---

> Et bien, boit le plus chaud...

Tu crois ?
Et je fais comment alors ?

M@nuel.

Jérôme Pérez écrivait:

---

> voilà en tout cas un millésime que j'attends avec
> impatience ... Mais c'est pour bientôt.

Jérôme,

Il est déjà chez certains cavistes.

M@nuel.

Le Savour Salm s'est réuni ce Jeudi 24 Avril pour une dégustation consacrée aux vins de Mas Jullien.
Certains d'entre nous motivés par le thème n'ont pas été effrayés à faire un nombre de kilomètres conséquents pour venir. Mention particulière pour Yves qui, revenu de San Francisco dans l'après-midi, n'a pas hésité à se joindre à nous.

PRESENTATION :
Les vignes composant les vins de Mas Jullien sont dispersées, puisque les parcelles s'étalent sur une vingtaine de kilomètres d' Est en Ouest et d'environ 25 kilomètres du Nord au sud.
La superficie est d'environ 15 Ha avec achats de parcelles régulières.
La base des sols est argilo-calcaire avec cailloutis,mais on peut aussi trouver de la silice ou des grès.
Olivier Jullien est un homme qui se veut libre de ne pas devoir revendiquer une certification quelle soit biologique ou biodynamique.
Son crédo est d'être le plus possible à l'écoute de ses vignes et d'essayer de comprendre ce qu'elles peuvent exprimer.

LA DEGUSTATION :
- 2 vins blancs : 2006 et 2000.
- Etats d'âme 2006.
- Carlan 2006.
- Vertivale Mas Jullien rouge : 2005, 2003, 2002, 2001, 2000, 1999, 1998, 1997 (Cailloutis-Depierre), 1994 (Depierre).
Les bouteilles sont ouvertes 1h 1/4 avant le début de la dégustation, dégagées à l'épaule puis rebouchées. Le vin prélevé est réintroduit dans la bouteille au moment du service.
Les Blancs sont servis à 11°, les Rouges à 14°.

MAS JULLIEN BLANC :
- composé de 40 % de carignan blanc ( parcelle achtée il y a 2 ans), 30% de grenache blanc, puis viognier, clairette, roussane....
- l'âge moyen des vignes est supérieur à 30 ans.
- les sols sont surtout calcaires.
- la vinification a changé à partir du millésime 2000 avec réduction du débourbage.
- la fermentation se fait en 1/2 Muids, sans malo-lactique.
-l'élevage dure entre 12 et 18 mois.

Millésime 2006 :
robe jaune claire.
nez net sur la réglisse, le citron confit et la fleur d'églantine. A l'aération, apparition de notes légèrement beurrées et de fenouil.
bouche fraîche, anisée, équilibrée, bien structurée, construite sur une acidité mure, précise et intégrée donnant de la longueur et de l'élégance.

Millésime 2000 :
robe jaune plus intense.
nez plus puissant, beurré, notes citronnées, truffe blanche avec une sensation d'élevage plus présent.
la bouche plus large à l'attaque, développe un beau gras en milieu de bouche mais se fait moins précise en 2ème partie avec un retour sur l'élevage et une acidité moins définie.

ETATS D'AME 2006 :
Le 1er millésime date de 1990.
Cuvée à grenache majoritaire, élevée 1 an en 1/2 muids, puis assemblage et remise en cuve.
- belle robe rubis.
- nez expressif sur les fruits rouges (cerise aigre-mûr) cacaotés.
- la bouche offre une attaque franche sur des arômes fruités (airelle), relayée par des tanins marqués non asséchants et une acidité importante donnant de la fraîcheur à l'ensemble. Vin gourmand.

CARLAN 2006 :
Issu d'un terroir schisteux et gréseux.
Composé essentiellement de vieux grenache ( 70%), carignan ( 20%) , cinsault et un poil de syrah.
Elevage en foudres neufs de 20 Hl.
- robe rubis profonde.
- le nez subtil, gagne en finesse et s'exprime sur les fruits rouges.
- la bouche gagne également en suavité de texture du fait d'un grain de tanin mieux défini. L'acidité est plus intégrée à l'ensemble. Ce vin conjugue fraîcheur, naturel et gourmandise.

