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CR: Fitou, la difficile synthèse

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Les terroirs du Fitou - sélection 2012

fitou aoc fait tous les ans une sélection de vins qui seront les ambassadeurs de l'année de l'appellation
Cette année, le choix a été fait de ne pas sélectionner plus d'un vin par domaine pour élargir le nombre des représentants et promouvoir davantage de vignerons.

La sélection est la suivante :

2010
F - les Maîtres Vignerons - Cascastel
La Tina - Château Champ des Soeurs - Fitou
3D - Domaine de Mandraou - Fitou
Tradition - Domaine de la Rochelière - Fitou
Via Fonteius - Domaine de la Grange - La Palme
2009
Cuvée Sélection - Domaine Maynadier - Fitou
Cap 42° - Vignobles Cap Leucate - Leucate
Ancestrale - Domaine Bertrand-Bergé - Paziols
Montluzis - Vignerons du Mont-Tauch - Tuchan
Harmonie - Château Wiala - Tuchan
Jean Cassignol - Château Lespigne - Villeneuve les Corbières
2008
Cuvée Prestige - Domaine Lerys - Villeneuve les Corbières

J'ai eu la chance de goûter tous ces vins et j'en retire les conclusions suivantes :

2008 confirme son caractère très frais dans les vins, 2009, son statut de millésime solaire. Quant à 2010, il a donné des vins au bel équilibre, très complets.
Il est remarquable de constater les progrès faits rapidement par les vignerons de cette appellation, très rapidement. En effet, ayant la chance de goûter cette sélection depuis maintenant quelques années, je mesure le chemin parcouru. Les vins sont moins caricaturaux, moins secs, moins rustiques : ils sont gagné en profondeur, en élégance, en complexité, en raffinement. La plupart sont des vins qui ont un réel potentiel de vieillissement, c'est à dire qu'ils ne sont pas aptes à se conserver en restant corrects, mais surtout qu'ils ont un potentiel d'amélioration en cave évident, et construits comme et pour cela.

Mention spéciale à la cuvée Tina 2010 de Champs des Soeurs qui possède plus particulièrement ce potentiel.
J'ai beaucoup aimé la cuvée prestige du domaine Lerys pour sa fraîcheur et son élégance.
Belle découverte de la cuvée du domaine de la Grange
Un coup de coeur pour la grande qualité de la cuvée F de Cascastel : profondeur, pureté, force et équilibre.

Jérôme Pérez
09 Jui 2012 08:23 #61

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Fitou, la difficile synthèse

CR:
=large%Fitou, la difficile synthèse.

Fitou est une terre frontière, fin du Languedoc avec un pied déjà presque dans le Roussillon, mais également frontière entre terre et mer. C’est aussi la frontière de la compréhension de la législation car il est bien difficile de s’y reconnaître dans le sens où le même producteur peut produire du Fitou, du Corbières (Languedoc) ou des VDN du Roussillon… D’ailleurs le même vin si son producteur le désire et s’il en fait la déclaration en amont peut s’appeler Fitou ou Corbières… Le but de cet exposé n’est pas de clarifier la situation qui échappe de toute façon un peu aux amateurs passionnés qui n’accordent de l’importance qu’à ce qui est bon, mais il est certain qu’il est difficile de s’y retrouver d’autant plus que le Fitou est représenté par deux régions distinctes géographiquement et très nettement séparées par une barrière de calcaire très aride : le Fitou maritime argilo calcaire ou calcaire ou encore sablo calcaire et le haut Fitou qui pour autant n’est pas une unité géologique car il comporte des sols calcaires, d’autres schisteux et d’autres encore constitués de galets roulés.  
paysage du haut Fitou
 
le Fitou maritime sur la falaise de Leucate

Dans l’inconscient collectif, pour ne pas dire dans la transcription de l’imagerie d’Epinal, Fitou possède des particularités qui pourraient être particularismes dans l’univers des vins du bassin méditerranéen.

- Un vin robuste, parfois défini comme rustique
- Un vin où le carignan est très représenté (sans qu’il n’y ait forcément de lien avec le point 1
- Un vin qui possède une belle fraîcheur (sans doute grâce au point 2 !)
- Un vin qui était traditionnellement longtemps élevé, de tradition presque déjà ibérique
- Un vin de bonne garde
- Une très forte importance du système coopératif (pour exemple, la cave des vignerons du Mont Tauch représente à elle seule 65 % de la production de l’appellation)
- la persistance de la macération carbonique sur le carignan dont on peut se demander si c’est un frein ou un bienfait
- la difficulté de hiérarchiser les terroirs différents dont il est fait référence plus haut

Dès lors, il est intéressant de se poser la question de la place de Fitou parmi les vins du Sud, et de se demander quels sont ses atouts et ses points de progression.
Si les vins sudistes ont connu un net regain dans l’intérêt des consommateurs à la faveur de la hausse des prix des régions classiques, mais aussi par l’obtention pour certaines cuvées phares de belles notes de Robert Parker, une volonté de plus de qualité évidente menée par quelques vignerons audacieux,, il semble aujourd’hui que ce qui faisait la caractéristique qualitative de ces vins ne soit plus ce qui est recherché par les amateurs passionnés qui veulent de la tension, de la fraîcheur, de la finesse plus que de la puissance.

Il est évident que Fitou aujourd’hui possède toutes les qualités pour devenir une appellation phare du Sud de la France parce qu’elle possède des terroirs variés et propices à la qualité, des cépages tout à fait à même de produire ce que les amateurs exigeants attendent. Il reste à dépoussiérer les pratiques et à clarifier les différents terroirs, avec pourquoi pas, l’identification de crus distincts, ce qui d’ailleurs est la volonté de Jean Daurat-Fort, du château de Nouvelles, actuel président de l’appellation.

Selon lui, il faut faire un travail d’individualisation de crus qui pourrait se confondre avec les zones des différents villages de l’appellation. L’homme est pugnace ; on devrait assister à cette évolution dans les trois ans à venir. Il reste une question réglementaire un peu épineuse qui concerne 28 hectares de sols qui ne possèdent pas la « double nationalité » Fitou / Corbières.

Quand on voit aujourd’hui la différence de terroirs au sein de l’appellation, il paraît impensable que ces différences n’apparaissent pas forcément à la dégustation. De l’aveu même des producteurs locaux, lors d’une dégustation, les plus habitués ne différencient pas toujours les Fitou maritimes et les vins du Haut Fitou.
A présent, on est au stade de différencier certaines cuvées remarquables et de haut niveau : ils sont des vins de terroir, mais pour autant reste-t-il difficile de les associer à d’autres productions tant ils semblent faire « cavalier seul », chacun dans leur zone.

Ce qui transparaît à la dégustation, c’est aujourd’hui avant tout, un bipartisme entre les vins équilibrés, justement élevés, sans excès de bois ou de matière et d’autres qui conjuguent encore hélas les excès de tanins disgracieux et l’on confond encore souvent vin haut de gamme avec vin surpuissant richement enrobé de bois neuf. Pour autant, deux cuvées puissantes caracolent en tête de la qualité, parce qu’elles sont totalement maîtrisées par un savoir-faire de haut vol : la cuvée Jean Sirven du domaine Bertrand Bergé et la Cuvée les Erles du Château des Erles. Mais, Jérôme Bertrand montre une nouvelle voie par la création d’une très belle cuvée issue des terroirs à galets roulés, la Roulière, qui est éblouissante en 2011.

L’arrivée de sang neuf, come le couple Mann au Mas des Caprices (Leucate), comme les recherches perpétuelles vers plus de qualité d’un vigneron comme Laurant Maynadier du Château Champs des Sœurs témoigne du réelle remise en question qui n’est pas encore tout à fait généralisée. Quand le président œuvre pour son projet d’identification des crus, d’autres explorent des voies avec au cœur du sujet : les pratiques, le degré de maturité, etc ….

Il est évident que ce sont toutes les réponses à ces questions dans toutes ces directions qui permettront d’avancer.  
Pierre Mann et sa femme Mireille bousculent l’image du Fitou traditionnel : vers plus d’élégance et de finesse.

https://lh3.googleusercontent.com/TpSKEww4jrmLyp72UQwp0FU8ArIiS3LSxXnRZn2yVE8=w263-h197-p-no https://lh3.googleusercontent.com/MBmPJD6xDbYB_OfyyMV7xPNoa6A4UwM5KX-L5m5vvFo=w263-h197-p-no
L’ancienne et très traditionnelle cuverie du Château de Nouvelles aujourd’hui désuette et l’œuf en béton du Mas des Caprices, ou le nouveau chai à barriques de la cave de Cascastel : la question de l’évolution des techniques est au cœur de l’évolution du Fitou.

Une question qu’il est également nécessaire d’aborder est celle de la différence entre les deux zones de Fitou, ces deux zones qui n’ont réellement pas grand-chose à voir l’une avec l’autre, question d’ailleurs qui est résolue si on admet qu’au cœur de Fitou peuvent coexister des crus différents autour de chaque village.
Lors des dégustations, il m’a semblé qu’il existait bien une réelle différence qualitative, à la faveur du Haut Fitou ; c’est là une impression globale qui ne remet aucunement en cause la qualité éminente de quelques domaines maritimes comme le Champ des Sœurs ou le Mas des Caprices qui appartiennent bien au top du Fitou. Il en va de ce bipartisme, à mon avis, de la facilité à vendre le vin. En bas, au bord de la mer, la clientèle est là : il faut juste tendre la main …. Et encore vient-elle seule dans les échoppes ouvertes sur la rue. Alors que la haut, sous le Tauch, la population visiteuse se fait quand même plus rare : les vignerons qui y sont installés doivent aller de l’avant pour se faire reconnaître. C’est là une supposition de ma part, mais elle me semble faire sens. La fréquentation des caves de toutes façons entre Tuchan et Fitou est sans commune mesure.

Au sujet de l’omniprésence de la production des caves coopératives, dont les vins sont souvent dédaignés par les amateurs un peu pointus : leur rôle est capital et ils doivent pleinement participer à l’essor qualitatif car leurs vins sont les représentants les plus nombreux de l’appellation et donnent en quelque sorte l’image aux consommateurs. De ce point de vue, il semble exister une réelle différence entre le bas et le haut géographique de l’appellation : les caves du Mont Tauch et de Cascastel semblent totalement impliquées dans une recherche vers davantage de qualité en individualisant les terroirs, en fixant un cahier des charges incitatif à l’amélioration.
Il est évident que cette appellation est à un moment clef de son histoire et que certains virages doivent être négociés : Fitou ne manque pas d’atouts. C’est par ailleurs une région terriblement attachante où les paysages sont sublimes pour peu que l’on sorte des sentiers battus. Certains points de vue sont à couper le souffle et les gens sont d’une hospitalité remarquable auprès desquels on sent un amour immodéré pour l’appellation Fitou. C’est vraiment touchant de remarquer qu’au-delà de leur situation personnelle qu’ils voudraient promouvoir, ils sont quelques uns à tout mettre en œuvre pour redorer le blason de Fitou, ayant compris que salut passe avant tout par la préservation de leur carte d’identité. Laurent Maynadier (Château Champs des Sœurs), infatigable promoteur de son AOC, infatigable tête chercheuse et Jean Daurat-Fort (Château de Nouvelles) qui poursuit son projet d’individualisation de crus, en sont de très bons exemples.
=large%Carnet de dégustation :

La sélection 2013 des vins de Fitou :

Chaque année un jury de professionnels met en avant une dizaine de vins : pour cette année les voici :
Domaine de Mandraou, Fûts de chêne 2008 : nez fin et précis floral avec des notes de café et un accent mentholé. Bouche un peu rustique avec une légère chaleur en finale. Un Fitou traditionnel, ancienne école

Domaine de la Grange : Via Domitius 2010 : terroir maritime : réduit puis herbacé. Du volume, de la structure et peu de chose à côté. Vin peu élégant à mon avis.

Domaine Lerys, tradition 2009 : terroir de schistes du haut Fitou : cassis groseille très en avant. Bouche opulente. Saveur de fruits, confiture de fraise. Longueur un peu limitée ; un Fitou sur le fruit. Simple et sans souci.

Château des Erles, cuvée des Ardoises 2011 : Haut Fitou. Très beau nez retenu, élégant. Jolie matière suave. C’est rond et soyeux. La structure est bien là avec de beaux tannins serrés. Belle définition, bon vin.

Champ des sœurs, La Tina 2011 : Fitou maritime. Beau nez marqué par le carignan : suie, fumée, fruits rouges, et cassis.Bouche opulente suave et gourmande : joli fruit et élevage en retrait. Un vin longiligne à la fois élégant et gourmand.

Vignerons de Cascastel, Château d’Arse Tradition 2011 : terroir de schistes et de calcoschistes du haut Fitou : nez de fraise écrasé qui évoque la macération carbonique du carignan. Bouche veloutée, structure dessinée, belle matière suave. Très bien fait dans un style accessible.

Cave du Mont Tauch, cuvée veloutée 2011 : nez un peu grossier qui évoque la vieille barrique, un peu piquant. Fruité à l’attaque, bouche charnue, sécheresse et chaleur en finale. Pas à mon goût.

Château Abelanet, vieilles vignes 2011 : Fitou maritime : Un vin qui manque de netteté sur les deux échantillons goûtés même si le deuxième se présente mieux. Un peu chaud en finale.

Château de Nouvelles, Vieilles vignes 2010 : Zone de Tuchan partie argilo calcaire du haut Fitou. Nez très carignan, sur la suie, des notes fumées. C’est velouté en bouche, floral mais aussi évoquant la cerise. Vin abouti, complet. Belle finale épicée : joli vin.

Château Wialla Harmonie 2010 : Haut Fitou : Nez fruité, très sudiste après une légère réduction. Bouche immédiatement séductrice et gourmande, fruit noir, cacao. Velouté et soyeux, il possède une belle longueur. Un très joli vin. Cadeau à moins de 10 euros.

Cave de cap Laucate, Saint Pancrace 2010 : premier nez boisé puis ouverture sur la fraise écrasée. Bouche sur le fruit, un peu fluide, un peu diluée, l’ensemble manque de fond pour mon goût. Fuyant en finale.

S’il est difficile de juger du bien-fondé d’une sélection, après avoir parcouru et goûter une grande partie des cuvées produites sur l’appellation, on peut se demander si ce type de sélection est bien le reflet de ce qui se passe sur le terrain à Fitou car des vins remarquables semblent en avoir été écartés. Si ce n’est pas les qualités des dégustateurs qui sont en cause, pour autant peu- on discuter de l’image du Fitou qu’une telle sélection cherche à promouvoir. Sans doute une réflexion au sein des cadres de cette appellation sur le panel de dégustateurs est également à faire.

Château Abelanet :

Cave particulière située dans le village de Fitou, la première que le promeneur trouve sur sa route. Elle semble ne pas désemplir. Régis passe doucement le relais à son fils Romain…
Toute la production est vendue en direct.

Tradition 2011 : un carignan friand sur le fruit et les épices.

Vieilles vignes 2011 : un vin svelte et élégant aux accents de garrigue et d’épices. Bien.

Roma 2011 : fermentation et élevage en barriques. Un vin boisé un peu rêche qui représente à mes yeux les erreurs à ne pas commettre. Je ne me prononce pas sur les process auxquels je ne connais rien ; je juge le résultat qui est souvent rencontré à Fitou : des vins qui à vouloir être puissants en deviennent lourds et grossiers. L’argument de la garde ne me convainc pas.

Muscat 2012 : très aromatique et frais. Les sucres sont parfaitement équilibrés : de quoi redonner le sourire.

Dégustation au Mas des Caprices :

Pierre et Mireille Mann ont fondé le Mas des Caprices après une période de producteur coopérateur à la cave de Port Leucate, de 2005 à 2009 : pour se faire les dents et pour apprendre leur terroir, celui du Fitou maritime dont une grande partie se trouve sur la falaise qui domine la mer à Leucate. Le Mas des Caprices est la seule cave particulière de Leucate aujourd’hui. Le vignoble est conduit selon les principes de la biodynamie. On cherche à faire ici des vins fins et équilibrés.

Le Blanc de l’œuf 2012 : vin blanc bien sec à la finale saline. Tendu il procure du plaisir par son aspect sapide et sincère avec cette belle vivacité.

Ozé 2012 : un vin rosé qui se déguste comme un blanc. Vraiment une belle bouteille qui se tient bien à table : encore une fois une belle fraîcheur. Très recommandable.

Grigri 2012 : goûté dans un autre contexte, ce vin séduit par sa minéralité et sa belle fraîcheur. Très bien à table. Bon vin de grenache gris.

B to B 2012 ; comprendre blanc pour barriques. Joli nez floral et poudré. Un beau gras en bouche. Un vin complet doté d’une bonne tension, sur une finale minérale / saline. Bien

Muscat 2012 : joliment floral sans être entêtant. Bien sans fatiguer, belle finale fraîche.

RAS 2012 : comprendre Rouge à siroter. Un vin qui me laisse totalement indifférent, décidément pas mon truc, ces rouges dits de soif, sans doute parce que je considère que le rouge n’est pas une boisson de soif (le vin en général d’ailleurs).

Oufti 2011 : joli nez de sureau délicatement chocolaté. Un vin svelte et savoureux. Elevage en retrait (seuls les vins de presses sont passés en barriques.)

Retour aux sources 2010 : terroir de schistes. Joli nez de carignan, suie, goudron, sureau. Très belle bouche svelte et élégante, structure en relief de qualité, tannins serrés, long et épicé. Là encore un élevage maîtrisé, du même type que pour la cuvée Oufti.

Anthocyanes 2009 : vin issu des vieilles vignes de la falaise de Leucate. Nez discret, légèrement réduit puis qui s’ouvre sur un beau fruit. Vin puissant mais sans lourdeur. L’élevage est un peu plus marqué que sur les autres cuvées, mais cela reste très bien maîtrisé. (barriques et demi muids)

Anthocyanes 2012 : goûté tiré du foudre : une merveille ! Grand vin en gestation si la suite de l’élevage le maintient à ce niveau. Grande fraîcheur et saveurs sublimes. Quelle émotion !

Confusion 2011 : vendanges tardives de grenache, sans mutage. Gourmand sur un équilibre de demi sec. Une curiosité cacaotée et épicée.

Cave coopérative de Cascastel :

140 coopérateurs, 800 hectares producteurs de Fitou et de Corbières.
80% des producteurs sont en lutte raisonnée et 5 % sont en culture biologique. Oui, il manque bien 15 % …

Dédicace 2010 : un vin honnête, légèrement amer. La syrah s’exprime tout autant que le carignan. Simple et accessible.

Expression de schiste 2011 : un vin plus complexe, costaud, épicé avec des tannins serrés en finale. Un vin qui a besoin de temps encore pour bien s’exprimé.

F 2011 : la vedette de la coopérative. Ce millésime tient son rang avec un nez précis. C’est un vin élégant au bel équilibre. Si les tannins doivent encore se fondre, c’est une belle réussite. Un vin très distribué qui donne une excellente image de Fitou. Que tous les vins de coopé soient comme celui-ci !

Optimus 2011 : C’est très toasté. Un vin ample qui est pour le moment dominé par son élevage. Une certaine puissance, non dénuée d’élégance. Mais j’ai le sentiment d’un vin surdimensionné comme c’est parfois le cas avec les cuvées supposées « haut de gamme ».
Dégustation des producteurs du haut Fitou accueillis à la cave coopérative du Mont Tauch.

Domaine Wiala :

Harmonie 2011 : un vin très représentatif du style attachant de ce domaine. Sincère, très net avec un fruit en avant, et doté d’une belle élégance. Un vin fort recommandable.

Rebelle 2012 : terroir de schiste : nez un peu réduit, puis belle ouverture sur le fruit et les épices. Une attaque gourmande et suave. Les tannins sont encire un peu serrés en finale, mais l’ensemble est très prometteur et 2012 s’avère être un très bon millésime à Fitou avec des vins qui ont beaucoup de punch !

Château des Erles :

Les ardoises 2010 : un très bon vin élégant , tout à fait dans le style du château, faut de raffinement et de précision sans occulter son aspect sudiste avec un élevage soigné. Seule la finale doit s’affiner un peu car les tannins restent encore saillants.

Les ardoises 2011 : un vin plus sur la gourmandise, témoin de son millésime solaire avec une finale plus suave. Sans doute permettra-t-il d’attendre le 2010 car il se livre très bien. Bon niveau.

Les ardoises 2012 : échantillon tiré des barriques pour l’occasion. Ce vin conjugue les qualités des vins précédents avec en prime la vivacité propre à ce millésime qu’il faudra suivre de près à Fitou. J’ai beaucoup aimé, même si le vin n’est pas encore en bouteilles.

Les Erles 2012 : échantillons tiré des fûts pour cette dégustation. Un vin longuement élevé où la proportion de syrah est plus élevée. Voilà un vin de très haut niveau, très ambitieux et qui ne rate pas son objectif. C’est ample, très racé, dans un style luxueux. La question reste de savoir si c’est typé Fitou ou pas. Mais quoi qu’il en soit c’est avant tout un exemple de grande maîtrise des vinifications et de l’élevage, loin des caricatures. Bravo, avec ce bémol sur la « typicité », si tant est qu’il y en ait une et le cas échéant, reste-t-il à savoir laquelle doit prévaloir.

Domaine Lerys :

Agathe 2011 : nez ouvert de groseille et de cassis, un vin très gourmand et sapide, joli et joyeux. Un autre style, un autre visage de Fitou, sans fard, avec le fruit en avant.

Aubin 2008 : un vin qui conserve ce style »maison » avec un fruit très exacerbé, mais plus confit. Une bouche souple et de la tenue donnent de biens belles qualités à ce vin. C’est bon et à boire.

Cuvée Prestige 2009 : on retrouve la fraîcheur du nez du premier vin, très cassis groseille. C’est un vin soyeux, très parfumé, de belle constitution et gourmand.

Les vins de ce domaine s’individualisent par la volonté des producteurs de ne pas élever les vins en fûts et de prendre l’option du fruit et de la fraîcheur avant tout. C’est un pari réussi et ce domaine s’individualise dans ce sens avec réussite. Là encore, la question de la synthèse sur la typicité reste posée, même si on retrouve ces accents de fruits sur certaines cuvées du maritime, notamment Bel Amant du Champ des Sœurs.

Château de Nouvelles :

Augusta 2010 : un vin qui donne bien le style des vins du domaine qui s’individualisent par des longues cuvaisons et une extraction des tannins tout en douceur. Il en résulte un vin très soyeux possédant un bon volume et beaucoup d’élégance. Une sorte d’archétype idéal de l’appellation ? En tout cas, on sent la grande maîtrise du domaine.

Gabrielle 2010 : un vin qui s’annonce par un nez très précis, avec un très léger boisé, des notes de fruits noirs et de sureau. Beau volume en bouche avec encore une fois ce soyeux si caractéristique. On est bien loin de l’image éculée du vin rugueux. Grande finesse tannique, un vin qui doit encore bien évoluer. Très bon.

Château l’Espigne :

Demoiselle Gaubert 2011 : le vin se déguste fort mal avec des arômes de caoutchouc brûlé. Un vin sec et fluide, court de surcroit.

Le Pla de Rouffia 2011 : on retrouve au nez ces mêmes arômes brûlés, plus atténués. Ce vin est à la fois sec, fuyant et dominé par la chaleur.

Jean Cassignol 2010 : vin élevé en barriques, mais hélas, la matière n’est pas au rendez-vous. Un vin diffus et chaud.

Il faudra absolument que je regoûte les vins de ce producteur car sur cette dégustation, ils se présentaient fort mal.

Domaine Bertrand Bergé :

Les Mégalithes 2010 : un vin de cuve que l’on pourrait croire boisé à la dégustation, c’est très étrange. Il est très carignan (100 %) et la dégustation le confirme par ces notes de goudron, de cassis et de sureau. Très joli volume et grand soyeux de texture. Comme Augusta de Nouvelle, c’est l’exemple à donner, sans doute, y compris pour les vins qui ne se situent pas forcément en haut de gamme.

L’Ancestrale 2010 : le nez est d’abord réservé puis s’ouvre sur un fruit discret. Voilà vin plus serré, plus sur la réserve aussi, à la structure plus affirmée. Il possède un joli volume et une texture confortable, signature de la maison. La finale est encore ferme, avec des tannins bien mûrs. C’est bon.

La Boulière 2011 : une nouvelle cuvée pas encore sortie sur le marché, issue du terroir à Poudingues (galets roulé) sur une parcelle en conversion biodynamie. Grand nez qui évoque un peu un vintage. On découvre un grand volume en bouche, une précision de saveurs absolument unique et un équilibre magistral. C’est réellement superbe, et pour moi, un grand coup de cœur. Ce vin possède toutes les qualités et ne cède en rien au « sudisme ». Bravo !

Jean Sirven 2010 : La cuvée vedette du domaine carignan syrah élevée en fûts neufs. C’est un vin luxueux, ambitieux au boisé encore marqué, certes démonstratif mais qui évite les écueils de la caricature. Cette me semble néanmoins plus dans l’élégance que dans des millésimes précédents. C’est en tout point remarquable même si ce jour-là, j’ai préféré la Roulière 2011 : une question de style sans doute.

A la dégsutation, on se dit quand même que ce domaine possède encore une bonne longueur d’avance sur tous les autres. C’est une vraie chance pour l’appellation Fitou de posséder en son sein une telle locomotive. Encore faut-il accrocher les wagons derrière. Non pas pour être dans l’imitation, sauf à vouloir imiter la quête constante de la perfection.

Les vignerons du MontTauch :

Les Sorcières de Montmal 2011 : un secteur en conversion à l’agriculture biologique. Un vin svelte et élégant, sapide qui ne s’en sort pas si mal, surtout en suivant la cuvée Jean Sirven dans l’ordre de dégustation … Très bien fait.

Les Hauts de Paziol 2010: un vin un peu toasté, fumé, un brin dominé par son élevage pour le moment. C’est structuré avec une pointe de sécheresse en finale.

Cette cave coopérative, la plus importante de l’appellation se lance avec sérieux dans une démarche de qualité. Ses installations à Tuchan sont vraiment remarquables et sont une très belle vitrine pour l’appellation.

Jérôme Pérez
24 Aoû 2013 09:29 #62

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Réponse de hyllos sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Très intéressant. Merci du billet !

Site perso (non commercial) www.wineops.fi/?page...
24 Aoû 2013 11:07 #63

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Tout à fait d'accord avec Matthieu (tu)

Ton impression sur Wiala me conforte sur la mienne : j'ai trouvé que ces néo-vignerons assuraient un max !

Eric
Mon blog
24 Aoû 2013 11:23 #64

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Réponse de sly14 sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Super!
Quelles vacances studieuses!

Sylvain
24 Aoû 2013 11:29 #65

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Merci pour ce beau tour d'horizon complet et qui donne vraiment envie d'aller faire un tour du côté de Fitou,tant pour les vins que les paysages et l'accueil apparemment sympathique!

jlj
24 Aoû 2013 11:58 #66

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Réponse de champ des soeurs Fitou sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Merci Jérôme au nom de l’appellation,merci aussi à Florence pour sa patience .

Nous serons toujours heureux de recevoir en Fitounie des LPViens et la famille Javaux en particulier :).
Oliv si tu descends de ta froide contrée ,comme Florent tu oublieras cette Bourgogne qui vous tient à cœur pour succomber, [size=x-small]un instant[/size], au charme du sud et de ses exces.

Laurent / Vigneron
www.facebook.com/lau...
27 Aoû 2013 07:57 #67

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Réponse de bertou sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Un superbe reportage. Merci.
27 Aoû 2013 12:55 #68

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

un lien très intéressant pour bien comprendre la complexité des terroirs de Fitou:

fitouaoc.com/leterro...

Jérôme Pérez
02 Sep 2013 07:16 #69

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Réponse de pierre-alain benoit sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

"Cette cave coopérative, la plus importante de l’appellation se lance avec sérieux dans une démarche de qualité. Ses installations à Tuchan sont vraiment remarquables et sont une très belle vitrine pour l’appellation."

Bonjour,
Je ne sais pas combien de temps tu as passé là-bas ni si tu as traversé Paziol et/ou Tuchan ?
Je propose ce lien www.ladepeche.fr/art...
Je ne crois pas que les coopérateurs de Tuchan soient encore très fiers de leur "vitrine" qu'ils payent au pris fort (20 à 25% des maisons à vendre dans ces deux villages ?) ainsi bien entendu que toi et moi (les généreux contribuables).
a+
pierre-alain benoit
02 Sep 2013 08:14 #70

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Toi t'es trop fort pierre alain, avec tes certitudes et tes déclarations à l'emporte pièce: jérome nous fait un CR (que je n'avais pas lu ton up m'aura au moins permis ça) extrémement détaillé, argumenté, précis, et toi tu lui demandes combien de temps il y a passé en sortant un article de 2011 ??? Tu ne crois pas que ça a pu changé depuis cet article: jérome parle de "se lancer", n'est ce pas justement un changement de démarché par rapport à leurs difficultés passées.

Bon bref, entre un post de l'ampleur de celui de jérome, et une pauvre contribution remplie de certitudes, j'ai choisi mon camp.

Arnaud
02 Sep 2013 09:02 #71

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Réponse de pierre-alain benoit sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Bonjour,
Choisir un camp ? C'est un forum pas la guerre... Et on ne vous demande pas de compter les points.
Pour votre gouverne et depuis 2011, la situation a surtout évolué en mal. Dans le temple du Fitou (qui avait depuis de nombreuses années adopté une attitude très impérialiste dans la région), les rémunérations des coopérateurs ont drastiquement diminué. La "vitrine" a été taillée pour traiter des volumes 3 à 4 fois supérieurs... Et les deux villages commencent à ressembler à Gold Hill. Certains coopérateurs tentent de se rapprocher d'Embres ou de Cascastel où ils sont acceuillis avec circonspection.
Au delà de la pédagogie à laquelle Jérôme doit être attachée, si l'analyse des sols pour comprendre une appellation est nécessaire, l'appréhension objective de son contexte économique est aussi un impératif absolu.
a+
pierre-alain benoit
02 Sep 2013 10:00 #72

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Pierre Alain Benoît,

d'abord, une grand merci de donner un peu de vie à ce sujet qui en manquait quelque peu. Ce n''est pas toujours facile d'écrire dans ces rubriques aux confins du monde connu et produire 12 pages de traitement de texte pour trois lectures.
C'est d'ailleurs impressionnant que tu relèves quelques points sur la coopération sur ce sujet qui est presque entièrement voué aux producteurs indépendants. Du reste, s'agissant des coopératives, il me semble que j'ai clairement posé les questions essentielles de leur omniprésence sur Fitou, cependant hérité d'un passé, voire d'une histoire que tu ne saurais ignorer et de savoir si elles étaient un frein ou un bienfait pour l'image du vin et il me semble que les commentaires de dégustation sont assez clairement écrits.

Ceci étant posé, je peux attester du souci actuel de promotion de la qualité dans les deux coopératives qui ont jalonné mon parcours, avec un cahier des charges précis en fonction, du niveau de qualité escompté. J'ai aussi eu l'impression que les coopérateurs vivaient très correctement. D'ailleurs, rien ne les empêchent de quitter le système coopératif pour devenir indépendant.

La vraie question, à Fitou, ce sont les process et notamment la carbo sur le carigan, presque érigée en institution, mais pas que.

Tu vois, encore si tu m'avais dit que l'un des plus gros scandales de ce système était de mieux gagner sa vie en faisant pisser la vigne et vendre du vin de pays plutôt qu'en s'appliquant un peu et vendre en Fitou ou Corbières, là j’aurais reconnu en toi un homme d'à propos...

Jérôme Pérez
02 Sep 2013 21:30 #73

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Réponse de drizzdodurden sur le sujet Re: Les terroirs du Fitou

Merci beaucoup Jérôme pour cet article aussi intéressant qu'instructif!

Je ne connaissais pas le Château des Erles, encore un domaine à découvrir...

Bonne soirée,

Aurélien.
02 Sep 2013 23:00 #74

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Réponse de Benoit Hardy sur le sujet Re: Les terroirs du Fitou

Merci PAB, car ta petitesse m'a permis de lire un bel article de Jérôme sur une région "aux confins du monde connu", comme quoi, tu peux servir à quelque chose en fin de compte... ;)
03 Sep 2013 07:49 #75

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Réponse de flog sur le sujet Re: Les terroirs du Fitou

Encore des vins à découvrir ... merci Jérôme

Cordialement
Florian
03 Sep 2013 08:44 #76

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  • Scotty le corsaire
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Réponse de Scotty le corsaire sur le sujet Quelques Fitous dégustés au Pavillon Kléber le 11 mars 2014

Suite au bel article de Jérôme Pérez sur les vins de Fitou un peu plus haut, j’avais noté cette dégustation réunissant quelques vignerons de cette région qui m'était pour ainsi dire inconnue. L’occasion aussi de rencontrer le sympathique LPVien Laurent Maynadier, vigneron du Champ des Sœurs, dont la cuvée Latina 2012 m’a beaucoup plu : au nez quelques timides notes de fraise, la structure en bouche est superbe, c’est bien droit avec du volume, le jus est pur, les tannins sont polis. C’est élégant et très bon.

Quelques autres cuvées m’ont également particulièrement tapé dans l’œil :

Domaine Lérys – Cuvée Agathe 2011 : Joli nez, ouvert, des notes de fraise, de cuir, d’épices, une pointe d’olive verte. C’est ultra juteux, avec une belle mâche, une belle longueur et une finale sur le chocolat. Très salivant.

Mas des Caprices – Anthocyanes 2011 : Du fruit rouge un peu plus compoté au nez, une jolie bouche pleine et acidulée, c’est fin et friand, mais il y a du volume. La finale est nette.

Bertrand Bergé – Ancestrale 2011 : Nez ouvert et élégant, coulis de fruits noirs, une pointe boisée mais pas du tout rédhibitoire, bouche bien soyeuse qui se prolonge sur une fine amertume bien intégrée amenant de la complexité. Finale fraîche sur la fraise, c’est bien bon.

Au final, s'il ma semblé difficile de distinguer les différents terroirs sur lesquels ils sont produits, les vins m'ont dans l'ensemble paru d'un très bon niveau, sans chaleur excessive, mais avec des tannins souvent soyeux et du plaisir au rendez-vous.
11 Mar 2014 19:41 #77

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Dommage que le domaine des mille vignes n'ait pas fait partie de le dégustation!

Il fait à l'évidence partie des meilleurs, avec une ambition qualitative qui le situe plutôt sur le haut de gamme (en prix aussi!)

Les rendements annoncés sur certaines cuvées étaient hallucinants (il me semble jusqu'à 6hl/h!)

Vraiment à goûter, par exemple, au salon des caves particulières où ils se rendent régulièrement

François
12 Mar 2014 18:18 #78

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  • pierre-alain benoit
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Réponse de pierre-alain benoit sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Jérôme Pérez écrivait:
> Ceci étant posé, je peux attester du souci actuel
> de promotion de la qualité dans les deux
> coopératives qui ont jalonné mon parcours, avec un
> cahier des charges précis en fonction, du niveau
> de qualité escompté. J'ai aussi eu l'impression
> que les coopérateurs vivaient très correctement.
> D'ailleurs, rien ne les empêchent de quitter le
> système coopératif pour devenir indépendant.
>
> La vraie question, à Fitou, ce sont les process et
> notamment la carbo sur le carigan, presque érigée
> en institution, mais pas que.

Les coopérateurs vivent de mieux en mieux à Tuchan ! Leur vrai question est certainement "la carbo sur carignan" mais apparement aussi de savoir s'ils auront à manger demain !
www.ladepeche.fr/art...
11 Avr 2014 20:03 #79

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  • champ des soeurs Fitou
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Réponse de champ des soeurs Fitou sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Vas-y Pierre-Alain Benoît, vas-y soit grand et intelligent, montre-nous comment au travers de la détresse et du malheur qui touche toute une appellation toi tu arrives à faire avancer le schmilblick en parlant des macérations carboniques.
Il me tarde de te lire pour comprendre et faire part aux familles endeuillées des solutions que tu proposes.
Je t'invite même si tu le veux à venir, je te les presenterai.

Laurent / Vigneron
www.facebook.com/lau...
11 Avr 2014 22:28 #80

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Laurent,

je pense (du moins j'espère) que l'intervention de PAB était à comprendre comme: "la carbo n'est pas la préoccupation première des coopérateurs de Tuchan vu qu'ils ont d'autres problèmes actuellement"...
Sans doute un "second degré" pas très clair.

jlj
12 Avr 2014 10:48 #81

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  • pierre-alain benoit
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Réponse de pierre-alain benoit sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Monsieur Laûrent Maynadîer,
Je pense que c'est à Jérôme Pérez que vous devez vous adresser (voir ci-dessous et ci-dessus). Je vous rapelle aussi qu'un forum relève d'une expression écrite et qu'il faut donc bien lire les interventions avant d'intervenir à son tour au risque d'écrire n'importe quoi comme vous venez de le faire. Même Jean-Luc Javaux, c'est dire, avait compris mon post et ma position.
Sans rancune
pierre-alain benoit

Jérôme Pérez écrivait:
> Ceci étant posé, je peux attester du souci actuel
> de promotion de la qualité dans les deux
> coopératives qui ont jalonné mon parcours, avec un
> cahier des charges précis en fonction, du niveau
> de qualité escompté. J'ai aussi eu l'impression
> que les coopérateurs vivaient très correctement.
> D'ailleurs, rien ne les empêchent de quitter le
> système coopératif pour devenir indépendant.
>
> La vraie question, à Fitou, ce sont les process et
> notamment la carbo sur le carigan, presque érigée
> en institution, mais pas que
12 Avr 2014 13:46 #82

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Même Jean-Luc Javaux, c'est dire, avait compris mon post et ma position.

C'est très classe, PAB! 8-)

jlj
12 Avr 2014 15:27 #83

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Réponse de pierre-alain benoit sur le sujet Re: Les terroirs du Fitou

Bonjour,
La structure régionale du Crédit Agricole (qui doit porter la dette) a refusé l'abandon massif de sa dette et bloqué le plan de redressement. La suite doit se négocier au niveau national (volet politique difficile à apprécier dans une région de moins en moins PS). La lecture des commentaire d'internautes qui suivent l'article de l'Indépendant de Perpignan est aussi intéressante (différents points de vue).
www.lindependant.fr/...
a+
pierre-alain benoit
ps : derrière la solidarité de facade, localement les propos et les soutiens sont plus constrastés (ambiance dura lex sed lex). La stratégie de la cave de Tuchan, qui portait l'image du Fitou (une des plus anciennes AOC françaises) n'a pas toujours été "solidaire" mais peut être plutôt "aventurière" ou pour certains "prédatrice" (achats massifs de vrac d'autres régions, construction d'un batiment de vinification géant...), ce qui peut sembler étonnant pour une structure coopérative où chaque vigneron dispose bien d'une voix au chapitre. Les caves d'Embres et de Cascastel, gérées a priori avec plus de discernement, vont pouvoir acceuillir les "meilleurs d'entre-eux", ce qui ne pourra qu'accroître encore les difficultés de Tuchan.
alternatives-economi...
21 Avr 2014 09:20 #84

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Fitou, la difficile synthèse

Languedoc
Fitou doit monter en gamme !

www.lavigne-mag.fr/a...
24 Mar 2015 13:04 #85

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Fitou, la difficile synthèse - les ambassadeurs de Fitou 2017

Les ambassadeurs de Fitou de l'année 2017

J'ai eu la chance de les déguster: les commentaires sont accessibles en cliquant sur le nom de la cuvée.
Fitou reste une appellation très complexe avec deux zones bien distinctes géographiquement, et deux grands types de terroirs, géologiquement.
Il est très clair que les vins des terroirs de schistes du Haut Fitou possèdent un caractère qui les rapproche plus des vins de Roussillon que du Languedoc alors que les Fitou maritimes sont plus marqués Oc, même si le carignan ici, toujours en bonne proportion apporte de bien belles fraîcheurs.
Les généralisations sont de toute façon toujours extrêmement délicates, ce qui précède est donc à prendre avec recul.

On peut aussi s'interroger légitimement sur le Jury qui a sélectionné ce panel. Je ne le remets pas en cause, mais c'est toujours important de savoir si ce sont des membres de l'AOC, producteurs ou des oenologues, ou encore des journalistes du vin ou encore des amateurs. Le point de vue n'est pas le même et l'angle d'attaque non plus d'ailleurs.

Ceci étant posé, sur la sélection elle-même, après quelques années d'absence de ma part, je note l'émergence de nouveaux noms, une part moins importante dans la sélection des vins de coopérative ; du reste ces noms émergents sont d'anciens coopérateurs qui ont franchi le pas.

Je remarque également que l'on rencontre moins de ces caricatures qui ont d'ailleurs fait du tort à l'image de Fitou : gros vin puissants, capiteux, très boisés. Il en reste quelques uns mais leur proportion diminue, fort heureusement et sans doute ce n'est pas sans lien avec le paragraphe précédent.

Fait nouveau et très intéressant, on rencontre des cuvées orientées haut de gamme dont les jus sont élevés en cuve et ne voient pas une douelle. C'est presque l'effet opposé au syndrome que je dénonçais juste avant. Je ne décrie absolument pas les élevages sous bois ; quand ils sont maîtrisés, cela donne de vrais beaux vins aboutis : Gabrielle de Nouvelles et Ancestrale de Bertrand Bergé en sont les témoins, en même temps que de vrais ambassadeurs pour l'appellation Fitou.

Mon chouchou de la sélection Sarrat d'en Sol 2015.

Et enfin, je pense qu'il faut boire ces vins à 15 degrés sous peine de les massacrer si on les bois trop chauds.

2015
Partage - Domaine Esclarmonde - Village de Paziols
Rebelle - Château Wiala - village de TuchanRebelle - Château Wiala - village de Tuchan
Maître Vignerons de Cascastel - Cuvée Prestige - village de Cascastel
Noblesse du Temps - Domaine de la Rochelierre - Village de Fitou
T de Tauch - Vignerons du Mont Tauch - Village de Tuchan
Sarrat d'en Sol - Nicolas Brassou - Village de Tuchan

2014
Via Fontéius - Domaine de La Grange - Village de La Palme
Château Leucate-Cézelly - Vignobles Cap Leucate - Chai La Prade - Leucate
Gabrielle - Château de Nouvelles - Village de Tuchan
Clos Padulis - Thierry Billès - Village de Paziols
Ancestrale - Domaine Bertrfand-Bergé - Village de Paziols
Tradition - Domaine Lerys - Village de Villeneuve les Corbières

Jérôme Pérez
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv
08 Avr 2017 21:10 #86

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Réponse de oliv sur le sujet Les terroirs du Fitou

Fitou
Une nouvelle ambition.

www.invinoveritas.be...
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Champ des Soeurs
21 Aoû 2017 14:38 #87

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck