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Quel est ce domaine ?

Bu hier un Durand Perron Château Chalon 1988:

Nez superbe de caramel au café avec des senteurs de terre et de noix, très puissant ; dommage qu’il y ait un déséquilibre acide en bouche la rendant trop pointue.
Excellent vin quand même.

Winer

Superbe domaine jusqu'en.... 1988,

Effectivement c'est à cette date que le domaine "Marius Perron" est devenu "Durand-Perron" du nom du gendre à Mr Perron. Les vins de Marius Perron et plus particulierement le Château-Chalon "La vigne aux Dames" étaient pour moi parmi les sommets de cette appellation.
Depuis le gendre, arrivant de Provence (je crois) a eu une autre idée de ce que doivent être les vins du Jura. De ce fait il a fait évoluer le domaine dans une voie qui me correspond moins.

Le Château-Chalon 1988 est encore un bébé, même si je suis d'accord avec toi sur le léger désequilibre avec l'acidité. Il faut savoir que 1988 est un millésime plutot tendu et je pense que ce ne sera jamais un monstre comme certains mais que son apogée est encore loin, quand elle arrivera le vin sera beaucoup plus harmonieux.

Saint-Vernier

Je confirme avoir pris beaucoup de plaisir avec un Vigne aux Dames 1979, souvenirs confus mais trsè bon, il y a quelques années, 2-3 ans Avant LPV.

Fabien

Bonjour,

J'ai l'opportunité d'acheter une bouteille de Château-Chalon 1986 de ce domaine. Quelqu'un aurait-il déjà dégusté ce clavelin ?
Est-il comme le 1988 : un vin loin de son apogée ou se fatigue-t-il ?

Quant à la qualité actuelle du domaine, quelqu'un a-t-il goûté les millésimes 1998 ou 1999 en Château-Chalon ?

Jul'.

Bonsoir,

le soir du réveillon de Noël on a bu un Durand Perron côtes-du-jura 1996 vin jaune.

Ouverte la veille, la bouteille explose d'arômes de curry, qui se maintiendront pendant toute la dégustation. La robe est d'un beau doré, et la matière est assez imposante. Beaucoup de gras en bouche et une longueur superbe. Les fêtes commencent bien !

Marius Perron 1985 chateau chalon

en voilà un type de vins dont je ne suis pas spécialement fan !

et pourtant j'ai gouté, d'abord par curiosité, ensuite par plaisir

le nez est d'abord très fin et s'ouvre ensuite sur un jaune très prononcé avec des arômes de noix fraîche et de curry, très puissant qui envoûte littéralement, ainsi que des notes épicées

en bouche la puissance et la finesse de ce vin ne font aucun doute, même pour moi qui n'en goute que très rarement, le vin est ample et superbement long avec une sensation de viscosité en bouche assez rare

très bien

apparemment et selon les personnes présentes, bien plus connaisseuses que moi dans ce domaine, ce serait un ancien très grand domaine, très réputé, je veux bien le croire !

Petite synthèse des différents vins du domaine goûtés à l'occasion d'un superbe week end !

Marius Perron - Château Chalon Vigne aux Dames - 1978



Oliv
La robe est sur un bel or, brillante et limpide.
Le nez est immédiat et magnifique, sur de fines notes de noisettes torréfiées, à la limite du grain de café avec un côté fleurs jaunes très riche.
C'est littéralement envoûtant et d'une grande pureté ! Avant même de goûter, j'ai déjà le sourire !
Et ce n'est pas la bouche qui va me faire quitter cette banane accrochée aux oreilles depuis deux jours ! Quelle splendeur !
L'aromatique est sur le torréfié, des notes d'orange de Noël, de beurre frais, de safran.
Le vin est d'une grande douceur et suavité, magnifiquement équilibré par son acidité puissante et élancée.
Pour la première fois depuis que je goûte des Jaunes ou des Chalon, je comprends les mots d'amis bien plus expérimentés comme Jean Philippe ou Jean Luc quand ils m'expliquaient qu'un vieux Jura perd son oxydation pour jouer sur le registre des grands vins blancs.
La finale est remarquable de saveur et de persistance !
Un très grand vin, tout simplement.