VERTICALE MAS JULLIEN ROUGE :
Olivier Jullien n'a pas cessé d'évoluer dans sa réflexion pour essayer d'aboutir au vin dont il rêve;
Jusqu'au millésime 1996, 2 cuvées étaient produites ( Cailloutis et Depierre).
En 1997 les 2 cuvées étaient réunies.
L'encépagement du vin a changé au fil de l'acquisition de parcelles de vieilles vignes : diminution du grenache pour aboutir à un partage quasi égal entre carignan, mourvèdre et syrah.
Le mode d'élevage a également évolué : cuves inox jusqu'en 1998 puis passage aux 1/2 muids total à partir du millésime 2000 pendant 1 an et 2ème année d'élevage en foudre.
A noter un égrappage total sur 2005.

Millésime 2005 :
- Robe rubis profond.
- Nez réservé, net, complexe, profond, mêlant des notes florales et de fruits rouges (cerise au cacao).
- La bouche développe une chair magistrale, mure, dense, avec un grain de tanin plus élégant que le vin précédent. Finale précise et longue. Pour beaucoup d'entre nous, le plus complet Mas Jullien goûté jeune.

Millésime 2003 :
- Robe rubis plus claire.
- Nez plus chaleureux, sur la réserve, avec des notes de fruits à l'alcool mais sans lourdeur.
- Bouche large, à la texture moins serrée, puissante, avec comme présente actuellement certains 2003, une sensation de tanins un peu asséchants. S'agit-il d'une phase transitoire de fermeture ou d'une marque du millésime extrême qui avait provoqué par stress hydrique un blocage phénolique?

Millésime 2002 :
- Robe rubis brillante.
- Nez expressif, net , sur les cerises, le cacao et la réglisse.
- Bouche harmonieuse, équilibrée, pleine à la trame tannique fine. Fin de bouche suave sur une acidité fine.
Pour moi, le plus beau et le plus élégant 2002 du Sud dégusté jusqu'à ce jour. A boire.

Millésime 2001 :
- Robe rubis profonde.
- Nez réservé, complexe, profond, floral (pétale de rose), fruité et épicé dans un tableau plus "atlantique" que languedocien.
- Bouche d'une très belle densité, pleine, déployant une sève racée, fine, fraîche très harmonieuse. Grand vin à attendre.

Millésime 2000 :
- Robe rubis lumineuse.
- Difficile pour ce vin de succéder au précédent. Le nez plus riche ne présente pas la même précision. Arômes épicés de fruits noirs sur un profil plus sudiste.
- La bouche, plus large que profonde, réglissée, présente une texture plus rustique, mais aussi plus moelleuse ce qui lui donne du charme.
A revoir.

Millésime 1999 :
- Première robe avec un début d'évolution.
- Nez expressif, complexe, commençant à développer des arômes secondaires de sous-bois mentholés, de tabac, d'orange sanguine,et d'épices orientales .
- La bouche, fraîche, est à l'unisson du nez avec une texture raffinée évoquant un style bordelais. Ce vin fait penser pour certains d'entre nous à Haut- Marbuzet. On peut commencer à le boire.

Millésime 1998 :
- Robe avec franges d'évolution.
- Le nez complexe retrouve les notes de sous-bois, de menthol et d'orange confite mais aussi des arômes de cuir noble.
- En bouche, le vin présente une phase de plénitude avec un fondu de toutes les composantes : tanins, épices, acidité mentholée. Toutefois, il ne présente pas le caractère charnel du 2005 ni la sève et la profondeur du 2001. A maturité.

Millésime 1997 Depierre/Cailloutis :
- Robe évoluée.
- Le nez est sur des arômes de fruits de sous-bois et de tabac.
- La bouche évoluée évolue sur une trame gourmande, mure , douce,un peu terne mais structurée semblant ne pas pouvoir évoluer dans l'avenir. A boire sans tarder.

Millésime 1994 Depierre :
- Robe évoluée.
- Le nez reprend les composantes du vin précédent.
- Par contre, en bouche , le vin est source d'émotion, plus vivant, plus vibratoire, complexe, développant une belle densité et une belle longueur .

Commentaire :

Nous n'avons pas la prétention d'avoir appréhendé toute la personnalité complexe de Mas Jullien. Cependant, après avoir goûté ces différents millésimes, nous pouvons exprimer quelques remarques :
- il existe une véritable identité de ce vin qui s'affirme par sa fraîcheur, sa finesse, et son équilibre plus "atlantique" que languedocien.
- ces caractères s'enrichissent au fil des millésimes d'une profondeur et d'une sève, surtout à partir du millésime 2001.
- on ne perçoit dans aucun vin rouge de notes d'élevage intempestif.
- Mas Jullien est un vin de garde.
- à noter que nous n'avons pas rencontré de problèmes de bouchon sur 14 vins ce qui est rare.

