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Domaine Stéphane Tissot, Arbois

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Réponse de Saint-Vernier sur le sujet Re: Tissot de père en fils

Et pourquoi est-elle hors-la-loi??? :P:P:P
05 Mai 2006 17:52 #211

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Tissot de père en fils

Elle serait hors-la-loi si elle se réclamait de la dénomination vin de paille, ce qui n'est pas le cas, si je ne m'abuse, car le taux d'alcool est trop faible pour bénéficier de l'appellation. C'est du moins ce qu'un certain Stéphane Planche m'avait expliqué lorsque je suis passé chez lui avec Olif...:D

Luc
05 Mai 2006 19:00 #212

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Réponse de bouhi sur le sujet Re: Tissot de père en fils

+1 Jean Luc,

8° si je me souviens bien.
Le vin de paille doit titrer entre 14,5 et 17 °

François.
08 Mai 2006 19:59 #213

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Réponse de Saint-Vernier sur le sujet Re: Tissot de père en fils

Désolé,
mais aprés quelques recherches sur un Blog "Ultra" spécialisé en ce qui concerne les vins du Jura, cela confirme mes réflexions. Je n'ai jamais dégusté cette cuvée. Malgré le coup de téléphone au caveau de Stef où la vendeuse m'avait dit qu'elle en avait vendu.
Je dois voir Stef trés bientot tout cela sera tiré au clair.

Merci Pére Olif...

Saint-Vernier
10 Mai 2006 11:41 #214

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Réponse de bouhi sur le sujet Re: Tissot de père en fils

Il y a également eu Spirale 2002 (là j'en suis sûr il m'en reste une )

François
10 Mai 2006 17:33 #215

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Réponse de Saint-Vernier sur le sujet Re: Tissot de père en fils

Confirmation:

Spirale 2001 est une cuvée virtuelle car Stef n'en a pas fait en 2001.

Saint-Vernier
12 Mai 2006 11:53 #216

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Réponse de pep sur le sujet Re: La Mailloche

Le mois passé, j’ai acheté quelques bouteilles de Mailloche 2004, et trois furent bues en une semaine ! Certains l’ont pris pour un bourgogne, d’autres lui trouvaient des notes de pétrole, certains même le goût de lego (mon enfance passa…). Quant à moi, j’ai adoré ce vin pour son expressivité, sans creux en milieu de bouche, sa longue finale, sa minéralité et ses notes de noix (?). Par certains aspects, je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement avec le corton charlemagne. Quid quid id est, probablement le meilleur rapport Q/P en vin blanc.
20 Jui 2006 17:44 #217

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet CR: Stéphane Tissot - La Mailloche 2004

CR: Stéphane Tissot - La Mailloche 2004
Bien belle bouteille que cette Mailloche 2004, sans doute un peu boisée à ce stade, mais avec de la corpulence, du volume, un très bel équilibre et une longueur qui n'est pas en reste. Un petit supplément de finesse, et cela aurait été parfait.

Luc
26 Juil 2006 23:06 #218

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Réponse de Damien G sur le sujet CR: Tissot dégustation

Petite degustation a Alpexpo a Grenoble en compagnie de Andre et Mireille ce weekend, l'apporche de Stephane (leur fils qui s'occupe maintenant du domaine) m'a seduite. LA culture est en biodynamie depuis 1999, le style des vins est tres different selon les terroirs, il y en a vraiment pour tous! J'ai senti sur tous les vins une trame commune qui est la finesse.
Voici quelques commentaires rapides de memoire.
CR: Tissot
Arbois Chardonnay "Les Bruyeres" 2004:
Ces Bruyeres proviennent d'une parcelle plantée sur un sol argileux, cela se rescent bien en bouche avec une rondeur importante et tres peu de mineralite. Le boise du fut est present mais l'ensemble est tres agreable et charmeur, mais sans lourdeur.

Arbois Chardonnay "Les Graviers" 2004:
Cette parcelle provient de sols calcaires et cela se rescent aussi de suite. Quelle mineralite! Supportée par une bonne acidite, LA puissance de ce vin est bien encadrée, j'ai adoré!

Arbois Chardonnay "En BArberon" 2004:
Un peu du meme type que les Bruyeres, il est rond, gras, avec un peu plus de concentration. Je le trouve juste un peu chaud pour le sentir dans ses bottes jurassiques.

Arbois Chardonnay "Clos de la Tour de Curon" 2004:
Ce vin est magnifique, superbe concentration, rondeur et gras pour sa texture fine, il en developpe au nez! Une acidite incisive a ne pas mettre entre toutes les gencives mais cela permet d'equilibre la puissance de ce vin. LE prix gache un peu le plaisir d'en encaver, mais bon, c'est fait a la main, laboure avec un cheval, donc beaucoup de temps et de travail dessus et c'est super, il est normal de le payer.

Arbois Traminer 2004:
Traminer ou savagnin, ici, il est travaille sans voile, c'est frais, tres aromatique, il ouvrirait magnifiquement l'appetit sur un apperitif. En plus il est fin et bien equilibre, peut etre l'aeration avec l'ouverture de la bouteille depuis le matin.

Arbois Savagnin 2002:
Alors la on bascule sur le Jura voilé, avec une concentration, une rondeur grasse superbe. On rescent toute sa puissance, sans chaleur de certains jaunes. Il est vraiment superbe, on pourrait le classer dans les jaunes sans probleme, et Andre Tissot me confirme que beaucoup de gens le classeraient en vin jaune. C'est le vin qui m'a conquis pendant cette degustation, avec ses aromes de noix et de curry en finale, miam!

Arbois Vin jaune 1999:
Le meme genre que le savagnin precedent avec moins de puissance mais une belle finesse palpable sous un peu de chaleur des 15°. Andre me donne un morceau de comte de la coop laitière d'arbois et l'accord est evidemment sublime.

Arbois Trousseau "Singulier" 2004:
Un nez de Gamay sur les framboises, puis viennent les fruits tres murs, voir surmuris sur le cassis, c'est envoutant et deconcertant pour un Arbois, il n'a pas le cote rustique typé de certains rouge du jura avec lesquels j'ai un peu de mal. Une superbe decouverte. La bouche ne depareille pas, mais reste fraiche, je m'attendais a un quelque chose Languedocien mais que neni.

Cotes du Jura Pinot Noir "en Barberon" 2004:
Il est d'une finesse superbe, quelle elegance, un superbe pinot noir qui ferait palir certain Bourgogne.

Spirale 2004:
Fidele a elle meme, je retrouve la typicité de mine de crayon que j'avais vu dans le 1998, meme fraicheur, ca c'est de la gourmandise.

Audace 2005:
Comme spirale, ce vin est issu de nout passerillé mais du Poulsard, je ne vois pas trop ce que le poulsard apporte, je m'attendais a un vin tres rouge genre Maury vintage mais c'est un peu comme Spirale avec moins de fraicheur je trouve, je ne suis pas bien rentré dedans.

PMG 2003:
500g/l de sucre residuel, c'est sucré! c'est tres concentré et on ne dirait pas qu'il y a quelques degres, c'est du jus de fruits concentré, je trouve que c'est un peu lourd.

Pour resumer, a part les 2 derniers liquoreux que j'ai trouvés trop lourds, le reste des vins que j'ai decrit sont ceux que j'ai preferés. La gamme des vins est tres variée et je pense que tout le monde trouvera quelque chose a son gout en blanc comme en rouge. Voila un domaine que je garderai dans mon carnet d'adresse, elegance, finesse et originalite sont les critiques que je retiendrai.

Damien
12 Nov 2006 21:40 #219

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet CR: IVV - Domaine Tissot

CR: Tissot
[/b]Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Philippe Ricard.


Quelques commentaires de contexte :
Rappel du principe de "La Cave DS" : la totalité des bouteilles proviennent de la cave de Didier Sanchez qui les offre, puisque la recette intégrale est reversée sur le compte d'In Vino Veritas.
La dégustation s’est déroulée en deux phases : l’après-midi avec 6 dégustateurs puis le soir avec 10 dégustateurs. Didier Sanchez a participé aux deux séances.
Le commentaire porte sur les vins de l’après-midi. Comme d'habitude certains vins ne se révèlent que le soir en raison du bénéfice du carafage. Les notes de Didier Sanchez (DS AM et DS SOIR) sont le reflet de ces variations.
Nombre de dégustateurs : 16
Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle.
DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne – MS : Miguel Sennoun, JP : Jacques Prandi, CD : Christian Declume, PH : Philippe Ricard.


Ordre de dégustation :
1. Arbois Poulsard sans soufre 2004 :
DS AM13 - DS SOIR13 - PC14 - MS13,5 - JP13 - CD14 – PR13.
Note moyenne AM : 13,3 et SOIR : 13,3 - Prix : 9,50 €
Robe particulièrement claire, fluide, mate, rouge grenat tendant vers la pelure d’oignon.
Nez marqué par des notes acides, fraîches, sur les petits fruits rouges (groseille), mais avec un petit côté sauvage (animal) apparemment caractéristique du cépage. L’intensité et la qualité sont assez moyennes.
Bouche vive, à l’acidité marquée, dépourvue de tout tanin, elle est simple, fraîche, d’intensité moyenne, marquée par l’amande amère, la guigne, la groseille et le même côté animal décelé déjà au nez.
Finale légèrement amère, sobre.
C’est un vin simple, sympathique, original et très bien fait, compagnon idéal des charcuteries.

2. Arbois Trousseau "Classique" 20004 :
DS AM13,5 - DS SOIR13,5 - PC13,5 - MS13,5 - JP13,5 - CD14,5 – PR14.
Note moyenne AM : 14 et SOIR : 13,5 - Prix : 10,50 €
Robe assez claire, fluide, d’un rubis faisant penser à des rosés très colorés du Languedoc.
Nez explosif, vif, intense, pur, élégant, frais, signe d’un vin particulièrement net et bien fait. Tous les fruits rouges se bousculent avec élégance : cerise, groseille, fraise… Au nez aussi on pourrait croire à un rosé sudiste !
Bouche à l’attaque toujours vive, mais à l’acidité plus intégrée que le Poulsard, libérant une succession de fruits rouges bien frais. La finale est bonne, confirmant un joli vin, gai, se buvant avec facilité comme un beau rosé.

3. Arbois Troussseau Singulier 2004 :
DS AM14,5 - DS SOIR15 - PC15+ - MS15 - JP15 - CD15 – PR15.
Note moyenne AM : 14,8 et SOIR : 15 - Prix : 12,50 €
Robe assez claire, rubis aux reflets grenats, un peu mâte, voire terne dans les verres de certains dégustateurs (vin non filtré).
Nez plus réservé, plus profond, plus « sérieux » que le Trousseau classique : il est clairement plus classe, plus élégant, toujours sur les fruits rouges (griotte), mais aussi l’amande.
Bouche à l’attaque plus souple, un rien plus alcooleuse, toujours typée par une acidité franche (certainement la marque du Millésime), elle révèle un corps plus complexe, structuré, avec de la sève, du jus !
Indéniablement, on a affaire à un vin plus sérieux.
Un dégustateur ne peut s’empêcher de lâcher : « Là, c’est du vin ! ».
Nous pensons tous qu’un carafage lui serait bénéfique, mieux, une petite garde de 2 à 3 ans.

4. Côtes du Jura Pinot Noir "En Barberon" 2004 :
DS AM15 - DS SOIR15,5 - PC16 - MS16 - JP15,5 - CD15,5 – PR16.
Note moyenne AM : 15,5 et SOIR : 15,8 - Prix : 18,50 €
Robe caractéristique de pinot noir, rubis, brillante, à la matière colorante moyenne.
Nez très parfumé, typé fruits rouges (cerise, fraise), sans aucune trace d’élevage, élégant, frais, pur, net. C’est classe !
Bouche avec une belle attaque, à l’acidité noble, fraîche. Corps juteux, bien équilibré malgré l’acidité du Millésime. Cette très belle bouche est ponctuée par une finale un peu amère (sur le noyau), joliment persistante. Davantage de matière nous aurait comblés : le millésime 2005 devrait être parfait !
C’est un vin remarquable, net et très bien fait (ce qui semble une constante du Domaine), faisant irrémédiablement penser à la Côte de Beaune (Volnay).
Là aussi un carafage lui aurait fait beaucoup de bien.

5. Côtes du Jura Blanc (Chardonnay/Savagnin) 2004 :
DS AM14,5 - DS SOIR14,5 - PC14 - MS15 - JP14,5 - CD15 – PR15.
Note moyenne AM : 14,8 et SOIR : 14,5 - Prix : 8 €
Robe paille aux reflets gris, brillante, assez fluide.
Nez très typé savagnin, marqué par des notes franches d’alcool à brûler, mais aussi de pomme et de poire blettes et surtout de noix verte, le tout dans une grande intensité.
Le chardonnay ne se fait pour autant pas oublier avec ce petit côté grillé, fruit sec et beurre frais.
Bouche à la très belle acidité, donnant une fraîcheur remarquable au vin, dans un corps structuré, parfaitement équilibré, avec une finale persistante et un parfum de noix verte omniprésent.
Le vin est simple, mais superbement fait, très typé terroir, à marier avec des poissons de rivière (sandre, brochet) ou des volailles à la crème.

6. Arbois Traminer (Savagnin Ouillé) 2004 :
DS AM15,5+ - DS SOIR15 - PC14,5 - MS15 - JP15 - CD16 – PR16.
Note moyenne AM : 15,8 et SOIR : 14,9 - Prix : 10 €
Robe paille aux reflets gris, brillante, assez fluide.
Nez assez explosif, marqué d’une grande fraîcheur, à mille lieues des caractéristiques du savagnin précédent, nous guidant plus franchement vers des parfums alsaciens !
Bouche à l’attaque plus souple, avec une rondeur nette (quelques sucres résiduels) ; le vin s’ouvre sur un corps gourmand, riche d’un fruit très mûr, d’une très belle matière, mais parfaitement équilibré par une acidité toujours aussi fraîche.
La poire, puis l’abricot, l’ananas et autres fruits exotiques nous font penser au viognier et au Daumas Gassac 2005.
Voici un vrai vin de plaisir !

7. Arbois : Chardonnay Classique 2004 :
DS AM14,5/15 - DS SOIR15,5 - PC15 - MS15 - JP15 - CD14,5 – PR14.
Note moyenne AM : 14,4 et SOIR : 15 - Prix : 9,50 €
Robe très claire, paille aux reflets verts, brillante, fluide.
Nez marqué par le grillé conféré par le fût, il laisse ensuite la place à la pomme, la poire, mais aussi les notes citronnées, le tout dans une belle élégance.
Bouche à l’attaque vive, toujours marquée par cette acidité récurrente, laissant place à un corps simple mais net, très fruité (pomme).
C’est un vin sympathique, toujours très bien fait et net.

8. Arbois : Chardonnay "La Mailloche" 2004 :
DS AM15,5/16 - DS SOIR17 - PC16,5/17 - MS17 - JP16,5 - CD16 – PR15,5.
Note moyenne AM : 15,8 et SOIR : 16;8 - Prix : 13,50 €
Robe très claire, paille aux reflets verts, brillante, fluide.
Nez marqué par des notes beurrées, toastées, grillées, mais aussi par la noisette. On se croirait en Côte de Beaune, plutôt Chassagne.
Bouche à l’attaque plus souple, avec une certaine rondeur, mais sans aucune molesse, l’acidité étant toujours présente. Les arômes jouent sur des registres équivalents, les pointes beurrées s’équilibrant avec la vivacité des agrûmes. La noisette est toujours présente, accompagnée de menthol rafraîchissant, le tout avant une finale persistante ou le raisin se manifeste dans une belle rétro-olfaction.
C’est parfaitement élégant, très fin.

9. Arbois : Chardonnay "Les Graviers" 2004 :
DS AM16,5/17 - DS SOIR16+ - PC15,5 - MS15,5 - JP15,5 - CD16,5 – PR16,5.
Note moyenne AM : 16,6 et SOIR : 15,6 - Prix : 14,50 €
Robe claire, paille aux reflets or, brillante, assez fluide.
Nez avec des notes grillées ici moins nettes, laissant la priorité au fruit (poire, pêche) et à un caractère plus minéral. L’intensité est quand même moins forte : on sent le vin un peu fermé.
Quelle bouche ! Un vrai fuseau, droit, net et tendu, sur des notes crayeuses, avec une matière énorme, mais tout en retenue.
Le vin est encore bien fermé, peu évident d’approche, mais laisse entrevoir un énorme potentiel et surtout un caractère qui le rapproche irrémédiablement de l’esprit des Corton Charlemagne.

10. Arbois : Chardonnay "Les Bruyères" 2004 :
DS AM16,5 - DS SOIR16,5/17 – PC16,5 - MS17 - JP16,5 - CD15,5 – PR16.
Note moyenne AM : 16 et SOIR : 16,7 - Prix : 14,50 €
Robe claire, paille aux reflets or et verts, brillante, assez fluide.
Nez encore un peu plus fermé que le précédent, marqué par un joli grillé, des notes beurrées.
Bouche à l’attaque davantage marquée par l’alcool, mais toujours aussi fraîche. Corps parfaitement ciselé, droit, avec une matière encore une fois remarquable, mais qui ne se livre pas.
Le vin est non seulement fermé, mais pas encore bien en place (mise en bouteille 1 mois plus tôt). Cependant le potentiel est colossal !

11. Arbois Savagnin 2002 :
DS AM14 - DS SOIR15,5 - PC15 - MS15,5 - JP16 - CD14 – PR13.
Note moyenne AM : 13,7 et SOIR : 15,5 - Prix : 15 €
Robe or, fluide.
Nez sur l’arôme net d’alcool à brûler et de noix, avec une forte intensité.
Bouche marquée par l’alcool, de l’attaque à la finale, ce qui semble être le premier «défaut» de la dégustation…
L’acidité est belle, le corps très puissant, sur des notes de noix et de pomme blette.
Dommage que cet alcool trop présent nuise à l’harmonie de l’ensemble.
Il semblerait que l’aération lui est fait beaucoup de bien au vue de la notation du soir….

12. Arbois Vin Jaune 1999 :
DS AM16 - DS SOIR16,5 - PC16,5 - MS17 - JP16,5 - CD15 – PR16.
Note moyenne AM : 15,7 et SOIR : 16,6 - Prix : 30 €
Robe or, peu fluide.
Nez sur les arômes d’alcool à brûler, de noix verte, de champignon, de fruits secs, dans une intensité détonnante !
Bouche explosive, grasse, complexe, avec une matière gigantesque, mais dans l’élégance, notamment grâce à une belle fraîcheur : il s’apparente d’ ailleurs à Château Chalon. Finale interminable !
Ce vin appelle une association gastronomique, notamment un vieux Comté de 24 mois et plus.

13. Arbois Vin Jaune 1985 :
DS AM14,5 - DS SOIR14,5 - PC14,5 - MS15 - JP14,5 - CD15 – PR15,5.
Note moyenne AM : 15 et SOIR : 14,6 – Cadeau de Stéphane Tissot
Robe or, peu fluide.
Nez avec l’arôme d’alcool à brûler plus discret, davantage sur la noix, le zest d’orange confite, dans une intensité toujours forte, un style plus complexe et explosif, mais surtout plus évolué.
Bouche au style bien différent, plus « rentre dedans » (c’est le père qui vinifiait) : c’est plus massif, plus dense, avec une certaine rusticité (que l’on ne retrouve plus dans les vins de Stéphane), sans pour autant négliger la fraîcheur et une certaine rondeur (année chaude).
On est sur un registre plus typé « matière » que « finesse » par rapport aux style du fils : c’est en fait plus typé Arbois, comme les vins de Puffeney.

14. Vin de Paille : "Spirale" (Mout de raisins partiellement fermentée) 2003 :
DS AM14,5 - DS SOIR15 - PC16,5 - MS15,5 - JP16 – PR14.
Note moyenne AM : 14,3 et SOIR : 15,6 - Prix : 25 €
Robe ambrée, brillante, assez visqueuse.
Nez fortement complexe et élégant, riche des arômes de coing, de raisin de Corinthe, d’abricot sec, de zest d’orange confite. Superbe !
Bouche à l’attaque un peu molle, corps un rien pataud, marqué là aussi par les raisins de Corinthe et l’abricot. Manque un peu de peps avant de finir sur une finale un peu décevante, pas assez longue à mon goût.
Le nez est ici nettement plus élégant que la bouche : une légère déception.
Il semblerait que l’aération lui est fait beaucoup de bien au vue de la notation du soir….


Conclusion :
Dégustation de très bon niveau dont la constante est l’extrême précision de tous les vins : tous nets, parfaitement vinifiés, signes que le vigneron a clairement fait le choix de la finesse, de l’élégance et du respect tant de la matière première que du terroir.

Sur une gamme aussi variée, c’est une belle prouesse et signe d’un talent évident.

Le plus étonnant est la réussite lors d’un millésime moyen, 2004, très marqué par l’acidité.

Le vigneron se joue de cette difficulté pour réaliser des vins, certes vifs, mais non dénués d’équilibre.

Cela fait de cette adresse une valeur sûre, certainement exceptionnelle en grand millésime, mais de confiance dans tous les autres cas.

Outre les vins typés Jura, notamment les savagnins non ouillés et les rouges Trousseau et Poulsard, qui raviront les amateurs de cette typicité, ce sont surtout les vins de style « bourguignon » qui semblent les plus belles affaires.

Pinot noir ou chardonnay de grande race à moins de 15 Euros, c’est tout simplement inimaginable étant donnée la qualité exceptionnelle : les voisins plus célèbres ont sincèrement des leçons à prendre !

blg
10 Déc 2006 06:42 #220

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Une autre version de ce CR, avec photos ICI

blg
10 Déc 2006 06:45 #221

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Je suis en phase avec ces commentaires de dégustation, que ce soit pour les chardonnay que pour le Vin Jaune 99, un très joli flacon qui, pour mon goût, doit être oublié quelques années en cave (dix ans au moins).
10 Déc 2006 17:31 #222

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Réponse de marc de wolf sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Bonjour,

Très instructif pour les 2004. Merci.

cordialement,
Marc
11 Déc 2006 22:45 #223

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Réponse de Zapata sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Superbe dégustation les gars !
J'ai du Savagnin 2000 en cave et je vous rejoins tout à fait sur les notes d'alcool à brûler perçues ou sur celle de noix / cire...

Des idées en perspective pour la percée du vin jaune les 03 et 04 Février...

Amitiés

Zapata

JMN
12 Déc 2006 21:55 #224

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Réponse de laurent saura sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Beau C-R,comme d'habitude.Mais je ne peux pas m'empecher de faire le parallèle avec la dégustation des vins de Chapoutier:au vu des notes,il me semble bien que vous avez eu plus de plaisir avec ces vins du jura.
13 Déc 2006 09:39 #225

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Tissot de père en fils

Belle visite d'Olif dans cette belle maison:
olif.typepad.com/le_...

Laurent L
13 Déc 2006 11:58 #226

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Réponse de BARRET Philippe sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Laurent Saura : «Je ne peux pas m'empecher de faire le parallèle avec la dégustation des vins de Chapoutier : au vu des notes,il me semble bien que vous avez eu plus de plaisir avec ces vins du Jura.»

Le contraire m'aurait surpris… ;)

Philippe

Philippe
13 Déc 2006 21:43 #227

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Réponse de satristim sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

Très beau compte rendu. Bravo.
J'avais découvert pour la première fois leurs vins l'an passé à Porte de Versailles, Stéphane Tissot y parlait avec passion de son travail. J'ai hâte de refaire une incursion...
Cordialement
Frédéric
13 Déc 2006 22:29 #228

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Réponse de miggy1 sur le sujet Re: IVV - Domaine Tissot

aurent Saura : «Je ne peux pas m'empecher de faire le parallèle avec la dégustation des vins de Chapoutier : au vu des notes,il me semble bien que vous avez eu plus de plaisir avec ces vins du Jura.»

Tres certainement Laurent... plus de plaisir, et moins de déconvenues

Miguel S.
13 Déc 2006 22:45 #229

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet CR:Stephane Tissot Audace 2004

CR:Stephane Tissot Audace 2004
Sur un vacherin à la framboise, je vous le recommande chaudement.
Nez de fruits noirs, de figue.
Bouche également sur les fruits noirs, riche, puissante, longue, dont le sucre épouse parfaitement la glace et la meringue du vacherin.

Jean-Paul

Jean-Paul
14 Jan 2007 23:59 #230

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet CR: Tissot La Mailloche 2002

CR: Tissot La Mailloche 2002

Le nez offre une merveilleuse expression de chardonnay. Bouche sphérique, très fruitée, ronde, suave et noble, fruits blancs, pêche, avec le socle argileux acaractéristique et les notes de terre glaise. Belle longueur sur une finale vive, avec un joli retour sur le fruit.

Sensation d'aboutissement, de pureté, d'harmonie. Je me retrouve bien dans le CR d'il y a deux ans (ci-dessus).

J'ai beaucoup aimé.

Yves Zermatten

Yves Zermatten
28 Jan 2007 13:18 #231

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Réponse de oliv sur le sujet CR: Trousseau 2002 Domaine A & M Tissot

CR: Trousseau 2002 Domaine A & M Tissot

Très belle bouteille avec des impressions de dégustation assez proches de celles évoquées par Yves.

Bouchon impeccable.
Belle robe équilibrée, ni trop claire, ni trop sombre et présentant des traces d'évolution (rousseur apparente).
Nez puissant, qui pinote, avec des notes qui oscillent entre un fruité net (framboise, cerise) et des touches grillées, cuir. Un résultat très élégant.
Très bel équilibre en bouche, d'une parfaite fraicheur. Dès le premier verre, aucun doute sur le fait que cette bouteille ne survivra pas à la soirée.
Vin encore très fruité et appétissant. Seule une légère amertume en finale perturbe cet équilibre.
Une belle tension transparait dans ce vin qu'on pourrait trouver léger mais que je qualifierai de fin.
31 Mar 2007 15:32 #232

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Bonjour,
CR:
je n'ai pas l'habitude de poster mes compte-rendus sur ce site, mais suite à la demande d'Oliv dans la rubrique Bourgogne, le voici.
La soirée s'est déroulée à Grains Nobles (Paris), le jeudi 29 mars 2007. Stéphane Tissot est venu nous présenter une large gamme de sa production. Les commentaires des vins sont personnels.

Le Jura est une région viticole très ancienne. Depuis quelques années, et sous l’impulsion de jeunes vignerons talentueux, elle fait reparler de sa production. Pourtant, 70% des vins produits sont encore consommés en Franche Comté.

Lorsqu’on évoque les vins du Jura, on entend souvent parler de vins de montagne. Mais il n’en est rien. La majeure partie des vignes se situe entre 300 et 400 mètres d’altitude (moins haut que les Hautes Côtes de Nuits), sur les versants faisant face à la Côte d’Or, de l’autre côté de la rivière Saône. Avant d’arriver aux monts du Jura, il y a une multitude de coteaux et de plateaux. Les vignes sont plantées principalement sur le Revermont, le rebord ouest des monts du Jura. Toute la région est très diversifiée en terme de relief. Elle est très verte, et on trouve au dessus des premières pentes beaucoup de sapins.
La plaine de la Saône est large de 80 kilomètres. Le vignoble du Jura représente quelques 2000 hectares, sur des expositions et des sols fort différents. Le climat est ici bien différent de celui de la Bourgogne. Il tombe 1100 mm d’eau en moyenne par an à Arbois, alors qu’à Beaune, ce ne sont que 700 mm. Par contre, le nombre de jours de pluie par an est plus faible à Arbois. L’exposition est plutôt Sud-Ouest, et le vignoble est moins ventilé que celui du Mâconnais. L’amplitude de température est plus importante : 1 à 1,5° plus chaud l’été, et l’inverse l’hiver.
Les bouleversements géologiques ont été extrêmement nombreux et violents. La principale cause est l’affaissement, voilà 250 millions d’année, de la plaine de la Saône et la poussée des Alpes. Les mers présentes à cette époque ont permis le dépôt boues d’argile et de calcaire, qui se sont transformées en marnes. Les principaux sols sont (du bas de coteau vers le haut) : le trias, le lias et le calcaire Bajocien (identique à celui de Bourgogne). Une série de failles vient en plus complexifier l’ensemble. Lors de ces accidents géologiques, les argiles en sous sol ont été poussées à la surface. Ce sont surtout les bas de coteaux qui présentent de nombreuses différences de sols : une vraie mosaïque.

L’appellation principale du Jura est Arbois, représentant 900 ha. Les Côtes du Jura sont une appellation plus générique.

Le domaine André et Mireille Tissot a été créé en 1962. Stéphane, leur fils, vinifie depuis 1990. Pour l’histoire, c’est le grand père de Stéphane qui a planté des vignes dans la région. Il les a transmises à ses quatre enfants. Trois sont à Arbois et un est allé s’installer dans la région du Buzet.
Stéphane Tissot a progressivement convertit toutes les vignes à l’agriculture biologique (obtenue en 1999) puis à la biodynamie (certifié en 2005).
Le domaine se situe à Montigny-les-Arsures, à 2 km d’Arbois. Il compte aujourd’hui 38 ha, dont 28 autour d’Arbois, 8 dans le sud (appellation Côtes du Jura) et 1,75 à Château Chalon. La surface totale a doublé ces 10 dernières années.
Stéphane Tissot ne voit pas la biodynamie comme une philosophie de la vigne. Jeune, il est allé faire des stages à l’étranger. Il parle de "technicité viticole assez fabuleuse". En Australie, il a pu observer l’action du levurage sur des cuves de chardonnay. En France, et surtout dans les années 1970, les sols ont été pollués de produits chimiques divers, ayant un effet de stérilisation du terroir. Au domaine familial, il a commencé à travailler la partie cave et vinification. Mais il s’est rapidement rendu compte des limites naturelles (les accidents de fermentations, les dérivations, …). Pour aller plus loin le seul moyen était l’amélioration de l’équilibre de la vigne. Depuis 2000, le domaine fabrique par exemple son propre compost, à base de fumier et de marc de vin.

Le Jura était avant le phylloxéra un vignoble de 22000 ha ! Le chardonnay y est planté depuis le 14ème siècle. La mode des vins sous voile, au goût oxydatif, n’existait pas il y a une centaine d’années. Depuis dix ans, Stéphane Tissot a repris l’élaboration de vins de terroirs, pour mettre toute la diversité des sols en lumière.
Il presse les raisins blancs en grappes entières, utilise le moins de soufre possible. Les bourbes sont conservées, car les lies vont permettre de nourrir le vin. Il cherche plutôt le côté réductif pendant l’élevage. Les fermentations sont souvent très longues. Les barriques de chêne sont utilisées quasi systématiquement. Une partie est neuve, et permet d’apporter une très légère oxydation naturelle.

La dégustation se divise en 4 parties principales : les chardonnays non oxydatifs sur plusieurs terroirs, quelques vins rouges, les vins oxydatifs et pour terminer les passerillés.

Arbois Classique - Chardonnay 2005
C’est la cuvée de base du domaine. Elle est obtenue par assemblage de 3 vignes : le Pont, en Courçon et le Moulin. L’élevage se fait en fût de chêne, dont une très petite partie neuve (10%). Les sols sont pour 2/3 composés d’argile et 1/3 de calcaire. La mise en bouteille s’est faite en novembre.
La robe est très claire, au reflet vert pâle. Le nez est frais, expressif, sur la pêche blanche, la poire et les épices fines (anis). Mais à l’aération, on s’aperçoit du côté musqué de ce chardonnay fort agréable. Je pense que ces arômes sont liés principalement à la peau d’une variété de ce raisin, que l’on retrouve souvent dans le Mâconnais par ailleurs. Les épices se retrouvent en bouche, avec une dominante de fumé. Le vin a une certaine opulence.
Cette entrée de gamme place tout de suite le niveau du domaine, et la plupart des dégustateurs sont extrêmement surpris. Rien d’étonnant…

Arbois La Mailloche - Chardonnay 2004
La Mailloche a un sol extrêmement dur, composé d’argile du Lias. Son nom en atteste d’ailleurs, rappelant l’utilisation de ce type d’instrument pour travailler cette terre. Les vignes ont une moyenne d’âge de 45 ans. Le vin est resté 12 mois sur lies, et l’utilisation de fût neuf atteint 30%.
Ce vin se distingue par son nez d’amande, de froment et de pâte pâtissière. Il est doté d’un beau corps, qui se révèle, dès l’entrée en bouche et ce jusqu’à la finale, sur le même niveau. Le côté fumé ressort très nettement au bout de quelques instants. Le vin est très fin, élégant et légèrement épicé. A l’aération, la note d’amande grillée ressort assez nettement. La finale est longue, soutenue par la minéralité fumée.

Arbois Les Graviers - Chardonnay 2004
Changement radical de terroir, puisque les Graviers est une parcelle très calcaire. Le sol est drainant, et souvent très chaud. Cette cuvée est restée 17 mois sur lies, avec comme la précédente une utilisation de 1/3 de fût neuf. Elle présente analytiquement moins d’acidité.
Son nez est très caractéristique, dès le début dominé par la noisette grillée. Viennent ensuite les arômes citronnés, et la pêche blanche. De manière comparative, il semble avoir moins de fruit et plus d’austérité que la Mailloche. La bouche est par contre plus puissante, allant crescendo vers une très longue finale.
Ce vin me fait vraiment penser à de très belles réussites de Meursault, avec la minéralité des calcaires des hauts de coteaux, peut être plus Narvaux (par son corps et sa puissance) que Vireuils Haut (chez un excellent producteur du village…). C’est ma cuvée préférée, pour son côté droit, minéral et nerveux. Superbe !

Côtes du Jura En Barberon - Chardonnay 2003
Nous allons plus au Sud, en appellation Côtes du Jura. Ce vin s’annonce encore plus différents des deux précédents car c’est un 2003, année de la canicule. Les vendanges ont été terminées au domaine le 5 septembre. Cette cuvée fait plus de 14° naturel. Le vin a fermenté pendant plus d’un an et demi. Il a en tout passé deux années en tonneau, puis six mois en cuve (pour essayer de terminer les fermentations). Il reste 6 grammes de résiduel.
On se trouve ici sur des argiles du Lias, avec une très fine couche de calcaire en surface.
La robe est plus or que les autres, ce qui est bien normal. Le premier nez est surprenant. Il porte sur la menthe et le basilic, ce qui lui donne une belle fraîcheur. A l’aération apparaissent la mandarine, et une pointe grillée. Stéphane Tissot nous donne une petite explication au côté herbacé du nez : la vigne est à 100% enherbée. Dès l’entrée en bouche, le gaz carbonique est décelable, avant de laisser place à la densité, le gras, la richesse tout en évitant la lourdeur du chardonnay trop mûr. En finale, la noisette et les fruits exotiques reviennent, avec une agréable acidité (naturelle).

Arbois Le Clos de la Tour de Curon - Chardonnay 2004
Stéphane Tissot a replanté la vigne sur ce Clos en 2002, après avoir été 40 ans en friche. Cet endroit domine Arbois, et est exposé plein Sud. La parcelle ne fait que 75 ares. Elle a été plantée en sélection massale du domaine, sur échalas, avec une densité de 12000 pieds/ha. Le sol est du gravier directement sur la roche mère du Bajocien.
La robe est or, claire et montre la maturité du raisin (14,3°). Le nez est superbe, allant des agrumes au froment, avec des senteurs de fleurs blanches. Les épices du fût sont présentes, mais il n’a pas le côté grillé des précédents. La concentration est impressionnante, mais le vin reste d’une finesse et d’une élégance incroyables. La finale est tendue, minérale et très longue. Elle finit quasi tranchante, et me séduit en me rappelant la fraîcheur que j’aime tant dans les rieslings allemands (rien d’étonnant : 6 g d’acidité). L’équilibre est parfait.
C’est une véritable prouesse d’obtenir un tel vin sur une vigne plantée en 2002 (3ème fleur). Les rendements (entre 15 et 20 hl/ha) sont infimes et permettent d’avoir la concentration. La force du terroir est toutefois indéniable et impressionnante.

Arbois Cuvée du Jubilée - Chardonnay 1983
Nous avons le privilège de goûter une bouteille évoluée pour voir le résultat au vieillissement. Cette cuvée est un assemblage des parcelles de Graviers et Bruyères. Le vin a fermenté en cuve, puis a été mis en foudre. 1983 est une année chaude, donc les vins ont naturellement des acidités basses.
La robe est or, avec un début de reflet cuivre. Le nez distille de fines notes de pétrole (rappelant le riesling), le lichen, sous bois, la noisette. La complexité se développe à l’aération. La bouche est crémeuse, ronde, beurré, avec des notes fruitées qui reviennent, comme la mirabelle. Chacun cite un accord met/vin, et nous imaginons à quel point cette bouteille servirait la table.

Arbois Les Bruyères - Poulsard sans soufre 2005
Le Poulsard, comme le Trousseau, est un cépage autochtone du Jura. Les Bruyères est un terroir plein Sud, précoce. En surface se trouvent des argiles noires très dures, sur un sous sol d’argile grise. Les vignes ont été plantées en partie en 1936, et entre 1947 et 1953. Le Poulsard est un cépage original, avec de gros grains et une peau fine. Il donne par conséquent (généralement) peu de couleur.
La robe a une belle intensité (rare pour ce cépage), allant du rubis au pourpre à l’aération. Le nez est initialement très légèrement réduit. Puis viennent les épices, le fruit avec une dominante de griotte, et la minéralité fumée. La griotte se retrouve parfaitement en bouche. Le vin est fin, de densité moyenne. Les tannins s’expriment en finale, avec le retour du fumé.

Arbois Singulier - Trousseau 2005
Les raisins titraient plus de 13° potentiel à la vendange. Ils ont été mis en cuve bois ouverte, régulièrement pigés, avant d’élever le jus en demi-muid. Le trousseau se retrouve également en Vallée du Duero (au Portugal), sous le nom de bastardos. C’est un cépage tardif (de deuxième époque).
La couleur est rubis au reflet violet. La maturité se note dès le premier nez, légèrement confituré. Il évoque les fruits rouges, la fraise, la cerise et la framboise écrasée, puis le sureau. La trame acide équilibre de belle manière le vin, qui est remarquable par sa maturité de tannins.

Côtes du Jura - En Barberon - Pinot Noir 2005
Le pinot noir avait été amené en Jura à la fin du 16ème siècle. La moitié de la cuvée a été vinifiée en raisins entiers, sans soufre, l’autre en raisins égrappés, avec soufre. Les deux jus ont été assemblés juste avant la mise en bouteille.
La robe est dense et colorée, pour un pinot noir. Le nez est très mûr, allant de la cerise vers les fruits noirs. La matière en bouche est importante, le vin est tannique, puissant et poivré.
C’est manifestement une vinification moderne, avec une certaine extraction. Le vin se montre aujourd’hui sur la retenue, un peu austère. Il faudra l’oublier quelques années pour que la matière se fonde et s’harmonise.

Arbois Traminer 2004
La dégustation de ce vin et du suivant va être extrêmement passionnante. Il s’agit en effet de goûter le même vin (à plus de 80%), mais vinifier sans et avec oxydation. On a très longtemps pensé que le goût de noix était lié au terroir. Mais lorsque le processus est propre et sain, ce n’est pas le cas. Stéphane Tissot est le seul à revendiquer le traminer sur l’étiquette. Ce cépage est le cousin du Gewurztraminer, mais non aromatique. Lorsqu’il est vinifié en oxydatif, il porte le nom de savagnin. Les vignes sont sur des sols à 2/3 argileux et 1/3 d’éboulis calcaires recouvrant des marnes.
La robe est or, avec encore un reflet vert. Le nez est floral, sur les agrumes, pamplemousse et mandarine, bien fruité et légèrement fumé. La bouche est grasse, signe d’un élevage long (16 mois) sur lies. La minéralité ressort en finale pour accentuer la tension de ce vin qui ne possède que 5 g de résiduel.

Arbois Savagnin 2003
Le vieillissement sous voile produit une transformation chimique complexe. Plus le vin a de matière initialement, plus il sera fin. Il est ici laissé avec ses lies grossières pendant plus de 3 ans. Le vin est dans les 5 à 6 premiers mois régulièrement ouillé afin d’aider la fermentation.
La robe est or, soutenue. Le vin présente une grande finesse au nez, avec une pointe de curry et de noix fine. La tension et la minéralité marque la bouche, qui garde une fraîcheur subtile. Les épices douces reviennent en rétro olfaction, avec une pointe miellée. C’est une très belle bouteille.

Arbois Vin Jaune 2000
Le Vin Jaune est élevé au minimum 6 ans et 3 mois. Pendant cette période, 1/3 du vin dans le tonneau s’évapore. On perd le côté flatteur du savagnin.
Le nez est floral, avec une touche oxydative plus marquée que dans le savagnin. Il est pour le moment moins expressif. La bouche présente un fruité remarquable, une finesse et une fraîcheur superbes. La finale est longue et très épicée.

Arbois Vin Jaune 1999
Le premier nez est tout d’abord assez déroutant. La trace d’oxydation est quasi absente, laissant paraître le coing et la poire. Il a tendance plutôt à se fermer à l’aération, et à rester timide avec une oxydation ménagée. Par contre, la bouche montre une tendance à l’opulence, la richesse et l’onctuosité. Le vin finit avec une tension vive, une note de curry et de moutarde.

Arbois Vin Jaune 1997 - 111
111 correspond au nombre de mois d’élevage, soit plus de 9 ans après la récolte. La mise en bouteille est donc récente. Le vin titre 16,8°.
La couleur est bien marquée, or cuivre. L’oxydation et la noix dominent largement au nez, mais c’est un vin d'une élégance remarquable. Sa longueur est superbe.

Arbois Vin Jaune 1985
Les Vins Jaunes ont une capacité au vieillissement époustouflante. Le seul facteur limitant, comme souvent, est la qualité du bouchon.
La robe est encore très jeune, puisqu’elle se compare aux 1999 et 2000. Les notes d’épices sont puissantes, avec le curry en tête. La noix est fine. Le vin montre moins d’opulence que les précédents. La finale présente une légère amertume.

Audace passerillé rouge 2005
La base du Jura est le passerillage. Les raisins sont récoltés en début de vendange, puis mis sur paille et placés dans le grenier (ventilé). Ils sèchent et se concentrent donc naturellement, ou plutôt le rapport sucre/eau augmente. Stéphane Tissot aime les vins comme les Recioto ou l’Amarone (Italie). Il est le seul à faire ce type de vins en Jura. 100 kg permettent de produire 20 litres.
Cette cuvée est produite à partir du poulsard. La macération/fermentation rouge classique est pratiquée avant pressurage. Le premier millésime est 2004. Ce vin, ou moût de raisins partiellement fermenté, titre 8,5° et a 330 g de sucre résiduel. Les raisins ont été récoltés pour cette cuvée le 10 septembre.
La robe est framboise. Le nez est dominé par la griotte au début, puis vient le noyau de fruit (sans le côté kirsch), la fraise et le raisin de corinthe. En bouche apparaissent les fruits rouges. Rapidement on découvre les sucres résiduels, importants, donnant beaucoup de gras. La finale est toutefois fine, et très légèrement tannique.

Spirale passerillé 2004
Spirale est un assemblage de 40% de poulsard, 40% savagnin et 20% chardonnay. Les raisins ont séché plus de 6 mois. 8,5° et 300 g de résiduel.
Le vin a une robe rose cuivrée. Le premier nez me fait dire de suite mine de crayon. Cette odeur ne quittera pas mon esprit (elle m’a vraiment marquée), et le vin développe une grande complexité : coing, rhubarbe, olive, tapenade, fenouil, tomate, … Le fruit confituré est très net en bouche, le vin ayant une acidité assez basse (moins de 5 g). Il n’a pas la finesse d’une sélection de grains nobles, mais Stéphane Tissot vient d’en récolter une ! Cà sera passionnant à découvrir.

PMG passerillé 2003
PMG correspond aux deux dernières pressées de Spirale (d’une durée de 4 à 5 heures). Celles-ci sont prolongées jusqu’à 20 heures. Le premier millésime est 1997. 2003 a produit 114 litres, à 7° et 460 g ! (style eszencia). Ce n’est pas tout à fait une cuvée "PMG", car Stéphane Tissot vend la moitié de la production.
La couleur est orange cuivrée. Le nez ne possède pas la note de mine de crayon précédente, il porte sur le fruit confit/confituré et le raisin de corinthe. La tomate confite ressort. Ce nectar possède une concentration hors norme. Avis aux sensations fortes !
Stéphane Tissot nous avait ramené des raisins séchés, qu’il a récupérés dans son grenier. Il a été très intéressant de les goûter après avoir bu ces vins, pour retrouver/découvrir les arômes.

Cette dégustation a été exceptionnelle à plusieurs titres. Tout d’abord, Stéphane Tissot est un vigneron attachant, charmant et (très) bavard. Son discours et ses explications ont été passionnants à suivre (et je n’ai pas réussi à tout noter). Sa passion pour le vin est indéniable. De plus, il cherche perpétuellement à améliorer sa production et à innover. Deux exemples :
- il travaille désormais ces Vins Jaunes par terroir
- après avoir élaboré plusieurs cuvées de passerillage, il a fait avec beaucoup d’audace (sans jeu de mot) une cuvée de sélection de grains nobles sur du trousseau en 2006 !
Le travail qu’il a effectué depuis 1990, à son arrivée au domaine familial, est remarquable. Aujourd’hui, sa production se compose d’une trentaine de cuvées. Il a su mettre en valeur des terroirs à forte personnalité, qui montrent toutes les nuances de cette région. Les chardonnays non oxydatifs sont au niveau de certains grands Bourgogne blancs. La demande croissante pour les cuvées de cette région voisine a impliqué des hausses tarifaires importantes ces dernières années, et 2005 prévoit encore une augmentation de 30% en moyenne. Il est donc plus que jamais temps de découvrir/redécouvrir ces vins du Jura, et d’en profiter. Les rapports qualité/prix sont très souvent imbattables.
Je signale par ailleurs l’excellent site Internet du domaine : www.stephane-tissot.com.
Vous y trouverez des renseignements divers et variés. La bibliothèque photographique est aussi riche qu’intéressante. Je ne saurais trop vous conseiller d’aller y jeter un œil.
Espérons que d’autres producteurs de la région emboîtent le pas de Stéphane Tissot afin de continuer à promouvoir l’image du Jura, à la fois en France et à l’étranger.

Salutations.
David Rayer.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier_26
01 Avr 2007 09:21 #233

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David, un grand merci pour ce témoignage de grande qualité. Je ne peux que t'inciter à renouveler l'expérience. (tu)
Je te rejoins sur la grande qualité de ce domaine. En novembre, j'avais été impresionné par son Vin Jaune 1999 (cuvée qui me plaît le plus sur ce domaine, avec la Spirale), une très belle bouteille à encaver pendant 20 ans !

Stéphane est effectivement un excellent ambassadeur des vins du Jura, comme l'est notre ami Olif , que je salue très chaleureusement.
01 Avr 2007 09:49 #234

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Bravo, pour cette revue du domaine, j'aurais aimé des vôtres.

Il va falloir que je me débrouille pour organiser une dégustation spéciale Tissot.....

Laurent L
01 Avr 2007 10:03 #235

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Son "tour de Curon 2004" est très bien, mais le 2005 et le 2006 goûtés sur futs sont eux absolument magnifiques! Sûrement les plus beaux chardonnays que j'ai eu l'occasion de boire (tu)

Eric

Eric
Mon blog
01 Avr 2007 10:26 #236

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Vraiment bien . (tu)

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
01 Avr 2007 14:54 #237

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(tu) Merci David, superbe CR.
01 Avr 2007 17:57 #238

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Alors là David, chapeau bas !

Quand je te demandais de nous en dire un peu plus, je ne m'attendais pas à un CR d'une telle ampleur et qualité.
Mes plus sincères remerciements et n'hésite pas à revenir partager de tels beaux moments.
01 Avr 2007 20:07 #239

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CR: Domaine A & Mireille Tissot, Arbois La Mailloche, 2000

J’avais conservé cette dernière bouteille afin de juger du potentiel de cette cuvée au vieillissement et c’est peu de dire que je n’ai pas été déçu.
Mais l’aventure commence la veille avec un gentil forage de tête pour savoir qui sera digne d’accompagner Mademoiselle (qui s’avérera d’ailleurs être un monsieur après une enquête poussée dont la décence m’oblige à taire les détails sur un forum public).
J’épluche mon livre de cave et rien ne m’apparaît évident pour accompagner la mignonne. Muscadet de chez Bossard, bien mais 2004 et 2005, je voudrais les garder encore un peu, Riesling 2002 de chez Blanck, chouette mais un clignotant mémoriel me laisse à penser que la pointe de rondeur perçue lors de son achat risque de détoner sur la chair de l’araignée, Vouvray 2001 de Foreau, à boire, pas à boire… Arrgh, zut, quoi, c’est quand même un comble de ne pas être fichu de trouver son accord parfait lorsqu’on a tout de même un peu de choix. Bon, on est samedi, j’ai encore le temps de la réflexion. Et voilà que mon regard effleure la clayette réservée au Jura.
Tiens ma dernière Mailloche 2000, qu’est ce que ça pourrait bien donner, cette petite affaire ? Je ne sais pas pour vous mais moi, j’adore ce moment là (et il démarre souvent dans la semaine) où je choisis le menu, les vins et où l’ensemble doit former l’accord le plus harmonieux possible. Un joli travail intellectuel avant le plaisir charnel. Tout se mérite quoi !!
Bon revenons à notre Mailloche : le choix est entendu, la bouteille est au frais pour le lendemain et la couleur de notre araignée nous annonce qu’elle est prête à tenter l’aventure…

Dimanche matin.
L’araignée ne s’est pas glissée par le trou de la serrure cette nuit ?! Non, elle est toujours là, attendant patiemment son sort.

Reste à s’occuper du service de notre Mailloche.

A l’époque, Stéphane cirait encore ses bouteilles, ce qui leur donnait une sacrée dégaine mais semblait déstabiliser pas mal de clients. Suite à de nombreuses remarques sur la difficulté de débouchage des bouteilles cirées, il semble que le domaine soit revenu aux collerettes. Me revient en mémoire le débouchage de ma première Mailloche avec tentative de grattage de la cire avant retrait du bouchon, un vrai morceau de bravoure qui s’est conclu par une myriade de petits éclats jaunes sur la table du salon, dans la bouteille et dans les verres.
Changement de tactique depuis cette catastrophe : c’est beaucoup plus rapide, simple et propre et avec un peu d’attention, aucun risque d’éborgner la belle mère avec un éclat de cire.
Il suffit de planter la lame du tire bouchon au travers de la cire,

de le dégager légèrement en retirant les premiers éclats de cire

et de précautionneusement l’extraire en nettoyant le goulot de toute scorie éventuelle.

Le bouchon est correct, légèrement imbibé.
A peine ouverte se dégagent de la bouteille des arômes puissants. Ca s’amplifie avec le service d’un fond de verre pour première évaluation.
La robe est dorée, des notes de vieil or, quasi de bronze, parfaitement limpide.
Confirmation du premier nez perçu, de superbes notes minérales transparaissent avant même l’aération du verre. L’ensemble est d’une grande puissance, sur un compromis qu’on retrouvera en bouche entre l’argile, le grillé et la fumée. La lecture de vos commentaires ci-dessus est très intéressante car sur le moment (et après le Tradition de Berthet Bondet de la semaine passée), je commence à penser : notes oxydatives ou pas ?? Après réflexion, non. La minéralité (intéressante commentaire sur les levures) s’exprime sur ce registre argileux mais aucune trace d’oxydation n’apparait en bouche.
Concernant l’accord avec l’araignée, j’avais un doute sur le niveau d’acidité de ce vin et sur sa capacité à ne pas se laisser écraser par la puissance de l’araignée. Et bien, non, il tient la route. L’attaque est parfaitement droite, sur une acidité tendue mais aucunement tranchante et les arômes en bouche sont d’une étonnante complexité. On retrouve les notes argileuses et légèrement fumées du nez, une pointe de noisette grillée et plus surprenant car jamais perçu sur mes précédentes bouteilles, un goût miellé (mille fleurs) qui apporte une grande noblesse et un équilibre gras fondant en bouche. A l’aveugle, aucun doute que mon esprit se serait porté vers la Montagne de Corton.
La finale longue sans être interminable laisse la bouche parfaitement fraiche. Un vrai délice.
Je pense que cette cuvée a encore de belles années devant elle étant donné l’équilibre manifesté aujourd’hui.

Ah oui, l’accord avec l’araignée ? Et bien, il n’en y a pas vraiment eu à la réflexion. Le repas a plutôt consisté en un rebond entre mets et vin : araignée, poêlée de légumes de printemps et Mailloche.

Les 3 étaient excellents mais chacun a plutôt joué sa partition en solo dans son coin qu’un concerto harmonieux.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier_26
06 Mai 2007 18:30 #240

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck