Domaine partagé Gilles Berlioz - Bibi (rouge) - 2020

Il s'agit du premier millésime de cette cuvée, désormais entrée de gamme du Domaine. Une nouvelle parcelle, d'un demi-hectare si je ne m'abuse, plantée en mondeuse et gamay.

Le vin est ouvert au débotté. Le nez est immédiatement explosif sur les petits fruits rouges, la cerise, la framboise, la groseille, un peu de violette aussi. 
La bouche est fluide sans tomber dans le fluet, juteuse, très sapide. On reste sur l'aromatique de petits fruits rouges. La longueur est plutôt courte.

Au final, j'ai trouvé cette cuvée assez irrésistible, je dirais que ça ressemble à mon vin de soif idéal. Deuxième fois que je goûte ce vin, et à chaque fois même constat : la bouteille s'évapore, et tout le monde est conquis...
Un vin tout destiné au format magnum...malheureusement je ne crois pas que le Domaine en fasse :-( 

Domaine partagé Gilles Berlioz - Le jaja - 2017

Bouteille mise à l'épaule environ 1h.
Le nez est complexe et charmeur, sur la pêche jaune mûre, des notes florales, la cire. C'est très différent de ce que j'ai pu goûter chez lui sur la jacquère.
La bouche est ronde, souple, un peut trop à mon goût. La finale est relativement courte.

C'est donc essentiellement un vin de nez en l'état, la bouche manquant un peu de relance à mon goût. 

Domaine Gilles Berlioz - Les Filles - 2013

La bouteille a été épaulée ; le vin a nécessité environ 2h après ouverture pour goûter au mieux.
Le nez est complexe, évolué sur des fruits jaunes mûrs en pagaille, une touche exotique par moment, contrebalancé par des notes de fleurs blanches, et une touche d'herbes aromatiques.
En bouche, le vin est ample, dense et sapide, un poil chaud par moment, mais bien retendu par une acidité suffisante. La finale est d'intensité moyenne et de belle longueur.
Clairement un vin de gastronomie, qui me paraît être à son apogée, sans urgence.

Vraiment une très belle bouteille, sur un millésime il me semble très réussi au Domaine. 

Les Fripons Gilles Berlioz, 2016

Petit retour sur une aventure sensorielle que m’aura fait vivre cette bouteille. 
J’avais prévu une fondue, du coup je débouche cette bouteille, ayant eu une bonne expérience avec les chignins de chez Adrien Berlioz je me dis que ça devrait le faire. 

A l’ouverture le nez me cause, à la fois floral et fruité avec une grosse minéralité évoquant le camphre.La bouche développe de jolis arômes de menthe et d’abricot avec un boisé qui se matérialise par des saveurs de résine.Je laisse la bouteille au frigo. 

5 heures plus tard place à la fondue.Là, le nez a complètement changé il est tourbé avec un côté eau de vie qui ressort. La bouche est puissante, tourbée, de jolis amers évoquant la gentiane déroulent sur un corps crémeux.
Je regrette de ne pas l’avoir débouché juste avant le plat car il a perdu le charme de ses saveurs fuités/florales.L’accord est catastrophique avec la fondue, ça ne décolle pas. Si bien que le crémant de bordeaux ouvert en apéro est plus expressif et finalement fait son job sur la fondue.Je fini mon verre des fripons et en passant sur l’honnête crémant je me rend compte que ce crémant est plus qu’honnête ou ces fripons vraiment très fripons … 

Je remet la bouteille au frigo, il m’en reste une bonne moitié pour revoir mon jugement.
Me souvenant des promesses qu’il ma délivré à son ouverture, et connaissant la grande qualité des vins de Berlioz, je décide de lui offrir un plat qui saura le mettre en valeur : Saint Jacques poêlées et déglacées avec de la crème fraiche infusée au safran et à l’anis vert. 
Je racle les coquilles  des St Jacques afin de récupérer de quoi me faire un petit carpaccio.L’accord de la St Jacques cru avec le vin est formidable, il est traçant, salivant avec cette sensation minérale calcaire que l’on peut retrouver sur des chablis. 

Avec le plat c’est la folie, le vin va retrouver au nez comme en bouche ses arômes floraux, fruités tout en gardant cet aspect tourbé. Il nous fait la totale. 