Article original sur www.odeauxvins.com

Merci beaucoup pour ces commentaires qui correspondent à ce que je pense (sauf pour 2005 que je ne connais pas encore).
Pour moi le véritable changement se situe pour le millésime 99 très annonciateur du style du 2001 effectivement un très beau vin à attendre.

Pour ce qui est des Etats d'âmes, l'encépagement est très variable d'un millésime à l'autre.

Mas Jullien 2005 (rouge)

Non carafé - 19°/20°c

la robe est violine, relativement sombre et dense.
Le nez est moyennement intense, le fruité n'est pas masqué par l'élevage qui se fait très discret. Un nez assez subtil et fin, encore peu complexe mais finalement assez typé médoc.
C'est encore la finesse qui est perceptible en bouche sans pour autant négliger la richesse du vin. C'est mûr mais pas trop. La finale est de belle longueur.

A noter que ce vin a été goûté à 13°c comme le préconise Olivier Jullien mais les tanins étaient beaucoup trop présents à mon goût .....

Apogée probable : 2010-2020 ?

90/100

M@nuel.

Bonjour à tous,

J'ai eu une expérience bizarre avec un Mas Jullien 2002 ce weekend. La bouteille ouverte mercredi soir présentait une robe limpide, rouge et brillante. Le nez était fortement dominé par une odeur que je trouvais "mauvaise" mais que j'ai du mal à décrire car je n'avais jamais senti cela, et certainement pas dans un vin. Après réflexion, je me demande si ce n'était pas souffré. Je bois un verre sur une période assez longue, espérant que ça va passer. La bouche ne présente pas de défaut, mais le vin me semble un peu sec, un peu austère. Je note tout de même une grande longueur, une structure tannique fine, une belle acidité et pas d'amertume excessive (ce que j'avais par ailleurs observé sur d'autres vins du sud en 2002). Bref, un vin qui ne m'apporte pas beaucoup de plaisir mais qui, à part ce nez bizarre ne présente pas de défaut évident à mon sens. Notez que le vin était dégusté assez frais au départ (14°).

Je rebouche la bouteille avec un bouchon de type vacuvin, je la remets en cave et pars en (long) weekend.

Dimanche soir, le nez qui m'a fortement dérangé le mercredi soir a presque totalement disparu. Le vin présente les mêmes caractéristiques: beaucoup de longueur et de fraicheur, du fruit (cerise), du chocolat, des épices, un bel équilibre, mais d'une manière générale me laisse un goût de trop peu. Tannins encore un peu sec, et un vin que je trouve austère.

Je me garde le dernier quart de la bouteille pour lundi soir. le vin s'est encore un peu arrondi, il est bien fait, équilibré, mais à nouveau, il ne m'apporte pas beaucoup de plaisir et ne correspond pas à mon souvenir du Mas Jullien (1998 et 2001 goûtés il y a quelques années). L'odeur qui m'avait dérangé au début n'est plus là. Chose étrange, je trouve dans le fond de mon verre un dépôt de petits cailloux de couleur grisâtre, qui s'effritent facilement.

Je me demande:
- que pouvait être cette odeur?
- était-ce un problème de bouteille, ou cela fait-il partie de ce vin?
- qu'est ce que c'est que ce dépôt de petits cailloux?
- quelqu'un d'autre a-t-il eu une expérience décevante avec ce vin?
- est-il "a boire" comme le dit olidesalm ci-dessus? J'ai tendance à penser que non, vu la manière dont mon vin s'est comporté sur 5 jours.

Si quelqu'un peu m'apporter des éléments de réponse... malheureusement je n'avais pas d'expert sous la main pour venir goûter chez moi!

Cordialement,

JC

Probablement des notes de réduction, rien de bien grave, tout cela disparait effectivement avec une bonne aération.

Luc

les petits cailloux, c'est de l'acide tartrique qui a précipité avec le froid.
Les vins du Mas Jullien sont souvent réduits comme le dit Luc à l'ouverture.
Par ailleurs, 2002 n'est pas et de loin le meilleur millésime du Mas.

