Bonjour à tous,

A l'occasion d'une fête chez moi j'ai ouvert un certain nombre de bouteilles avec comme objectif de satisfaire le plus grand nombre alors que les invités allaient de l'amateur de vins natures ultra pointu, au novice complet, en passant par celui qui ne jure que par les appellations prestigieuses en dénigrant les petites comme le Beaujolais. Bref, éclectique...
On commence par le champagne: Cuvée Fidèle de Vouette et Sorbée. La robe est magnifique avec de très beaux reflets dorés et peut-être même une pointe de rose. La nez est fin sur de belles notes évolués de croute de pain et de fruits blancs comme la poire. La bouche est salivante, tonique mais pas agressive. Les bulles sont discrètes. Très bon!
En parallèle j'ouvre un Chablis La Forest 2007 de Dauvissat pour certains qui n'aiment pas trop le champagne. Je l'ai à peine gouté mais il m'a semblé en pleine forme avec de la tension et une belle rondeur. Certains, à cette occasion, découvrent ce à quoi ressemble un vrai Chablis: un choc!
Ensuite j'avais deux magnums du rosé de Jean-Yves Péron (mondeuse de Savoie); un de 2013 et un autre de 2014. On commence par le plus vieux. La robe est d'un beau rose, plutôt léger. Le nez est floral, fruité, assez simple mais engageant. La bouche est ultra salivante, légère, bien aromatique mais en aucun cas vulgaire. Il y a vraiment un côté eau de roche. Les amis veulent tous gouter ce vin qui fait parler et qui finalement fait l'unanimité. Derrière, le 2014 est proche mais encore meilleur en rappelant un bourgogne rouge. Les deux magnums sont rapidement flingués et plus personne ne me demande de champagne et l'humeur est vraiment joyeuse!
On passe au rouge; je soigne ma transition. On commence avec un vin simple mais au combien réjouissant: Expectatia 2014 de Ducroux. Un coup de carafe histoire de le nettoyer de quelques notes d'autolyse (proche de celle de la réduction). Pareil, bingo avec ce vin que tout le monde veut boire. Le fruit est d'une parfaire gourmandise, franc et frais.
Avec un plateau de fromage conçu pour (Langres, Abbaye de Citeaux, Bethmale), je sors 3 grosses quilles de Chateauneuf du Pape: Beaucastel, Rayas et Bonneau (cuvée de "base"). Ici je fis une petite erreur de timing; mais en même temps il est bon de ne pas tout maitriser un jour de fête. En effet nous finirons par le Bonneau 2001 qui est le vin le plus simple, le plus délicat aussi, mais surtout le moins puissant. J'adore ce vin bien qu'il demande un peu de patience dans le verre.
En fait je commence par celui qui aura conquis le plus de partisans: Beaucastel 2001. Il a tout pour lui du CdP comme on l'imagine et comme on le souhaite. Le nez est évolué comme il faut, c'est à dire encore fruité mais avec des beaux arômes d'évolution apportant de la complexité. La bouche est déliée, délicate, persistante et fraiche. Comme souvent, Beaucastel est au rendez-vous!
Derrière, le Rayas 2006 apparaît avec un nez baroque, très complexe, assez envoutant de mon point de vue. En revanche la bouche partage. Certains ne jure que par ce vin! D'autres n'aiment carrément pas, étant dérangés soit par l'amertume soit par l'alcool (je pense que les deux étaient liés). Du point de vue de la texture et de l'équilibre j'ai trouvé la bouche à la hauteur: soyeuse et plutôt équilibrée avec une belle longueur. En revanche le milieu de bouche est dominé par un côté cassonade auquel je ne trouve aucune distinction; voire même un peu de vulgarité. Ces arôme confits me dérangent de plus en plus sur les vins de Reynaud que j'aprécient finalement de moins en moins.
Pour le dessert je sors un Riesling 2002 de Donnhoff (un spatlese mais je ne me souviens pas exactement la cuvée). C'est excellent avec une aromatique complexe et un vin qui descend tout seul en affichant un sucre parfaitement maitrisé. Top avec les petites tartes aux fruits!

Nicolas
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