Ce domaine n'a pas encore de rubrique sur le site pourtant la démarche a l'air intéressante.
tiré du site Internet : www.domainedevens.com

Le domaine de Vens-le-Haut, situé au-dessus de la bourgade de Seyssel en Haute-Savoie, a été créé en 2002 sous l'impulsion de Georges Siegenthaler.

Le but de ce projet vini-viticole original est:

- de remettre en vigne, dans la mesure du possible, le très beau coteau de Vens-le-Haut, pratiquement voué à l'abandon.

- de produire les meilleurs crus de Savoie selon le concept des garage wines développé en France et aux Etats-Unis, c'est-à-dire en élaborant des micro-cuvées de vins d'exception, comme on le ferait dans un laboratoire.

Aujourd'hui 3 hectares et des cuvées de molette, de mondeuse et de gamay.
le blancs sont tous à 7 euros et les rouges à 9 euros.
Pas de bénéfice, tout est réinvesti dans le domaine.
La mondeuse 2006 est très bien notée par Michel Bettane.

Voici quelques informations sur ce cépage, tirées du site du domaine de Vens le haut, informations auxquelles a participé José Voulliamoz qui intervenait autrefois sur LPV et auteur de nombreuses publications sur les cépages :

Ce cépage bien adapté au climat alpin produit un vin rouge structuré, dense, aux arômes de fruits noirs et d’épices.
Une étude récente effectuée par José F. Vouillamoz a montré qu’il existe un lien génétique de type parent-enfant entre la mondeuse blanche et la mondeuse noire, ainsi qu’entre la mondeuse blanche et le viognier. La mondeuse blanche joue un rôle-clé dans l’origine des cépages importants de l’est de la France (syrah, viognier et mondeuse noire). Ainsi, Vouillamoz démontre que la mondeuse noire peut être : 1) grand-parent de la syrah et du viognier, 2) petite-fille du viognier et demi-sœur de la syrah, ou encore 3) demi-sœur de la syrah et du viognier. Tiré de : « Mondeuse noire » et « Viognier » dans l’arbre généalogique de la « Syrah ». José F. Vouillamoz in First International Symposium on Syrah (Lyon-France 13-14 mai 2008).
La mondeuse noire, aux Etats-Unis, est très souvent appelée « refosco ». Il n’y aurait pourtant pas de liens de parenté entre la mondeuse noire et les refosco italiens. www.domainedevens.co...

Mondeuse 2009 : ; une robe bien sombre, très violacée, sans opacité mais avec une belle intensité. Les arômes sont essentiellement dominés par les épices et notamment le poivre, très présent. Les fruits noirs et rouges apparaissent ensuite et laissent une impression de prunelle.
La bouche est dans le même registre, très épicée, poivrée, avec ces notes de prunelle. Si la densité du vin est moyenne, elle représente l'avantage d'être sans lourdeur aucune. Un vin construit sur une architecture qui laisse place à des tannins marqués et épicés, fermes, sans pour autant être sec. Ce vin est un vrai plaisir simple et frais, un jus de premier ordre, d'une grande pureté d'expression et c'est ce qui fait tout son charme. il est totalement ouvert et finit loin sur des saveurs poivrées.
Il m'a évoqué une toute jeune syrah mais par certains côtés, il pouvait me rappeler quelques Madiran dans leur prime jeunesse, par cette fougue non domptée. Un très joli vin qu'il convient de voir évoluer. Belle découverte.

Domaine de Vens le haut : millésime 2010

Aligoté 2010 : robe pâle avec de reflets un peu grisés. Nez de fruits jaunes, pêche, avec une certaine minéralité. Bouche large, sapide, affichant une belle matière sur une certaine salinité. Un vin bien équilibré et long.

Molette 2010 : robe très pâle. Les arômes sont essentiellement floraux, assez simples. Cette constitution simple caractérise aussi la bouche. Bon équilibre général, mais sans grand enthousiasme soulevé.

Jacquère 2010 : un vin qui est discret au nez et qui possède des arômes gais et simples. La bouche possède une matière large, avec du gras, mais l’ensemble manque de relief et on ne retient que la belle consistance du vin, sans réelle structure. Court.