Camille
Nez fumé et grillé, avec des notes de fruits mûrs et d’oranges confites. On est loin d’un jaune classique. La bouche est très grasse, très ronde, avec une finale qui se resserre et finie ciselée, tout en dentelle. C’est atypique mais c’est très bon.

Enzo
Nez d’épices, d’essence de térébenthine, de noisette fraiche, de pain grillé. Quel joli nez singulier !
La bouche est grasse, le volume n’est pas immense mais largement compensé par une absence de sensation alcooleuse que je trouve habituellement sur les jaunes et une très grande douceur tactile qui rendent ce vin particulièrement savoureux avec beaucoup de caractère sur des notes d’épices douces. Longue finale presque tannique. Fond de verre sur les fruits secs avec un peu de volatile. Très beau vin et peut-être mon jaune préféré à ce jour.
Très Bien +.

Coup de folie ce week end, l'ouverture sur deux repas différents d'une vigne aux dames 1975 puis d'une vigne aux dames 1976 de chez Marius Perron.-D

Je me suis dit en ouvrant ces bouteilles qu'il m'en resterait quelques cl pour pouvoir les commenter tranquillement... Erreur ! Les vins ont fait un tabac ! Même les sceptiques ont succombé à l'équilibre souverain de ces grands château Chalon aux notes subtiles de noix fraiche, d'épices douces, de mélisse. C'est surtout en bouche que la magie opère car les vins se sont révélés d'une longueur prodigieuse et surtout de parfaits compagnons des vieux comtés qui les accompagnaient.
A ce stade de leur évolution, les deux millésimes sont assez proches même si le 75 possède un supplément de densité et de finesse.
Grands moments de plaisir.

Denis

Bonjour,

Marius Perron est décédé le 3 mai dans sa 89 ème année.
Nul doute qu'il ne laissera des souvenirs émus à l'occasion de l'ouverture de magnifiques bouteilles de Château Chalon qu'il a su si bien magnifier.
JL

Triste nouvelle.
Sa vigne aux dames est un des plus beaux crus de château chalon dont on pourra heureusement continuer de se régaler pendant de longues années.

Denis

Château Chalon 2004 Domaine Durand Perron

Nez expressif sur la noix, la noisette, le curry et le pruneau
Bouche ronde et grasse, de bonne ampleur avec une jolie matière
Finale longue et équilibrée, sur de jolis arômes grillés...

Voici un Joli Château Chalon, bien que jeune on prend déjà du plaisir...

Aurélien.

Château Chalon 2000 du domaine Durand Perron

La robe est déjà soutenue : vieil or. Dès l'ouverture, ce sont les arômes de noisette et de pamplemousse qui dominent, puis un peu plus tard, avec l'aération sont apparus des parfums de miel et de citron. En bouche, ça manque tout de même de volume pour un vin de cette appellation. La longueur en bouche est moyenne : ce Château n'occupe pas votre palais de manière infinie comme peuvent le faire certains pendant plusieurs dizaines de minutes. Cependant, l'ensemble dégage tout de même une certaine harmonie, probablement du fait que cette bouteille arrive à maturité. Ouverte pour accompagner un vieux comté et quelques noix, elle a correctement rempli sa mission...

