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Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017.

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Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017. a été créé par DaGau

8 vins pour 8 convives. 50/100 brouzoufs requis.

1) Robe claire reflets verts. Fines bulles. Le nez est très expressif, fruité et floral. En bouche joliment citronné avec un très léger élevage d'amandes toastées. En y revenant après quelques quarts d'heure supplémentaires et le Champagne montant en température se révèlent des notes gourmandes crescendo, toujours toutes en finesse sur un fruité type pêche blanche, à la rondeur de grande classe.
C'est Taittinger Blanc de Blancs Comtes de Champagne 2005

2) Robe or. La larme révèle de la densité. Les bulles sont légères. Au nez c'est engageant avec de la chaleur. En bouche c'est corpulent et rond, beurre et brioche, équilibrés par une pointe d'acidité en finale. En contraste avec le précédant sur une exubérance et originalité insoupçonnées de Chardonnay transalpin.
C'est Giulio Ferrari, Trento "méthode classique", réserve du fondateur, 2001

3) Robe pâle, un jaune bien lumineux. Le nez est miellé. Impression plus en retrait mais confirmée en bouche. Une attaque toute en finesse avec la prolongation d'un chardonnay traçant et savoureux.
C'est Raveneau, Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre, 2014
L'apporteur émet des reserves sur l'expression de ce vin _trop?_ jeune. Môà non, tel quel je le trouve _déjà_ délicieux.

4) Robe rouge lumineuse avec de la transparence. Au nez du fruit, mûre, griotte. En bouche les fruits sont rouges avec un soupçon d'évolution. Et surtout de la finesse, de la définition (de fruits rouges!). Superbe. On pense et cause comme ça de Chambolle. Et aussi du millésime.
C'est Clerget, Vougeot 1er Cru, "Les Petits Vougeots" 2005

5) Robe pourpre, la séduction d'une première moitié d'excellents vins fins altère quelque peu mes cinq sens. Dense avec les reflets jaunes (de l'éclairage du soir!). Un nez de fruits noirs pour le contraste. C'est puissant, mais sans être exempt de quelque finesse. En bouche on décèle encore le bois de l'élevage, bien qu'il fasse aussi corps avec le vin pour une très bonne part. Volnay, Pommard?
C'est Comte Armand, Pommard 1er Cru Clos des Epeneaux 2005

6) Robe rouge violine. Un corps marqué par une certaine évolution, de la transparence. Nez de fruits rouges, fraise. Le fruit est souple, conjugué avec de la puissance. De l'amplitude avec du corps mesuré.
C'est Georges Vernay Côte Rôtie "Maison Rouge" 2005

7) Robe pourpre, tuilée au bord du disque. Nez sur le fruit et le tertiaire. Du fruit agrémenté de sous bois, de café, de moka en devenir. Et truffe.
C'est Château Gazin, Pomerol 1998

8) Un jaune de miel de montagne. Au nez il y a de l'âge. En bouche c'est un grand Pinot Gris. On évoque 1983 comme le millésime absolu et 1989 et 1976 comme de grandes années pour les liquoreux d'exception.
On est avec du fruit confit d'ananas, de la noix, du pain d'épice, du miel.
C'est Léon Beyer, Quintessence SGN Pinot Gris, 1994


Voilou. J'espere que c'est pas trop balourd niveau appréciation. Je remercie tous les participants divers et variés. Et spécialement Leo17 pour avoir déterminé mon apport via une vente LPV (et avec la contre étiquette je peux même dire comme les grands parents "encore une que les boches n'auront pas zX "), et Gaetan56 qui nous a sympathiquement prolongés, invités et régalés (tu) .
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: LADIDE78, FloLevBen, jd-krasaki, Gaetan56
18 Déc 2017 23:15 #1

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Réponse de MB sur le sujet Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017.

CR: Je prends à mon tour la plume pour vous donner es impressions sur les vins que nous avons bus lors de cette soirée LPVienne parisienne. Nous étions, comme à chaque fois, au bistrot T dans le 14ème pour cette soirée de Noël.

Les vins sont tous bus à l'aveugle, sauf pour moi qui ai centralisé les apports. Par ailleurs, et contrairement à d'habitude, ils n'étaient pas bus par paire afin de prendre le temps avec chacun.

Le premier vin fut donc le Comtes de Champagne 2005 Taittinger. Un champagne d'équilibriste pour ce vin qui m'a semblé, tut au long de sa dégustation, marié les contraires : une bouche briochée mais une brioche évanescente, un corps fin mais résistant, une trame acide toute en subtilité pour étirer le vin. Finalement, un vin qui est comme ces gens qui, en société, ne sont pas ceux que l'on voit le plus mais qui imposent finalement le respect dès qu'ils s'expriment. Très bon vin.

Le suivant, amené par Brahim, est également une bulle ; bulle que je découvrais : Réserve du fondateur 2001 Giulio Ferrari. Par rapport au Comtes de Champagne, c'est différent. Ce vin développe clairement une bouche briochée et toastée avec une puissance qui s'exprime sans ambages. C'est exubérant et donc nécessairement plus facile d'accès que le Comtes de Champagne. Excellent vin et, pour moi, sans doute le vin de la soirée.

Après les bulles, un seul blanc : Montée de Tonnerre 2014 Raveneau. Alors, celui-là, ça a été une danseuse. Ouvert le matin-même à 8h30, il présentait au nez un miel vraiment envahissant. Je décidai donc de le laisser s'aérer toute la journée tout en le mettant au frigo. Le soir, nez totalement différent : le côté miellé avait disparu pour présenter un nez quasi mutique. Je me dis : "Zut ! J'espère que la bouche aura une amplitude que n'a pas le nez". De fait, en bouche, c'est beaucoup mieux même si l'attaque manque de peps. Mais, une fois dans le verre, le vin s'ouvre et s'exprime de mieux en mieux pour devenir un très beau chardonnay qui, sans être très expressif, développe une partition toute personnelle qui fait dire que l'on ne boit pas ce genre de vin tous les jours. Me reservant le fond de bouteille, j'ai l'impression de boire encore un autre vin ; cette fois plus présent et large. Une danseuse vous dis-je. Très bon vin mais, à mon avis, à garder sagement car, à l'évidence, pas en place.

Nous passons ensuite aux rouges avec un premier rouge sur une appellation confidentielle puisqu'il s'agit de Vougeot 1er Cru "Les Petits Vougeots" 2005 Clerget. Ce vin est un vin à vous faire aimer la Bourgogne : fruits rouges à la sucrosité maîtrisée, finesse du grain, acidité discrète, subtilité et évanescence. Excellent.

Le suivant, comme en contraste, a joué de sa masculinité. Ce pommard 1er cru Clos des Epenaux 2005 Comte Armand s'impose et en impose. C'est puissant, large, rustique. Ca manque donc de cette finesse que j'attends dans le pinot. A attendre encore de longues années que tout cela se fonde. Pour autant, objectivement, ça reste un bon vin mais pour amateurs de vins corpulents.

Après un passage par la Bourgogne, un voyage de quelques centaines de kilomètres vers le sud pour profiter d'une Côte Rôtie "Maison Rouge" 2005 Georges Vernay. Heureusement que je ne buvais pas à l'aveugle parce qu'autrement je serais bien resté vers la région de Pommard. On retrouve de la puissance et des fruits rouges (comme on peut donc en trouver à Pommard). Par ailleurs, c'est sans cette aromatique lardée, épicée et viandée qui est souvent associée à l'appellation Cotes Rôtie. Enfin, le vin est, malgré sa puissance, frais et souple. C'est donc pour moi atypique pour une Côte Rôtie et donc déstabilisant. J'ai donc un peu de mal à évaluer le vin.

Dernier rouge avec Château Gazin 1998. Immédiatement, on détecte un vin qui accuse quelques années avec un nez sur le cacao. Et de fait, cette aromatique nasale fait le lien avec celle que l'on a en bouche : café, cacao, vieux bois... Bon vin.

Pour terminer, enfin le croyait-on, un pinot gris quintessence de SGN 1994 Beyer. De la difficulté pour un liquoreux de passer en dernier, sur le coup de minuit, après sept vins dont toutes les bouteilles ont été vidées. Il faut dire aussi, qu'amateur de liquoreux, j'en attendais vraiment beaucoup. C'est donc une relative déception avec ce vin à la sucrosité intégrée (voire faible pour une quintessence) qui m'a semblé manqué d'acidité pour pouvoir relancer le palais à une heure déjà avancée et après les quelques belles quilles qui l'ont précédé. Aurait sans doute, et sans que ce soit un sacrilège, gagné à être bu au début.

Après cette belle soirée, passage chez Gaëtan qui n'était initialement pas prévu. Gaëtan nous a ouvert encore 3 vins. Si bien que retour chez moi à 4h30.

Amicalement. Maxime
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23 Déc 2017 11:00 #2

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Réponse de ols sur le sujet Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017.

Clerget c'est Christian ou Yvon ?
23 Déc 2017 11:19 #3

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Réponse de MB sur le sujet Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017.

Christian, comme indiqué sur la photo.

Amicalement. Maxime
23 Déc 2017 11:25 #4

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Réponse de ols sur le sujet Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017.

Ah oui, j'avais pas vu :)
23 Déc 2017 11:43 #5

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Bouteilles de Fêtes. 15 décembre 2017.

Maxime,
Le Clos des Epeneaux 2007 que l'on avait bu ensemble me semble d'un autre niveau , en tous cas bien plus élégant.
Stéphane
23 Déc 2017 12:36 #6

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