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Catherine et les garçons "scotchés" aux étiquettes, mais pas que...

  • daniel popp
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[size=large]Catherine et les garçons "scotchés" aux étiquettes, mais pas que:P(:P)...[/size]

dégustation Languedoc 27 Mai :

Ah Catherine qui suggère "super de revenir au Languedoc, mais çà serait bien de sortir des grandes étiquettes pour explorer les petits domaines "; mais à faire l'inventaire des propositions, à quelques exceptions près, les boys semblent addict aux étiquettes, et comme le dit justement Benjamin : "on ne se voit pas si souvent pour ne pas sortir un beau Peyre Rose, une GDP" etc etc, vous voyez l'ambiance...Puis bon, en comparaison des sessions Languedoc précédentes ici ou là, questions découvertes, le champ est resté assez ouvert, il ne reste à l'ensemencer de vos compte-rendu, les amis !!!

A très vite.

Daniel

1 Mas Jullien blanc 2010. Pays d'Hérault.
verrine de crabe/avocat/pamplemousse.

2 Domaine Le Conte des Floris. Lune blanche 2010. Coteaux du Languedoc.
spaghettis fraîches à l'encre de seiche, cuites dans un bouillon de crustacés. Avec de la poutargue râpée sur les pâtes.

3 Domaine St Sylvestre 11. Languedoc.
4 Domaine de Montcalmés blanc 2011. Coteaux du Languedoc.

cabillaud confit, légumes primavera et une sauce acidulée aux fines herbes.

5 Clos du Gravillas "L'Inattendu" 2010. Minervois.
nem au chèvre et thym

6 Domaine de Pailhes 2010 Vin de table (région de Béziers)
7 Clos Lalfert 2013. Vin de France.
8 Domaine de la Grange des pères 2008. Vin de pays de l'hérault.

oeuf croustillant, côtes de veau basse température, crème mousseuse de champignons, rattes et champignons de Paris frais.

9 Peyre Rose Syrah Leone 2005. Coteaux du Languedoc.
10 Prieuré de St Jean de Bebian 2000. Coteaux du Languedoc.
11 Mas Jullien 2001. Coteaux du Languedoc.

agneau à la gargoulette

12 Cal Demoura Combarioles 2010. Terrasses du Larzac.Coteaux du Languedoc.
13 Domaine Fontedicto. cuvée promise 2003. Coteaux du Languedoc.

saint marcellin à la purée d’olive

14 Domaine Cazes Rivesaltes ambré 1996.
glace Berthillon caramel

15 La Préceptorie de Centernach. Des pierres de La Préceptorie naquirent des fleurs. Vin de raisins surmuris.
03 Jui 2016 23:18 #1

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Belle série avec des millésimes plus anciens qu'à l'habitude, j'ai hâte de lire les commentaire(tu)

Salutations vineuses,

Christophe
04 Jui 2016 10:06 #2

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  • daniel popp
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Catherine et les garçons "scotchés" aux étiquettes, mais pas que... [size=x-small]on dirait bien que si, questions CR, pourtant[/size]8-)

dégustation Languedoc 27 Mai :

Ah bas dis donc, y se pressent pas au portillon, les garçons. Tous ces vins ont été regoutés dans la semaine qui a suivi la dégustation.

1 Mas Jullien blanc 2010. Pays d'Hérault.
verrine de crabe/avocat/pamplemousse.

Le nez équilibré, finement tendu, développe un paysage complexe et délicat. Pus que l'analyse et la reconnaissance de tel fruit, telle fleur, telle herbe aromatique, telle épice - tous réunis ici sur fond de trame minérale - c'est la structure et l'harmonie qui s'en dégagent, qui me touchent, leur juste définition et parfait ordonnancement : ce nez a du corps, ce corps est une émotion, les deux s'épousent idéalement.
Rien n'empêche alors de décrire le beau jus aux saveurs de fruits jaunes (pêche) et de fleurs blanches, qui coule en bouche, son toucher fin, sa texture dont rien ne déborde de la profondeur inscrite à même son grain ; un profil droit, un peu austère, vertical, évoquions nous l'autre soir : j'adore ce coté précis, structuré, cristallin, posé sur ses propres ailes...

2 Domaine Le Conte des Floris. Lune blanche 2010. Coteaux du Languedoc.
spaghettis fraîches à l'encre de seiche, cuites dans un bouillon de crustacés. Avec de la poutargue râpée sur les pâtes.

Le nez se dessine autour d'une fine trame oxydative qui colore subtilement, délicatement, des arômes pleins, d'agrumes étonnamment épicés (poivre, pointe de gingembre), rejoints par des parfums d'abricot et de melon bien mûr ; beaucoup de charme se dégage de cette alliance de générosité et de subtilité où le fil oxydatif revêt presque un caractère salin ; le point d'orgue est atteint quand l'aération ouvre tant et plus un éventail d'herbes aromatiques et d'aiguilles de pin, d'une subtilité touchante, qui se mêle à merveille avec les pâtes à l'encre de seiche, parsemées de poutargue râpée.
La bouche exprime la même maitrise : un lit de fruits pleins et d'épices délicates au caractère salin ; un jus dynamique à la tranquillité souveraine - la tension veille au grain - où les grains de poivre imbibant les amers, ouvrent un chemin royal à la persistance concentrée et ouverte.

3 Domaine St Sylvestre 2011. Languedoc.
cabillaud confit, légumes primavera et une sauce acidulée aux fines herbes.

Le nez harmonieux, à la structure équilibrée, exprime des parfums délicats, presque tendres (pêche, prune, fleurs jaunes). Tous réunis, on dirait une corbeille de nectarines dont le parfum de fruit bien mûr, se mêle à celui de la pierre chauffée au soleil, où elle serait posée.
La bouche pleine, généreusement fruitée, toute en rondeurs et reliefs gourmands, développe un beau corps d'amers ; sa fine tension et une touche discrète de sucre résiduel faisant écho au coté tendre du nez, brident et adoucissent le coté un peu chaud de la persistance joliment fruitée.

4 Domaine de Montcalmés blanc 2011. Coteaux du Languedoc.
id

Comparer ces deux vins à l'aveugle, n'est pas anodin : même millésime, quasi même encépagement (marsanne roussane, avec un poil de viogner pour le précédent), même terroir et surtout ex associé de Montcalmés, pour Vincent Guisard passé au Domaine Saint Sylvestre.
Goutés en parallèle sur l'excellent cabillaud de Philippe (Barret, Modat étant parti dans ses vignes), il y'a vraiment une sacrée identité entre les deux vins ; mais nous étions tous à reconnaitre sur ce dernier, un fil un peu plus tendu (un peu de citrus en plus), un peu plus fin et défini, un spectre plus complexe (petites épices), tout cela donne l'impression de monter d'un petit cran dans l'harmonie (une structure plus en dentelle) ; une discrète touche de boisé dédié au service du fruit y contribue.
On retrouve en bouche ces petits plus qui font une légère différence (le premier reste très bon) : le grain vraiment fin, l'équilibre, la fraicheur, le jeu de saveurs délicates, un peu miellées, le boisé si intégré qu'il parait presque absent, du moins sur cette bouteille ; tout le monde s'accordait à dire, que l'on était en présence d'un grand blanc du Languedoc, même si notre ami Philippe, avoue une nette préférence pour les blancs du Roussillon, plus aboutis à son goût.;)

5 Clos du Gravillas "L'Inattendu" 2010. Minervois.
nem au chèvre et thym

Le nez singulier, peu commun, complexe, assez fascinant, se décline sur un registre oxydatif superbement maitrisé, tout en finesse et subtilité ; une ode à la pomme (plus canada que golden) dont le cœur serait fourré à l'amande, liés par un miel si délicat qu'il n'existe pas sur terre ; une empreinte sèche d'une douceur infinie, qui demande plus à être lue, qu'à être sentie.[size=x-small]l'impression que l'on ressent intègre des éléments perceptifs, mais est avant tout une opération de l'esprit : une lecture existentielle[/size](:P)
La bouche renouvèle cette impression de douceur sèche ; le corps au grain conforté d'amers fins, animé d'un perlant subtil, semble dessiner une architecture - en haut, tendue et élancée ; en bas, si posée qu'elle semble décoller de ses bases - qui fait roucouler d'aise, les feuilletés au chèvre et au romarin de Benjamin.

6 Domaine de Pailhes 2010 Vin de table (région de Béziers)
oeuf croustillant, côtes de veau basse température, crème mousseuse de champignons, rattes et champignons de Paris frais.

Au nez, du beau fruit "en veux-tu, en voilà", franc, tendu, sympathique, complété par un peu de réglisse, de bois brulé, quelques herbes du maquis.
La bouche s'exprime sur le même registre : vin de soif, à boire à grandes rasades, avec ses amis, sur un registre simple, loyal et naturel, qui ne verse pas dans le coté infernal. Mais Benjamin (BNM) qui élabore ce vin avec ses deux cousins, à raison de 1000 bouteilles par an réservées aux LPViens,:D en parlera d'une façon plus précise. En le regoutant, sa franchise de fruit a un coté Magnon, qui dans la galaxie des vins naturels sans intrants, n'est pas la plus mauvaise référence...

7 Clos Lalfert 2013. Vin de France.
id

Catherinnne, y voient du bouchon partout !!:D L'échange a cessé quand Philippe a trouvé le mot qui a mis tous le monde d'accord : moisi, ce vin avait un léger gout de moisi et ne se goutait pas au mieux de sa forme...TCA pervers, défaut de vinif, d'hygiène, réduction ? Je ne suis pas certain que l'impression de moisi aille dans le sens de la réduction, mais c'est la seule hypothèse que je garderais car 6 jours après ouverture (équivalent d'une quasi demi bouteille, transvasée dans une 37,5cl, protégée sous vacuum, dans un frigo à 6°), le moisi s'était totalement envolé, remplacé au nez, par une belle histoire de fraise et de cerise, complétées de petites épices et de touches empyreumatiques (café, noisette grillée), sur un équilibre acide, une fine tension au caractère bourguignon, comme me l'avait décrit André (diminat), ce qui m'avait convaincu de le servir, juste avant la GDP.
La bouche conserve ce coté fin, avec une chair épicée (poivre) et tendue, pleine de fraicheur, qui dépose dans son sillage, sur la persistance, un lot de saveurs délicates (framboise xxx) avec une fine mâche qui leur donne du relief. Je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé l'autre soir, avis confirmé par Dominique qui fuit comme la peste les faux gouts et nez qui renardent...Au final, André, il y'a vraiment un cousinage entre ce vin et la GDP dans la recherche de fraicheur, l'équilibre acide, la finesse.

8 Domaine de la Grange des pères 2008. Vin de pays de l'hérault.
id

Certains nez donnent une impression de chair, tout comme sur ce vin, la matière aromatique parait dense, profonde, pulpeuse, comme éclairée par la tension et la fraicheur qui l'animent ; le paysage apparait ouvert, large, généreux, aérien, dynamique, vibrant.
La bouche précise cette flamboyance : la fine tension agit comme un chef d'orchestre ; la chair gourmande, gorgée d'épices douces, s'élargit, ondule en mille nuances - avec une atmosphère un peu plus confite que sur la bouteille ouverte en Novembre, largement moins carafée - que les tannins et les amers fins déclinent avec une qualité de toucher, une subtilité de saveurs, vraiment confondante ; avec juste un soupçon de sécheresse entre langue et palais, que la persistance émouvante à souhait, ravale gaiement.

9 Peyre Rose Syrah Leone 2005. Coteaux du Languedoc.
agneau à la gargoulette

Du nez caressant, velouté, à la fois concentré et très pur, un beau fruit un peu confit se dégage ; si riche et complexe, qu'il en paraitrait presque épais, si une fine tension ne venait l'aérer, le dévoiler par couche de plus en plus fine, de plus en plus précise et délicate ; comme s'il fallait rejoindre l'intime, au delà de son cœur de fruit, d'épices et de fleurs. Impression alors, que chaque effluve remontant de ce fonds, est une graine de temps déposé...
La chair épicée, dense, aux tannins fins, dessine un bien joli grain, comme parcourue d'une pulsation qui rend la bouche dynamique, animée d'une tension faisant vibrer les amers à l'allonge tonique. L'harmonie nait vraiment de l'alliance de la puissance, de la densité et de la délicatesse qui rend ces dernières, légères, subtiles, féminines (persistance fabuleuse, comme un nuage d'orange sanguine traversant le fruit épicé). Les vins de Marlène, qui bus trop jeunes ou insuffisamment aérés ou carafés, peuvent paraitre sauvages, costauds, voire revêches, ne demandent qu'à s'attendrir...

10 Prieuré de St Jean de Bebian 2000. Coteaux du Languedoc.
id

Le nez parfumé, aussi fleuri que fruité, sent bon la garrigue, tant il est imbibé d'épices et d'herbes aromatiques ; mais ce qui le rend si harmonieux, c'est son équilibre, sa finesse, sa fraicheur, l'envie d'y revenir tant et plus : un vrai nez de plaisir !
La bouche prolonge ce caractère accueillant : son coulant, son soyeux, sa fine tension, ses tannins délicats - qui font redescendre d'une marche pour en apprécier la mâche gourmande à l'exquise profondeur - tout ici célèbre l'harmonie, la beauté, une buvabilité gourmande dont la complexité décuple le plaisir. Et une sacrée surprise quand l'étiquette fut découverte, tant ce Bebian aussi âgé - que nombre d'entre nous imaginaient à priori, extrait, puissant, alcooleux - prouve que le couple Lebrun Lecouty (anciens patrons de la RVF) avait comme bien d'autres, à l'époque déjà, une vision de ce que le Languedoc pouvait donner en terme de fraicheur, de finesse. De mémoire, je me demande si le guide RVF ne lui avait pas donné 18 ou 19/20, largement mérité.

11 Mas Jullien 2001. Coteaux du Languedoc.
id

Si un seul mot devait résumer ce nez, c'est finesse, que je complèterais par subtilité ou encore complexité ; ce qui me va droit au cœur, ici, c'est la fine empreinte balsamique, qui de la résine de pin, au santal surtout, enrobe le fruit mûr en lui donnant un coté un peu oriental, d'une folle sensualité ; mais la complexité se fait gigogne, évoque à son tour, une très fine senteur de cire d'abeille - qui laisserait supposer un soupçon de sucre résiduel, ou du moins son impression - même si le fruit, de la cerise à la fraise, en passant par la mûre, piqué de multiples épices, reste le gond immobile des arômes qui gravitent autour, sans fin.
En bouche, le mot clé est fraicheur, tant la chair si précise, si définie, si posée, devient aérienne, exprime cette transparence du fruit, cette longueur, cette persistance, qui sont les vrais marqueurs des vins qui me touchent. Poétiquement, le vin ressemble alors à ces nuages dont la folle présence faite signe, nous interpelle. Limiter le vin à sa concrétude d'objet liquide, c'est comme réduire la musique, à ses ondes sonores, ou la beauté du nuage, à ses particules d'eau ou de glace.8-) Le paradoxe étant que le vin décolle à la mesure de la justesse de son incarnation !

12 Domaine Cal Demoura. Combarioles 2010. Terrasses du Larzac.Coteaux du Languedoc.
saint Marcellin à la purée d’olive

Le nez concentré, au fruit bien mûr, expressif dans sa retenue, exprime la plénitude à venir, déjà si proche ; une mosaïque d'arômes de mûre, de cassis, de cerise, ponctué de touches d'épices, encore un peu réservés, mais dont la finesse du grain, annonce une très belle bouteille.
La bouche est plus généreuse : sa chair séveuse et concentrée donne l'impression de dérouler un tapis de saveurs ; son coulant fin semble ouvrir des profondeurs à même son fruit vraiment superbe ; ses tannins hyper fins et son boisé discret, participent à la fête.
Si vous avez plusieurs Combarioles 2010 en cave, ne vous pressez pas, mais c'est déjà très bon et confirme à nouveau, l'accord improbable et si juste de Faure-Brac entre un Coteaux du Languedoc, et un Saint Marcellin à cœur - affiné au Muscadet, hein Cyril ? (cyresne) - et sa purée d'olives noires.
C'est impressionnant de voir combien ce vin se goute aussi bien, 8 jours après ouverture (avec la protection déjà évoquée) ; cet avis vaut pour tous les vins regoutés depuis une semaine.

13 Domaine Fontedicto. cuvée promise 2003. Coteaux du Languedoc.
archi bouchonné, quelle déception, car j'aurais bien aimé faire gouter ce vin de Bernard Bellhacen, pionner de la biodynamie et du labour à cheval, dans le Languedoc, que j'avais apprécié lors d'une dégust Augé, à coté des ténors...

14 Domaine Cazes Rivesaltes ambré 1996.
glace Berthillon caramel

Je n'évoque quasiment jamais, la robe des vins, mais là, le mot ambré, n'a jamais été aussi adapté...et ma douce de rajouter, collier et boucles d'oreille à l'appui, qu'elle y voit plutôt de la cornaline.
Avant d'être suave, le nez est fin, tant l'impression moelleuse est délicate, sur des senteurs d'abricot sec, de dattes confites, de caramel fin un peu miellé, façon pain d'épices. La puissance de l'alcool (relative : 15°) joue les fondations, mais sur un registre si délicat, que ce qu'il porte, anime, fine tension à l'appui, a un caractère vraiment exquis.
En bouche, l'alcool se réveille, totalement intégré au sucre et au fruit, tous trois, superbement équilibrés, puis lance une rampe de décollage aux saveurs qui s'élèvent autant qu'elles s'approfondissent, avant que les amers délivrent sur la persistance, un goût d'orange...amère à damner votre belle-mère ou votre saint préféré.B)-

15 La Préceptorie de Centernach. Des pierres de La Préceptorie naquirent des fleurs. Vin de raisins surmuris.

Hélas, hélas, mes camarades et moi, n'ont pas retrouvé la sensualité diabolique de ce rancio ouvert chez Philippe Modat ,assassiné par le sucre qui précédait, transformant le nectar en jerez fino aux amers décapants et alcooleux, pas si finauds que çà...

Merci de m'avoir lu. :)-D

Daniel
07 Jui 2016 00:20 #3

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Merci Daniel pour ce magnifique CR.
Tes envolées littéraires sont à la hauteur des envolées bacchiques et gastronomiques auxquelles tu nous convies au sein de ce groupe.

J'ai même l'impression que ton cas s'aggrave.
J'ai ainsi noté au cours de cette soirée :
" La vérité absolue intègre les contraires"
" Le persistance est l'écho de la complexité"
" Le grand vin intègre le tactile et 1 dimension humaine qui est profondément symbolique".
Et il y aurait bien d'autres citations possibles (j'imagine ce qu'a du être la soirée Champagne en souriant ;-) ...)

Un jour, vraiment, il faudra que nous écrives quelque chose autour de l'éveil des sens...

Bon, tout cela est juste jubilatoire, comme le fait de vous retrouver.

J'aimerais aussi mettre en lumière la belle découverte que fut ce carignan blanc du Domaine Le Conte des Floris (Lune blanche 2010).
Une richesse de matière, une générosité faite d'épices, de tourbe, une force en tension, le tout assemblé autour d'une légère trame oxydative que tu as si bien décrite, qui donne cohérence et longueur à l'ensemble. Une belle chose que tout le groupe a fortement apprécié je crois.
07 Jui 2016 19:35 #4

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Je ne m'étendrai pas sur les envolées poético-metaphysique de Daniel, ;)

Comme beaucoup belle surprise (pour moi) que ce Conte des Floris "la lune blanche 2010" bel equilibre entre le fruit mûr, la tension , qui joue sur le fil oxydatif et doté d'une très belle longueur, Très bien

j'avais un souvenir du Montcalmès blanc un peu lourd, là on a eu un vin plus fin plus de fraicheur, boisé encore un peu (trop) présent, mais j'en rachèterai!

le duel en rouge s'est joué entre la GDP un peu plus droite que d'habitude sur la fraise puis la confiture de fraise, moins exubérant mais quand même beaucoup de plaisir!

et la Syrah Léone 2005 du domaine Peyre rose, là encore de vieux souvenirs de vin très dense avec beaucoup de mâche et du coup c'est un vin droit presque tendu un peu moins hédoniste que la GDP superbe fruit et très belle longueur!

en toute partialité je penche pour la GDP mais de peu...

le Mas jullien n'a pas démérité mais ce soir pour moi ça manquait un peu d'émotion

voilà je laisse les autres poursuivre les commentaires, je retourne aux primeurs BordelaisB)
07 Jui 2016 21:52 #5

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  • daniel popp
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votre truc, là, C&G, c'est une secte ou quoi ?????(:D(:D8-):S

mais où est passée notre prêtresse, Catherimpoché ? :D

Daniel
08 Jui 2016 13:13 #6

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Et il y aurait bien d'autres citations possibles (j'imagine ce qu'a du être la soirée Champagne en souriant ;-) ...)


Euh, ce soir là, le Dani philosophait tel Diogène dans son tonneau.
Mais vidé par ses soins, le tonneau, hein... Ça aide ! :D
08 Jui 2016 14:47 #7

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C'est ca !
Mais je le soupconne de pouvoir faire sans, peut être comme Obelix.
08 Jui 2016 21:29 #8

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daniel popp écrivait:
>
> mais où est passée notre prêtresse,
> Catherimpoché ? :D
>
Je suis là... Pardonnez ô lecteurs de LPV, ma pauvreté poétique, mais je n'ai pas le lyrisme de Daniel, j'en reparlerai plus tard... ;)

1 Mas Jullien blanc 2010 : J’ai noté un nez assez exotique, sur le citron confit. Une bouche très coquille d’huître, calcaire, évoluant vers la mirabelle. Le tout étant assez solaire. La seule indication donnée par Daniel est que l’assemblage contient 30 % de chenin.

2. Domaine Le Conte des Floris – Lune Blanche 2010
Je suis contente qu'il vous ait plu, à tous. Je cherchais un grand vin blanc du Languedoc, après avoir glané des idées ici et là, je me suis décidée pour cette Lune Blanche qui ne m’a pas déçue ! C’est un 100 % carignan blanc, nous en avons peu bu lors de nos précédentes dégustations du Languedoc, exception faite du Carignan blanc 2012 du Mas Coutelou bu en apéro en avril 2014. J’ai beaucoup aimé son nez assez puissant, légèrement boisé, très mûr, sur le varech. La bouche est finement oxydative, comme le dit Benjamin. Une belle persistance et un accord superbe avec les pâtes à l’encre de seiche et poutargue. Comme je l’ai lu dans un article de Libération, "le côté minéral, caillouteux, salin répondait à l’encre de seiche, pendant que l’ampleur affrontait la puissance de la poutargue sans se laisser écraser". Je n’aurais pas dit mieux, et ce sont peut-être ses arguments qui ont convaincu Daniel pour le choix du vin…

3. Domaine Saint-Sylvestre Blanc 2011 : nez assez iodé, pas super expressif. Une bouche acidulée, citronnée, très riche, sur le fenouil. Je suis incapable de dire si j’ai aimé ou pas, j’ai été désarçonnée par ce vin !

4. Domaine de Montcalmès Blanc 2011 : plus en longueur, plus boisé que le vin précédent, bien que le profil aromatique soit assez proche. C’est le même millésime et le même cépage que le vin précédent, il y a parenté entre les deux vins, comme l’a bien écrit Daniel.

5. Clos du Gravillas – L’Inattendu 2010 : un nez de fruits jaunes, de pomme cuite, légèrement oxydatif. Une bouche que j’ai trouvée très orientale, singulière. Un superbe accord avec les très bonnes briques au chèvre. Je dis bien des briques (en forme de triangle, façon Afrique du Nord) et pas des nems (de forme cylindrique, façon Asie). Faudrait voir à pas confondre... (:P)

Rouges

6. Domaine de Pailhes 2010
Le 1er vin rouge ouvre le bal d’une façon très fruitée ! Le nez me fait penser à fond à une liqueur de framboise. Benjamin en parlera de façon plus détaillée, mais le vin est issu d’une parcelle de vieux grenache. Un pur vin de copains et de plaisir que nous avons beaucoup aimé.

7. Clos Lalfert 2013 : Daniel, j’ai aussi senti le bouchon ! Et le moisi. Je suis contente de lire que quelques jours plus tard, pratiquement une semaine quand même, le vin se (re)goûtait au mieux.

8. Domaine de la Grange des Pères 2008 : lors de notre dégustation Languedoc de juin 2011, j’avais été littéralement éblouie par le GDP 2007, mais là, je n’ai pas reconnu le domaine. A ma décharge, je n’ai pas été la seule ! J’ai trouvé son nez très vanillé, sur le cacao, et la bouche sur la fraise très confiturée. Benjamin lui troue un côté monolithique, Daniel se demande s’il ne l’a pas trop carafé et nous sort deux fulgurances comme lui seul en a le secret : "La vérité absolue intègre toutes les contradictions" et quelques minutes plus tard, décidément très en forme, il nous assène que "la persistance est l’écho de la complexité". Et oui, j’ai osé le retranscrire, et ça se passe chez "Catherine et les garçons" ! ;-)) Daniel, ne change rien…

9. Domaine Peyre Rose – Syrah Leone 2005
La texture me fait penser à un vin élevé en amphore. Après aération, le fruit compoté se révèle, c’est très bon.

10. Prieuré de Saint-Jean de Bébian 2000 : plus austère que le Peyre-Rose à mon goût, mon appréciation va sûrement faire bondir mes camarades, tant pis ! Après aération, je perçois des notes fumées, de la violette, du poivron, j’aime beaucoup.

11. Mas Jullien 2001 : mon préféré du trio accompagnant le délicieux agneau à la gargoulette. Très velouté, révélant du cassis après aération.

12. Mas Cal Demoura – Les Combariolles 2010 : la grande cuvée du domaine. Une belle cuvée, j’aime bien son côté floral, très séduisant.

13. Domaine Fontedicto – Cuvée promise 2003 : la promesse a fait long feu, le vin était complètement bouchonné !

14. Je ne commenterai pas plus que ça le Rivesaltes Ambré 1996 du Domaine Cazes, que j’ai trouvé très sucre candi et fruits secs.

15. La Préceptorie de Centernach – Des pierres de la Préceptorie naquirent des fleurs : ma parole, je suis la seule à l’avoir aimé ? C’est vrai qu’il a été très desservi d’avoir été bu en dernier, mais je l’ai adoré : puissance, force, très Jerez fino, vraiment un beau rancio.

J'ai adoré ce dîner autour du Languedoc, merci à tous !

Catherine
Une femme, des vins
08 Jui 2016 21:34 #9

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck