LPV Léman : Impromptue Mai 2017
Pas assez de monde pour une séance plénière ? Qu’à cela ne tienne, on se retrouve quand même à 3 au Barto pour une soirée éclectique, intimiste et bien sympathique.
Egon Muller Scharzhof 2015 Riesling
Nez sur la poire et une note végétale. La bouche est sur la pomme verte acidulée, c’est frizzotant avec une pointe de sucre marquée mais une belle acidité compense ; très bonne longueur
TB
Salento IGT (Italie, Pouilles), Versante, negroamaro rosato 2016 , agr. Vallone
Un rosé foncé et vineux ; le 2015 m’avait charmé, une corbeille de fruits quelque part entre un poulsard et un carignan, frais, vif et structuré à la fois. Bon là je commente le 2015 ;-) J’ai voulu faire partager mon expérience avec le 2016 et le même plaisir n’était pas au rendez-vous ; pas la même vivacité, du coup ou n’avait pas cette pétulance joyeuse. Un peu manqué pour le coup. Ceci dit, j’en ai rebu une depuis, en terrasse sur un barbeq ; un peu trop froid au début on retrouvait cette sensation neutre puis l’aération et le réchauffement aidant, le plaisir se rapprochait du 2015.
BEAUNE blanc dom. De La Vougeraie 2008
Nez pétard, grillé. Bouche très riche, un peu amer, si riche qu’il parait peu tendu; à l’aération, les notes beurrées augmentent et l’impression de puissance diminue pour un meilleur équilibre; finale sur l’acidité citronnée
Palette blanc, ch. Simone 07
Nez peu amène, beaucoup d’aération donne quelques notes florales et un fonds de fruits jaunes à l’alcool. La bouche est riche aussi mais plus plate avec moins d’énergie ; grande longueur quand même, limite alcooleux en finale avec le réchauffement ; il était plus expressif après quelques jours de frigo mais je reste déçu quand même
Morgon Vieilles Vignes 2010 D.Bouland
Nez encore primaire sur les fruits rouge plus un quelque chose plus complexe. Belle bouche tonique, fraicheur végétale, un peu d’amertume, assez puissant (vs mon souvenir de la 1ère bouteille goutée l’an passé) ; assez peu complexe encore mais ça évolue favorablement dans le verre.
L’Interdit 2008 J.Desjourney un Moulin à Vent qui n’a pas l’appellation car jugé trop riche (sic) pour le millésime...
Nez moins primaire, assez évolué. La bouche est riche aussi, assez dense mais parait plus fluide ; une légère astringence se manifeste à partir du milieu de bouche et la finale est un poil séchante. Je veux bien croire que c’est exceptionnel pour le millésime mais c’est un peu léger quand même.
Pommard 1er cru Les Charmots 2007 dom. Vaudoisey Creusefond
Un nez de bourgogne évolué (un peu comme un Chambertin de Rousseau, oui oui ). En bouche on a affaire à un beau Bourgogne rouge en cours d’évolution avec une finale encore très jeune, sur les fruits rouges et des tannins un peu marqués même si c’est un poil trop fluide (effet millésime peut être) et qu’on est partagé entre la crainte que ça tourne à la maigreur et l’espoir que la finale se fonde pour donner la promesse du nez… à surveiller de près
Voilà, à 3 on a été raisonnables, juste un petit
Cerdon Renardat Fache 2015 pour finir, très léger (peut-être plus que d’habitude) mais excellent sur les fruits rouges.
(edit. le millésime du Pommard)