Il serait grand temps de mettre un peu plus en avant le nom d'Emmanuel Houillon, fils spirituel d'Overnoy, sans jeter la pierre à  Pierre, mais puisque maintenant les vins sont étiquetés à  son nom, rendons à  Emmanuel ce qui est souvent attribué à  Pierre!

Emmanuel Houillon a donc repris officiellement le domaine Overnoy depuis ... ?... (Saint-Vernier, au secours!(aaa)) et de surcroît, c'est un garçon extrêmement sympathique que j'ai l'occasion de côtoyer régulièrement aux séances gustatives des Jardins de Saint-Vincent. Nous avons eu la primeur jeudi dernier d'un Ploussard 2003 d'une richesse époustouflante qui devrait bientôt être mis en bouteilles. Ce qui m'a donné envie d'acquérir quelques millésimes antérieurs.

Olif

La robe est un peu trouble (normal pour un vin non filtré!) et d'un rouge clair, à  peine orangé mais pas encore pelure d'oignon.

A l'ouverture, le premier nez est plutôt réduit, décourageant un peu ma femme mais pas véritablement moi (aaa). Derrière, c'est très fruity, rafraîchissant, un peu floral. Une discrète pointe de gaz pas dérangeante accentue la sensation de vin "nature". La stucture est ample et lisse, emplissant bien la bouche. Le lendemain, les notes de réduction ont disparu pour faire place à  un vin d'une élégance rare pour un ploussard, qui glisse tout seul en bouche. J'adore!

Olif

Un superbe chardonnay au nez typiquement jurassien, je trouve, même si on sent une certaine retenue. Un peu serré, voire fermé, m'avait dit Saint-Vernier! Mais pourtant, la structure est fine, longue et magnifique. Le vin se laisse boire avec volupté, sous-tendu par une belle minéralité. A attendre, vraisemblablement, pour une expression plus loquace, mais ça promet d'être beau!

Olif

La robe est déjà  pelure d'oignon, uniforme, légèrement trouble.
Le nez est très avenant, très peu de réduction, surtout du fruit. En bouche, c'est du velours, patiné, presque soyeux, ça glisse tout seul. Un vrai vin d'hédoniste, à  boire pour se faire plaisir, en attendant les 99, voire les 97.

Mais il est vrai que tous les hédonistes n'ont pas les mêmes plaisirs! Pour hédoniste initié, devrais-je dire! (aaa)

Olif

"Emmanuel Houillon a donc repris officiellement le domaine Overnoy depuis ... ?... (Saint-Vernier, au secours!) "

1998?

Absolument...

1998, mais les premières bouteilles étiquetés Emmanuel Houillon sont, à  ma connaissance, sont celles du millésime 1999.

C'est bon le rosé 1997...(bbb)

Saint-Vernier

Au coeur du village de Pupillin, sur les hauteurs d'Arbois, il est un domaine dont la simple évocation du nom impose le respect à l'amateur averti. Véritable précurseur en matière de respect des vignes et de l'environnement, Pierre Overnoy fut l'un des pionniers de l'élevage du vin sans adjonction de soufre, à l'origine de beaucoup de vocations chez les apprentis-vignerons venus en stage du côté de Pupillin. Un véritable maître à penser qui a formé de nombreux disciples, en premier lieu Emmanuel Houillon, qui a pris la relève au domaine depuis quelques années, ce qui permet à Pierre de s'adonner aux joies du ski sur les coteaux de Pupillin quand la météo le permet, tandis qu'Emmanuel travaille à la vigne ou à la cave!

La politique du domaine, c'est l'observation et le respect de la nature, la recherche et l'expérimentation perpétuelles. Il n'y a guère qu'ici que l'on trouve des savagnins ouillés pendant 15 ans ou des vins jaunes conservés 11 ans en fût (le minimum légal est de 6 ans et 3 mois)!

Vous faites quoi, vous, le 2 juillet de chaque année? Et bien ici, on cueille une grappe. A cette date, censée correspondre à la floraison, il reste en principe 100 jours avant la récolte. Conservée dans l'alcool à 60°, celle-ci en dit long sur les caractéristiques du millésime!