Le nez est très frais, sur le tourbé, la menthe, le laurier, la résine, la pierre chaude et le sous bois.La bouche commence par des amers évoquant la gentiane et la résine puis une minéralité salivante s’installe on part sur la menthe, une acidité parfumée qui m’évoque l’abricot que l’on croque.  La bouche devient crémeuse sur la vanille, le tout est enrobé de miel tout en douceur et en rondeur. La finale évoque la résine de sapin. 

Ce vin me fait vraiment voyager, il est construit comme une ballade de la fraicheur des estives, d’un monde floral et minéral, jusqu’à la chaleur et le confort d’une soirée dans un chalet de montagne en bois. 

Gilles Berlioz signe donc ici un très grand vin de gastronomie qui me semble complètement à point.
Les fripons, un vin qui porte décidément bien son nom …   

Je ne suis pas trop surpris de ton CR, Apache.
Les Fripons, c'est du Chignin-Bergeron, et sur une fondue cela ne peut pas marcher car c'est gras sur gras.
Il lui faut une jacquère, donc Chignin ou Apremont voire Abysses, et encore, sans malolactique donc à l'ancienne, pour que la vivacité du vin vienne rincer le palais et s'enrichir lui même du gras de la fondue.
Mais Les Fripons, c'est effectivement un grand vin de gastronomie : bravo pour les accords avec les Saint-Jacques aux deux façons !

Jean-Loup

Merci pour ton retour Jean Loup,
C'est assez compliqué j'ai l'impression qu'il y a deux écoles. Au début on m'a pas mal conseillé un vin avec du gras pour aller sur du gras. Type Chardonnay bourguignon avec de la crême ou une roussane sur de la fondue.
Cette règle m'a permis de faire de jolies accords comme une truffade au Salers avec un Hermitage de chez Guigal ou même un chignin Bergeron de Adrien Berlioz sur une fondue. Là je n'avais rien à redire.
Je t'avoue que le coup du crémant va m'orienter sur des bulles pour la prochaine fondue et je prend bonne note de tes suggestions que je ne manquerais pas d'essayer.
La question qui mériterait un sujet c'est pourquoi au delà de ces écoles et de la subjectivité des goûts, parfois objectivement ça ne marche pas ?

Domaine partagé Gilles Berlioz - Le Jaja - 2017

Deuxième expérience récente avec ce vin, la première n'ayant pas donné lieu à CR au vu du contexte, mais ne m'avais franchement pas marquée.
Cet échantillon m'a beaucoup plus convaincu. Goûté au débotté, le vin se met rapidement en place. Au nez, c'est bien mûr, sur des notes de fruits blancs et jaunes, des fleurs blanches, du miel. 
La bouche confirme qu'on est sur un vin à la maturité affirmée, beaucoup de volume, de la sapidité, un peu de gras, mais pas de déficit de tension comme je l'avais perçu sur ma première expérience. 
La longueur est plutôt courte.

Un vin qui a probablement légèrement dépassé son apogée, je pense que je l'aurais préféré il y a un an ou deux; c'est néanmoins très bon.

Domaine partagé Gilles Berlioz - El-Hem - 2020

C'est une cuvée qui passe souvent sous les radars en ce qui me concerne, mais qui mérite pourtant qu'on s'y attarde. Joliment nommée en hommage à l'avocate qui a aidé le vigneron dans le cadre d'un litige (heureusement qu'elle ne s'appelait pas Georgette...).
J'avais peur qu'il soit un peu tôt pour l'ouvrir, mais on tente... Finalement, dès l'ouverture, la magie opère : ce n'est pas d'une complexité folle (pêche blanche, fleurs, un peu de miel), par contre tout est parfaitement en place, pur, ça saute au nez. 
En bouche aussi c'est la pureté qui est marquante, un juste volume parfaitement équilibré par une acidité millimétrée. Un profil finalement plutôt rond, mais sans tomber dans le pataud qui guette toujours ce type de vin selon moi.
La finale est de durée moyenne, marquée par une très fine amertume.

Vraiment une belle bouteille, que je regrette pour le coup de ne pas avoir acheté en plus grande quantité. A boire ou à garder.

Domaine Gilles Berlioz - La Deuse - 2012

Voilà une cuvée qui m'avait mis une petite claque il y a quelques années (je dirais 2016), un vin marquant par sa buvabilité, sans manquer de fond. 
Aujourd'hui, et sans grande ouverture préalable, le nez est d'une belle intensité, avec un coté panier de fruits rouges et noirs frais : fraise, framboise, mûre, cassis...Une note de pot-pourri vient trahir l'âge du vin.
La bouche est juteuse, les tanins désormais complètement effacés, ultra-gourmande hormis une petite note plus rustique en fin de bouche. La longueur en revanche est plutôt courte.

Un vin d'une grande évidence et, comme souvent avec les rouges du Domaine, du genre dont je boirais des litres. C'est à mon sens plutôt à boire, sans se presser.

Berlioz - Chignin-Bergeron - Les filles - 2019

Bu à l'aveugle.

Nez qui sauvignone comme pas possible, on n'est pas sur le buis, on est carrément sur la caisse de chat, ça matouse très fort !

Bouche sèche, fraîche, pas fruitée, plutôt fumée, beaucoup d'onctuosité et d'amertume, alcooleux, cherche son équilibre mais ne le trouve pas !

Vraiment pas bon...

Antoine

 Domaine partagé Gilles Berlioz - Chignin - Le Jaja - 2021

Très jolie surprise sur cette bouteille pour un domaine que je n’avais jamais goûté.
Une aromatique expressive sur les fruits blancs, le miel, la bouche est raccord avec une richesse certaine mais ne manque pas de tension, la texture est patinée, c’est vraiment bien fait et très abordable pour un vin encore jeune. Une expérience à renouveler.

 

 Domaine Gilles Berlioz, Chignin Bergeron Les Filles 2018

Un Chignin Bergeron qui ne fait pas dans la finesse, on sent le millésime solaire.
Aromatique exubérante sur la pêche, l’abricot, des notes presque terpénique.
La bouche est à l’image du nez, puissante, grasse, large, ça manque quand même de tension et la finale est franchement alcooleuse. En dégustation pure c’est pas la grosse marade, sûrement un vin de gastronomie mais je n’ai pas forcément trouvé le bon accord, pas vraiment à l’aise avec des fromages, peut-être avec une volaille à la crème, mais ce n’est pas vraiment la saison…

 

Domaine partagé - Gilles Berlioz - Vin de Savoie - Chignin-Bergeron - Les Fripons - 2016

 

Le bouchon est vraiment très long, entouré de cire.

La robe arbore un beau doré, quasiment vieil or.
Très expressif et attirant, le nez livre des fruits jaunes bien mûrs, des touches de miel et de tourbe, ainsi que des notes rafraichissantes d'herbes provençales.
La bouche se révèle racée et sphérique, au toucher tapissant l'ensemble du palais et aux arômes reprenant ceux du nez en rétro-olfaction. Une belle tension équilibrante permet un dosage de l'ensemble bien ciblé, sans trop forcer, ni sur la puissance ni sur l'acidité.
La longue finale se montre à la fois savoureuse, dynamique et classieuse.
Très Bien +(+)

Le vin gagne encore en ampleur avec de simples toasts aux crevettes (4 / 5) et je suis d'accord avec Apache : c'est un grand vin de gastronomie !

Jean-Loup
 

Merci Jean-loup d'avoir partagé ton ressenti. Il fait en effet merveille sur les fruits de mer, si jamais il t'en reste une pourquoi pas oser un face à face avec des ris de veau ou des st jacques à la crème et aux cèpes. Dans cette situation il se déploie de façon stupéfiante jusqu'à tenir tête à un Chateau Rayas blanc 2006. 

 

Domaine Partagé – Gilles Berlioz – Roussette de Savoie – El Hem – 2019

Bue au  restaurant La Bouitte

L’or de la robe est bien dense.
Le nez expressif associe fruits jaunes et notes miellées, mâtiné d’une touche épicée du plus bel effet.
La bouche est bâtie sur un superbe équilibre, aux saveurs goûteuses et gourmandes. Y a-t-il une pointe de SR ? En tout cas la matière dense est très mûre, mais bien tendue par une vivacité qui lui donne du ressort. La finale de bonne allonge se montre d’un grand raffinement.
Très Bien +(+) déjà, mais promis à un grand avenir !

Jean-Loup

LPV Lutèce se console de l'élimination du XV de France par MConstant


Domaine Gilles Berlioz, Vin de Savoie,  El... Hem, 2020
Le nez présente un mélange exotique assez léger (sauvignon) puis de la fleur d'acacias, le bourgeon de cassis. C'est très élégant. 
La bouche présente une belle acidité même si la matière est bien présente mais compensée par cette acidité. Belle tension et légère sucrosité en finale. 
C'est bien travaillé, un beau vin mais qui ne m'a pas chamboulé. 

