La rubrique n'existe pas encore, il y a un article qui présente le domaine en détail dans les archives de la une.
La production de ce domaine se décline ainsi:
Un rosé étonnant de gras et de fraîcheur, un blanc de chardonnay puissant expressif et souple, le fin et élégant « Jeu du Mail », joli blanc de viognier et de marsanne, la cuvée « Garsinde », un rouge vif à  boire jeune pour ses notes de mûre et d'épices, forment le corps de l'orchestre et laissent s'exprimer les deux grands solistes rouges : Lo Molin et Les Serrottes.
Cette virtuose de la vinification ne renie pas ses origines et rêve de petite arvine à  Assignan, mais la législation est bien compliquée…Qui sait ! Les rêve nourrissent les projets.

Lo Molin est un assemblage des deux cabernets. C'est un vin capiteux avec des arômes de fruits rouges concentrés. Ses tannins sont pleins ; un vin d'une longue persistance qu'il faut impérativement attendre et qui peut vieillir dix ans.

Les Serrottes fait la part belle à  la syrah mais possède aussi du cot, encore appelé malbec, cépage que l'on trouve plus souvent à  Cahors. Cet assemblage inédit donne un vin aux notes de cassis et de pruneaux, lui aussi capable de bien évoluer sur cinq à  dix ans.

- La Grange de 4 sous "Le jeu du Mail" 2000: un blanc, assemblage de viognier et marsanne, d'après la présentation de Jérôme. Le nez est fin et bouqueté, un côté plutôt sec en attaque puis retour de notes florales en finale. L'alcool, bien perceptible, ne donne aucune lourdeur au vin, témoignant d'un équilibre parfait.

Les Serrotes 2000.

merci à  Jérôme, qui m'a offert cette bouteille

nez très pur, frais, sur la syrah (fruits des bois) avec des notes crayeuses plus sévères apportées par le cot.

On retrouve ce même équilibre en bouche.

C'est un vin plutôt concentré, mais élégant, racé, équilibré, frais et très bien fait, avec une belle extraction et des tannins marqués, bien enrobés et pas asséchants, garants d'un bel avenir. Ce vin présente une belle fraîcheur et un beau fruit gourmand, sans surmaturité. Le malbec apporte cette note de sévérité qui tend la bouche.

C'est un peu trop droit et ça manque un brin de complexité aromatique. mais ce vin est très bien fait et très original.

L'élevage - y-a-til élevage ? - n'-est pas perceptible.

une très jolie bouteille qui aurait mérité d'être attendue encore un an ou deux, que les tannins soient bien intégrés.

Yves Z

Yves,
ce vin est élevé 18 mois dans des grands fûts de chêne neufs, alors que Lo Molin est élevé en barriques de 600 litres.
Je pense aussi que ce sont des vins de garde. Selon le domaine, 5 à  10 ans.
Le côté droit et tendu est voulu par Hildegard Horat qui impose son style.

Désolé de tempérer le jugement sur cette propriété quant à  la garde mais la semaine dernière nous sommes allés manger à  l'Aubrac à  sept et ayant la carte des vins en main je suis parti sur un magnum de Serrotes 1995 et à  la dégustation, grosse déception de la totalité de la table, asséchant, maigre et assez vert avec un petit goût métallique, nous nous sommes réfugiés vers une cuvée Simon du Clos Marie en 1999 et là  notre plaisir a été retrouvé.

BONNES DEGUSTATIONS...

Fabien

je n'ai aucune expérience en matière de vieillissement de ce vin; je me disais simplement qu'avec de la syrah et du malbec, ça devait bien veillir.

c'est vrai que ce vin est sur le fil du rasoir et qu'il peut évoluer comme tu le décris. Je me suis posé la question et c'est la raison pour laquelle je n'ai pensé qu'à  une courte garde d'un an ou deux.

Après un peu d'aération, le vin s'exprime mieux et se révèle déjà  délicieux maintenant, magré une gamme aromatique un peu monothématique.

cordialement

Yves Z

Yves,

J'ai goûté ce vin à  l'ouverture qui ne m'a pas convaincu puis il a été carafé sans plus de succès et après quelques heures de carafe il n'était toujours pas au mieu, éteint et sans ce petit quelque chose qui vous titille et vous dit qu'en attendant encore quelques temps il s'ouvrira.

Donc pour moi il était à  son appogée dépassée et sans espoir de retour, malgré le fait que j'aime les vins de ce domaine ou je m'étais rendu en 1992 avec un copain en allant aussi qu Domaine Soulié à  Assignan dont on parle peu mais qui m'avait bien plu.

BONNES DEGUSTATIONS...