Après ces quelques considérations environnementales, place à la dégustation! Les vins sont encore conservés au domaine une année après la mise et avant commercialisation.

Ploussard 2004
Vendange 100% égrappée, macération à froid. La robe est groseille, rubis soutenu, encore un peu trouble. Le nez est légèrement piquant, traduisant le présence de gaz, avec une sensation lactique. En bouche, on retrouve une jolie définition du fruit, bien concentré, sur des tanins soyeux. Un Ploussard dans une phase gourmande!

Ploussard 2001
La robe brillante, virant légèrement sur la pelure d'oignon, est tout à fait caractéristique d'un beau Ploussard. Le nez est très marqué agrumes, genre pamplemousse rose, procurant une sensation acidulée que l'on retrouve en bouche, mais bien enrobée de gras, plutôt bienvenu pour le millésime. Un joli vin que l'on peut déjà apprécier pleinement, dans une année plutôt difficile, qui se caractérise par une oxydation prématurée des vins à l'air. Le bon résultat ici est dû à une vendange rapide (11 jours sans discontinuer, sous la pluie, avant que la pourriture ne ravage tout) et à un tri hyper sélectif, d'autant plus sélectif que le domaine travaille sans soufre.

Chardonnay 2002, 3ème tirage
Ouvert depuis 24 heures, le nez se respire goulûment sur son fruité un peu fermentaire (pomme verte, poire) mais qui procure dans le même temps une sensation de grande maturité. La bouche est ample, longue, progressive, avec une magnifique rétro sur, de beaux amers et de petites notes végétales rafraîchissantes de gentiane, pas trop terreuses. Des vignes situées sur le secteur de Vianderix et un élevage en foudre de 22 hectolitres.

Savagnin ouillé 1999
Il s'agit de l'assemblage de 3 pièces de savagnin, ouillées pendant 5 ans. Un vin d'une richesse phénoménale! Un nez très mûr, évoquant un sous-bois printanier à la période des morilles. Elle est là , pas bien loin, on la sent, même si on ne la voit pas encore! Gras et acidité, puissance et finesse, sans l'once d'une faiblesse, le Savagnin en majuscules!

Vin Jaune 1989
La mise est de 2000, ce qui nous fait un élevage de 11 ans en vidange! La robe annonce tout de suite la couleur, dorée soutenue. Pas de doute, c'est un Jaune, qui prend tout de suite les narines par des notes de vieux malt, d'épices douces, de fruits secs. Difficile de décoller son nez du verre pour le porter à la bouche, ce qui serait quand même dommage, d'autant plus que le trajet est court! La quintessence d'un grand Jaune, qui s'installe fermement en bouche, mais progressivement, en s'amplifiant jusque dans une finale interminable.

Savagnin ouillé 1991
Ouillé, mais encore en fût! 14 ans, ce n'est pas rien! D'ailleurs, il en manque la moitié, les anges ont été gâtés! Le nez est un peu étheré et présente de la volatile bien compréhensible. Il présente un côté extra-dry avec une grande acidité linéaire, sur les épices douces.
Un Savagnin ouillé, certes, mais forcément un peu oxydatif après toutes ces années de fût. Une expérience gustative unique! La mise ne devrait plus tarder, ouf!

Vin de liqueur 100% chardonnay
Celui-ci a subi une réduction à la chaleur au 1/5. La robe est jaune, légèrement dorée, le nez exhale des notes fruitées de quetsch, de melon bien mûr, sur un fond de vieille fine. Malgré son côté chaleureux (vraisemblablement muté aux alentours de 20° d'alcool), il n'en reste pas moins frais avec des notes de fruits secs, ne donnant jamais le sentiment qu'il s'agit d'un vin cuit.

Ploussard 2003
Goûté plus tard dans la journée, lors du repas.
Dans une phase ingrate après la mise, il est transfiguré ce jour-là .
Concentré, aux tanins arrondis, il se livre magnifiquement. Un vin charnu aux tanins caressants, qui est plus le reflet du millésime que du cépage. Un bel atypique!

Inutile de dire que je suis totalement conquis! Le Ploussard est vraiment un cépage fabuleux lorsqu'il est bien travaillé (ou pas trop, c'est comme on veut!) et le Savagnin est bien le plus grand cépage au monde (mais ça n'engage que moi!, laissant libre cours à toutes les déclinaisons possibles. Et les vins sans soufre ne sont pas obligatoirement des vins fragiles, qui se cassent au contact de l'air!

Olif

Olif,

Merci pour ce beau reportage et cette belle degustation !
Toute personne ayant visite Pierre Overnoy a remarque ces bocaux. Ils sont maintenant immortalises et montrent assez clairement le rechauffement climatique. Je crois que Pierre Overnoy coupe une grappe chaque 2 juillet depuis 1985 ((eee)) et les grappes sont en effet de plus en plus grosses...

Pourrais-tu nous dire ce qui est actuellement en vente au domaine Houillon-Overnoy ? En decembre dernier, je n'ai pu acheter "que" du Ploussard 2000... (jjj)

Amicalement,

Laurent

PS: je compte bien venir faire un tour dans le Jura mais je en sais helas pas quand (jjj)

Laurent,

Je ne saurais te répondre précisément, car Manu conserve encore ses vins au moins un an après la mise en bouteilles! Le Savagnin ouillé 99 devrait bientôt être embouteillé et tout le monde, y compris Saint-Vernier, s'est écrié "J'en veux!" après l'avoir goûté, mais cela risque de ne pas être avant un an de toute façon!

Le Jaune et le savagnin ouillé 91 seront en telles quantités limitées qu'il vaudra mieux être là  au bon moment!

Je te tiendrai au courant, sinon fais un signe lorsque tu descends!

Olif

Olif,

Merci pour ces precieuses informations.

Je vous ferai signe avant que je ne descende dans votre belle province. J'attends qu'il fasse un peu moins froid (bbb) A propos, quelle temperature fait-il ?
J'espere que les vignes n'ont pas trop froid...

Amicalement,

Laurent

Un vin jaune de référence :

Arbois Pupillin – Pierre Overnoy – Vin Jaune 1990 :
PP17 – PC18 - LG17,5 – JP17,5
- De l'acidité volatile se manifeste, mais aussi des flaveurs prenantes de jambon rance, de morilles déglacées au Xérès et de raisins secs macérés dans du rhum.
- La première gorgée nous met knock-out : agressivité, violence des arômes, oxydation intense, alcool, tension et volume impressionnant. L'aération lui fait beaucoup de bien. Il retourne la situation à  son avantage en s'assagissant, se dépouillant, tout en conservant sa fraîcheur et son profil herculéen. Il délivre alors des goûts d'orange, d'agrumes, d'iode, de fruits secs, …. Sa longueur est exceptionnelle et sa personnalité hors du commun.

Laurent

Laurent,

J'ai bu ce vin il y a très peu de temps (encore un CR en retard...) et je n'ai pas vraiment eu la même impression que toi, même si ma conclusion et ma note (si j'en donnais une) aurait sans doute été très proche. Je n'ai ressenti aucune agressivité ni violence dans la palette aromatique, bien au contraire, mais plutôt une finesse éblouissante. De manière assez étonnante, il m'est apparu moins violent et moins oxydatif que le (pourtant déjà  très bon) savagnin 1999 de Stéphane Tissot bu lors de la même soirée, c'est dire !
Je n'ai pas une expérience énorme en Vin Jaune, mais celui-ci était assurément le plus fin, le mieux équilibré et le plus long que j'ai eu l'occasion de boire à  ce jour. Le Grand Vin dans toute son évidence !

Luc

Luc,

C'est en le sirotant tranquillement à  table que sa grandeur est montée.
Au début : le vin est brusque, puis progressivement les arômes se clarifient, la matière s'amadoue (et le palais s'amende).

C'est un flacon archétypal, d'une grande finesse.