Altesse 2010 : Belle robe très brillante. Arômes sur les fruits blancs et jaunes. Délicat en bouche, avec une matière imposante, large, moelleuse. Un vin très équilibré, savoureux et long. Très bien.

Pinot noir 2010 : une robe framboise groseille légère et attirante. Joli nez de suie et d’épices. En bouche, c’est guilleret, friand et acidulé. Bien meilleur après une longue aération.

Gamay 2010 : une robe plutôt profonde. Le nez est dominé par les épices mais un joli fruité pointe. Bouche qui oscille entre gourmandise du fruit et rigueur de l’épice, du poivre notamment. Ça se boit très facilement, c’est friand et très agréable. A servir rafraîchi, autour de 16. Vin très mûr.

Modeuse 2010 : la robe est très dense, presque noire. Le nez est dominé par le boisé même si une notre de cassis est sous-jacente. La bouche montre un vin puissant, mais l’empreinte boisée ne cède pas un pouce et domine l’ensemble, même après une longue aération. Finale tannique et longue. Dommage que l’élevage occupe tant le devant de la scène.

Je vois que ce domaine n'existe pas sur LPV, je créé le fil avec plaisir en espérant lire des futurs CR

Domaine de Vens-Le-Haut à Seyssel (74)

Belle découverte au 1er salon des vins de Saint Cyr en Val (45) en effet que ce domaine bio de Savoie de 3,5 ha et 10000 bouteilles produites pour le 1er millésime commercialisé et qui ne vinifie que des monocépages. Seulement 4 vins proposés à la dégustation (sur une gamme de 7, dommage), tous de 2010. Jacquère rond mais un peu court, Aligoté rond aussi mais plus puissant, Beau Gamay, poivré ample qui me rappelle les Syrah du Rhône nord et une très belle Mondeuse Noire, finement boisée, épicée, des notes animales et de cuir et pas mal de longueur, une de mes bouteilles coup de cœur de ce salon.
Le vigneron travaille en priorité avec les restaurants et les clients au domaine.

[size=small]edit 28/02 orthographe du nom du domaine pardi ![/size]

Je vois que ce domaine n'existe pas sur LPV

Et pourtant, si

:
pfff la honte, normal, j'écris et je cherche dans le moteur Devens au lieu de Vens...
Si un modérateur pouvait déplacer mon post ? Merci d'avance.

les vins seront offerts à la dégustation le 2 septembre à Seyssel dans l'atelier du sculpteur Nicolas Lavarenne

Dégustation des vins du domaine de Vens le Haut, millésime 2011 :

Aligoté : belle robe dorée et une matière qui semble riche dès l’examen visuel. Nez floral et printanier, très agréable. Joli volume en bouche qui donne un vin à la fois suave et précis. Bon équilibre tendu : très bon aligoté.

Jacquère : Le vin se singularise par des notes discrètes mais agréables de fraises des bois. On retrouve cette touche fruitée en bouche teintée de saveurs d’amande. La matière est un peu mince et la longueur plutôt moyenne, même si l’équilibre général est bon.

Molette : Le nez est ouvert et juvénile sur des notes à la fois fruitées et florales avec la poire qui s’impose. Le vin possède un joli gras mais s’écroule un peu en finale par une sorte de déséquilibre acidité / amertume au profit de cette dernière.

Altesse : joli nez de rhubarbe et de notes mentholées. C’est un nez qui peut évoquer certains chenins de la Loire sur tuffeau par un côté poudré. C’est délicat. La bouche est suave et le vin se présente d’une façon précise, bien défini. C’est complet et agréable.

Pinot noir : la robe est assez soutenue et le nez est marqué par des notes goudronnées et épicées. La bouche est gourmande sur des saveurs de griottes et d’épices. Un vin friand, simple et sincère avec quand même du caractère apporté par ce côté goudronné et corsé.

Gamay : le nez est sur le cuir, le goudron encore, la cerise, le cassis. La bouche est plaisante, très nette, avec une belle précision, friande à souhait. Un vin qui n’est pas réellement de grande envergure dans ce millésime, (contrairement à 2010) mais remplit parfaitement son rôle.

Mondeuse : très coloré comme il se doit, ce vin est d’abord un peu réduit puis s’ouvre sur des notes à la fois liées à l’élevage et d’autres fruitées (cassis) et épicées. C’est complexe, avec une belle profondeur. En bouche, on découvre un vin vif et structuré qui doit impérativement attendre mais qui présente un profil très intéressant. Longue finale épicée.

Cette année je retiens tout particulièrement l’aligoté, la roussette et la mondeuse qui me semblent être des vins très complets et avec un caractère affirmé.

Domaine de Vens-Le-Haut. Jacquère 2012

voilà un vin qui surprend par sa franchise et son caractère très frais dans ce millésime 2012. La dominante aromatique est florale, mais c'est en bouche que la définition est la plus complète avec une matière suave, une légère perle qui ajoute à la fraîcheur et que personnellement j'apprécie beaucoup sur ce type de vin. Les amers et la vivacité s'équilibrent parfaitement pour finir joliment sur une touche saline délicate.
Un vin qui s'il n'est pas forcément d'une grande complexité possède une dimension bien supérieure aux millésimes précédents.
En l'état, il peut tout à fait être comparable à ce que l'on recherche sur un bon sylvaner avec des équilibres assez comparables.

Seyssel, Domaine de Vens-Le-Haut. Altesse 2012

belle robe or aux reflets tilleuls, dans une tonalité assez dense. Le nez est assez complexe alliant notes florales à d'autres plus fruitées évoquant les agrumes notamment.
Le vin en bouche est longiligne mais sans déficit de matière. Il est vibrant par une acidité marquée et bienfaitrice qui apporte une belle tension à ce vin très élégant qui s'étire, délicieusement citronné avec une finale aux étonnantes notes de menthe fraîche mêlées à une sensation minérale.
Très bon vin.

J'ai beaucoup apprécié ce vin qui me semble avec la Jacquère de ce même millésime marquer un réel progrès pour les vins blancs du domaine de Vens Le Haut, avec une vivacité accrue et une définition plus tranchée.

Domaine de Vens le Haut Millésime 2012, les rouges

Gamay 2012 :
Sombre violine. Nez sur la cerise noire, quelques épices apparaissent également.
En bouche le vin est souple et friand, avec un bon fruit. C’est généreux et charmeur. La finale est marquée par quelques amers et l’équilibre général est bon.
C’est un vin simple et sincère, à boire légèrement rafraîchi sans trop attendre.

Pinot noir 2012 :
Joli nez de cerise griotte sur un fond légèrement boisé, élégant.
En bouche on ressent les petits fruits rouges acidulés. Le vin est svelte, longiligne sans défaillance. Une petite faiblesse en milieu de bouche, sans doute parce que des amers un peu trop présents s’(imposent finalement. Un peu de chaleur en finale. Ce vin donne l’impression de trop d’extraction.

Mondeuse noire 2012 :
La robe est soutenue, sombre sans noirceur cependant. Quelques notes un peu végétales au nez assorties d’autres que j’attribue à l’élevage, un léger toasté. A l’aération, ce sont les épices qui l’emportent. La bouche est vive, avec un e structure marquée, mais c’est e quelque sorte cette structure qui s’exprime plus que le fruit. La finale est tannique avec un caractère un peu rustique.

Je reste un peu circonspect devant ces rouges dans ce millésime alors que les blancs du domaine en 2012 m’ont vraiment beaucoup plu. (Aligoté malheureusement bouchonné, alors que l’on sentait un joli vin bien tendu)

Modeuse 2004
La robe ne présente que très peu de trace d’évolution, le jus est sombre, sur des notes sanguines, concentré.
Le nez est frais, sur les fruits rouges et les épices. C’est net, agréable. Le vin en bouche montre un volume confortable, un joli soyeux. Les fruits se mêlent aux épices assez langoureusement. Bonne finale épicée (poivre) où on loue la belle fraîcheur sans doute due aux qualités du cépage d’être peu alcooleux. Un vin qui semble encore pouvoir joliment évoluer. C’est très bon.

Mondeuse 2005 :
Le vin semble un peu moins concentré, mais la robe est toute aussi jeune.
Le nez est plus retenu, sur les épices, plus austère et prends des notes florales à l’aération, délicatement fumées. Le vin en bouche se montre plus saillant que son aîné de 1 an avec une structure tannique plus ferme sans que cela ne confine à la sécheresse. L’acidité est plus présente en finale. C’est un vin qui peut encore attendre, sans aucun doute. Reste à savoir si la matière survivra à cette structure tannique.

Mondeuse 2006 :
La robe est quasi opaque avec une tonalité d’étonnante jeunesse. Le nez présente d’étonnates notes de goudron chaud, de cassis.
Grand volume en bouche, belle ampleur. Ces notes de goudron ne lâchent pas prise, confinant au tourbé. Les épices prennent un peu le relais de saveurs. C’est un vin riche, plein, puissant à la longue finale épicée. Si ces notes empyreumatiques ne sont pas forcément celles quiont ma préférence, je dois reconnaître que ce vin est une belle réussite qu’il convient de regarder évoluer avec attention, car l’optimum semble être loin d’être atteint.

Mondeuse 2007 :
La robe est plus légère que celle du 2006, voire même plus évoluée, sans qpour autant inquiter. Les nez renvoie à des arôme boisés.
le vin en bouche est svelte, sans doute un peu trop par rapport à l’élevage et on reste en finale sur des tannins boisés. La matière semblait plus grêle dans ce millésime.

Mondeuse 2008 :
La robe est médium, assez peu soutenue, dans les tons grenat. Le nez est marqué d’abord par un certaine réduction qui laisse place peu à peu ç un profil fin à dominante épicée. La bouche est savoureuse et se livre bien, le milieu de bouche est marqué par une belle fraîcheur qui tend le vin et qui le tient jusqu’à la finale longue et persistante sur les épices et notamment le poivre blanc. C’est un vin élégant, raffiné, vraiment très agréable et qui trouve toute sa place à table. Très bon, avec un profil qui s’apparente à ce que l’on trouve en Bourgogne avec du (bon) pinot noir.

Mondeuse 2009 :
La robe est très sombre, sans opacité cependant. Le ne zest très ouvert sur les fruits rouges et noirs, très net et bien attirant. Le vin en bouche montre une belle souplesse, une texture délicate, sans dureté associées à un fruit charmeur et gourmand. C’est vraiment très bon et sans lourdeur. En finale les épices apportent comme une signature à ce vin de plaisir, à la réjouissante simplicité. Très bon.

De cette dégustation qui retrace un peu l’histoire du domaine de Vens le Haut, je retiens surtout les grandes variations de ce cépage qui peu vraiment donner de très jolis vins dans des contextes de millésimes favorables. La grande force de cépage me semble être sa faible charge alcoolique et c’est à mon avis quelque chose qu’il faut absolument maintenir. Des cuvées de mondeuse, récemment dégustées, titrant plus de 13.5 sombraient dans la chaleur excessive alors que la lecture de l’étiquette des étiquettes de ce 2009, de ce 2008 ou de ce 2004 indique des vins autour de 12 degrés. C’est du reste bien plus facilement buvable.
Il est évident que dans des régions de piémont les millésimes ont leur importance et que la météorologie d’une année va vraiment impacter sur le style des vins. La mondeuse rappelle étrangement la syrah, avec une forte couleur, des tannins marqués, des arômes de fruits rouges et d’épices. Une forte extraction la rend vite tannique à l’excès et un millésime frileux renforce souvent une acidité mordante. Mais quand les conditions sont réunies, cela donne des vins bigrement attachants.

Jacquère 2013 :
joli nez floral, poudré, très engageant : fin distingué, frais. Hélas la bouche ne suit pas et tombe dans une platitude en milieux, un creux abyssal avec un sursaut sur la finale bien tendue où se dessine une certaine amertume. Décidément, je n'ai jamais très bien goûté ce cépage.

Molette 2013 :
La robe est très pâle, brillante.
Les arômes sont fins, oscillant entre fleur blanche et poire. J'ai particulièrement apprécié ce vin qui n'est certes pas d'une grande éloquence en terme de saveur, mais qui possède du fond, un très beau soyeux et une belle vivacité. C'est un vin complet au superbe équilibre, à l'opposé de ce que son nom de cépage peut suggérer.

Altesse 2013 :
joli nez très fin, aérien, floral : primesautier.
La bouche quant à elle est bien balancée, mais encore sur des notes fermentaires qui demandent encore à s'harmoniser. Le vin est bien constitué, sans trop de longueur cependant. Simple dans ce millésime.

Aligoté 2013 :
un joli nez frais sur une dominante minérale crayeuse. La bouche est fringante, de belle tenue, avec une structure bien marquée. Le vin s’affirme sur une colonne vertébrale de fraîcheur et tient longtemps en finale qui laisse des sensations salines et crayeuses. Le blanc le plus abouti de la sélection avec la molette dans ce millésime.

Pinot noir 2013
robe légère sans les reflets vieux roses souvent présents sur ce cépage, joli fruité griotte, avec une note fumée décelable qui lui donne un petit côté valaisan non déplaisant. La bouche est friande, elle aussi très nette, parfaitement équilibrée avec des tanins bien mûrs. Un bon vin, très agréable. Je me suis demandé tout au long de sa dégustation ce qu'aurait donné ce jus avec un élevage plus ambitieux : ce pinot aurait pu le mériter, cela lui aurait donné de la complexité et de la profondeur. Quoiqu'il en soit, c'est une réussite.

Gamay 2013 :
La robe est sombre, sur de belles tonalités vives et profondes. Le nez est assez complexe sur le cacao, les épices. En bouche le vin est friand, fringant, doté d'une immédiate gourmandise sur un équilibre parfait. C'est très réussi et sas doute le vin le plus abouti en rouge de cette sélection dans ce millésime.

Mondeuse 2013 :
robe étonnamment légère, sans doute l'impact du millésime. Rouge cerise avec de la limpidité, loin de l'opacité et de la noirceur. Le nez est réduit au départ et s'ouvre sur un fruit épicé. La bouche confirme le demi-corps de ce vin qui cependant reste friand, avec un bon fruité. I lest encore très jeune, il mérite de se reposer un peu en cave : mais il n'est pas d'une constitution d'un grand millésime.

Domaine de Vens le Haut, Jacquère 2011

Le nez est de miel avec des notes florales. En bouche, l'attaque est vive avec de l'agrume et de l'abricot. L'équilibre et l'acidité sont très plaisants et même si la finale reste moyenne, on sent une belle tension.

Une bien belle Jacquère, très digeste, que j'ai bien fait d'accompagner de chèvre frais

Amicalement,

Romain

Domaine de Vens le Haut, Jacquère 2011

je suis d'accord avec le commentaire ci dessus. Un vin qui a pris du poids, de la rondeur, du soyeux avec des notes aromatiques en effet miellée même si cette petite note de fraise des bois n'est pas totalement évanouie.
C'est vrai aussi que ça mériterait de plus d'allonge, de plus de niaque pour séduire tout à fait. Mais en l'état force est de reconnaître que ça a bien évolué et tout en restant un vin simple, il n'en est pas moins intéressant.

Domaine de Vens le Haut, Altesse 2014

robe légère et beaux arômes de fruits blancs avec des notes florales.
En bouche, c'est complexe, savoureux avec une belle sensation minérale, presque saline au travers d'une matière soyeuse, bien tendue par une acidité bien présente. La longueur est au rendez-vous, satisfaisante.
Un vin bien équilibré avec une dimension qui me semble supérieure dans la précision par rapport aux millésimes précédents.

Domaine de Vens le Haut, Pinot Noir 2014

la robe est très légère dans des tonalité grenat, translucide.
Joli nez de pinot sur le fumé, les fruits rouges et les épices.
En bouche,le vin se tient très bien avec une belle acidité, des petits tanins bien serrés. La encore, je trouve une progression sur ce millésime par rapport à ce que j'ai goûté auparavant sur le PN. J'en ai presque regretté qu'il n'ait bénéficié d'un élevage plus luxueux qui lui aurait allé à merveille et sans doute permis d'envisager un avenir plus lointain.

Domaine de Vens le Haut, Mondeuse 2014

robe sombre violine d'une densité moyenne avec une certaine limpidité. On est loin de l'opacité.
Nez d'abord réduit qui s'ouvre après aération sur des notes de fruits noir et de poivre.
En bouche, j'ai aimé ce fruit gourmand et cette structure bien dessinée autour de tannins nets mais bien présents et cette belle finale serrée très fraîche sur des notes épicées. C'est net et sain, amené à bien évoluer sans doute.
C'est un bon vin.

On sent bien le lien évident avec la syrah de la mondeuse noire dans ce vin à l'extraction mesurée.

Domaine de Vens le Haut, Aligoté 2014

un aligoté bâti sur la tension, vif et minéral qui s'étire un peu sur les amers en finale.
Je ne suis pas conquis comme souvent par ce cépage.

Domaine de Vens le Haut, Gamay 2014

Un jus de gamay vigoureux et structuré. Il m'a bien semblé que l'élevage que je regrettais ne pas avoir sur le pinot a été dédié à cette cuvée.
C'est un vin sérieux, consistant qu'il faut attendre pour qu'il s'exprime et se polisse un peu. Bon potentiel.

Domaine de Vens le Haut, Jacquère 2014

Un vin qui se donne sur des arômes floraux et à l'aération, j'y retrouve ces notes de fraise des bois (proche de la fleur d'oranger) : ça rappelle un peu le fragolina italien.
En bouche, le vin est bien vif très bien équilibré avec cette saveur si particulière en milieu de bouche qui rappelle un peu le nez avec des saveurs d'amande. La fine perle de gaz renforce la vivacité. Finale longue et fraîche.
C'est très plaisant et sans doute le meilleur milléisme que j'ai bu pour ce cépage pour ce domaine.

Domaine de Vens le Haut, Roussanne 2014

voilà un vin que je n'ai pas apprécier du fait d'une grande simplicité d'expression, un manque de netteté en bouche qui lui conférait des saveurs métalliques.
Je ne sais pas s'il s'agit de jeunes vignes, mais des blancs de ce domaine dans ce millésime, c'est celui qui dénote le plus : il me reste à goûter la molette.

Domaine de Vens le Haut, Molette 2014

Un vin qui est clairement plus minéral qu'à l'accoutumée, tout autant que tendu, avec une belle matière soyeuse heureusement tenue par cette bonne fraîcheur. Je regrette juste un léger manque de netteté aromatique avec une sensation très légère de bois humide, mais c'est globalement un vin très correct. Bonne longueur vive. ( à l'inverse du nom de ce cépage, dans ce millésime !)

J'apprends à l'instant que ce domaine cesse sa production.
LPV en gardera la mémoire.

Exact, j'ai reçu un mail hier annonçant la fermeture brutale de ce beau domaine.

Ayant appelé le propriétaire, il ne s'agit pas d'une fermeture volontaire (mais je ne m'étendrai pas sur les raisons de cette fermeture). C'est une triste perte pour la Savoie puisque le domaine avait acquis une belle reconnaissance et ses micro-cuvées méritaient vraiment le détour... Les vignes continueront leur vie en bio avec des vignerons locaux.

Par ailleurs, pour les LPViens qui habiteraient en Savoie / Haute-Savoie, Georges se sépare des toutes dernières bouteilles du millésime 2014 à des tarifs préférentiels (à partir de 12 bouteilles). Je pourrai vous faire suivre le mail si certains sont intéressés.

Amicalement,

Romain

Dommage, j'avais aussi apprécié les cuvées produites.

Ouvert hier un Gamay 2014 du domaine de Vens le Haut.

Nez riche et entêtant de fruits rouges (groseille, framboise, cerise), d’épices avec un petit côté fumée.

En bouche, le vin est riche, vif et gourmand, sur le fruit et des saveurs lardées / épicées. L’ensemble est très bien fait (plus sérieux que la plupart des gamays de Savoie) et d’une longueur très correcte. A l’aveugle je serais parti sur un Moulin à Vent. Sur une raclette, c’est le compagnon idéal.

Amicalement,

Romain

Avec une petite envie de reviens-y issue de la veille, j’ouvre ce soir une Altesse 2014 domaine de Vens le Haut pour l’apéritif.

Nez : premier nez très pur, floral et minéral (très Chablis). L’aération laisse la place aux agrumes puis la paille et la rhubarbe.

Bouche : très riche et ample avec une très belle tension. Le vin est vif, davantage minéral et floral que fruité. L’équilibre est impeccable, c’est précis et tout en finesse (sans excès sur l’acidité). La finale m’étonne positivement par sa longueur légèrement saline sur le blé et le riz soufflé. Après 2h d’aération, la bouche devient plus fruitée et plus civilisée. C’est toujours aussi gourmand mais la première approche m’a beaucoup plu.

Ce millésime 2014 (qui peut encore attendre) est vraiment une réussite.

Amicalement,

Romain