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Diner des 3 régions

  • H. Seldon
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Diner des 3 régions a été créé par H. Seldon

Diner autour du classicisme (mets et vins) hier soir avec 3 régions explorées : champagne, bourgogne, bordeaux (tous les vins sont bus à l’aveugle, sauf le dernier).

Sur des tranches de foie gras, on commence par un CR: Champagne Telmont O.R. 1735 millésime 2002 : beau nez brioché, sur la frangipane, expressif. Bouche briochée également, des arômes de coing, une vraie fraicheur en finale avec un beau volume, jolies bulles très fines. C’est vineux, avec une belle persistance. Pour faire écho à un autre fil, je ne connais pas le prix de cette bouteille mais un triple zéro bu le mois dernier est de niveau équivalent.
Très bien –


On passe ensuite, avec des coquilles St jacques poêlées, à un CR: Domaine Prieur-Brunet Chassagne Montrachet 1er cru les Embrazées 2012 : carafé une heure, le vin ne se livre pas du tout au nez, même en allant le chercher. En bouche cependant, on perçoit directement une trame fleur blanche/beurré/fruit blanc. Vrai creux en milieu de bouche, volume pas fou fou, puis finale un peu grasse, avec de la vraie matière, retro cependant importante sur le fruit : je pars sur du Puligny village d’un millésime un peu solaire. Pas loin, pas mais pas ça tout de même. A noter que l’aération ne lui a fait que du bien et qu’en fin de repas, le vin était plus expressif dans tous ses aspects. Mais le creux en milieu de bouche subsiste.

Bien + en l’état



Sur une pintade, un CR: Château Talbot, Saint Julien 2010 : nez expressif sur la prune, la cerise confite, une touche de réglisse. Bouche serrée en attaque, sur des arômes de fruits un peu cuits, une réelle profondeur ensuite sur la prune et une touche mentholée. Tanins tout de même astringents en finale, qui serrent littéralement les gencives. Acidité très importante qui déséquilibre l’attaque puis qui est contrebalancée par une grosse puissance en milieu et fin de bouche. A attendre pour que l’ensemble se fonde, la puissance prend le pas sur le reste en l’état.
Bien + en l’état


Et une surprise, qui appartient à l’histoire (la petite) de Bordeaux : le vin suivant est un CR: Cap du Haut, Medoc 1961, vinifié par le grand père de mes hôtes : le vin date d’avant le rachat par la famille Dourthe au milieu des années 60 : les millésimes 62,63 puis 64 (catastrophiques) ont conduit à ce que ces 5 hectares de vignes soient louées en fermage dès 1965 et intégrées ensuite dans le Maucaillou, qui en fera une cuvée particulière. Ce vin, issu d’un millésime mythique, de vendanges manuelles et mis en bouteille à la propriété, est clairement sur des arômes mutés, fruits très cuits, à la limite de la madérisation. Mais ce n’est pas du vinaigre et il a encore quelque chose à raconter. Il est, à sa manière, un témoignage émouvant d’une époque révolue. Et je crois bien que c’est le plus vieux vin que j’ai bu.

Notation : Moyen : les vins sans intérêt ; Assez bien : vins à boire pour la curiosité ; Bien : bon vin, à faire découvrir ; Très bien : vin remarquable ; Excellent : vins de très haut niveau, une rare réussite; Splendide : grand vin qui justifie le temps passé ici !
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: didierv, Vaudésir
18 Nov 2017 12:20 #1

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