Pour préparer un moment de dégustation avec Samo, le "winemaker" du Clos Veličane, j'ai ouvert deux bouteilles que je rêvais de confronter pour conforter mon opinion que les deux jouaient dan la cour des grands et les deux étaient bâtis sur un style assez proche.
Plus de 2000 km de distance entre les deux productions, deux cépages totalement différents (peut être qu'un jour José nous dira le contraire ! -)) ), même millésime.

Disznoko Lajosok Tokaj 2015
Furmint
boisé à l'ouverture, note de fruit blanc, un peu hydrocarbure. Très belle bouche dense et vive, construite sur une structure sans faille, fraîcheur irrésistible et très grande longueur. Un vin que je trouve à chaque fois d'un niveau incroyable.

Domaine Laougué, Talion, Pacherenc du Vic Bilh Sec 2015
Petit Courbu
boisé à l'ouverture, note de pomme au four, grande intensité, un peu de réduction grillée en même temps qu'un niveau de volatile que je trouve à chaque fois en même temps limite et jouissif. Grande amplitude et longueur exceptionnelle.

On verra bien ce soir ce que Samo met en face (je lui ai annoncé deux "gros" vins de style bourguignon) : le connaissant, ça va aller chercher assez haut dans les étiquettes connues : je l'ai provoqué en duel en quelque sorte : je suis confiant dans mes cartouches.

Je vous dis ...

Ps : je n'ai que Lajosok à ma disposition ici, je pense que Ileshasy Dulo possède un style encore plus comparable à Talion.

Ca se trouve où ce Disznoko ? C'est même pas sur leur site

On verra bien ce soir ce que Samo met en face (je lui ai annoncé deux "gros" vins de style bourguignon) : le connaissant, ça va aller chercher assez haut dans les étiquettes connues : je l'ai provoqué en duel en quelque sorte : je suis confiant dans mes cartouches.

Je mets un billet sur Leflaive et Sauzet...

Gagné Oliv !
Leflaive était au rendez-vous ! Il est agile du tire-bouchon le Samo ! A peine a-t-il mis le nez dans le Disznoko qu'il a choppé une bouteille de Puiligny les Combettes 2010 de Leflaive. Ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux d'ailleurs et il s'est vite rattrapé avec une Les Preuses 2011 de William Fèvre.

Mais du beau monde aussi côté Bordeaux : promis demain la suite.

Mais quand même quand je pense que ce Les Preuses coûte la moitié du prix du Puligny et que le Pacherenc, moins de la moitié du Chablis et que le Disznoko est à la moitié du Pacherenc, il y a de quoi se poser des questions.

Hyllos,

ça se trouve où ? dans ma cave ... Je l'achète directement au domaine en passant. La cuvée Illeshazy Dulo 2015 était celle qui a été vendue aux enchères de Tokaj renaissance et ce sera sans doute Lajosok pour 2016. Tant mieux, on pourra trouver du Illeshazy au domaine ! Des deux cuvées, c'est quand même celle que je préfère.
Production très limitée, c'est sans doute la raison pour laquelle on ne peut en trouver nulle part.

Disznoko Lajosok Tokaj 2015 :
Beaucoup d'éclat dans ce vin, certes assez classieux et classique mais doté du'ne belle vigueur, d'un volume important, des saveurs de fruit blanc avec un joli boisé. De fines notes terpéniques apportent une belle complexité. Grande longueur citronnée.
excellent
Domaine Leflaive, Les Combettes Puligny Montrachet premier cru 2010
Aromatique déroutant sur la moutarde de Dijon (effet terroir ?). Pour autant, le vin en bouche est bien construit, une joli gras sur un boisé présent. De belles qualités de fraîcheur et une longueur correcte ; tout de même déroutant au niveau des arômes et des saveurs, il y a de belles qualités dans ce vin.
Très bon
Domaine Laougué, Talion Pacherenc du Vic Bilh sec 2015
le vin extra terrestre a encore frappé : une sorte d'ovni qui suscite tant d'interrogation : tout à la limite du trop mais toujours en dessous de ce qu'il ne faut pas dépasser : c'est ce qui rend ce vin génial et totalement unique.
J'adore toujours autant.
Domaine William Fèvre, Les Preuses Chablis Grand Cru 2011
le vin le plus différent en style de la dégustation tant l'empreinte Chablis est ancrée : il y a dans ce vin tout ce que l'on attend d'un grand vin de Chablis : forte empreinte minérale marine, mais les mousserons et la fougère sont aussi au rendez vous : le grand style !
Excellent
Voilà donc pour les blancs : aucun n'a a rougir de son niveau dans cette petite confrontation et c'est bien ce qui est inquiétant au regard de ce que j'ai énoncé plus haut.
J'aimerais ouvrir un sujet sur les vins de caractère : certains y trouveraient leur place. En termes de puissance et d'équilibre haut, Talion a dégommer tous ses rivaux : mais je le savais déjà.
Je vais essayer de ne pas faire une fixette sur le fait que celui que j'ai le moins aimé dans ce quatuor était aussi le plus cher ...

Château Léoville Barton Saint Juilen GCC 2008
écoeurant au nez comme en bouche le boisé est putassier et la matière très loin d'être au top.
Je n'aime pas. J'ai d'abord pensé à un vin élevé en fût américain, c'est vous dire ...
Château Clerc Milon Pauillac GCC 2005
La grande classe pour ce vin sérieux, très élégant : tout ce que l'on attend d'un très beau Bordeaux : élégance, distinction, équilibre sans faille et très belle longueur. Santal et boîte à cigare au rendez vous de ce vin très Pauillac.
Très bon à excellent
Château Haut Bailly Pessac Leognan GCC 2009
Le vin est le plus solaire de la série des rouges avec des notes de cacao assez évidentes, voire presque un peu entêtantes. Bouche charnue, un poil chaleureuse, mais au final un vin de belle tenue si on aime cet aspect boisé marqué.
Bon à très bon
Vino Kupljen Skywalker 2015
un vin très jeune, très boisé lacté avec une matière très soyeuse même si des tanins encore vifs se signifient en finale : très belle fraîcheur pour ce vin qui doit impérativement attendre : pour fondre son boisé un peu too much pour le moment et polir son tanin.
Bon à très bon
Sur ces rouges dont la présence n'avaient d'autres volonté que montrer que le vin de Kupljen présenté pouvait matcher avec ces étiquettes prestigieuses, je suis assez réservé : le seul que vraiment je boirais, c'est le Clerc Milon.
Pour information, tous ces vins rouges étaient issus de magnums et dégustés à l'aveugle. Pour le Barton, l'inélégance de l'élevage était quand même flagrant, mais je ne serai pas le premier à faire cette remarque.