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Quand le Juratour revient aux fondamentaux...

  • Eric B
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CR: Un week-end Juratour, même s'il se passe en Beaujolais, ne peut pas se concevoir sans une soirée consacré aux vins jurassien, accompagné comme il se doit du PVJM (entendez : poulet au vin jaune et morilles). C'est Tophe qui se charge de sa préparation : visiteur de passage, ne regarde surtout pas la grosse pile de pots de crème fraîche (et pas des petits modèles) qu'il s'apprête à verser dans la cocotte. Tu risques de faire une attaque... (la quantité de morilles séchées est hallucinante aussi, mais tu ne prends pas 3 kg en les regardant). Pour l'apéro, Tophe nous sert un vin à l'aveugle un vin blanc sec : c'est légèrement oxydé, plat, sans aucun intérêt. Mais pourquoi nous sert-il ça ? Eh bien c'est pour nous faire découvir le Saint-Victorien. Un best-seller dans le Jura. Vendu entre 3 et 4 €, ce vin provenant de différent pays européens est utilisée par la ménagère pour faire sa cuisine (mais probable que certain·e·s en boivent aussi... )

Allez, on démarre avec un tartare de saumon, accommodé de pas mal d'herbes, d'un peu de poivre de Timut, du jus de citron, du Tabasco vert... J'ai tout le détail car j'ai vu Chris d'U le préparer en live...

Forcément, un vin blanc pour l'accompagner (servi comme tous à l'aveugle) :

La robe est dorée. Le nez sent la pomme chaude et les agrumes, avec une légère touche fumée. La bouche est tendue par une fine acidité qui traverse le vin de part en part. Elle est enrobée d'une matière ronde, élégante, fraîche, dont la maturité contraste avec l'acicité. La finale est assez puissante, avec un toucher crayeux et des notes salines, et puis un peu de grillé pour finir. Dès le départ, je pense aux Savagnin Marnes bleues de Ganevat. D'autres partent ailleurs. Je persiste dans mon idée. Et c'est ça : Côtes du Jura Marnes bleues 2008, domaine Ganevat.

Puis une paire de vins blancs

La robe est dorée. Le nez a une réduction grillée assez "cochienne. La bouche est fraîche, nette, aérienne, bien tendue. Incisive, même. La finale est franche, intense, avec une touche fumée. J'aime beaucoup !

La robe est proche. Le nez évoque les fruits blancs mûrs; avec une touche beurrée. La bouche est ample, élégante, toute en finesse. La finale dévoile une belle mâche aux accents citronnés (juste ce q'il faut). C'est très bien aussi :-)

C'est la même parcelle sur le même millésime : Côtes du Jura les Varrons 2008. La première est vinifié par Julien Labet (sans soufre). La seconde par son père (domaine Labet)

Eric G nous a préparé une entrée chaude digne d'un restaurant : une tartelette feuilletée à la morteau, fondue de poireau et oeuf poché. Quand on perce ce dernier, ça donne ça. Et c'est magniquement bon !

Avec une triplette de rouges (il y avait un autre vin avant,mais je n'ai pas le droit de l'évoquer ici...)

Le premier a une robe rouge vermillon un peu évoluée. Le nez est subtil, sur la rose, la violette, la framboise... La bouche est sphérique, avec une matière délicate d'une grande élégance et un fruit pur, d'une totale évidence. C'est LA classe (Jo aurait-il encore frappé ?). La finale poursuit dans la même veine, toute en finesse, sur la rose et les épices. Une petite merveille ! Mais qu'est-ce donc ? Trousseau Cuvée des Géologues 2009 de Lucien Aviet. J'avais déjà bu plusieurs fois des vins de ce producteur, mais jamais à ce niveau !

Le second a une robe grenat assez évoluée. Le nez donne l'impression d'entrer chez un antiquaire, avec plein de vieux meubles cirés, et quelques fruits compotés posés dessus. La bouche me paraît toute en vrac, sans tension, avec des tannins qui ressortent méchamment. La finale est rapeuse. Bof... J'ose espérer que la bouteille avait un souci... C'était un Trousseau les Grands vergers 2009 de Michel Gahier.

Le troisième a une robe grenat. Le nez évoque l'eau de vie de cerise (avec ce goût de noyau), le cuir et les épices. En bouche, vous êtes impacté dès l'attaque par l'énergie de ce vin qui se révèle ensuite élégant, avec une matière soyeuse, mûre, pleine de fraîcheur. Cette dernière s'intensifie encore en finale, donnant l'impression que le vin est le plus jeune des trois. Alors qu'ils sont tous du même millésime : Trousseau Plein Sud 2009 de JF Ganevat.


Arrive le chef d'œuvre de Tophe : le PVJM !



Il est servi avec des Spätzle


Il est accompagné par une première triplette de vins jaunes...

Le premier a une robe dorée, un nez plutôt fermé, sur des notes d'agrume confit et une touche de fumée. La bouche est longiligne, avec une très belle tension et une matière élégante, d'une douceur caressante. La finale crayeuse/citronnée paraît presque brutale, par contraste. On aurait aimé une fin plus douce et harmonieuse. Mais c'est très bon quand même ! C'est un Côtes du Jura "cuvée spéciale" 1999 de Philippe Butin.

Le second a une robe d'un doré nettement plus intense. Le nez aussi : morille, croûte de comté, café, caramel... Une recette à lui tout seul ! La bouche est plus tendue, avec une fine acidité traçante. La matière est ample, aérienne, toute aussi douce que le vin précédent. La finale est très intense (mais sans la moindre dureté), alliant puissance et complexité aromatiques. Superbe ! C'est un Côtes du Jura 1999 de François Mossu.

Le troisième a une robe proche du second. Un nez tout aussi intense, avec également de la morille et du comté, mais un peu de celéri branche (ou livèche) qui apporte un côté végétal/épicé. La bouche a la même dynamique traçante, mais avec une matière plus dense, séveuse. La finale est pleine d'énergie, soutenue par une légère mâche et une large palette aromatique épicée .Très joli ! C'est un Côtes du Jura 1999 du Château d'Arlay.
Puis, avec les fromages, une nouvelle triplette :


Le premier a une robe cuivrée intense. Le nez très complexe évoque les fruits secs, le curry, la noisette grillée, la mirabelle, le café.... La bouche est ample, riche, harmonieuse, d'une grande intensité aromatique. LE vin jaune à point. La finale est fraîche, avec une acidité qui apporte du peps. À la découverte de l'étiquette, je me rends compte que c'est la troisième bouteille que je bois de ce vin depuis août dernier, puisqu'il s'agit du Château d'Arlay 1982 !

Le deuxième a une robe dorée. Le nez est nettement plus en retrait. La bouche est par contre plus ample, plus aérienne, avec une acidité plus marquée. Mais aromatiquement, c'est assez pauvre à côté des vins précédents. La finale n'a rien de glorieuse. C'est pas mauvais, on va dire. C'est le Château Chalon Catherine de Rye 1982 de Henri Maire que j'ai apporté. Je l'avais beaucoup mieux goûté il y a un an. Mais il était alors le seul vin jaune de la soirée, et ça change tout !

Le troisième a une robe orange trouble (ça fait un peu "vin nature moderne" Le nez est fin, aérien, sur la croûte de pain chaud, le comté, le curry.... La bouche est très ample, avec une grande tension (sans que l'acidité ne saille) et une matière douce, caressante, apaisante oserai-je écrire. La finale est intense, avec une sacrée droiture. Il en a encore dans le bide, ce vieux jaune! C'est un Château Chalon 1966 (!) d'Henri Bouvret.


Nous passons ensuite aux deux desserts préparés par Patricia





Un crumble aux pommes, poires et fruits secs



et une tarte au citron
Avec deux vins doux ... et un alcool

Le premier a une robe cuivrée. Le nez est riche, évoquant le miel, la dattes, les figues... La bouche est étonnamment vive, tendue, avec une matière très concentrée, certes sucrée, mais très digeste La finale est nette, fraîche, avec du peps. C'est un vin de paille 2011 de Marie Pierre Chevassu.

Le second a une robe acajou sombre. Le nez est marqué par le caramel, la banane séchée ... et le rhum qui va avec. La bouche est opulente, très onctueuse, avec heureusement de l'acidité et de la tension pour contrebalancer (mais à peine). La finale est très riche, évoquant un PX, sur la datte, le caramel, le café... C'est un PMG de Stéphane Tissot 2005. (vin de paille qui n'a pas l'appellation car pas assez riche en alcool).

Le vieil Armagnac 1966 de Sempé était très bon, sur les fruis secs, les épices, les agrumes confits. La bouche était d'une grande douceur, avec un alcool des plus discrets. On en aurait bu plus que de raison...


Merci à toute la bande pour ce moment d'exception!

Eric
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05 Déc 2017 21:22 #1

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet CR: La Jurassique du Jura Winter Tour 2017

mes notes de cette jurassique du Jura Winter Tour 2017, je fais sobre maintenant qu’on a un nouveau scribe officiel ;)

J'avais capté la lueur malicieuse dans le regard de Tophe et j'ai fait l'impasse sur le bizutage culturel apéritif . Ce Saint-Victorien qui donne des airs de vainqueur, ça sera sans moi. J'ai une excuse, je fais le tartate...

CR: Justement sur le tartare de truite et saumon ... que j’aurais dû poivrer un peu moins pour laisser plus de place aux vins (fallait nettoyer le moulin du timut/tilfda)


Côtes du Jura Chalasses Marnes Bleues 2008 JF Ganevat

Nez supergrillé, un peu réduit et légères notes de miel. La bouche est plutôt acide, très acide même voire mordante, traçante ; le savagnin ne peut pas se cacher


Côtes du Jura Les Varrons 2008 sans soufre J.Labet

Le fruit est plus présent que dans le précédent, avec un peu de grillé aussi que l’on retrouve en bouche avec de la tension et du fruit ; beaucoup de tension même


Côtes du Jura Les Varrons 2008 Domaine Labet

Plus de fruit et moins de grillé. La bouche est plus ronde, avec d’abord une impression de douceur; l’acidité se manifeste ensuite jusque dans la longue finale qui parait plus longue que la précédente


En intermède, celle que Eric ne peut commenter...

Arbois cuvée Saint Paul 1985 C.Loye

Robe évoluée tirant sur l’orange, pas de nez, bouche douce fondue, très beau vieux trousseau qui cause encore


Sur la fameuse tarte fine à la morteau d’Eric Gé (tout comme Eric Bé l'a décrite, pas mieux)


Arbois trousseau L.Aviet 2009

Joli nez fruité pinotant, bouche charnue sans être massive, acidité sensible et légère dureté tannique ; cela évoquerait pour moi un pinot encore jeune ; prometteur


Arbois trousseau Les Grands Vergers 2009 Michel Gahier

D’abord très doux en bouche avec une acidité peu sensible, un fruit vif et des petits tanins marqués en fin de bouche, pas tout à fait en place semble-t-il; Tophe, docteur es gahier honoris causa l’a identifié au premier nez de par sa volatile, pas moi...enfin pas noté la volatile mais c’était mon apport


Côtes du Jura trousseau « Plein Sud » 2009 JF Ganevat

Joli fruit juste un peu animal, un peu de gaz qui disparait vite, bouche fluide et fruitée avec légère dureté en finale aussi


On attaque le plat de résistance, aka PVJM…. Joseph est dangereusement placé près de la cocotte, les anciens tremblent et surveillent le service de très près…


Côtes du Jura cuvée spéciale 1999 Ph. Butin

Nez sur les agrumes avec légère réduction, bouche d’abord douce avant que l’acidité imprime sa marque, tendu, notes de croûte de comté (savoureuses) , et d’agrumes/citron mûr, c’est très bon, c’est long et ça finit en finesse


Côtes du Jura savagnin( ?) 1999 F.Mossu

Nez sur le fromage avec des notes de réduction façon vieux vin. Attaque ronde puis acidité traçante, croûte de comté et citron mur aussi, très long aussi dans le genre cylindrique , très beau


Côtes du Jura vin jaune 1999 ch. d’Arlay

Joli nez, bouche douce sur les agrumes puis traçante, fruitée jusqu’à la finale
EXC, décidemment on enchaîne les Arlay depuis quelques sessions et c’est chaque fois un réussite !


Sur le plateau de fromages jurassiens


Côtes du Jura vin jaune 1982 ch. d’Arlay

Nez sur le miel, les fruits jaunes, la reine claude. Bouche douche, léger plat aromatique (qui m’évoque les chardonnay de l’Etoile) d’abord puis l’acidité et l’alcool se manifestent en deuxième partie tout en finissant en douceur. En regoûtant un peu plus tard sans le poulet, l’acidité est plus évidente et plus marquée
TB++/TB+


Château Chalon Catherine de Rye 1982 Henri Maire

Encore du miel au nez, la bouche est d’abord un peu aqueuse avec une légère acidité et plutôt une sensation de finesse puis elle s’installe plus en puissance sur des notes d’épices, de fenugrec, le jus commence à virer sur les agrumes ce que j’aime tant dans les vieux vins jaunes ; avis partagés autour de la table , pour moi c’est TB++ voire EXC


Château Chalon 1966 H.Bouvret

Bouteille apportée par Teva pour marquer le coup de ses 51 ans ;) Nez sur le bouillon, bouche très acide en dégustation mais ça s’arrondit et s’accorde parfaitement sur le comté …


Sur les desserts de Pat (non moins excellents, veut pas d'ennuis moi :kiss: ) , quelques douceurs,
un Côtes du Jura vin de Paille 2008 MP Chevassu au nez sur les dattes, les fruits secs ; très bel équilibre sur la trame acide
Et Teva a enfin réussi à caser son PMG 2005 de S. Tissot :jump: : Beaucoup de sucre et d’acidité , avec un équilibre dans les superlatifs mais ça se siroterait sans soif en fin de repas

Mais attendez, en fin de repas justement, la nouvelle surprise du chef, Teva finit en fanfare ::fz:: en nous sortant un superbe vieil Armagnac 1966 de Sempé ; j’ai plutôt forcé sur l’Unicum pour assurer la nuit mais il en reste pour la prochaine fois... hein tu le raméneras, hein zX ?

Bon j'ai épuisé mon quota de smileys, je vous laisse, à l'année prochaine les amis !
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13 Déc 2017 21:02 #2

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Réponse de Eric B sur le sujet La Jurassique du Jura Winter Tour 2017

Tes CR sont super intéressants, car ils montrent nos différences de perception. Ce qui est troublant, c'est que tu es moins sensible que moi au côté asséchant tout en l'étant plus sur l'astringence, alors que l'on pourrait les imaginer proches.

Eric
Mon blog
13 Déc 2017 21:54 #3

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Réponse de jclqu sur le sujet La Jurassique du Jura Winter Tour 2017

Super CR, autant les plats que les vins donnent envie !
Mais il subsiste un point obscur... C'est quoi cette bouteiiiiiiiille ? ^^

JC
LPV Lutèce
13 Déc 2017 22:33 #4

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet La Jurassique du Jura Winter Tour 2017

Oui on avait eu un débat qq part sur LPV y a quelques années déjà , tant que le vin me rend la bouche en fin de dégustation je parle d'astringence, plus ou moins marquée mais je retrouve un côté salivant, des sensations fruitées ou pas, etc... Le côté asséchant avec des tannins pas forcément massifs pénalise plus la fin de bouche
13 Déc 2017 22:38 #5

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet La Jurassique du Jura Winter Tour 2017

jclqu écrit: Mais il subsiste un point obscur... C'est quoi cette bouteiiiiiiiille ? ^^


Ben t'as qu'à lire mon CR :dash:
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: jclqu
13 Déc 2017 22:41 #6

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Réponse de jclqu sur le sujet La Jurassique du Jura Winter Tour 2017

::oups::
Voilà ce que c'est de faire deux choses en même temps ^^

JC
LPV Lutèce
13 Déc 2017 22:47 #7

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Réponse de Jullux sur le sujet Quand le Juratour revient aux fondamentaux...

foodporn, il est 10:19 et vous m'avez donné faim, donc je vous remercie pas.
14 Déc 2017 10:19 #8

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Réponse de xiaohouzi sur le sujet Quand le Juratour revient aux fondamentaux...

A mon tour de poster quelques brèves impressions, moins techniques et détaillées que mes comparses, et parfois divergentes.
CR:
Côtes du Jura Chalasses Marnes Bleues 2008 JF Ganevat:
au nez un léger grillé, des fruits jaunes mûrs et une petite odeur de "sueur" qui me gâche un peu le paysage..., le bouche est très tendue, avec pas mal de grillé et de la pomme granny, c'est bien mais un peu trop tranchant pour moi, en tout cas comme ça à vif... B

Côtes du Jura Les Varrons 2008 sans soufre J.Labet
encore du grillé au nez, mais moins présent. En bouche un peu de gaz, encore de l'acidité, sur les agrumes pomelo/citron, j'y trouve encore de la pomme granny, et du grillé. Un poil austère...B

Côtes du Jura Les Varrons 2008 Domaine Labet
plus équilibré par le fruit, de la papaye, une touche beurrée, de jolis amers, c'est moins démonstratif mais plus agréable à boire maintenant. B+


Arbois cuvée Saint Paul 1985 C.Loye
robe évolant sur pelure d'oignon, nez tertiaire, feuilles mortes, bouche pinotant légèrement, un poil rustique. C'est bien mais un peu trop évolué. B


Arbois trousseau L.Aviet 2009
nex peu expressif pinotant aussi, puis légèrement lacté. La bouche évoque le trousseau avec un côté floral plus prononcé, c'est un peu dur en finale, mais ça devient plus velouté avec l'aération. B+

Arbois trousseau Les Grands Vergers 2009 Michel Gahier:
tout comme Tophe, j'ai trouvé le producteur au 1er coup de nez: grosse volatile pour moi rédhibitoire, je n'y sens rien d'autre que la colle/scotch/vernis. La bouche est dure, serre pas mal, je trouve ça trop grossier en l'état. Tout le monde n'a pas l'air sensible de la même manière à la volatile, je trouve ça assez imbuvable. Paraît il qu'il faut attendre très longtemps pour que ce volatil se dissipe (aromatiquement puisque cela ne peut disparaître du vin). Est ce mon verre qui fait ressortir autant ce défaut? Je ne me rappelle plus avoir senti le vin dans un autre verre pour comparer. je préfère ne pas noter le vin...

Côtes du Jura trousseau « Plein Sud » 2009 JF Ganevat

le nez pinote pas mal, c'est très floral avec une petite touche animale. L'ensemble reste assez discret. En bouche c'est doux, délicat, presque fluet, j'aime beaucoup mais ça manque de peps, surtout au vu du millésime! Jamais je ne serais parti sur un 09. TB-


Côtes du Jura cuvée spéciale 1999 Ph. Butin
à l'ouverture, le vin était vraiment léger comparé à son adversaire, avec un côté pomme blette qui m'évoquait surtout le chardo oxydatif. mais après une bonne aération, sur table, le savagnin est revenu dans le verre (20% je crois): la robe est claire (on parle d'un vin qui a bientôt 20 ans!), le nez évoque le pamplemousse du savagnin, la bouche est légèrement réduite, avec beaucoup de finesse, le vin évoque les Chateau Chalon évolués qui se dépouillent de leur aspect oxydatif. Très joli vin, pas hyper complexe ni puissant mais classe avec une acidité très fine. A noter qu'il s'était effondré 2 jours plus tard, ce qui peut surprendre pour un jura oxydatif... TB

Côtes du Jura savagnin 1999 F.Mossu
robe or assez foncé, le nez est très riche, un fruit jaune très mûr du café. La bouche est puissante, sphérique, puissante, avec un côté doux que m'évoque certains vieux Arlay mais en plus arboisien, ça appelle le comté. beau vin mais qui écoeurera plus vite que le précédent. TB

un duel impossible à départager, les styles sont aux antipodes.

Côtes du Jura vin jaune 1999 ch. d’Arlay
nez d'abord poussiéreux, puis sur l'amande. La bouche est un peu dissociée, pas encore en place, sur la noix fraîche. C'est bien fait, mais encore dur, pas délié. Bref à attendre. (surtout quand on voit ce que ça peut donner ensuite!) B+

Côtes du Jura vin jaune 1982 ch. d’Arlay
le nez est très avenant, très mûr, sur le tabac blond et le miel, et la liqueur d'amande. la bouche est très complexe, florale, avec des agrumes, du café, du fenugrec, c'est en même temps un vin fin, j'adore les vins jaunes à ce stade, mais comment se fait il que je n'aie pas tilté sur le château d'Arlay, quand on découvre l'étiquette c'est une évidence! EXCELLENT

Château Chalon Catherine de Rye 1982 Henri Maire
le nez est beaucoup plus discrêt, presque mutique dans un premier temps. la bouche est bien équilibrée, c'est plus banal que le précédent. Dans le verre le vin se réveille petit à petit, prend de l'ampleur, c'est très classique. Je pense qu'il a souffert de passer derrière Arlay 82... C'est un jaune bien fait mais pas renversant. B

Château Chalon 1966 H.Bouvret
Là le nez fait très évolué, sur la cire, pas très puissant. On sent tout de suite qu'on a remonté le temps. La bouche présente une colonne acide très fine, sur les agrumes, l'ensemble est très doux, avec des fruits secs mais plus de noix. Ca manque un peu de puissance pour être grand, mais c'est un joli jaune qui a peut être passé le cap optimum. TB


Côtes du Jura vin de Paille 2008 MP Chevassu
nez très classique de paille avec des dattes, du coing, de la figue et du graphite. La volatile est bien présente, mais contrairement au trousseau, cela va très bien à ce type de vin, car on a une belle complexité aromatique autour. L'équilibre est top, ça reste digeste, le concentration n'est pas folle mais je préfère ce type de paille maintenant. TB

PMG 2005 de S. Tissot
alors là c'est vraiment trop pour moi, sirupeux, caramélisé, très vite écoeurant, surtout après un gros repas comme ça. Je reconnais qu'au vu de la teneur en s.r ça aurait pu être pire, mais j'ai quand même l'impression de boire un sirop pour la toux...(oui c'est un peu radical comme comparaison mais j'assume). B-

vieil Armagnac 1966 de Sempé:
il m'a bien remis le palais en place après le Tissot! Je ne suis pas connaisseur, mais cet Armagnac s'est bien laissé siroter, sans brutalité, avec une puissance maîtrisée. merci Teva! et à tous pour ces belles bouteilles et la cuisine excellente comme souvent (mention spéciale à la tartelette poireaux/morteau/oeuf poché d'Eric G)

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16 Déc 2017 09:40 #9

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Réponse de Jean-Bernard sur le sujet Quand le Juratour revient aux fondamentaux...

Didiou ça fait envie! (tu)

JB
16 Déc 2017 20:39 #10

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck