Juste que je trouve dommage que 80% des CR sur les vins du Jura portent sur Macle qui est d'autre part 30 ou 40% plus cher que les autres.

En fait, j'attends que Quarin déguste Macle

Plus de 13000 messages dans ce forum, un peu plus de 700 dans la rubrique Macle. 80 % donc, nous somme d'accord...

Luc

Au delà des chiffres, je pense, je crois et je suis persuadé que Macle est considéré par 80% des LPViens comme le meilleur domaine jurassien.
Comme je pense que la GDP est considérée par 90 % des LPViens comme le meilleur domaine du Languedoc (les 10%, c'est pour moi).

La quantité c'est bien, mais il ne faut pas négliger la qualité, my dear Luc !

Michel statisticien du vin, c'est du lourd

Il faudrait déjà que 80 % des LPViens aient dégusté les vins de Macle, ce qui me semble difficilement envisageable.
À moins bien sur de faire partie de ceux qui ont un avis sur tout, même sans avoir goûté...

Luc

Tiens justement, heureusement que Quarin n'est pas un monomaniaque des vins du Jura, ces derniers ayant un goût unique, tous les autres vins de France et de Navarre ne dépasserait pas 15/20 !
L'absurde pour bien comprendre que la posture de Quarin est ridicule pour un critique professionnel.

Jmm

Il faudrait déjà que 80 % des LPViens aient dégusté les vins de Macle, ce qui me semble difficilement envisageable.

Il est pour ma part évident qu'au moins 80% des LPViens participant au forum Jura ont bu Macle.

On passe progressivement de 80 % des CR qui concerneraient les vins de Macle à 80 % des LPViens considérant Macle comme le meilleur producteur du Jura, puis à 80 % des intervenants du forum Jura qui ont déjà dégusté du Macle. Encore un petit effort et tu devrais t'approcher de la réalité, mon cher Michel...
Cela étant dit, je pensais naïvement que 100 % des critiques pros connaissaient la Grange des Pères, et on sait depuis hier que c'est faux. Tout le monde peut donc se tromper...

Luc

en cotes du jura j'ai gouté mieux que macle (suffit de gouter certaines cuvées de savagnin...)
et niveau chateau-chalon je laisse le soin à ceux qui savent mais il me semble que les cuvées grandioses ne sont pas rares...

Domaine Berthet-Bondet Côtes du Jura savagnin 2006 100% savagnin, élevé 3 ans en fûts sans ouillage

Bouteille ouverte ce midi pour accompagner un plateau de fromages (un petit, Pont L'Evêque et comté 24 mois).

Au contraire de la cuvée Tradition, la robe de ce vin est trouble, jaune pisseux. Le nez est impressionnant de puissance, exhalant des arômes de curry et de noix.

La puissance est également en bouche avec une grosse matière et une grande persistance aromatique. Trés joli vin pour qui aime ce style et qui à mon avis n'a rien à envier...à pas mal de vins jaunes !

Domaine Berthet-Bondet - Château-Chalon 2008
Bon, pas de notes sur ce vin dégusté rapidement chez mon caviste cet après-midi, mais je tenais tout de même à vous faire part de mon étonnement (positif, l'étonnement), devant le style tout en finesse de ce Château-Chalon 2008, qui n'a pas été sans me rappeler ceux de Macle, alors que ce domaine m'avait habitué à des vins plus démonstratifs, certes très bons, mais plus puissants que fins, et qu'ici un net pas en avant a manifestement été effectué de ce point de vue. Du coup, j'ai craqué pour quelques bouteilles qui patienteront sagement en cave. Excellent

Luc

J'ai sursauté en lisant CC 2008 mais oui on est en 2015.... Merci pour le CR, une dégustation s'impose
(en même temps , vu le profil du millésime, on peut s'attendre à des vins tendus et fins, le prochain boom-boom sera(it) 2009

edit... M..! j'ai failli me faire piéger par le logo dans le reply

Ça me plaît bien ce profil de vin merci de ton retour Luc.
Je vais moins hésiter que sur 2007

Domaine Berthet-Bondet - Château-Chalon 2005

Aussi bien au nez qu'en bouche, on retrouve les notes classiques du vin jaune sur le curry, les noix. Ce Château-Chalon respire et goute la fraicheur : aucune lourdeur.
Ces arômes de curry se déploient en bouche sur une une matière juteuse où l'on ne retrouve par contre que peu de complexité fruitée. La longueur est moyenne.
C'est bien mais cela manque de complexité et d'intensité en bouche. Bien... sans plus.

domaine Berthet-Bondet 2010 côtes du jura "savagnin"

nez fortement marqué par les épices, le curry en particulier, la noix fraiche, assez profond

la bouche est un modèle d'équilibre, le vin est clairement oxydatif, puissant et très ample à la fois, mais non-dénué de finesse, l'acidité porte magnifiquement le vin lui donnant de la tension, la matière est bien là, intéressante et surtout doté d'une superbe longueur, ce vin est d'un juteux magnifique !

un vin qui se laisse déja très bien aborder, sur un vieux comté ce doit pêtre magnifique, si vous en avez n'hésitez pas

très bien et sûrement mieux encore dans quelques années !

Bonjour,

Découverte au débotté lors du Salon des Vignerons indépendants, la cuvée a été assemblée pour fêter les 30 ans du domaine et l’idée de Jean a été d’assembler (à la manière d’un solera) 25 millésimes de la cuvée sous voile Tradition (Chardonnay majoritaire) qu’il gardait précieusement en cave pour réaliser environ 1 000 bouteilles pour leur 30 ans.
Donc ça donne quoi? Résultat étonnant de ce « mélange » qui offre des notes d’évolution très marquée mais aussi l’acidité et la salinité des millésimes récents qui apportent légèreté.

Un ovni donc à tester pour voir pour ceux qui seront à la percée du vin jaune ou au détour d’un salon, s’il en reste…

Clément

Domaine Berthet-Bondet, Côtes du Jura Tradition 2011
[size=small]Carafé 30 minutes, bû en apéro et sur des aiguillettes de poulet crème et truffe[/size]

Bell robe dorée
Nez expressif de pomme, beaucoup de noix, épices douces, floral
L'attaque est vive sans être mordante, la bouche est fraîche, grasse et ample. Belle persistance.
Le vin est plaisant et bien fait, le fond de la carafe arrive très vite à 3. Le meilleur accord s'est fait sur les mini chaussons boudin/pomme maison de l'apéro.

JD

Domaine Berthet-Bondet Trio 2014 (trousseau/poulsard/pinot noir)

La robe est très claire; le nez est clairement sur les fruits rouges, cerise, groseille. La bouche est très gourmande, reste fraîche, fluide, très pure et aromatique. Très bien.

[size=small]Dans le cadre du LPV Jura Tour 2016[/size]

[size=large] [/size]

C’est par un beau soleil printanier que nous avons été accueillis au domaine Berthet-Bondet par Hélène mais aussi par Jean et Chantal les parents qui ne sont jamais bien loin.
Après quelques années d’incertitude, le domaine semble trouver un nouveau souffle avec Hélène qui est revenue s’installer avec mari et enfant(s) pour reprendre le domaine après une première carrière de traductrice.

C’est une future maman passionnée qui nous fait la visite : Nous commençons par une présentation du domaine tout en faisant le tour des installations de vinification et des différents chais

Le domaine couvre actuellement une quinzaine d’hectares, approximativement 6ha de Chardonnay, 6ha de Savagnin (dont 4.5 en appellation Château-Chalon et 3 ha de rouges (environ un tiers de chaque cépage trousseau, Poulsard et Pinot). La conversion en bio a été commencée en 2010 ; tout le domaine est maintenant certifié sauf 4ha acquis en 2011 et en conversion

De retour au caveau nous attaquons la dégustation (tous les vins en appellation Côtes du Jura sauf le Château Chalon)

Savagnier 2014 savagnin ouillé, mais Savagnier est le nom d’un lieu-dit sur Lavigny, élevage 12 mois en fûts

Superbe nez floral ; bouche très puissante, acide, tendue et riche, alcool un poil trop perceptible ; légère amertume et salinité en fin de bouche

Balanoz 2014 chardonnay du terroir de Lavigny aussi (Balanoz est un autre lieu-dit)

Nez marqué par l’élevage (12 mois, seulement 5-10% bois neuf à priori), avec un léger boisé beurré/vanillé. Belle acidité citronnée, salivante qui étire la finale.

Tradition 2012 70% Chardonnay, 30% Savagnin

Nez d’oxy classique marqué par la pomme mais tout en finesse ; la bouche est un peu puissante mais avec une superbe rétrolfaction sur la morille, la croûte de comté

Criadera Assemblage réalisé en 2015 (pour célébrer les 30 ans du domaine) de tous les millésimes disponible de la cuvée tradition depuis 1985 à 2012 ; âge moyen calculé 23 ans. Il a fallu déboucher à la main un millier de bouteilles !

Le nez est superbe, sur les fruits jaunes et avec une complexité qui évoque les savagnins longuement ouillés. La bouche est acide, très sèche, presque austère. Grande longueur, finale tout aussi sèche avec des notes de fruits secs, de figue. J’ai pris une bouteille pour regoûter et une pour le collector

Savagnin 2011

Nez surprenant sur la bergamote, le bonbon, la pomme fraiche. La bouche est fraîche, acide et intense, sur les agrumes avec une acidité caillouteuse qui rappelle le jus de citron; plutôt austère en l’état

Château Chalon 2008

Très beau nez fruité qui évoque un vin de paille. La bouche attaque en souplesse sur une certaine rondeur puis l’acidité se manifeste et la finale est très tendue. Un style similaire au Macle 2008 du matin avec moins de volume en milieu de bouche.

Château-Chalon 2009 (pas encore en vente)

Nez de jaune avec des notes de surmaturité . La bouche présente un jaune plus classique ; d’abord en finesse, il se révèle intense, puissant, très tendu aussi

Macvin (jus de 2012 ?)

Nez fondu, la bouche est fondue aussi mais puissante, semble un peu tannique ce que je trouve plutôt sur les macvins rouges à base pinot; belle finale

Un grand merci à Hélène Berthet-Bondet et à la famille pour leur accueil, la visite et la dégustation. Tout de bon pour la suite !

[size=small]Crédit Photos : Davy[/size]

Bonjour à tous,

Mes notes sur cette dégustation au domaine Berthet Bondet relatée ci-dessus par Chris....

Savagnier 2014

Nez sur les agrumes. Bouche assez tendue mais aromatique, avec une belle amertume d’agrumes en finale et un côté salin. Se boit déjà très bien. Savagnin ouillé, un an d’élevage en cuve.

Balanoz 2014

Nez beurré-grillé. Bouche ample, équilibrée, marquée par le bois mais sans excès, ça passe bien. De la rondeur et une jolie longueur. Une réussite dans le style boisé car il n’en fait pas trop. Chardonnay ouillé, cuvée parcellaire du lieudit Balanoz sur la commune de Lavigny, un an en fût ouillé et bâtonné, petite proportion de fûts neufs.

Tradition 2012

Nez sur la racine, la noix, bouche un peu faiblarde, ça manque de volume et d’acidité. Assemblage 70% chardonnay, 30% savagnin, 2 ans sous voile

Criadera 1985-2005

Un nez à la fois sur le fruit et avec des arômes de vin vieux. En bouche, bergamote, épices, belle longueur et super équilibre. Semble encore très jeune, c’est parti pour 20 ans. Assemblage de cuvée Tradition de différents millésimes pour célébrer les 30 ans du domaine. Bouteilles prélevées sur les stocks du domaine et ouvertes une à une pour l’assemblage, 50% des années 80, 40% des années 90 et 10% des années 2000.

Savagnin 2011

Un premier nez sur les agrumes qui part ensuite sur les épices, curry, noix avec une pointe de levures… Beaucoup de finesse en bouche, une tension qui apporte une grande longueur et une belle rétro… Très accessible et délicieux dès à présent. Un chouette savagnin sous voile. 3 ans de voile.

Château-Chalon 2008 :

Un premier nez sur le macvin, la peau de raisin, puis cela s’ouvre sur plus de complexité, un côté presque floral. Le nez est d’une belle finesse, et la bouche aussi, loin d’une caricature de vin jaune, c’est un Château-Chalon d’une grande élégance, très agréable à boire maintenant malgré sa prime jeunesse.

Château-Chalon 2009 :

Du costaud, marqué par la noix verte, une certaine amertume, c’est très long et puissant… Un futur grand

Macvin:

Je l’ai trouvé bien fondu et plutôt bon, mais je ne suis pas un grand fan de macvin.

Merci pour ces notes, je viens de recevoir 3 chalon 2008 sous l'influence de Luc, ça confirme, je risque de récidiver

Jmm

J'ai également failli craquer pour leur Château-Chalon 2008 au Nez dans le Vert tant, et je rejoins parfaitement Tophe, il me paraissait fin, élégant et très accessible.
Leur Savagnin 2012 était par ailleurs bien moins expressif que le 2011 bu juste après.

Domaine Berthet-Bondet "Savagnier" 2014 - Côtes du Jura
Robe vert pâle, brillante
Nez où l'on sent l'alcool, la pêche blanche, légèrement citronné.
Bouche droite et saline avec une amertume persistante.
Vin servi un peu trop chaud à mon goût.

Domaine Berthet-Bondet Tradition 2012
Assemblage de chardonnay (70%) et savagnin (30%)



Un nez tirant sur la pomme, la noix qui fait la part belle au savagnin mais une bouche vraiment pas extra : cela manque de personnalité, d'ampleur. Une finale courte ou l'alcool se fait ressentir un peu trop.
Moyen mais la bouteille a beaucoup plu à mademoiselle... Allez savoir () Il m'en reste un fond, je gouterai à nouveau demain.

Goûtée en parallèle, une Béthanie (tradition également) du même millésime n'a pas fait pâle figure.

Un nez tirant sur la pomme, la noix qui fait la part belle au savagnin

En fait cela n'a rien à voir avec le savagnin mais avec l'oxydation ménagée.
Un 100 % chardonnay en oxydation ménagée a quasiment les mêmes caractéristiques (il favorise un peu moins le voile mais le résultat est semblable) et un 100 % savagnin ouillé est un raffinement floral où pas une once de noix n'est décelable.
Je t'engage à essayer !

Jean-Loup

Jean-Loup, tu ne saurais donc pas reconnaître un chardonnay en oxydation ménagée d'un savagnin (oxydatif) au nez ?
Pour le reste je suis tout à fait d'accord avec toi, j'avais juste l'impression que ce que je sentais (la noix) m'a fait penser plus au savagnin qu'au chardo (oxydation ménagée inclue)

Perso, les styles des vignerons - influencés par le mode de culture et donc en partie les levures - et les conditions de vinifications (type de cave), influencent tellement que je serai incapable de dire si c'est du chardonnay ou du savagnin qui est sous voile. Enfin, si, le dernier a plus de puissance, de persistance quand il s'agit d'un Jaune par exemple.
Quand tu vois que sur un 'simple' savagnin, les différences entre deux producteurs (cfr. messages Puffeney- S. Tissot)...

Des exemples : Pignier Cellier des chartreux ou Montbourgeau Cuvée Spéciale : on pourrait peut-être sûr que ce sont des chardonnays, comparé au Savagnin de S. Tissot. Mais si tu le compares au Savagnin Les Ecrins de J. Mareschal (La Borde) ou Ganevat...

Julien

PS: si on continue la discussion, ouvrons un fil ad hoc

si on continue la discussion, ouvrons un fil ad hoc

Très bonne suggestion, Julien !

Je l'ai fait ICI .

Jean-Loup

J'ai terminé cette semaine une bouteille de Château Chalon 2008, entamée à peu près 6 mois plus tôt.
C'était mon premier vin jaune, donc je n'ai rien de plus à ajouter par rapport aux CR précédents, n'ayant pas suffisamment d'éléments de comparaison (et ce vin ayant forcément constitué un "ovni" dans mon expérience de jeune dégustateur).

Je me pose toutefois la question suivante : j'ai lu ici des commentaires d'amateurs qui font reposer sagement leurs bouteilles de vin jaune en cave...
or je ne comprends pas : en me renseignant (sur les forums de ce site) afin de savoir si ces vins pouvaient être gardés après ouverture, j'ai retenu qu'ils ne bougeaient peu ou pas même après 1 bonne année. Or un vin qui n'évolue pas après 1 année d'ouverture, que peut-on espérer après plusieurs années bouchon fermé ??
moi-même, ayant dégusté mon premier vin jaune sur 6 mois (avec bouchon vide-air) je n'ai pas noté d'évolution sensible.
Alors, sachant qu'il me reste une bouteille de ce 2008 très apprécié, quel intérêt aurais-je à le garder ?

Et par conséquent, un vieux vin jaune (années 70 ou 80 par exemple) présente-il un profil qui se distingue d'un plus jeune, au-delà de son millésime particulier ?

On ne peut pas comparer l'évolution d'une bouteille entamée avec celle d'une bouteille fermée. L'évolution de l'une se fait par oxydation, l'autre par réduction. Comme le vin a déjà subi une longue oxydation, l'aération ne lui apporte pas grand chose en plus. Par contre, la réduction qu'il n'a jamais connu va le transformer. Les résultats peuvent être très variables selon les bouteilles, mais ça peut aller jusqu'à la disparition totale du "goût de jaune".