Marius Perron "Vigne aux Dames" 1979

Se livre après quelques heures d'ouverture.
Joli nez, noix discrète, on sent surtout les épices, les champignons dont les morilles ; à l'aération je discerne des notes plus végétales (fenouil, céleri).
Bouche portée par une acidité bien intégrée, qui prolonge énormément la longueur, beaucoup de finesse. Un vin pas du tout en puissance comme parfois certains jaunes. De beaux arômes d'agrumes confits (orange, pamplemousse), mais aussi du caramel et une impression de gras.
À très bien accompagné un beau poulet au vin jaune (original n'est-ce pas ?!? )

Bu pendant une superbe semaine en Bretagne

Domaine Marius Perron, Château Chalon, 1985



Oliv
Robe vieil or.
Ouvert la veille en pensant le servir sur le vieux comté, le nez fabuleux de grand bourgogne, sur un grillé fin (sésame) irrésistible et un volume large et tendu à la fois m'avait immédiatement donné l'idée de le réserver pour les homards du lendemain.
Mal m'en a pris. Car l'aération a vu le retour de notes plus typiquement jurassiennes et même si l'ensemble reste très fin, sur les épices, le curry, d'étonnantes notes de jus de pomme plein de fruit et une très légère pointe noisetée, l'ensemble a un peu perdu de sa superbe.
La bouche, d'une grande précision et délicatesse semble s'être tendue, sur une acidité haute qui lance impeccablement le vin et lui apporte structure et fraicheur.
La douceur de la chair du homard s'accorde toutefois assez mal de cette tension comme de son aromatique épicée, l'ensemble se jouant en confrontation là où je l'imaginais fusionnel.
La finale est longue et d'un tonus étonnant et qui me laisse à penser que ce vin est loin d'avoir son dernier mot.
Très bon (mais meilleur sur le comté que sur le crustacé).

Totolouga
Bon je n'ai pas eu ma chance d'y trouver de notes de grand bourgogne....
J'en ai peu bu sur le homard. J'ai fini le clavelin, une bonne dizaine de jours plus tard il était toujours en forme.
La longueur de ce genre de vin est exceptionnelle ! B

Marius Perron - Château Chalon - Vigne aux Dames - 1976

Ma première bouteille ouverte il y a 3 semaines était dépassée mais le niveau bas et la couleur ne trompaient pas.
Celle-ci a un niveau bas goulot très encourageant.

La robe est assez claire, d’un très bel or ambré.
Le nez s’ouvre généreusement sur une aromatique complexe de noix, de céleri, d'épices douces (safran), le tout empreint d’une superbe finesse.
La bouche est à l’unisson, construite sur un équilibre entre gras, rectitude et amertume, avec des arômes oxydatifs complètement fondus.
Un vin qui me paraît à point … mais qui pourrait durer encore 40 ans ?
Très Bien ++

Jean-Loup

Bu chez Philou

Domaine Marius Perron, Château Chalon, La Vigne aux Dames, 1979



Oliv: Robe vieil or.
Nez franc, complexe qui, une fois épuré de notes un peu fond de cave humide, révèle de belles senteurs torréfiées, sur le café, la fève de cacao, les fruits secs grillés.
La bouche est superbe de plénitude, celle d'un grand vin blanc et pas que d'un oxydatif, sur une texture pleine et élancée à la fois, au rythme soutenu et pourtant d'une grande ampleur.
Finale magnifique de tenue et de persistance, ne sacrifiant pas sa fraicheur et son équilibre à sa puissance de fond.
Superbe vin !

Philou: Concernant la Vigne aux Dames 1979 de Marius Perron, c'eût été un crime de ne pas partager ce genre de Château-Châlon à maturité, avec trois autres grands amateurs de "vins jaunes". Heureux je fus de constater que le temps avait magnifié cette bouteille, contrairement à un 82 récemment, endommagé par un bouchon capricieux. La sélection de fromages est presque superfétatoire, tant ce vin offre de beaux plaisirs à lui seul, sans avoir besoin de compagnon.

Château Chalon – Domaine Marius Perron – La Vigne aux Dames – 1976

Bouteille bue lors d’une dégustation mémorable sur les années en 6 relatée ICI.

Jean-Loup
Bouteille ouverte pendant plus de cinq heures et carafée juste avant service. Le bouchon s’est cassé sur le dernier quart mais j’ai pu le récupérer.

