Bonjour à tous.
L’amitié, les mets, les vins, une bonne soirée : elle est pas belle la vie !!!
Cette soirée était marquée d’une pierre depuis quelques semaines et je dois dire que je l’attendais vraiment avec impatience. Tous ceux qui ont eu la chance d’assister à une de leurs dégustations, dans la cave de la maison de Bourges, ne pourront que confirmer, la générosité de
Nicole et
Jean-Loup, en matière de gentillesse, de bonne humeur, de cuisine et de vins.
La mission était donc assez ardue afin d’être au minimum à la même hauteur même si la marche, comme j’ai pu m’en rendre compte à deux reprises, était plutôt haute.
C’est donc hier soir, dans notre belle région d’Auvergne, que nous recevions le couple pour un repas autour de bons mets et de quelques belles bouteilles.
Le hasard faisant bien les choses, j’avais réussi à trouver une bouteille que je voulais absolument goûter et faire goûter à mon épouse et pour laquelle j’apprenais, lors d’échanges de messages avec Jean-Loup, qu’il n’avait jamais eu l’occasion d’en goûter. Ne manquez plus qu’à espérer que l’ensemble des mets et vins soient à la hauteur. Nous voilà donc parti pour cette aventure.
Toujours ponctuels,
Nicole et
Jean-Loup arrivent à 19 heures comme prévu. Passez les présentations à madame, qui ne les connaissait pas et nous voilà attablés pour l’apéro .
1er vin :
Il est servi pour accompagner des gougères maison au comté 18 mois, des crevettes mayonnaise et des feuilletés divers et variées. Sur les conseils de leurs géniteurs, le vin est servi dans des verres assez larges pour ce style de boisson
Bouchon : Belle qualité. Il n’a pas de défaut et il est juste marqué sur le disque.
Œil : Le vin se présente sous une très belle couleur jaune or, plutôt soutenue. Un fin cordon de bulles, vraiment très très fines, remonte rapidement à la surface. Quelques larmes sont présentes assez grasses.
Nez : Il est présent d’entrée, sur la finesse et la délicatesse. Il s’ouvre sur de belles notes de fleurs, de fruits blancs et avec une belle fraîcheur.
Bouche : La matière est très jolie. Fruitée, florale, avec des bulles très très fines qui restent sur le palais apportant un équilibre et une superbe fraîcheur à l’ensemble. La bouche est à la fois tendue et légèrement grasse. Finale fuitée agréable. L’accord est excellent avec les Gougères et les crevettes. Beau vin d’apéro.
Il s’agit de :
Champagne - Champagne AR Lenoble - «Collection Rare 2002» - Grand Cru Blanc de blancs - Parcelles de Chouilly Grand Cru - 12% - 100% Chardonnay - dosé à4g/l - 0% de vins sous bois.
2ème vin :
Il est servi sur l’entrée qui se compose de noix de saint Jacques sur sa fondue de poireaux. Sur les conseils d’un de mes cavistes, le vin est juste carafé avant d’être servi (ce qui m’a arrangé car la bouteille aurait été facilement reconnue par mes invités) et servi dans les mêmes verres que le premier vin. Il s’agit de la fameuse bouteille jamais bue par l’ensemble de la tablée.
Bouchon : Belle qualité, sans défaut particulier et très fin dans sa partie inférieure du à la taille du goulot de la bouteille. Le disque est marqué.
Œil : Le vin est plus foncé que le précédent. Il est sur une belle couleur or, plus foncée et soutenue que le premier, tournant même vers un caramel clair. Les bulles sont extra fines, forment un petit cordon qui restera très peu visible dans le verre pour disparaître assez rapidement. Larmes peu nombreuses mais légèrement grasses.
Nez : Il est très présent et très expressif d’entrée. Il se compose d’un beau mélange de fruits blancs assez mûrs, de fruits jaunes, de fruits secs et même d’épices légères. C’est plutôt très complexe, presque puissant mais en gardant une superbe fraîcheur.
Bouche : La matière est superbe. L’ensemble des éléments du nez est présent. Fruits blancs, fruits jaunes, fruits secs, épices fines avec un volume et une largeur extras, tout en gardant un équilibre parfait et une très belle fraîcheur. Le vin reste vraiment longtemps en bouche avec à la fois de la tension et du gras. L’accord est vraiment fin et subtil avec les Saint Jacques au demeurant superbement cuites.
Il s’agit de :
Champagne - Champagne Krug - «La Grande Cuvée» - 12%. Se sont malheureusement les seuls renseignements que j’ai pu obtenir sur la bouteille mis à part qu’elle serait issue des millésimes 1997, 1998 ou 1999. Peut être que les connaisseurs du domaine pourront m’éclairer avec la référence apposée sur le bouchon.
3ème vin :
Il est servi pour accompagner un rosebeef aux épices et ses pommes de terre-cèpes poilées. Il a été épaulé 1 heure, mis en carafe 4 heures, et servi à 15°c.
Bouchon : Très belle qualité. Il est très long, souple, sans défaut particulier et à peine marqué sur le disque. Pas de dépôt dans la bouteille.
Œil : Le vin se présente sous une très belle couleur rouge cerise qui ne peut trahir son origine. Il présente de beaux reflets rouges mais aussi très légèrement bruns pouvant traduire un certain âge. Des larmes, fines mais plutôt grasses sont présentes.
Nez : Muet à l’ouverture de la bouteille, il est vraiment expressif 5 heures plus tard. Il s’ouvre sur un beau panel de fruits rouges (cerise-groseille-fraise-framboise), de quelques épices (poivre blanc) et même d’un petit côté légèrement fumé. C’est plutôt complexe et de très belle fraîcheur.
Bouche : on trouve une très jolie matière, fine, fraîche aux tanins fins et veloutés, presque soyeux. Les fruits rouges explosent en bouche avec une belle acidité et de la fraîcheur. On retrouve la cerise, la fraise, la framboise, la groseille et les épices fines. Autant la couleur pouvait traduire un certain âge, autant la bouche est jeune. L’ensemble fruits, tanins, acidité est juste parfait (à mon niveau de connaissance pour cette région) avec une finale très longue et fraîche. Superbe accord avec le rosebeef.
Il s’agit de :
Bourgogne - AOC Chassagne-Montrachet 1er Cru - Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet 1er Cru «Clos de la Boudriotte 2012» - 13,5% - 100% Pinot noir.
4ème vin :
Egalement servi sur le rosebeef aux épices, pomme de terre-cèpes. Il a été carafé 5 heures et servi à 15°c.
Bouchon : Superbe qualité. Il est long, souple, sans défaut particulier. Il est marqué sur le disque. Il a un peu dépôt dans la bouteille.
Œil : Le vin se présente sous une belle couleur sang, assez foncée et soutenue, presque opaque. Elle présente des reflets rouges profonds et les bords du disque sont légèrement bruns. Les larmes sont grasses, larges presque huileuses.
Nez : Présent et expressif d’entrée. Il s’ouvre sur des notes de fruits rouges, de fruits noirs et d’épices. Elles sont ensuite complétées par des notes légères de zan, puis d’herbes de provence et de menthol, ces dernières apportant une belle fraîcheur.
Bouche : On trouve une superbe matière, fraîche, fruitée et veloutée. Les fruits rouges, les fruits noirs, les épices, le zan et le menthol sont bien là, dans un ensemble à la puissance maîtrisée et à la fraîcheur remarquable. Tout est là, rien ne dépasse mais rien ne manque. En arrière plan, apparaissent des fruits rouges puissants (fraises des bois notamment) du plus bel effet. La finale est un parfait mélange de fruits, de fraîcheur, d’équilibre, de complexité avec une superbe longueur. Là aussi, accord parfait avec la viande.
Il s’agit de :
Languedoc-Roussillon - AOC Coteaux du Languedoc - Mas jullien - Mas Jullien 2007 - 13,5% - Carignan + Mourvèdre + Syrah.
Au moment des fromages (St Nectaire-Comté 18 mois- Cantal entre deux- Bleu d’Auvergne-Tome d’Auvergne), les vins rouges sont laissés sur table et s’en suit une discussion autour de l’accord fromage-vin rouge ou je précise que quelque soit le fromage, je n’arrive pas à laisser mon vin rouge pour un vin blanc. Je ne dis pas que j’ai raison mais j’ai du mal à ouvrir du blanc. Bref, petite discussion avant d’arriver au dessert.
5ème vin :
Servi juste sorti du réfrigérateur et ouvert immédiatement. Servi autour de 8°c pour accompagner une tarte maison ganache au chocolat-Mascarpone.
Bouchon : Il est de superbe qualité et quasi neuf. Il est long, souple, sans défaut et marqué sur le disque. Aucun dépôt dans la bouteille.
Œil : Le vin se présente sous une superbe couleur jaune vieil or tirant sur le caramel légèrement foncé. Les larmes sont nombreuses, grasses, visqueuses, huileuses et ont du mal à regagner la surface du disque.
Nez : Très présent, expressif et frais d’entrée. Il a du mal à cacher une origine moelleuse tant les arômes de fruits confits, de mangue, d’abricot, d’orange et de botrytis sont présents, dans un bel équilibre et une belle fraîcheur qui s’échappe du verre. Des notes également de safran arrivent en second nez.
Bouche : La matière est là, riche, grasse, fruitée avec un équilibre et une fraîcheur dans les fruits remarquable. On retrouve l’ensemble du nez : fruits confits, orange, mangue, ananas et le botrytis. Les sucres sont digérés mais reste finement présents. La bouche est très grasse, presque huileuse mais le breuvage coule sans accroche laissant sur le palais et les parois de la bouche, un tapissage doucement fruité, sans la moindre sensation de lourdeur. La finale, parfaitement fruitée et fraîche, est extra longue. L’accord avec le chocolat n’et pas le plus parfait mais n’a pas été gênant pour autant. Après une relative grosse déception avec un 1988 bu il y a 3 semaines, ce nouveau millésime est nettement supérieur et confirme l’intérêt d’être plus que très patient avec ces vins là.
Il s’agit de :
Bordeaux - AOC Sauternes - Château Rieussec 1er Grand Cru - Rieussec 1990 - 14,5% - Sémillon + Sauvignon.
Et voilà, il est une heure du matin et, c’est sur cette dernière note sucrée, que nous mettons fin à cette soirée des plus agréable, qui est passée à la vitesse de la lumière et qui restera certainement un des meilleurs moments de ce début d’année 2017.
Il y a des soirs, comme celui-là, où tout se passe bien, les mets sont bons, les vins se goûtent très bien, et où la vie est belle.
Un très grand merci à
Nicole et
Jean-Loup pour leur gentillesse et pour ce très agréable moment, à renouveler bien sûr.
Un grand merci aussi à mon épouse, même si je sais qu’elle ne lit pas Lpv, pour son temps passé à préparer cette soirée.
Nathenri.