Fabien

Je ne sais pas si le 2000 que j'ai dégusté est comparable au 95 dont tu parles et j'ignore si le style de la maison a changé ou si la vinification s'est affinée avec les années.

Jérôme pourrait peut-être nous en dire plus

Yves

HIldegard m'a parlé de conservation et qu'elle voyait une nette différence par exemple entre le Lo Molin 1990 conservé dans une cave en Suisse, très fraîche et ceux conservés chez elle à  Assignan.
Personnellement, je n'ai pas assez de recul sur ces vins que j'ai découverts il n'y a que quelques années. Je crois cependant que Lo Molin doit se garder plus longtemps que les Serrottes. 98 est énorme, 99 encore trop jeune.
Je suis assez d'accord pour cette expression d'Yves qui parle de fil du rasoir. Les vins sont de conception assez rigoureuse, strictes, même s'ils ont un beau fruité. J'aimerais trouver des millésimes plus anciens et goûter.

Jérôme,

Vois avec Catusse à  Béziers qui que je crois n'est pas un inconnu pour toi, il est possible qu'il ai encore d'anciens millésimes à  quatre sous ;o)).

Sinon, si tu veux il doit rester un magnum de 1995 à  l'Aubrac, pardon pour mon erreur mais le vin bu était 1996 et non pas 1995. MEA CULPA...

BONNES DEGUSTATIONS... et ...BONNES FàŠTES...

Dégusté récemment à  Paris Les Serottes 1999. Grande influence de la Syrah (fruits rouges, surtout cassis), grande concentration et de la puissance. Certes, ce vin est jeune, mais il est tout-à -fait agréable à  boire. Merci Jérôme pour la découverte de cette propriété.
Benoît

Je rejoins tout à  fait le cr d'Olif posté plus haut sur ce beau vin blanc.
On a peine à  croire que ce vin ait fait sa FML tant il est frais et équilibré. Les nuits sont fraîches à  Assignan, sur ce versant de la Montagne Noire et les vins y conservent une belle acidité.
Le nez est très fin distingué avec des notes de fruits blancs et de fleur. La bouche tout en distinction, séveuse et longue. Equilibre.
Ce vin doit bien évoluer dans les 4 ans à  venir.

Je suis d'accord avec le compte-rendu qu'en a fait Yves.
C'est un vin sérieux, bien jeune mais qui a fait bonne figure sur un gigot.
Carafé une heure à  l'avance.
Robe très sombre, jeune avec des reflets violines.
Un très beau fruit au nez avec des notes mentholées et terreuses. Le mariage du continent et de la méditerranée, avec une vinification qui privilégie la rigueur à  la rondeur.
Une bouche puissante et structurée qui possède des tannins marqués.
C'est bon, déjà  abordable bien qu'un peu dur, alors que lo Molin est sans doute inaccessible pour l'instant. Mais patience...

Goûté Jeu du Mail 2001 : de prime abord il me plaisait moins que 2000 car moins aromatique, moins charmeur… puis finalement il me plait plus… à  peu près pour les mêmes raisons qui me le rendent plus attachant à  table…

C'est toujours un grand plaisir de retrouver ce petit chemin qui mène à  cette grange désormais célèbre, toujours un grand plaisir de bavarder avec Hildegard Horat et de déguster en sa compagnie ses vins qu'elle vous propose, atentive aux avis des uns et des autres.

Le premier Vin dégusté est un blanc nommé Bu N Daw ce qui veut dire "La petite.." en Camérounais.
Joli nez sur les fruit blancs, une note minérale , presque saline. En bouche, on retrouve du volume, un bel équilibre pour un blanc bien sudiste mais non dénué de fraîcheur.

Serrottes 2001: Joli nez plutôt flatteur où chacun des deux cépages joue bien son rôle: une note de cuir, des notes terreuses et des fruits rouges.
La bouche est bien structurée, avec un bon volume un équilibre basé sur un fraîcheur remarquable, un fruit pur et une assise tannique encore marquée. Ce vin est sans doute celui de la gamme qui se déguste le mieux aujourd'hui, mais, il faudra l'attendre 2 ans au moins.

Lo Molin 2001: J'ai adoré cette cuvée. Plus dense par sa robe, le nez est marqué par les fruits noirs et les épices comme le poivre. C'est un très beau nez. La bouche est superbe de volume, de structure, certes un peu austère, masi avec beaucoup de classe. Très grande longueur. Je n'y toucherais (si j'étais raisonnable!) pas avant 3 ou 4 ans.

Les Grégeasses 2001: c'est le scoop, les deux cuvées enfin assemblées, mais cela n'existe qu'à  hauteur d'une barrique, donc, c'est très confidentiel.
Le nez est assez stricte et austère pour l'instant. La bouche par contre montre beaucoup d'amabilité, presque gourmande. Toujours la belle structure des vins de ce domaine, cette recherche de fraîcheur. Bonne longueur. A regarder évoluer. Mais je crois que là  aussi , il faut attendre que cela se fonde.

J'ai beaucoup d'espoir dans les vins de ce domaine en 2001. Moins volumineux que les 2000, ils sont néanmoins plein de force encore brute. Ils ne sont sans doute pas très représentatifs des vins du Languedoc, par leur encépagement et leur équilibre, ils ne se livrent pas dans leur jeunesse, mais, ceux qui ont des Lo Molin 98 en ce moment savent sans doute ce que je veux dire.

Pour anédocte, nous avons déguster un fragment des Serrottes 2003: les malos sont terminées: ce vin se goûte déjà  bien et cela semble être une constante pour ce millésime; très prometteur.

Lo Molin 99

Ce vin, je comptais le servir hier soir. Carafage à  12h pour un service vers 20H. Badaboum! 8 heures ne sont pas suffisantes! Fermé, austère, des tannins énormes, une matière dense et massive et une amertume que j'ai rarement ressenti aussi fortement.

Je décide donc de lui laisser un répit de 24 heures. Ce soir donc, le vin commence A PEINE à  s'ouvrir. C'est incroyable! 36 heures de carafe et le vin démontre toujours une puissance et une structure tannique impressionnante. La robe est sombre, opaque, noire. Le nez est épicé et fruité, sur les fruits noirs, le cassis. En bouche, la matière est stupéfiante de présence. Les tannins sont toujours massifs et puissants. Mais, le vin se révèle, magnifique et formidablement structuré avec un superbe volume et une très belle ampleur. Les arômes de fruits noirs, d'épices (poivre vert, un soupçon de vanille), de plantes aromatiques mais aussi de cacao explosent. Il s'assouplit peu à  peu mais, il est encore étonnament jeune après 36 heures d'ouverture. L'amertume est plus légère mais toujours là  en arrière plan. La finale est interminable et la persistance des fruits noirs est envahissante.

Un vin magnifique mais qui demande, amha, une très, très longue patience avant de pouvoir entrevoir son incroyable potentiel.

Pour la première fois lors de ce millésime 2001; Hildegard Horat a assemblé, sur une barrique, cabernet franc, cabernet sauvignon, cot et syrah. Une sorte d'assemblage de Lo Molin et Serrottes. C'est donc un vin classé en vin de pays d'oc, bien que l'ensemble du vignoble soit dans l'ère "Saint Chinian".
Le terroir est gréseux, typique d'Assignan. C'est un vin très confidentiel, mais qui est tout à  fait dans l'esprit du domaine: structure, puissance et fraîcheur.

La robe est sombre, d'un bel éclat pourpre sans opacité mais d'une grande profondeur.
Le nez est complexe alliant fruits rouges et note florale, et cet inimitable arôme de fruit sec que l'on retrouve souvent ici. A l'aération, c'est le côté floral qui domine.
Le vin est d'une structure sans faille, bâti sur une trame tannique imposante, mais cette force est bien contenue, bien polie par un élevage de qualité. L'équilibre est trouvé, ce qui n'était pas une mince affaire dans ce millésime. Une pointe de menthol vient apporter de la fraîcheur sur la longue finale.

C'est un beau vin qui se bonnifiera sur les 5 ans à  venir, moins sauvage que Lo Molin, impressionnant sur ce millésime: disons plus civilisé.
Hildegard continue de nous gratifier de vins qui sont difficilement classables(doivent-ils l'être?). Méditerrannéens, ils ont cependant une structure plus nordique, mais des expressions bien différentes de leur encépagement original.

Un joli vin pour lequel la vigneronne se fait plaisir.
De la puissance et de la structure pour un résultat surprenant d'élégance.
La robe est soutenue, dorée. Le vin s'affiche au travers de notes minérales mais aussi d'agrumes bien mûrs.
Beaucoup d'ampleur en bouche, un gras plutôt sudiste bien repris par une grande fraîcheur qui porte ce vin.
Un charme très particulier avec cette petite note saline en finale que l'on cherche évidemment et que l'on finit par trouver.

Une cuvée qui a donc été reconduite et qui devrait durer encore, et sans doute même remplacer Serrottes et Lo Molin parce que dans cet assemblage des deux cuvées et des quatre cépages (cabernets franc et sauvignon, syrah et cot), le vin semble encore plus abouti. C'est ce que ma soufflé Hildegard Horat lors d'une visite éclair au domaine. On devrait sans doute avoir un portrait de cette grande dame dans un prochain numéro de Terre de vins...

La robe est violacée, profonde.
Le nez est fumé, viandé épicé avec beaucoup de profondeur.
Le style du domaine transparaît parfaitement en bouche. Rectitude, puissance et fraîcheur, voilà  qui caractérise bien ce vin où le fruit est très net en bouche avec une finale épicée et mentholée sur une assise tannique que l'on verrait plus au Sud Ouest qu'en Languedoc.
C'est très prometteur. Le millésime 2002 est réussi à  la Grange des Quatre Sous, sur cette cuvée en tout cas.

syrah cot.
la robe est très sombre dense avec un début d'évolution.
Le vin est beaucoup plus ouvert qu'à  ma dernière dégustation. Des notes à  la fois d'olives noires et de terre. C'est très sensuel.
En bouche, la matière est très belle, le vin est complet, la finale longue et savoureuse. C'est un vin sérieux et je pense qu'il peut être bu maintenant.

un vin dont le temps n'a pas encore marqué la robe. C'est très sombre, sanguin, tout au plus les reflets violacés sont devenus grenat.
Le nez est d'abord très réservé puis 'ouvre de façon élégante sur des notes de fruits rouges avec une touche mentholée.
Ce vin en bouche est bien représentatif des vins de ce domaine, plutôt strict, mais très équilibré et élégant, droit comme un i. Longueur épicée et florale très fraîche. Il faisait très chaud sur la terrasse aujourd'hui (plus de 26 degrés à l'ombre), aussi j'ai servi ce vin dans un sceau avec de la glace et cela convenait très bien.

A la suite du message d'Emmanuel, j'ai ouvert une bouteille de Lo Molin 2001. J'avais longtemps hésité à déboucher ce millésime car je sais qu'il faut du temps à cette cuvée. Lors de ma dégustation au domaine, j'avais été impressionné par la structure tannique et la puissance du vin. Je dois dire que mon attente a été récompensée et mes espérances comblées :
La robe est sombre, avec des reflets juvéniles violines. Le nez est d'abord cacaoté puis il s'ouvre sur des arômes de fruits noirs et notamment de cassis.
La bouche est pleine de sève, à la fois puissante, gourmande et fraiche, sans l'austérité habituelle de cette cuvée. A aucun moment le vin ne fait défaut en bouche et la finale s'étire longuement sur des saveurs mentholées.
L'élevage est parfaitement intégré et maitrisé.
Je regrette de ne pas avoir amené ce vin à la dégustation du 15/10/2005. Il s'agit à mon avis d'un grand vin du Languedoc même si le cabernet lui donne un air plus continental.

Jérôme,

Suis-je "à côté de mes pompes "? Mais je ne me souviens pas avoir goûté ce vin lors de notre soirée du 15/10, et je ne l'ai pas commenté.

Non, Daniel, nous ne l'avons pas goûtée. Je t'ai offert une bouteille de sa grande soeur: "les Grégeasses" du même millésime. J'ai dit que je regrettais de ne pas l'avoir amenée.
Je regrette de ne pas avoir amené ce vin à la dégustation du 15/10/2005.

amitiés

" J'ai saisi" ,Jérôme, cette bouteille des Grégeasses 2001" est bien dans ma cave, elle attend son heure;)

Amitiés,

Daniel

Jérôme, pas d'"URGO" dans ton commentaires ?

quand j'évoquais des notes de pansemant, c'était pour décrire les arômes liés au mourvèdre qui m'y font immanquablement penser.

Dans ce vin cabernet franc et cabernet sauvignon.

Je sais, je sais. C'était juste pour charier !

Stef24

merci jerome pour tes petits renseignements je vais pouvoir la deboucher avec plaisir

emmanueldev

La cuvée des Grégeasses a été rebaptisée "la grange de quatre sous".
Cette cuvée a vu le jour en 2001 avec l'idée d'assembler lo Molin et les Serrottes, en partie.
C'est à dire que l'assemblage est composé de syrah, de cot, de cabernet franc et de cabernet sauvignon.
Avec ce baptème, une nouvelle étiquette:


La robe est impressionnante, très sombre, très dense, grenat bleutée.
Le nez est d'une très grande élégance, très précieux dans son écrin boisé, pour l'heure, mais un boisé de qualité qui n'occulte pas le fruit noir (cassis). L'ensemble se fond pour évoquer le bois de santal.
La bouche est veloutée et soyeuse. Le vin est d'une grande constitution avec un fruit très précis, pur. C'est un vin très puissant et qui n'a pas la rigueur de constitution habituelle des vins de ce domaine. Les tannins sont quand même bien présents, mais d'une grande amabilité, serrés et juteux, ils suppléent favorablement une acidité basse pour relever une finale qui est en train de se dessiner.
Cette cuvée mérite d'être attendue, mais elle est déjà très charmeuse. Un gros calibre et une très belle réussite.