Avec pour thème le Jura (France), nous voilà réunis pour une première agape 2018
Pas d'étiquette apparente pour découvrir ces vins,
1# Robe or en lumière avec des reflets verts. Bulle ronde, à peine aperçue. Nez de citron confit avec une pointe de vernis. Bouche cireuse mais pas désagréable : des agrumes, citron jaune, la rondeur prédomine mais il y a ce qu'il faut de tension.
C'est Jean-François Ganevat Crémant du Jura Nature, "La Combe" (Rotalier)
2# Robe jaune et verte, trouble. Nez gazeux d'intestin, nature et malsain (hinhinhin). Pas spécialement perlant (ouvert trente minutes avant dégustation) En bouche c'est rond et acidulé. Soupçon de pomme. Léger. Faut aimer comme on dit parce que s'il y avait marqué "Champagne" sur l'étiquette ça gueulerait sévère. Certes sérieusement conservé, cependant je me demande si ce genre de vin n'est pas à son meilleur avantage bu sur le fruit du fruit (façon de parler).
Post-Scriptum : de cette soirée, 20cl me restaient de cette bouteille. Gardé au frais et consommé trois jours plus tard c'est beaucoup mieux. Aération et carafage très énergiques conseillés donc. Un jus inédit qui égale un bon cidre ou poiré.
C'est Philippe Bornard Troussipet' , Vin de France (8,5° cépage Trousseau vinifié en blanc)
3# Robe jaune claire à reflets verts qui promet une belle jeunesse. Nez en finesse, agrumes subtils. Un beau chardonnay en bouche, longueur, légèrement épicé, le gras sur la finale.
Très bonne sensation avec Domaine Pignier Côtes du Jura "à la Percenette" Chardonnay 2015
4# Robe jaune très claire à légers reflets verts (décidément, peut être l'éclairage du soir dans cette nuit noire), de la transparence. Nez citronné. En bouche il y a du gras, c'est souple avec un aspect glycérol et tellurique de soufre gentiment corsé.
Manque-t-il de structure? Un vin qu'il doit être intéressant de boire au fil du temps pour répondre à cette question. Je l'imagine se révéler sans que disparaisse l'essentiel.
C'est Domaine Rolet Père et Fils, Côtes du Jura Chardonnay 2011
5# Robe or de belle densité. Nez chaleureux oléagineux En bouche c'est tout en finesse avec une très jolie amertume en finale. Finesse du cépage pour moi inédite que je découvre dans cette cuvée.
C'est Jean-François Ganevat Côtes du Jura Les Chalasses, Marnes Bleues, Savagnin 2013
6# Robe jaune or. Servi très frais. Nez floral et miellé. En bouche c'est singulier : à la fois citronné et vanillé. Excellent!
Une bien belle réalisation que ce Domaine Labet Les Champs Rouges, Chardonnay 2014
7# Robe or légèrement cuivrée. Nez épicé jurassien. En bouche les marqueurs noix et curry dans un magnifique équilibre. Onctuosité. Pourtant un vin ouillé mais avec ses bonnes levures.
Rien de moins que La Cave de la Reine Jeanne Arbois, Grain de Pierre, Chardonnay 2012
8# Robe rouge clair (framboise, fraise tagada) et trouble, clarté opaque colorée vive. Nez fruité. Le vin est perlant, soupçon de boyau, réduction. En bouche c'est fruité, une gourmandise en souplesse. Frais et très léger mais pas simpliste, il y a de l'étoffe. Capiteux sur le bout de la langue. Il nous manque un avis féminin ce soir.
Non ce n'est pas un Fragolino comme on n'en fait plus, c'est Céline et Steve Gormally, Côtes du Jura "A la tienne Robert" Dolomies, Poulsard 2016
9# Robe similaire au précédant vin, framboise trouble et vive. Nez discrètement fruité (la bouteille a été ouverte cinq heures avant dégustation). Attaque avec un fruité plein de caractère, de l'acidité, du vernis, mais le plaisir est bien là avec du fruit, pas mal de rondeur. Ces Ploussards sont mes toutes premières émotions jurassiennes en rouge, ça ne se compare à rien pour moi et j'aime beaucoup. Il parait si j'en crois le fil consacré que ça vieillit honnêtement comme un bon vin de garde. Et le coq au Poulsard selon Curnonsky à cuisiner à l'occasion.
C'est bien Philippe Bornard Arbois Pupillin Ploussard "La Chamade", Poulsard 2015
10# Robe rouge griotte, sombre. Nez fruité et confituré. Kirsché. En bouche un fruité magnifique, exubérant et inclassable (on pense aux vins que l'on aime, ce serait pas un pinot noir de grand vivificateur?). Il s'agit de l'apport entêté d'un participant brimé (mea culpa, fromage et dessert, Jura et Savoie, beurre et crémière, tutti frutti) pour un assemblage savoyard de pinot, gamay et mondeuse. Et quelle fraîcheur!
Bonheur que ce Jacques Maillet, Chautagne "Vin de Savoie" 2009 (je prends bonne note : Serrières-en-Chautagne F73310,tel0479637456)
11# Robe or et orangée. Au nez du miel, c'est épicé et chaleureux, du moelleux qui s'annonce. En bouche c'est très gourmand, pomme, coing, noisette. L'épaisseur passe comme une fleur et c'est parfaitement délicieux. Tout autre qu'un précédant ressenti pour ce vin retrouvé. Pas de lourdeur ou de sirupeux baroque. Fruité septentrional inimitable. Servi rafraîchi comme il se doit.
C'est Domaine Jean Macle, Macvin du Jura.
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