Noël au LPV Léman c’est toujours sympa, le Barto d'Annemasse (excellent cuisine répétons le) met les petits plats dans les grands et les convives lâchent leurs cartouches comme si c’était demain la fin du monde. J’avais pris une chambre dans l’hôtel à côté pour pouvoir en profiter moi aussi, hé hé.
A table !!


Une paire de bulles d’abord. C’est Noël et Edouard définit d’entrée le standard !


Champagne Substance de Selosse dégorgement 04/2015

Nez sur la brioche troublé par des arômes de réduction/pâté qui passent à l’aération. On y trouve aussi des notes oxydatives. En bouche la bulle est fine et vive, elle disparait assez vite ; reste dans le verre du vin ! style oxydatif léger, dense presque huileux, longueur +++, complexité énorme sur base de jus d’agrumes, petite note de boisée ou de réduction. Le style d’un grand cru de la côte de Beaune
EXCELLENTissime


Les fonds de cave de Bajul sont toujours surprenants où les nectars côtoient des flacons assez aléatoires. Celle-là de surprise en est une très bonne :

Champagne Mathieu Princette BSA (env. 10 ans)

Le nez est plus pointu, la mousse fine, bouche plus fruitée et tendue que le vin précédent. Petite dureté de la bulle qui évoque un pinot ; légère amertume qui étire la finale.
TB+


On attaque l’entrée (on avait fait remplacer les huîtres par des saint-jacques et finalement c’est du homard sauf oubli de ma part)


Vouvray Le Haut-lieu ½ sec 1956

Très beau nez sur les fruits exotiques, fruits de la passion et une étonnante pointe d’ail qui part à l’aération. La bouche est un peu passée mais il y a encore du vin, un peu de fruit. Assez court en bouche. Merci Mr Ki pour ce fossile


Chateauneuf du Pape blanc Ch. de Beaucastel 2008

Un nez incroyable, des agrumes, de l’orange, de la mandarine. La bouche à une texture huileuse, pas tendue mais acide et vive quand même ; c’est dense, complexe, intense avec une pointe d’alcool perceptible au réchauffement.
Excellent, très bon accord avec le homard, il y gagne en vivacité


Hermitage dom. Belle 2009 (marsanne/roussane 60/40)

Nez beurré boisé qui sur le coup fait penser à un bourgogne ; la bouche parait aqueuse en comparaison , marquée par le boisé ; c’est plus fluide, moins dense mais riche quand même. Pas très bandant, surtout coincé entre les 2 autres.


VdP Herault Grange des Pères 2007

Un petit VdP pour se refaire la bouche… il me semble que c’est hors programme officiel mais il y a en a qui ne peuvent s’empêcher… pffff… goutons voir quand même… ;-)
Nez sur les fruits exotiques, on s’attend à un liquoreux mais la bouche est sèche, c’est long, complexe etc,… c’est très beau, excellent +++ j’ai aussi noté « un peu austère » ? du coup je ne me souviens plus par rapport à la bouteille bue en 2013



On passe aux rouges , Mr Ki l’ordonnanceur s’est lâché sur les Bordeaux

D’abord on « respecte » une noix de bœuf d’Uruguay avec


Côtes de Bourg Roc de Cambes 2001

Superbe nez fruité, bouche idem, intense, tannins fondus, très puissant (rappelle le Lynch Bages 2001 de cet été). Manque d’un poil de complexité pour être grandiose
TTB


Pauillac ch.Pontet Canet 2001

Le nez parait plus austère, le fruit est en retrait. En bouche c’est puissant aussi mais c’est plus serré. Tendu, avec une astringence très marquée mais un peu de fruit en finale ; intermédiaire en la puissance du 1er et le fruit du 3ème
TTB++


Saint-Julien ch. Leoville Barton 2001

Le nez est prometteur, fruité sur la mûre ,les fruits noirs. La bouche est plus fluide mais d’une finesse superbe qui repose la bouche après les bastons
TB++/EXC--


Pessac Leognan ch. Pape Clément 1998

Nez plus lourd, profond , superbe ; en bouche les tanins sont marqués mais pas trop astringents, notes fumées, on jouit de la bouche comme dirait l’autre ; c’est la synthèse des 3 précédents
Excellent+


Encore un plat de viande, pigeonneau royal, on attaque une autre série de 3 vins, ça fait trop pour moi pour prendre des notes sérieuses, pour une fois que je ne crachais pas, il devient dur de se concentrer


Pessac Leognan Dom. de Chevalier 1983

Fluide, dominé par le cabernet, un bordeaux à l’ancienne qui a passé son apogée?


Pauillac Ch. Latour 1983

Plus riche, fondu, un léger bouchon empêche de prendre son pied complétement mais objectivement, y a du lourd dans le verre


Cornas Clape 1988

Désolé pas de notes, ça commençait à faire long ; j’ai juste souvenir d’un vin à l’aromatique surprenante, difficile d’y voir une syrah septentrionale



Sur le fromage, Côtes du Jura Vin Jaune 1990 ch. D’Arlay au niveau habituel c'est-à-dire excellent avec le virage déjà entamé vers les agrumes


Sur le gâteau au chocolat, un Porto Graham’s 1977 vintage , pas de notes, plutôt un style complexe et fluide qui a commencé à manger ses sucres si je me souviens ; on aurait aimé le siroter tranquillement en fin de soirée


Voilà c’est tout pour 2016, vivement 2017 !