Domaine Partagé – Gilles Berlioz – Chignin-Bergeron – Les Friponnes – 2017
 

Bue lors d'un  diner fort sympathique

Jean-Loup
La robe est parée d’un or soutenu.
Le nez bien expressif explore la gamme des fruits jaunes, avec de la pêche et du coing, où s’entremêlent des touches miellées et épicées.
La bouche dense, au fruité éclatant sur l’abricot, est traversée par une belle acidité, ce qui ne l’empêche pas de dévoiler un beau volume et une pellicule de gras. La finale gourmande et étirée se révèle habillée d’une fine amertume.
C’est un vin qui donne une impression de richesse, mais il est riche en extraits secs car limité à 12,5 °.
Très Bien +(+)

Christophe
Les Friponnes entame sur une matière assez riche mais la bouche reste fraîche sans être vraiment tendue ; avec sa petite note d'élevage en réduction, finement boisé, j'ai beaucoup aimé.
"Expert" en vins de Savoie , je soupçonne un chardonnay type chablis de millésime riche ou de style "mûr" (Pico ou l'Enclos par exemple) ; mes camarades co-champions du monde des perdants à l'aveugle doivent en rigoler, je me rate toujours sur les chablis à l'aveugle même quand ce n'en est pas.

Jean-Loup
 

Domaine partagé Gilles Berlioz - Bibi (rouge) - 2021

Je pense que c'est la première fois qu'une étiquette du style a franchi la porte de ma cave.

Jolie robe (seul compliment que je ferai au vin).
Alors que je lui offre mon plus beau contenant, le nez est faible, il y a de vagues notes épicées. Pas vraiment de défauts, mais vraiment aucune qualité détectée...
En bouche, c'est à peine mieux : matière fluide pour ne pas dire fluette, tannins absents, un poil de fruits et une pointe d'épices, juste pour dire qu'on a pas à faire à de la flotte colorée.
Y a pas de vin dans le verre...
Bouteille totalement survendue par un caviste au prix indigne de 28 € (ce qu'il y a dans la bouteille ne vaut pas plus de 5 € selon moi). 
Je me suis bêtement laissé tenter (embobiner?) à la vue de l'assemblage qui aurait pu faire une découverte sympa...

PS : Bibi(64), n'achète surtout pas ce vin, même pour déconner.

 

 

 

Domaine Partagé – Chignin – Cuvée « Le Jaja » – 2021
 

Bue lors d'une dégustation de vins de  l'arc alpin

La robe hésite entre paille et or et j’hésite avec elle…
Le nez exhale avec une grande intensité des arômes de poire prégnants, un peu de pêche, complétés par une touche pierreuse.
Un infime perlant n’apparaît que sur l’attaque de la première gorgée. C’est surtout la rondeur et le volume, avec même une fine pellicule de gras, qui caractérisent la bouche. C’est donc inhabituel pour une jacquère mais c’est la malolactique qui en est la cause : on perd certes en tension vertébrale mais on gagne en confort et en complexité. Gilles Berlioz a dû être un des précurseurs de cette évolution. Le millésime 2012 dégusté plusieurs fois m’avait déjà donné cette impression d’une certaine richesse, mais avec plus d’acidité. Celle-ci est vraiment minimum ici, pourtant sur un millésime frais, mais elle est suffisante pour éviter la mollesse, d’autant que l’alcool est très bas (11 ° !). La finale persistante fait ressortir à nouveau la poire.
Très Bien (+)

Jean-Loup

Domaine Gilles Berlioz - Les Fripons - 2013

Vin épaulé environ 2h.
Le nez de ce vin ne trahit pas son âge, tout cela fait encore bien jeune. Un mélange de fruits blancs, fleurs blanches et d'autres plus herbacées, une touche de résine, forment un ensemble assez typique des bergerons du Domaine je trouve. Avec l'aération apparaissent des notes plus mûres, ça sent l'abricot bien mûr, mêlé à des fleurs et herbes aromatiques. Un nez très épanoui, pas très complexe mais où tout est en place.
La bouche, au départ un peu "chaude", va se mettre en place progressivement : un volume assez imposant en attaque, mais on ne tombe pas dans la lourdeur pour autant. Une fine trame acide arrive en milieu de bouche et amène le vin dans une belle finale. 

Un vin vraiment bien en place, je l'aurais pensé beaucoup plus évolué (les Filles 13 goûté dans l'année faisait plus son âge). Je n'hésiterais pas à en garder un peu s'il m'en restait, mais je trouve qu'on est dans une belle fenêtre de dégustation.