Merci pour vos réponses; ces notes de réduction signifient-elles que le vin est "fermé", pas prêt à boire? Autrement dit, si je laisse les bouteilles qui me restent reposer encore quelques temps en cave, vont-elles disparaître, ou bien font-elles partie intégrante de ce vin, quelque soit son âge (auquel cas je dois systématiquement prévoir une bonne aération)? Avez-vous une opinion sur le temps qu'il faudrait encore attendre ce vin, si nécessaire?

Merci

JC

ces notes de réduction signifient-elles que le vin est "fermé", pas prêt à boire?

Non, cela signifie simplement qu'il est réduit...
Prévoir un passage en carafe avant la prochaîne dégustation.
Pour le reste, ayant un peu de mal à prévoir l'avenir, je ne me prononcerai pas, sauf pour dire qu'à choisir, ce n'est pas ce millésime que je choisirais pour une longue garde.

Luc

Luc,

Merci. je pense que j'ai besoin qu'on m'explique ce que veut dire "réduit" (sachant que j'ai vaguement étudié le concept d'oxydo-réduction il y a plus de 15 ans, et que j'ai tout oublié). Je me demandais si la réduction faisait partie ou non des caractéristiques de vins fermés; ce qui cause cette réduction; si elle est passagère ou non, etc.

J'ai moi aussi un peu de mal à prédire l'avenir; j'espérais que quelqu'un avec de nombreuses bouteilles d'avance sur moi en matière de dégustation pourrait me dire, par expérience et à son avis, si le Mas Jullien sur un millésime tel que 2002 a besoin d'encore bcp de temps ou non. J'ai noté ta réponse cela dit: "ce n'est pas ce millésime que je choisirais pour une longue garde"; je suivrai probablement ce conseil (y compris le carafage), mais je pense que je vais tout de même garder une bouteille plus longtemps pour voir ce que ça donne.

Merci

JC

Un petit lien pour Jean-Christophe, et les autres : La réduction

Luc

Bonjour,

Je ne peux décrire que les bouteilles que j'ai dégustées, aussi mes remarques n'ont pas la prétention d'être valables pour toutes les bouteilles d'un vin mis sur le marché.
Pour autant, tu as pu lire mon compte-rendu. Comme effectivement j'avais trouvé le 2002 très en place en ce moment, j'ai redégusté une autre bouteille de ce millésime,2 jours après avec les mêmes impressions d'équilibre, de vin ouvert...Bref un vrai plaisir.
aucune note de réduction par ailleurs, ni de probable bitartrate de potassium;
Plusieurs questions se posent :
- Y a t'il eu plusieurs mises?
- D'où vient ta bouteille, comment a t'elle été conservée avant que tu ne l'achètes et depuis ton acquisition ?
- Pourquoi ce dépôt de bitartrate sur une bouteille somme toute assez jeune?
Cordialement

Merci à Luc pour le lien.

Oli, mes bouteilles ont été achetées chez un caviste bien connu à liège, et conservées depuis dans ma cave, que je considère comme relativement bonne (cave sous terre dans ancienne ferme, sol en terre, voûte en briques, température fraîche et relativement stable, humidité haute). Seul problème possible: il y a fait un peu froid le premier hiver, car des soupiraux ouverts permettaient l'entrée massive d'air extérieur. Cela dit, aucun autre de mes vins ne semble avoir souffert de cela, donc je ne pense pas que ce soit l'explication.

Note que je n'avais pas eu ce problème de réduction et d'acide tartrique sur les précédentes bouteilles issues de la même caisse, mais je n'avais pas non plus trouvé le vin très plaisant.

Bref, j'en reboirai une prochainement, en ayant soin de la carafer quelques heures avant, et je referai un commentaire.

Bonne journée,

JC

COTEAUX DU LANGUEDOC – Mas Jullien – Carlan 2006 :

Cette nouvelle cuvée du Mas Jullien provient de vigne plantée sur le terroir de St Privat (qui est en altitude entre 200 et 400 mètres). Cette cuvée est composée majoritairement par du grenache (70%) et complétée par du grenache et du cinsault.

La robe est légère, translucide et à la teinte violine.

Le premier nez est minéral avec notamment des notes fumées. Les notes fruitées suivent, elles sont pleines de fraîcheur. On perçoit un panier de fruits rouge frais (la groseille, la griotte et la fraise). C’est fort élégant et plein de finesse.

La bouche est d’une fraîcheur et d’une droiture exemplaire, basée sur des tanins polis. Le vin est précis, tendue, finement fruité et minérale. Le fruit est croquant et de belle densité.

Très joli vin aérien, à boire légèrement frais.

Loïck, le blog