Novembre 2016 : Le LPV JuraTour s’égare en Burgundie
Je le savais que ça porterait malheur de faire des infidélités au Jura, je suis arrivé sur les rotules avec un embryon de gastro et ça s’est pas arrangé. Pour tout dire, mon escale chez Jacques Puffeney s’était super bien passée, ça a commencé se dégrader en mettant le cap à l’Ouest…
je suspecte un sandwich vicieusement plombé par l'aire d'autoroute du Jura qui avait eu vent de notre infidélité...
Enfin bref, tout ça pour dire que faute de scribe officiel, vous n’aurez pas beaucoup de CRs de cette édition Winter 2016 du LPV Jura Tour qui s’est tenu en Bourgogne.
Un beau gîte à Meursault, super camp de base, un programme de visites aux petits oignons concocté par Jo et 2 beaux repas par la brigade Juratourienne, enfin j’imagine, vagues souvenirs d’avoir aidé Matt à faire mon dessert depuis le fond du canapé…
Ci-dessous le compte-rendu du repas spécial Jura, l’essentiel de la cuisine a été assurée par Tophe, gloire à lui !
Sur une
terrine de lotte sauce fines herbes (non moins superbe exception Papatienne qui confirme la règle ci-dessus)
D’abord un duel intéressant
Arbois chardonnay 2006 M.Gahier (sans soufre)
Nez assez riche, peu expressif sur l’alcool principalement. La bouche est acide, riche mais plutôt austère ; petite amertume, finale salivante sur une acidité citronnée ; plutôt austère et acidité marquée B+/B++
Arbois chardonnay 2006 M.Gahier (avec soufre)
Aromatique sur le miel comme un vieux chardo ; la bouche est souple avec d’abord ce plat aromatique que l’on retrouve souvent puis l’acidité trace en finale.
Sur le moment c’est B++/TB le fond de verre se dégrade toutefois assez vite et finit un peu plat
Puis un autre duel toujours de Montigny:
Arbois dom L.Aviet cuvée des Docteurs Melon à Queue rouge 2005 (cuvée à la vente en 2016)
Très beau nez, comme un VSO, avec de la pomme, du céleri, du massepain, quelques notes de vanille. La bouche est riche, acide pas très tendu mais assez vive quand même ; alcool un peu perceptible en finale
B++/TB
Arbois dom L.Aviet cuvée des Docteurs 1996 (chardonnay sans autre précision sur la variété, je ne sais pas si c’est la même vigne que le 05)
Nez sur la réduction (viandox, pâté, foie gras). Bouche assez semblable au précédent, en plus pointue, l’acidité se manifeste plus intensément, citronné, plus de gnak
TB->EXC
Sur un
baluchon de morteau au poulsard
Arbois Trousseau dom. Bornard Garde corps 2005
Robe translucide plutôt marron foncée. Bouche assez vive, fondue notes de cerise griotte à l’eau de vie, fin, tendu en finale
B+
Arbois Trousseau dom. L.Aviet 2005
Robe idem en plus dense. La bouche est très belle avec plus de volume qui compense l’acidité bien présente aussi en fin de bouche ; note de cerise fraiche, semble plus complexe
TB/B++
Côtes du Jura Pinot Noir Bindernagel 2005
Robe plus dense moins marron ; en bouche ça semble beaucoup plus jeune, il y a du volume mais c’est encore fluide, des tannins astringents en finale, voire séchants ; parait beaucoup plus jeune que le précédent mais c’est le même millésime, mais pas du trousseau.
TB
Sur la
"morillade" (roulade de veau avec une farce aux morilles, slurp)
Côtes du Jura dom. F.Clerc cuvée Tradition 2003
Nez sur le citron, la pomme fraîche ; la bouche est assez acide voire très acide, notes de pomme blette, un peu brouillon, sensation mitigée. Finale de belle acidité avec des agrumes, du citron et le retour de la pomme blette
Arbois Savagnin 2003 Réserve du caveau L. AVIET
Robe brillante, nez sur la croûte de fromage, bouillon ; bouche puissante, énergique ou l’on retrouve l’aromatique sur le bouillon et les épices
TTB
Sur le plateau de fromage ou toujours la morillade ?
Côtes du Jura Vin Jaune Caveau des Jacobins 1989
Joli nez très léger qui se complexifie, fondu un fond de bouillon, épices
Bouche énergique, avec une acidité très marquée, commence à prendre des notes d’orange amère, l’acidité reste traçante voire saillante en fin de bouche
TTB
Château Chalon Bury 1989
Notes de réduction au nez, un peu de bouillon. La bouche est acide mais plus ronde que le précédents, bien fruitée sur l’orange, c’est excellent
Côtes du Jura Vin Jaune Château d’Arlay 1991
Nez réduit lui aussi qui passe à l’aération (bouillon, viandox, artichaut, … ) et donne des notes de réglisse, d’anis. La bouche attaque en souplesse, il y a de la vivacité mais c’est la douceur qui l’emporte, de la rondeur sèche, un superbe fruité+++, très long : Excellent !
(89,90,91 quelle triplette chez château d’Arlay !)
Il y avait sûrement un dessert et des vins de dessert mais le physique commence à lâcher, je n’ai pas de notes et le lendemain sera pire, ça sera tout pour 2016 mais… bientôt… tout bientôt l’édition printanière du millésime 2017 !