Bonjour à tous,
Hier soir sur l'invitation de Sylvain (Blackmania) un petit groupe de LPviens (et autres) s'est réuni à coté de grenoble...
Sylvain donc, LPVien sur le marché des transferts
Marc (Crossbow) de LPV Isère
Dimitri (c'est quoi ton pseudo Dim ?) de LPV Isère
Romain (Roro38) de LPVisère
Votre serviteur de LPV forez
ainsi que 2 amis de notre Blacki national (je signale également la présence de sa charmante épouse qui a été une maitresse de maison parfaite...merci à elle).
Le programme ? C'est Sylvain qui invite..."Venez les mains dans les poches" nous a t'il dit...on sent que le SYlvain est chaud les marrons chaud.
Dégustation à l'aveugle (ou quasi
) accompagné d'un apéritif dinatoire (et un superbe plateau de fromage).
19h45 tout le monde est là et c'est parti pour le festival d'à peu près tout ce qu'on rêve de boire lors d'une "LPVade"
Une bulle nous est servi...rosé...un nez avec une pointe oxydative (la noix), un coté un peu champignon / carton mouillé (j'ai pensé à une toute petite pointe de liège sur le coup et j'y pense encore...), un coté un peu "bois" (planche) et derrière un peu de fruits rouge (fraise, framboise...).
En bouche l'attaque est légèrement crémeuse, assez mure et légèrement ronde mais donnant une sensation un peu aqueuse (çà manque de structure), une bulle très fine et discrète (voire très discrète à l'aération), un milieu de bouche où une belle pureté de fruit (le jus de fraise) apparait mais un dernier tiers marqué clairement par le bois avec un coté un peu séchant / serrant qui n'empêche toutefois pas la longueur d'être bien supérieur à la moyenne. C'est pas mal, c'est frais çà rince c'est clairement long, le beau fruit en milieu de bouche est gourmand mais le nez est un peu "zarbi" et flou et le bois marque la bouche...
13,5/20 pour ce
Champagne Rosé 1999 Charles Heidsieck.
On passe au premier blanc un nez sur le "beau" grillé, pétard, popcorn...mais qui va être loin de s'arrêter là déployant une magnifique complexité sur les fruits jaunes très murs, la noisette, le menthol, un coté floral, frais, la belle vanille...d'ailleurs le fond de verre est un véritable kaléidoscope... En bouche dès l'attaque on retrouve le coté mur de l'attaque,une bouche ronde, grasse pleine, puissante, tout en restant ultra fraiche...bizarrement le milieu de bouche s'écroule un peu, apparaissant comme manquant de "tenue", de structure puis la bouche rebondit grâce à une acidité bien enrobée et surtout une aromatique très persistante, très très longue, fraiche, d'un équilibre parfait... on est clairement dans le haut du panier de la Bougogne...et
16,5/20 (j'ai presque été déçu à la découverte de l'étiquette même si c'est excellent) pour ce
Meursault Coche Dury 2005 qui pour moi n'est pas encore complétement à son niveau (j'ai bu meilleur en village chez lui et 2005 a du mal à se "faire" mais cette aromatique est éblouissante, la matière fabuleuse, ultra mure et ultra fraiche...).
NB : les notes que je vous délivre (sur 20) est celle noté sur mon cahier de note et hier soir j'ai du noté assez rapidement car on se languissait tous de connaitre ce qu'on buvait et les étiquettes ont été dévoilé assez vite...pas dit par ex qu'avec un peu plus de temps ce Meursault eu pas gagné un point de plus mais il aurait été malhonnête de changer ma note après découverte de l'étiquette...
Pour le vin suivant pas eu besoin de me poser beaucoup de question...pour moi la claquasse !!
Un nez qui jaillit du verre, un ressort qui expulsent un festival de terpènes...tous !! Toutes les essence d'agrumes y passent (tapez agrumes sur wiki et ils y sont tous
), une touche de pétrole (pas la cuve) mais aussi les fruits jaunes (un coté mirabelle)...c'est donc très puissant, très précis même si on pourrait imaginer une complexité supérieure...
En bouche ce coté "ressort", puissance, énergie se retrouve puissance 1000, une bouche cylindrique d'une densité ahurissante, mure dans son centre, enrobée sur ses contours, plutôt longiligne donc et l'énergie d'un TGV lancé à plein vitesse...une énergie "interne" incroyable, une acidité élevée en support mais d'une intégration plus que parfaite (comment un telle acidité peut elle paraitre aussi peu agressive ? c'est pour moi un des paradoxes des grands vins...serait ce çà la "fameuse" minéralité ? )...qui amène le vin à des sommets de longueur, de tenue, de persistance, d'allant... WOUACHA !!!
19/20 !!! de la bombasse ultime ...pour ce...
Riesling Clos Saint Hune 2005 du Domaine Trimbach (pour lequel j'avais clairement un à priori négatif....c'est encore meilleur du coup
...).
Le dernier blanc va souffrir doublement derrière...déjà passé derrière le vin qui est tout ce que j'aime dans les blancs (les bouches comme çà je surkiffe) et puis...un nez discret (tant mieux
)sur la crème brulée : lactée, caramel, vanille...l'impression d'avoir un flamby dans un pot en contreplaqué
En bouche la matière est large, grasse, mure mais sans densité, flottante...une acidité importante apportant de la fraicheur mais manquant d'intégration, une deuxième partie de bouche avec des amers qui semblent dérangeant et surtout sur tout la seconde moitié...le bois qui serre la bouche, la rendant presque sécharde... c'est sans tension, sans structure, une acidité et une amertume semblant dissociée et le tout saupoudré à la sciure? Tout ce que j'aime donc
Vous voulez la note de cet
Hermitage 2005 (pas sur du millésime) de mon "ami" Laurent Tardieu ?
Bon ressaisissons nous !!!! Passons au Rouge et bénissons ce faire-valoir parfait précédent....
Un nez un peu comprimé mais dans lequel on sent de la profondeur...de l'encens, de la terre, un coté jus de betterave, les fruits rouges, la rose (punaise en l'écrivant je me rends compte que je décris un pinot
) mais aussi un coté pruneau, fruit compoté , une bouche également un peu comprimée,moyennement large mais dense, mure mais fraiche avec une grosse masse tannique mais bien enrobé en attaque, un milieu de bouche un peu alcooleux bien que frais et une longueur plutôt moyenne où on ressent un peu la belle matière bridée, un peu massive... à l'aveugle çà m'évoque un beau vin sudiste genre Pialade, Clos des papes...et je perds un de mes attributs masculins (çà m'apprendra à ouvrir ma grande gueul* de marseillais
) avec ce
Clos des Lambrays 2005 (qui pour ceux que j'ai gouté est plutôt l'archétype du pinot élègant et féminin...) qui semble en tout état de cause loin d'être près même si cela se boit avec un certain plaisir.
14,5/20
On continue avec le vin suivant qui donne un nez expressif et complexe sur les épices, le pain d'épices, un coté "sangria", l'orange confite...la bouche est plus sphérique que le précédent, plus large, très dense, mure, pleine, gourmande mais élégante et très fraiche, avec également une masse tannique imposante mais bien enrobée...c'est donc une bouche plutôt imposante bien que caressante, avec une belle acidité bien qu'à mon gout l'alcool doit encore se fondre sur la seconde partie de la bouche (çà chauffe un poil...pas un palmier, un poil)....c'est gourmand, c'est long c'est encore très jeune et
16/20 pour ce
Brunello di Montalcino 2007 de la Fattoria Poggio di Sotto (j'étais paumé à l'aveugle entre la grenache sudiste pour l'alcool et le pinot pour l’élégance).
Pour le dernier rouge je suis en terrain connu d'abord dès le premier nez et la première gorgée il me semble avoir déjà bu çà plusieurs fois et un peu (enfin surtout
) car notre ami Sylvain, qui n'a pas comme principale qualité la patience et/ou la discrétion, a un peu vendu la mèche dans un fil LPV sur la bouteille qu'il compte nous ouvrir
Revenons maintenant à ce nez hyper complexe, çà pète dans tous les sens, encens, figue sèche, rose sèche,les embruns, la pate d'anchois, la tapenade, un coté fleurs d'oranger...les épices orientales, des notes telluriques, la lavande...un nez en millefeuille manquant peut-être d'un peu de "définition" pour être le nez ultime. En tout cas on y a passé du temps sur ce nez quasi baroque...
En bouche le vin est d'une rare plénitude : une attaque pleine, très mure, enrobée gorgée de soleil mais ultra caressant grâce à un toucher de bouche (et pourtant on sent que niveau tannin il y a du matos) ,d'un soyeux...plus que parfait...c'est donc hyper velouté, avec juste une pointe d'alcool (qui d'ailleurs se fera de plus en plus discrète à l'air) qui met une petite "pique" à un équilibre lui aussi parfait (d'ailleurs c'est à se demander d'où il vient ce superbe équilibre car l'acidité semble discrète) et le vin déroule tel un tapis volant d'un conte des mille et une nuit (ce rêve bleu...) une finale en feu d'artifice sur le coté oriental de l'aromatique. C'est juste irrésistible en fait...à la fois facile mais complexe, envoutant mais évident...pour débutant, pour amateur, pour les hommes, les femmes, les noirs, les blancs, l'OM, le PSG...je m'égare
bref
18/20 pour ce
Chateauneuf du Pape 2001 du Château Rayas. (attention les amis c'est déjà excellent mais il est encore possible d'avoir une aromatique plus définie et une absence complète de sensation d'alcool...);
On termine le festival avec un dernier blanc, un peu "susucre"...un nez vif, expressif, ultra frais et relativement complexe sur les fruits exotiques, le litchi, la rose, les agrumes (terpènes), la fumée...
En bouche on ressent un peu de perlant, la bouche est d'équilibre demi sec avec de la matière, du gras, de la maturité en attaque et derrière une acidité superbe, intégrée parfaitement dans la matière qui pourrait sembler imposante alors qu'elle est ressentie presque aérienne, qui donne un peps, une fraicheur et une longueur de folie....à ce moment du repas c'est un bain de fraicheur et cet
Altenberg de Bergheim 2008 du Domaine Marcel Deiss mérite largement son
17,5/20
Au delà ce cette magnifique série, un grand plaisir à partager ce genre de moment avec des camarades d'horizons divers...et ce genre de moment on les doit quelque part à LPV.
Ce fut donc une superbe soirée où j'ai été ravie de faire la rencontre au trio de LPV Isère. Ce fut un plaisir les gars...et merci de m'avoir supporté (et vous avez compris pourquoi JB m'impose de me taire pendant une partie des degust d'LPV Forez...mais le pire reste Cédric de chez nous, moi à coté c'est peace and love
Biz Mon Cédric
)
Un derniers mot pour remercier notre ami Sylvain de son invitation, de sa générosité....de la série d'anthologie qu'il nous a offert...genre de séries après lesquelles on court presque tous
-D