La robe est très peu colorée mais attire l’œil par son bel or très ambré.
Le nez très expressif est d’une superbe complexité. On y retrouve les arômes classiques de noix, de pralin, de fenouil, de curry, mais c’est le grillé et surtout le café qui dominent ! Certainement le plus beau nez de vin jaune que je n’aie jamais humé !
La tension en bouche est remarquable, bien entendu, mais une impression de sucre résiduel vient lui apporter une rondeur inattendue. La finale est longue à souhait, d’une très grande fraîcheur.
L’accord est forcément réussi avec des comtés de 7, 12 et 20 mois mais c’est avec celui de 12 mois que l’alliance est magnifiée.
Ma plus belle des trois bouteilles bues de ce magnifique vin, et à ce jour c’est même mon plus beau vin jaune, par ses facettes multiples.
Très bien ++ / Excellent

Vivien
La robe est d’un or soutenu étincelant. Le nez est terriblement expressif, d’abord d’un grand classicisme avec de la noix fraîche, des fleurs +++, du curry puis des notes absolument remarquables de café italien, voire même de marc de café. La bouche est ultra complexe, c’est rond, charnu, épicé (curry doux, curcuma, colombo, safran). Le vin est juteux, salivant, avec une acidité sublime sur un citron glacé qui vient équilibrer une légère sensation subjective de quelques sucres résiduels. Un vin de grande richesse, au jus aromatique et fin, puissant mais parfaitement équilibré, de longueur phénoménale. C’est un magnifique jaune !!!
Excellent (+)

Julien
Un jaune que j'ai aimé car très équilibré et pas écoeurant du tout!

Paul
Alors là, un merci tout particulier à Jean-Loup : c’est la première fois que je prends vraiment du plaisir avec un vin jaune ! Sans doute parce que les notes de curry / noix n’étaient pas trop marquées et que l’acidité presque citronnée donnait au vin un côté aérien et très digeste. Bon voilà, je vais arrêter de dire que je n’aime pas les oxydatifs du Jura….

Florent
Nez de noix, café, pralin, curry.
En bouche c'est à la fois sec et doux, plutôt rond avec tout de même une bonne acidité qui se sent, de la complexité. Un vin "pas si typé vin jaune".
Très Bien ++

Eric
La robe est d'un jaune doré très intense. Le nez est juste magnifique, ne ressemblant en rien à ce que j'ai déjà senti. Nous ne sommes pas sur la noix habituelles des vins jaunes, mais sur la liqueur de noix, complétée par moultes épices, des notes pâtissières (crème brûlée) et même de fleurs séchées. La bouche n'est pas aussi moelleuse que le nez pourrait laisser imaginer, mais elle est hors norme par sa douceur (en terme de toucher) et son intensité. Le "goût de jaune" est quasiment absent, remplacé par des notes de caramel au beurre, de gâteaux aux fruits secs. La finale est d'une rare intensité, sans la moindre dureté/agressivité, sur des notes de noix confites, avec une légère sensation de sucres résiduels. Magique ! Mon plus beau jaune jamais bu.

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup

Tout a fait en phase avec Eric et Jean Loup concernant ce jaune atypique.
Je me suis régalé avec ce vin d'une grande finesse d’arômes et de constitution.Comme Jean Loup j'ai ressenti le café et cette touche presque sucrée.
Ce vin de 40 ans me conforte dans l'idée remiser mes quelques bouteilles de Jaune et Château Chalon encore quelques années pour les laisser se patiner gentiment.
Quel pied ((((
Merci Jean Loup

Domaine Marius Perron - Château-Chalon Vignes aux Dames 1981
Bu ici
Nez fascinant, très marin pour ne pas dire iodé, s'ajoute à cela des agrumes avec surtout le pamplemousse, c'est d'une grande précision et d'un grande pureté.
Que dire sur la bouche, d'une impressionnante finesse ou on a pêle-mêle du café, des fruits secs (milieu de bouche) et ces fameuses notes de pamplemousse. La longueur est phénoménale, j'aurais pu compter les secondes si je n'étais pas occupé à apprécier pleinement le vin. Le pire c'est que ça descend tout seul alors que l'acidité est intense mais tellement subtile à la fois.
Un tel vin qui joue sur tant de tableaux... finesse/acidité/intensité/grosse buvabilitée/complexité (liste non exhaustive) et avec de tels arômes au nez comme en bouche, je n'en avais encore jamais bu.
Même en me relisant j'ai du mal à faire un compte-rendu précis, sans avoir l'impression de n'avoir dit que le quart de ce que j'ai ressenti. Grand vin - exceptionnel - mythique - ce que vous voulez.
Quelle claque... Tout simplement le plus beau blanc sec bu à ce jour.
Merci infiniment Tophe.

Château Chalon “La Vigne aux Dames” 1976 - domaine Marius Perron

Un jaune absolument fascinant.
Robe vieil or. Nez splendide évoquant les fruits secs, les épices douces, le tabac blond, le café. Bouche géniale, droite , magnifiquement équilibrée autour d’une acidité idéale. Ça sent à peine le jaune. Le vieillissement a donné au vin des notes plus classiques de vin vieux.
Servi sur une poularde au vin jaune et aux morilles, ce cru mythique a tenu son rang.
Grand vin.

Je te rejoins : Jean-Loup nous l'avait fait déguster il y a un an. C'est un souvenir énorme. A ce jour, le plus grand jaune bu à ce jour !

Château Chalon La Vigne aux Dames 1975 de Marius Perron

Bouteille remontée de Bougival, après constatation d'une coulure et d'un niveau à l'épaule qui m'a inquiété.

A l'ouverture, après un bouchon difficile à extraire car imbibé et se désagrégeant, le nez est discret et marqué par l'oxydation, la noix... La robe est cuivrée, très évoluée. Je suis évidemment inquiet et déçu par cette bouteille acquise aux enchères il y a quelques paires d'années grâce à un ami et qui a un bouchon défaillant. Mais la bouche reste assez vive et finalement plutôt bien construite.
Et sur deux jours, le vin a repris en partie ses esprits, enfin je le crois : nez plus avenant sur les épices et les fruits secs (moins entêtant que la noix). La bouche est vive, de belle longueur, sur de jolis amers. Finalement, ce vin mérite mieux que de finir dans une sauce et il se boit plutôt bien en compagnie d'un filet de dinde crémée et d'un Comté 36 mois. Qui sait s'il ne sera encore meilleur dans les jours à venir ?

quelqu un a t il un retour sur le vin de paille de cette maison ?

Marius Perron - Château-Chalon "Vigne aux dames" 1969

Chris d'U :Nez fruité, orange confite, coing (j’ai fugacement trouvé un peu de bouillon qui disparait) , des épices, cocktail qui évoque un vieux vin de paille. En bouche on retrouve ces arômes, la trame est acide mais pas tant que ça, c’est plus une sorte de fraicheur végétale qui tient le vin, grande classe

Arnould :On ne crache plus beaucoup...mes notes s'en ressentent.
J'ai quand même noté "nez de vin paille", sensation presque liquoreuse, longueur infinie. En tout cas, souvenir d'un grand vin, particulièrement impressionnant.

Rémy : Jamais je n'avais rencontré ce type de nez sur un VJ/CC : sur le café, le caramel mais avec une impression de vin de paille ; notes de coing, de miel également. Nez qui n'évoluera pas et qui restera droit dans ses bottes tout au long de la dégustation, impressionnant de densité et de complexité.
La bouche, elle, possède un équilibre incroyable. On passe selon le moment, d'un demi-sec avec ses notes de coing timides/caramel/miellées à un vin plus typé sur une acidité fine mais bien présente et qui sert à relancer le vin vers une longue finale grasse ou se retrouvent pèle-mêle les arômes perçus au nez auxquels s'ajoute les agrumes. Magnifique, et pour moi l'OVNI (Objet Vinique Non Identifié) de la dégustation...


www.lapassionduvin.c...

Marius Perron - Château Chalon 1979

Rémy : nez surprenant, sur le pain grillé mais aussi (je suis le seul il me semble) l'asperge verte, les agrumes timides, impression de profondeur et de fraîcheur dans ce vin.
La bouche est portée par une acidité haute qui cache certainement un complexité sous-jacente, du moins, je pense. On retrouve les agrumes en bouche mais ceux-ci sont discrets. Enorme finale sur le pain grillé, et le savagnin oxydatif pointe le bout de son nez en toute fin de bouche. Superbe ! Cela pourrait être grand si la bouche confirmait les promesses du nez

Oliv : robe vieil or bien brillant.
Magnifique nez capiteux et riche, sur des notes de pain grillé sorti du toaster enroulées dans une pointe légumineuse qui m'évoque la racine de curcuma et à Thien la courge.
La bouche est moins à mon goût.
Alors que je l'attends ample et riche, je la trouve acérée et un peu creuse en milieu de bouche, l'acidité prenant le pas sur la matière.
L'ensemble reste agréable par sa générosité aromatique mais je suis plus sévère que les copains.

Arnould : notes dominantes de pain grillé et de crème brûlée, m'a furieusement rappelé un Macle 1977 bu à plusieurs reprises. Sans la forme de la bouteille sous les yeux, et placé ailleurs que sur un comté de 30 mois, pas certain d'identifier à coup sûr le jaune !



Bu lors de cette soirée

Domaine Marius Perron - Château Chalon La Vigne aux Dames 1975

Clavelin au bouchon qui s'est un peu cassé mais extrait sans trop de difficulté. Bon niveau dans la bouteille. Passage en carafe Sydonios L'Universel. Dégusté dans des Zalto Universal.

Robe cuivrée, dorée, brillante.
Le nez est en demi-teinte à l'ouverture, pas net. Mais l'aération montre de jolies notes d'agrumes et d'épices, légèrement grillé-tourbé, café, mélisse. Pas de bouchon défectueux, ouf. Pas de marqueur du jaune en tout cas.
La bouche est portée par une acidité élevée, traçante sur les agrumes, citron confit en particulier. Jolie finale où le curry, le safran font un timide passage, mais le café frais et les fleurs persistent longuement.
A J+2, le vin est plus en place, fin, bon et long. Même si c'est émouvant de goûter un 75, car nous étions deux à en être issu, ce vin n'est pas tout-à-fait au niveau que j'espérais, malgré la belle sélection de fromages affinés que j'ai servi : Comté 36 mois, Vieux Gouda, vieux Saint-Nectaire fermier, vieux Morbier. Par contre, son évolution dans le clavelin me semble intéressante. Je vais le suivre dans les jours à venir.

Marius Perron. Vin jaune 1983

Magnifique bouteille qui a parfaitement accompagné un poulet aux morilles et au vin jaune .
Pas du tout la caricature du vin jaune , oxydatif à l'extrême ,gout de noix, curry etc.... mais au contraire grand vin tout court à la belle robe or peu colorée pour son âge , avec ces mêmes caractéristiques aromatiques mais plus discrètes et fraicheur et vivacité inhabituelles dans ce type de vin .
Grande longueur et pour couronner le tout une autre note inhabituelle : une finale très légèrement réglissée délicieuse.
Comme quoi il n'y a pas que le Chateau Chalon : le vin jaune entre de bonnes mains peut être aussi bon .

PtitPhilou écrit: Domaine Marius Perron - Château Chalon La Vigne aux Dames 1975

Clavelin au bouchon qui s'est un peu cassé mais extrait sans trop de difficulté. Bon niveau dans la bouteille. Passage en carafe Sydonios L'Universel. Dégusté dans des Zalto Universal.

Robe cuivrée, dorée, brillante.
Le nez est en demi-teinte à l'ouverture, pas net. Mais l'aération montre de jolies notes d'agrumes et d'épices, légèrement grillé-tourbé, café, mélisse. Pas de bouchon défectueux, ouf. Pas de marqueur du jaune en tout cas.
La bouche est portée par une acidité élevée, traçante sur les agrumes, citron confit en particulier. Jolie finale où le curry, le safran font un timide passage, mais le café frais et les fleurs persistent longuement.
A J+2, le vin est plus en place, fin, bon et long. Même si c'est émouvant de goûter un 75, car nous étions deux à en être issu, ce vin n'est pas tout-à-fait au niveau que j'espérais, malgré la belle sélection de fromages affinés que j'ai servi : Comté 36 mois, Vieux Gouda, vieux Saint-Nectaire fermier, vieux Morbier. Par contre, son évolution dans le clavelin me semble intéressante. Je vais le suivre dans les jours à venir.

Pfff... je ne l'ai pas suivi dans les jours qui suivent, ce Châton-Chalon 1975 de Marius Perron. Car depuis juillet, j'ai "oublié" la bouteille dans mon réfrigérateur. Je l'ai réservée dans un coin et ne l'ai ressortie qu'hier du frigo, manquant de place... Et puis direction évier car depuis trop longtemps dans le frigo. Sauf que...
Bon, allez, après un superbe Pouilly-Fuissé Extremis 2012 de Guffens, encore très jeune, et le fond du fond du Gewurztraminer SGN 1988 de Hugel, je tente quand même de goûter ce 1975 de Marius Perron, pour la science... Oh le méga con imbécile ! J'ai failli mettre dans l'évier un vin qui se goûte fort bien, long en bouche et assez élégant. Certes, il s'est pris cinq mois dans la tronche vue, mais quand même : jolies notes de curry, céleri, fruits à coque, note de menthe poivrée. Y'a un truc ? Non pourtant. En bouche, c'est fin, absolument pas oxydé, mais un joli vin dans l'oxydatif ménagé. Joliment acidulé et minéral, finale saline sur le curry et la noix et l'amande fraîches, mais surtout un peu de réglisse, jolis amers évoquant le pamplemousse, agrumes, j'avoue ne pas en croire mes papilles en écrivant ce retour, verre en main. Et vin à température ambiante depuis 24h en plus.
Ah quel plaisir ! Des fois, j'adore être con idiot...

Clap de fin, ce midi, pour ce Vigne aux Dames 1975 : un doigt dans le déglaçage de filets de dinde qu'affectionnent mes enfants avec de la crème à la moutarde. L'apport supplémentaire d'acidité et d'arômes confère un air de fête à ce met très simple mais in fine savoureux.
Pour ma part, ce fut pâtes fraîches à la truffe noire râpée et cèpes préparés par mon boucher-traiteur. Simple là aussi, simplement délicieux.
Quelle tenue pour ce 1975 ! Je n'en reviens pas et ce vin constitue mon cadeau de Noël, j'avais les boules de jeter à l'évier ce vin que j'avais bêtement oublié dans mon réfrigérateur. Désormais, je vois les étoiles d'un vin quasi "miraculeusement" conservé. Amen.

Pfff... je ne l'ai pas suivi dans les jours qui suivent, ce Châton-Chalon 1975 de Marius Perron. Car depuis juillet, j'ai "oublié" la bouteille dans mon réfrigérateur. Je l'ai réservée dans un coin et ne l'ai ressortie qu'hier du frigo, manquant de place... Et puis direction évier car depuis trop longtemps dans le frigo. Sauf que...

Et pourtant, chez les meilleurs auteurs : de la tenue à-l'air des vins oxydatifs - petite expérience , SuperDU s'était décarcassé