Laurent

Bonjour à tous,

Petite question pratique à ceux qui connaissent bien les vins d'E. Houillon:

Mon livre de cave m'indique que je suis l'heureux possesseur de chardonnay et de savagnin 2001, or je me suis quelque peu emmèlé les pédales au rangement et comme les étiquettes sont toutes pareilles je ne sais plus qui est qui! Par contre je remarque qu'il y a 2 couleurs de cire différentes, l'une plutôt blanc-beige, l'autre jaune. S'agit-il d'une indication sur le cépage contenu dans la bouteille?
Merci de vos lumières,

Tophe,

Voilà de quoi faire un exercice imposé de dégustation à l'aveugle...

Certes, mais comme je compte les laisser vieillir un bon nombre d'années, je reste dans l'incertitude!

Cordialement,

Tophe,

J'ai des flacons de chardonnay, à la cire plutôt blanc-beige.
La cire jaune me semble donc plutôt indiquer du savagnin (cette même couleur est utilisée au domaine pour le vin jaune, de plus).

J'espère ne pas me/te tromper !

Amicalement,

Lab

Bonjour à tous,

Tout a fait, Lab.
Les cires jaunes sont pur les savagnins et les "crémes" pour les melon.

Saint-Vernier

Merci à tous...

Encore une fois un nez magnifique d'écorces d'orange et de citron confits, herbes aromatiques, légèrement animal. La robe est trouble, orange-brune.
Bouche fine, pleine, consistante, avec un peu de CO2 qui la durcit mais le désagrément est réglé par secouage de la bouteille. Longue finale un soupçon marquée par l'alcool.
Délicieux et à un beau stade de son évolution.

Olivier

Le 99 goûte également super bien en ce moment, à condition de le carafer ou de l'aérer longuement. Le premier nez d'autolyse disparaît alors (même s'il n'est pas foncièrement désagréable, il suffit d'être habitué!), et révèle un vin d'un fruité juvénile, à la texture soyeuse, satinée, superbe!

Il en restait quelques flacons oubliés chez le Gitan JPH, maintenant, il n'y en a plus!

Olif

Arbois Pupillin Overnoy 2002 : (13/20) – 21/9/07
Nez réduit, avec du végétal prononcé (petit pois). Bouche dominée par l’acidité, acariâtre, pas en place en l’état. Cela dit, l’ordre de passage rend le déchiffrage de cette cuvée un peu particulière encore plus spécifiquement périlleux.

Arbois Pupillin "Chardonnay" 2004 Overnoy/Houillon

Nez fumé, encore assez réducteur. Impression confirmée en bouche. Il faut beaucoup l'aérer et on y découvre une belle matière, bien dense et concentrée, portée par une acidité bien présente. Le vin a eu le gras et la structure suffisante pour accompagner avec bonheur un filet minon de porc (juste légérement roti) avec une belle purée maison...

Beau vin.

Christophe

Bonjour,

je viens de passer un bon moment a lire les discussions dans la rubrique "dégustations eclectiques", et plus particulierement le sujet sur les vins "sans souffres", "vins bio", blablabla....
En effet, le sujet me plait, il y a matiere a discuter, mais on a tendance a s'y perdre quand meme...
Ne faut il pas voir les choses plus simplement???

Ce qui est sans souffre n'est pas forcément bon, et à l'inverse, ne faut il pas réfléchir à une viticulture, et de facon plus générale, à une agriculture plus saine et plus raisonnée???

je parlais donc du sujet sur les vins sans "souffre", Je trouve que les commentaires sur les vins du pierre et du manu sont souvent très differents!!!
ces vins sont ils si durs a gouter????
est ce que les dégustateurs sont ils prets pour ce genre de vins???
N'a t on pas bu pendant trop longtemps des vins sans caractère ni émotions???

je reste tout de meme etonné des réactions de certains LPViens...
Je m'intéresse aux vins depuis peu, par rapport a certaines personnes qui nous enrichissent sur ce forum, mais mes expériences en vinif', et comme caviste actuellement, me font ouvrir les yeux et surtout revenir aux choses essentielles:
L'émotion que l'on percoit a travers ce que l'on goute... C'est pour moi la chose la plus importante...
On peut qualifier un vin de divers adjectifs ou noms d'oiseaux, mais ce n'est pas ce qui m'interesse le plus (peut etre parce que je ne suis pas passé par une formation sommelerie!!!! ouuuuups, desolé saint vernier)

il y a tellement de choses qui rentrent en compte lors d'une dégustation...
notamment notre état de fatigue, notre humeur, le temps, j'en passe et des meilleurs...
J'essaye de rester un maximum objectif lorsque je goute des vins, des bieres, des spiritueux, mais ce qui m'anime avant tout c'est l'émotion qui me vient quand je déguste, quand je bois un canon...-D
au jour d'aujourd'hui, c'est souvent avec des "natures" que j'ai ressenti le plus de choses, c'est sans doute pas étonnant, dans la mesure ou ces vins sont encore vivants, contrairement a beaucoup que j'ai pu gouté sur le marché traditionnel, caviste, GD et salons de vignerons, qui sont depuis longtemps aseptisés et standardisés... je ne veux surout pas généraliser, car j'ai des copains vignerons qui utilisent du souffre, mais qui savent s'en servir au bon moment... leurs vins sont tres bons, et je ressens de belles choses en les goutant... mais ca reste un peu tendu, et trop droit a mon gout...

Pour finir, j'en reviens au vins du pierre et du manu, car à chaque fois que je bois un arbois pupillin de chez eux, je retrouve le fruit bien mur qui tire un peu sur la cerise griotte, un poil oxydatif, typique de la région... Mais ce qui m'importe le plus, c'est la joie que cela me procure, les souvenirs des canons bus a pupillin et a arbois avec mes copains jurassiens...

a bientot pour de belles émotions

BZh

J'aime certains vins sans soufre (avec un seul "f") ...

Ce ne sont pas ces vins qui m'ont procuré les plus grandes émotions ...

désolé pour les ffffff, je dois avoir un cheveux sur la langue en ce moment!!!!()

Chardonay 2004 et 2006 ouverts ce week-end
Blanc bonnet et bonnet blanc
Les 2 sentent la pisse
Est-ce normal ?
Savagnin 2004 degusté il y a une semaine était fabuleux mais enorme deception sur le chardo qui schlingue !!

De passage dans le Jura le week-end dernier, un arrêt à Pupillin chez Emmanuel Houillon s’imposait. A la dégustation en ce moment : Ploussard 2007 et Chardonnay 2006. Voici les quelques impressions qui m’en restent :

Ploussard 2007 : Robe trouble, groseilles. Au nez, des notes de fruits rouges dominent ; en bouche, le vin pétille légèrement mais cela se dissipe au fil de la dégustation. On retrouve les fruits rouges, des notes épicées. C’est un vin de soif, de plaisir, simple mais bon.

Chardonnay 2006 : A l’ouverture, le vin pourtant encore à distance respectable, emplit nos narines d’arômes d’agrumes. En bouche, le vin se montre très riche, gras ; et oriente nos papilles vers l’agrume (pêche ?). Très bon.

Jul’.

Ploussard 2006

Un vin très naturel (mon épouse qui n'est pas aussi sensible que moi a employé spontanément ce qualificatif), très "jus de groseille". Simple, mais facile à boire, équilibré, désaltérant. Arômes de fruits rouges, touches épicées (faisant vaguement penser à un pineau d'aunis). Evaporation rapide garantie !

Philippe

Arbois Pupillin Chardonnay 2002

Quel beau vin ! Une robe dorée, très dense. Un nez qui fait penser à une odeur de chais, de cave profonde, de pierre humide. J'adore. Bouche très dense, une grosse matière bien mûre qui reste très fraîche et d'une incroyable minéralité. On a l'impression de goûter un jus qui sort de la roche, qui a, une fois encore, des notes de caillou humide. Très bel équilibre, pas mal de persistance. Rien d'exubérant, un soupçon d'austérité, mais que c'est bon à table ! Il faut taper dans du haut de gamme en bourgogne blanc pour trouver un tel niveau de chardonnay ! Notons quand même que ce n'est pas donné : 20,6 euros au Caves Augé (j'avais aussi acheté du 2006 à 18 euros).

Philippe