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Ils sont forts ces jeunes !

  • Jean-Loup Guerrin
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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet CR: Les (presque) jeunes persistent et signent...

Le WE dernier était de nouveau un WE œnophile à Bourges et aux alentours pour mon fils et sa dizaine de copains. Le programme était chargé mais classique : un premier vigneron le samedi, cette année c’était le domaine Vincent Pinard et nous n’avons vraiment pas été déçus (voir CR ICI ) ! zX Le deuxième vigneron pour le dimanche est devenu incontournable pour nous : Jacques Vincent à Reuilly. oo,

Et entre les deux une soirée dans ma cave avec beaucoup d’éclectisme !
Cette année, nous avons voyagé mais en restant en France et sur des standards. J’avais donc fixé la barre un peu plus haut pour qu’ils gagnent le droit de revenir l’an prochain : trouver deux cépages majoritaires ou exclusifs sur trois, soit huit sur douze vins… Je précise qu’ils doivent se mettre d’accord entre eux à chaque fois et c’est donc l’ensemble du groupe qui gagne ou qui perd !

Mais la dégustation prend toute sa saveur (c’est le cas de le dire) grâce aux accords avec les petites bouchées mitonnées par ma chère et tendre. Et elle s’est encore surpassée, en qualité et même en quantité avec un plat de plus !



CR: Domaine Jacquesson – Champagne – Cuvée 736



53 % de chardonnay, 29 % de pinot noir et 18 % de pinot meunier.
Base de 2008 (66 %), dégorgement octobre 2012, dosage : 1,5 g/l.
Bouteille carafée juste avant service.

La robe est d’un or clair.
Le nez très intense exhale de beaux arômes grillés et de la noisette, tout en finesse, ponctuée de quelques notes de fruits blancs comme la pomme.
En bouche la bulle se montre fine et discrète, l’attaque est ronde mais très vite elle se tend et se tonifie, sur une bonne allonge. La finale saline présente également de légers amers.
Très Bien (+)
L’accord est excellent bien entendu avec les classiques galettes de pomme de terre, la tension du vin venant équilibrer le gras des galettes.

CR: Domaine François Chidaine – Montlouis – Les Choisilles – 2008



Bouteille épaulée pendant un peu plus d’une heure et carafée juste avant service.
La robe se pare d’un bel or dense et brillant.
Le nez très intense, à la limite de la puissance, développe une richesse de parfum faite de fruits très mûrs sur l’ananas et le coing, mais aussi teintés de miel et de truffe.
La bouche joue dans le même registre, autant par son attaque volumineuse et riche que par son beau fruité dense. Elle manque alors d’un peu d’acidité, celle-ci réussissant à ressortir, en jouant des coudes, dans la finale salivante.
Ce déficit d’acidité m’a un peu moins gêné que d’autres LPViens qui ont dégusté cette bouteille il y a peu mais il est vrai que ce Montlouis a un caractère très sudiste, d’autant plus étonnant pour un millésime tel que 2008.
Bien ++ / Très Bien




En revanche les commentaires récents auraient dû m’alerter et je n’aurais pas dû proposer ce vin pour accompagner des rillettes aux deux saumons, par ailleurs excellentes. L’accord est ainsi très moyen en raison de l’opulence fruitée du vin mais je pense qu’un chenin plus tendu devrait bien se comporter.

CR: Domaine William Fèvre – Chablis Grand Cru Bougros – 2007



Bouteille épaulée pendant une heure puis carafée pendant une petite demi-heure.
La robe est d’un or soutenu.
Très ouvert, le nez se révèle d’une grande élégance, déroulant une aromatique combinant vanille, brioche, fruits blancs et légère minéralité.
L’équilibre en bouche est réussi, avec une matière fruitée bien en chair, du gras et une minéralité en filigrane. J’en aurais attendu un peu plus mais elle contribue à la très grande persistance, aidée par des amers un rien trop prégnants qui relancent bien la finale.
Très Bien +



Les succulentes coquilles Saint-Jacques au beurre vanillé se marient formidablement au vin en lui apportant plus de peps par contraste.

CR: Domaine du Monteillet – Condrieu – Chanson – 2014



Bouteille épaulée pendant un peu plus de deux heures et carafée juste avant service.
La robe hésite entre paille et or.
Le nez fait preuve d’une belle puissance et d’un grand classicisme par ses arômes d’abricot et de violette bien rehaussés par de jolies notes épicées.
L’harmonie de la bouche est de haut vol : une grande vivacité nécessaire pour tenir l’ensemble, une bonne sapidité tout en évitant l’’écoeurement, une allonge remarquable et une superbe finale saline et tendue !
Très Bien +(+)



Avec du viognier, il faut un plat exotique et les crevettes au lait de coco et citron vert ont parfaitement répondu à nos attentes.

CR: Domaine Weinbach – Alsace Riesling – Cuvée Sainte Catherine I – 2001



Il ne s’agit pas du GC Schlossberg mais les vignes sont situées juste en-dessous et les sœurs Faller ont réussi là un vin de très haut vol.
Bouteille épaulée pendant deux heures et demie et carafée juste avant service.
La robe donne un indice sur l’âge du vin, par son or bien ambré.
Le superbe nez offre une complexité olfactive remarquable, les hydrocarbures nobles se fondant dans des fruits confits, du miel et des épices.
L’attaque est grasse et dense, mais l’acidité et la minéralité du vin s’allient pour lui conférer une trame énergique et droite. Elle est bien habillée par une chair fruitée aux sucres résiduels presque complètement masqués jusqu’à une finale élancée et svelte.
Très Bien ++



L’accord a fort bien fonctionné avec des tartelettes aux oignons et au cumin.

Je constate après coup que la montée en niveau des vins blancs a été régulière ! Mais on passe maintenant aux rouges.

CR: Domaine du Mas Champart – Saint-Chinian – Clos de la Simonette – 2007



70 % mourvèdre et 30 % grenache.
Bouteille épaulée pendant une heure et demie puis carafée pendant une bonne heure.

La robe est bien sombre et jeune, en tout cas par l’absence de traces d’évolution !
Le nez très expressif fait le lien entre le fruité apporté par le grenache, la localisation sudiste de l’appellation et le millésime chaud, et l’austérité classieuse (arômes d’olives noires et de cuir) apportée par le mourvèdre et le terroir argilo-calcaire.
La bouche est à l’unisson, montrant une belle chair dense et fruitée, capiteuse mais équilibrée par sa fraîcheur et un caractère rigoureux et droit. Les tanins enrobés et l’allonge ravissent le dégustateur.
Un vin qui a maintenant atteint son apogée mais sans doute pour longtemps.
Très Bien ++



L’accord est remarquable avec une très goûteuse terrine de volaille aux olives noires.

CR: Domaine de la Chevalerie – Bourgueil – Busardières – 2009

Bouteille épaulée pendant deux heures et demie puis carafée pendant une demi-heure.
La robe est noire, sans marque d’évolution.
Le beau nez très intense papillonne entre des arômes de fruits noirs, d’épices, de poivron rouge bien mûr et de menthe.
La bouche possède un beau volume, un fruité très mûr, un grain serré, des tanins polissés et une certaine rectitude. Un très beau vin qui ne manque que d’un peu d’émotion pour obtenir une note encore meilleure. Je l’avais encore mieux goûté en mai dernier mais il n’avait pas la même opposition !
Très Bien (+)

L’accord est quasiment aussi réussi avec la même terrine.

CR: Château de Beaucastel – Châteauneuf-du-Pape – 2011



Bouteille épaulée pendant deux heures et demie puis carafée pendant une petite heure.
La robe est sombre et présente encore quelques reflets violacés de jeunesse.
Moins intense que ceux des vins qui ont précédé, le nez fait cependant montre d’une élégance superbe, alliant de très beaux arômes floraux à un fruité franc et pur, sur la fraise et la cerise.
La bouche n’est pas en reste, avec sa finesse extrême, son fruité étincelant, sa texture suave, ses tanins si fins qu’ils en deviennent invisibles et sa longueur qui a écrasé tous les autres vins de la soirée, mis à part le vin jaune à venir.
Le temps lui apportera plus de complexité mais c’est déjà magnifique.
Excellent



Le vin a accompagné à merveille un mijoté de bœuf aux carottes et aux épices.

CR: Château Langoa-Barton – Saint-Julien – 2003



70 % cabernet sauvignon, 20 % merlot, 8 % cabernet franc et 2 % petit verdot
Bouteille épaulée pendant deux heures et demie puis carafée pendant une bonne heure.

La robe est sombre et fait plutôt plus jeune qu’attendu même si quelques reflets tuilés apparaissent au bord du disque.
Le nez donne une sensation d’épanouissement, sur des arômes dominants balsamiques mais aussi de fruits noirs compotés et de menthe.
Si le côté charnu et fruité de la bouche est sans surprise, la grande fraîcheur en est une ! Les tanins fondus et la finale élancée très digeste sont des atouts forts appréciables.
Très Bien +

Le vin a aussi été un très bon compagnon pour le mijoté de bœuf aux carottes et aux épices.

CR: Domaine Didier et Jean-Louis Amiot – Morey-Saint-Denis 1er cru – Les Ruchots – 2011

Bouteille épaulée pendant quatre heures puis carafée pendant une petite demi-heure.
La robe est claire et présente déjà un début d’évolution.
Le nez très expressif est avenant par son grand fruit teinté de notes végétales telles que la ronce.
La bouche joue dans le registre de la finesse, voire de la gourmandise et de l’élégance, avec un profil très droit sans être très long. Un vin déjà à son apogée mais à ne pas trop attendre d’après moi, selon ses goûts.
Très Bien



Je dois dire que c’est peut-être grâce au plat, des brochettes de pintade marinées à la poudre de ceps et sel à la truffe (une tuerie !) que j’ai un peu surnoté le vin. En effet le plat lui donne plus de sapidité, avec notamment un caractère épicé qu’il ne possédait pas seul.

CR: Domaine des Marnes Blanches – Côtes du Jura – Vin Jaune – 2005



Bouteille épaulée pendant presque cinq heures et carafée juste avant service.
L’or de la robe est très ambré.
Intense et complexe, le nez virevolte de la noix au curry et au fenouil. Mais au-delà de ce grand classicisme, il révèle une très grande finesse.
On retrouve celle-ci en bouche, associée à une rectitude superbe et une persistance d’anthologie.
Très Bien (+)



L’accord est grandiose avec un comté de 15 mois. En revanche le vin écrase un comté de 7 mois et se défend plus difficilement contre un comté de 20 mois remarquable de puissance.

CR: Château de Chamboureau – Savennières Roche aux Moines – Chevalier Buhard Cuvée d’avant – 1997

Un vin dont l’étiquette indique « doux » mais qui possède tout de même 104 g de SR.
Bouteille épaulée pendant plus de cinq heures et carafée juste avant service.
La robe vieil or est parée de teintes ambrées très soutenues.
Le nez est grandiose et complexe : le spectre aromatique est très large et les arômes se fondent entre eux. On y dénote toutefois du miel, du coing, de la pomme, du caramel, des épices…
En bouche ce sont les éléments qui structurent le vin qui s’allient et se fondent pour donner cette sensation d’aboutissement : fruité très pur, sucrosité de grande justesse, acidité magnifique mais sachant rester au second plan, belle longueur et finale vibrante.
Très Bien ++ / Excellent



Avec une tarte aux pommes (très bonne bien que pas maison) pas trop sucrée l’accord ne pouvait être que réussi.


Au final, huit cépages trouvés et deux autres hésitants sur des assemblages : ouf ! Ils reviendront l’an prochain. (tu) Il faut dire que l’expérience s’accumule ; d’ailleurs je ne peux plus les appeler « les petits jeunes », car ils seront bientôt plus proches des 40 ans que des 30 ans… Mais ils sont toujours aussi sympas et c’est sans doute pourquoi ma chère et tendre est toujours prête à leur sacrifier un WE par an. Et eux savent apprécier les trésors culinaires… et les bonnes bouteilles !

Amitiés œnophiles,
Jean-Loup
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01 Oct 2017 15:46 #31

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Les (presque) jeunes persistent et signent...

J'aime beaucoup cet éclectisme Jean-Loup.
Je vois que Fevre tient la route sur 2007, ca me donne une idée.
Il faudrait que je vérifie le millésime du Ruchots que l'on a bu dernierement croyant que c'était un 2006.
Stéphane
01 Oct 2017 18:59 #32

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Les (presque) jeunes persistent et signent...

Ruchots de Didier et Jean-Louis Amiot ?
Ce n'est pas un domaine très connu mais que j'ai pu découvrir lors de ma fabuleuse virée en Bourgogne en juillet 2016.
Jean-Loup
01 Oct 2017 19:06 #33

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Les (presque) jeunes persistent et signent...

C'est bien d'eux sur 2006 lors de notre soirée Volnay ( pirate) et il tenait encore fort bien la route.
Stéphane
01 Oct 2017 19:29 #34

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet CR: Les (presque) jeunes persistent et signent...

CR: Ils sont forts ces jeunes !

Cette dégustation fait partie du WE œnophile annuel que mon fils et ses copains passent à Bourges et aux alentours.

La première étape était un bon bistronomique, Le Chat, près de Cosnes-sur-Loire.
Cela a été l’occasion de goûter un Pouilly Fumé de Michel Redde – La Moynerie sur 2014, histoire d’avoir une référence pour la dégustation de l’après-midi (Bien (+)) et un Menetou-Salon rouge de Teiller – Hommage sur 2016 qui a conforté mon idée d’aller leur rendre visite (Bien ++).

La deuxième était la visite du domaine Serge Dagueneau et filles, relatée ICI , avec un superbe accueil ::turn:: .

La quatrième était le lendemain avec la traditionnelle visite chez Jacques Vincent à Reuilly : un accueil plus que parfait (tu) , et des 2017 superbes dans les trois couleurs.

Les lecteurs attentifs auront remarqué que j’ai sauté la troisième ;) : elle a eu lieu le premier soir dans ma cave, avec la complicité de madame oo. Et tant qu’à faire, on fait du bon, en solide (c'est toujours le cas) et en liquide (j'essaie mais je ne maîtrise pas tout...).

Le principe est toujours le même : 11 vins à l’aveugle avec un cépage, majoritaire ou unique, à annoncer à chaque fois de façon collégiale. Et il faut la moyenne, donc 6 bons cépages, pour avoir le droit de revenir l’année d’après !

Cette année on m’avait annoncé qu’il y avait une recrue de choix avec Jean, très sûr dans son jugement :DD , et qu’en plus le Jeff et l’Alex avaient bossé comme des malades ::glou:: ::fz::
J’ai donc décidé de corser un peu l’affaire (non, pas avec des vins corses ! :cheer: ) en plaçant quelques pièges dans la dégustation ! :?


Gosset – Champagne – Celebris – Extra-Brut – 2002



Bouteille servie juste après ouverture.
La robe est d’un or pale.
Le nez puissant et complexe annonce un vin racé : des fruits secs, des arômes briochés et de fruits jaunes, quelques notes d’agrumes, cela reste classique mais diablement bon !
La bouche est du même niveau, avec une ampleur et une sève superbes, une bulle fine et caressante, une très grande persistance et une finale tendue aux très beaux amers.
Excellent.

Pas vraiment un Champagne d’apéritif, et d’ailleurs je l’ai bu pour lui tout seul, en négligeant les gougères, mais vraiment un grand vin !
Beaucoup d’hésitations entre chardonnay et pinot noir : ils disent finalement pinot noir, comme je l’aurais certainement fait à l’aveugle. Il y en a 48 % pour 52 % de chardonnay, et je leur attribue donc généreusement ½ point.


Domaine Vincent Dauvissat – Chablis – 2012



Bouteille carafée une bonne heure avant service.
La robe est d’une couleur paille assez soutenue.
Le nez bien ouvert affiche une aromatique classique de coquille d’huitre et de croûte de fromage sur un fond de fruits blancs.
Une attaque ample au léger gras fait place à plus de minéralité sur le milieu de bouche, jusqu’à une longue finale, à la fois aromatique et saline.
Très Bien +




C’est à un beau mariage (4 / 5) que l’on assiste avec une terrine aux deux saumons, tomates confites et courgettes, le vin prenant plus de gras.
Le chardonnay est annoncé et donc trouvé.


Domaine Michel Bouzereau et fils – Meursault – Les Grands Charrons – 2010



Bouteille carafée une heure et demi avant service.
L’or de la robe est bien dense.
Le nez riche et opulent offre un panier de fruits, notamment de l’abricot, du miel et des notes briochées et de fruits secs.
La bouche grasse enrobe bien le palais. La matière très mûre et fruitée intègre bien l’élevage qui ressort essentiellement dans la finale très sapide sous forme de notes légèrement anisées. Cela manque un tout petit peu de fraîcheur pour être au niveau du Chablis.
Très Bien (+)

L’accord avec le même plat est un peu moins réussi (3 / 5) en raison du gras sur gras mais c’est tout à fait correct en termes d’aromatique.
Malgré le piège de servir deux chardonnays de suite, et très différents, les jeunes ne tombent pas dedans.


Domaine Valentin Zusslin – Alsace Grand Cru – Pfingstberg – Riesling – 2008



Bouteille carafée deux heures avant service.
La robe propose un or moyen.
Le nez très intense est dominé par des hydrocarbures nobles (je sais, c’est un oxymore pour certains…) et des notes citronnées.
La bouche est habillée d’un léger gras, renforcé par quelques sucres résiduels sensibles (12 g annoncés), et dotée d’une belle minéralité, aussi bien au plan aromatique que du profil tendu. Des notes de fruits exotiques complètent les saveurs avant une finale plus épurée et dynamique.
Très Bien +




L’accord a très bien fonctionné (4 / 5) avec des crevettes au lait de coco, citron vert et cucurma, le vin gagnant en raffinement en plus du mariage des saveurs bien connu entre vins d’Alsace et plats asiatiques.
Le riesling est trouvé relativement facilement.


Domaine de la Bongran – Viré-Clessé – Qintaine – Cuvée E.J. Thévenet – 2005



Bouteille carafée une petite heure avant service.
La robe est d’un or très marqué.
Le nez puissant et démonstratif exhale des arômes exotiques mais aussi du coing, avec des notes truffées qui le complexifient.
La bouche est à l’avenant, dotée d’un volume énorme et d’un léger gras tapissant. Elle ne manque pas d’acidité, surtout dans la longue finale qui s’avère plus nerveuse, voire minérale.
Très Bien ++




Le vin s’accorde à merveille (4,5 / 5) avec une blanquette de veau à l’ancienne (elle-même superbe car ni grasse ni filandreuse) : il se montre plus épuré et élégant. Merci à Daniel pour le conseil et à Rachid pour sa confirmation.
Première erreur des jeunes qui partent sur du chenin, mais il est vrai que ce vin n’est pas du tout classique et que servir trois chardonnays (voire quatre avec le champagne) n’est pas dans mes habitudes… Mais je suis content de leur avoir montré la diversité des chardonnays de Bourgogne.


Domaine François Cotat – Vin de Table – Chavignol rouge – 2012



Bouteille carafée deux heures et demi avant service.
Il s’agit d’un rouge n’ayant pas fait sa malo ! Une vraie rareté ! C’est ce qui explique qu’il n’ait pas eu l’agrément pour l’appellation Sancerre.
La robe claire fait plutôt jeune, avec encore quelques reflets violacés.
Le superbe nez réjouit par sa gourmandise et une certaine complexité : très cerise, des notes de ronce, de fleurs et de fumé lui apportent une belle fraîcheur.
D’une grande pureté, la bouche associe un fruité éclatant et une très belle vivacité. Elle fait preuve de droiture sans aucune austérité comme on aurait pu le craindre. Elle donne même une impression de densité, et ceci avec une très bonne persistance.
Très Bien (+)

Le vin et la bresaiola qui lui est associée marchent de concert sans gêner l’autre (3+ / 5).
La réponse cabernet franc n’est pas bonne mais pas idiote.


Domaine Chantal Lescure – Pommard Premier Cru – Les Bertins – 2010



Bouteille carafée trois heures avant service.
La robe est assez claire et jeune.
Le nez très intense, de grande profondeur et au fruité généreux développe des arômes de cerise noire et d’autres fruits noirs.
La bouche dense et concentrée est bâtie sur une matière irréprochable et trouve un juste point d’équilibre grâce à une acidité structurante. La longue finale très expressive conserve beaucoup de relief et de ressort.
Très Bien ++




Encore un très bon accord (4 / 5) avec un salmis de pintade aux gnochis, le plat apportant un supplément de plénitude au vin.
Cette fois-ci le pinot noir est trouvé, même s’il est différent et si cela en fait deux de suite, mais on a affaire à l’archétype d’un grand Bourgogne au tout début de son plateau d’apogée.


Domaine des Roches Neuves – Saumur Champigny – La Marginale – 2008



Bouteille carafée trois bonnes heures avant service.
La robe est sombre et montre encore des reflets très violine !
Le nez bien ouvert propose une corbeille de fruits rouges et noirs, parmi lesquels on décèle la mûre et la framboise. Une notes animale, une autre végétale et enfin une épicée complètent ce beau tableau.
La bouche possède une grande droiture, voire même une austérité certaine mais l’ensemble ne manque pas de sève ni de classe. Ses autres atouts sont sa redoutable buvabilité et sa bonne allonge.
Très Bien +

L’accord avec le même plat de salmis de pintade aux gnochis est en revanche moins réussi et on peut le qualifier de neutre (3- / 5).
Le cabernet franc a été trouvé.


Marie-Thérèse Chappaz – Valais – Grain noir – 2013



Il s’agit d’un assemblage de merlot, cabernet sauvignon et cabernet franc.
Bouteille carafée un peu moins de deux heures avant service.
La robe est très sombre mais pas noire, et toujours jeune.
Le nez avenant nous emmène dans un univers médocain, avec des fruits noirs, du cuir et de la vanille, sans oublier des notes finement épicées et balsamiques.
La bouche est beaucoup plus sudiste (on est au sud de la Suisse !) par son étoffe, sa matière charnue, dense et très fruitée, ainsi que sa charpente lui servant de colonne vertébrale. On peut toutefois noter des indices d’austérité aristocratique, un élevage noble et des tanins gras à peine accrocheurs.
Je viens de terminer un fond de bouteille oublié pendant plus de cinq jours et c’est encore vraiment très beau, avec plus d’élégance, signe que ce vin est à attendre.
Très Bien +




Le vin gagne en équilibre et en fraicheur associé à des brochettes d’agneau mariné à l’huile d’olive et aux herbes de Provence (oh que c’est bon !), en faisant notamment ressortir les épices du vin (4 / 5).
Le cabernet sauvignon annoncé n’est pas très loin de la bonne réponse mais ce n’est pas tout à fait cela (en fait je ne connais pas les proportions…).


Château Gruaud Larose – Saint-Julien – 2009



Bouteille carafée deux heures et demi avant service.
La robe est très sombre et assez jeune.
Des notes torréfiées très prenantes au premier nez laissent la place à des fruits bien noirs, du cuir et une touche de mine de crayon.
La bouche est pleine, de grande envergure et racée. Son aromatique typiquement bordelaise lui apporte rigueur et équilibre mais il lui faudra encore pas mal d’années pour que tout se fonde et gagne encore en élégance. Je l’avais plus apprécié en mai 2017.
Très Bien (+)

Servi sur des fromages (désolé Oliv, j’ai oublié de faire la photo…) l’accord se révèle bon avec un délice de Bourgogne (3,5 / 5) et encore meilleur car plus fin (4 / 5) avec un Gruyère suisse réserve.
Non seulement le cabernet sauvignon (61 %) a été trouvé mais un convive a déniché le millésime et le domaine !


Château de Malle – Sauternes – 1988



Bouteille ouverte cinq heures à l’avance et carafée juste avant service.
La robe est parée d’un or bien ambré.
Le nez véritablement envoutant combine des arômes de botrytis très pur, avec des écorces d’orange et de l’abricot, un soupçon de miel, mais les agrumes de jeunesse ont disparu.
La bouche est sur un bijou d’équilibre : l’ensemble s’appuie sur une liqueur complètement fondue, une sapidité toute en élégance et une fraîcheur remarquable, pour donner une impression de sérénité et d’accomplissement.
La persistance XXL permet de prolonger le plaisir…
Excellent (+)

L’accord avec la tarte aux poires est certes réussi mais ce grand vin se suffit à lui tout seul !
Le sémillon (70 %) a été trouvé très facilement, ce qui donne un total de 7,5 / 11. :jump:
Mince, je devrai encore les supporter l’an prochain…:( %tchin
Tiens, cela me fait penser qu’il y a longtemps que je n’ai pas invité les filles, c’est-à-dire les femmes et compagnes des copains de mon fils… ::zinzin::

Jean-Loup
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19 Oct 2018 15:35 #35

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Les (presque) jeunes persistent et signent...

Comme d'habitude superbe, Jean-Loup!
Je ne peux que vous réitérer mes compliments; vous m'avez tout l'air de former une équipe du top, avec madame!

jlj
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19 Oct 2018 15:56 #36

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet CR: Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

Le moment fort du WE œnophile de mon fils et de ses copains à Bourges est sans doute la dégustation éclectique du samedi soir autour de mon tonneau, avec « les petits plats de la mama ».
Bon, cette fois-ci il y a eu aussi une formidable dégustation chez Bertrand Minchin (voir ICI ), une non moins formidable dégustation chez Jacques Vincent le lendemain, le festival de BD Bulle-Berry, et deux matchs de rugby dont une victoire de la France (quoi, c’était contre le Tonga ?), sans oublier la traditionnelle beuverie retrouvaille (ils viennent de Paris, Lyon, Chambéry et Bordeaux…) de la nuit du vendredi au samedi.
Le principe est toujours le même : il faut collectivement annoncer une seule réponse pour trouver le cépage unique ou majoritaire. Et la sanction est toujours la même : s’ils n’obtiennent pas la moyenne, ils ne reviennent pas l’an prochain !




Domaine Egly-Ouriet – Champagne – Les Vignes de Vrigny



Un 100 % pinot meunier, passage en cave de 40 mois, date de dégorgement : novembre 2017

La robe est bien dorée.
Très intense, le nez oscille entre fruits secs et fruits jaunes, en s’allégeant par quelques touches florales.
La finesse de la bulle est remarquable en bouche, une véritable caresse ! L’aromatique est plus sur les agrumes, la finale perdure assez longuement en se faisant cristalline et saline.
Très Bien

Un style complètement différent de ce dont j’ai l’habitude chez ce beau domaine. C’est l’élégance qui prime et non la vinosité ; ils ont donc annoncé chardonnay, ce que j’aurais certainement fait à l’aveugle.
Score : 0 / 1

L’accord est bon (3,5 / 5) avec les classiques galettes de pomme de terre mais pouvait-il en être autrement ?


Domaine Alphonse Mellot – Sancerre – Edmond – 2007



Bouteille ouverte pendant une heure et carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe se montre bien dorée, et même légèrement ambrée.
Le nez d’une très belle intensité développe une aromatique plutôt tertiaire avec du miel, des fruits exotiques, des fruits secs, des épices et une légère oxydation.
La bouche de grand caractère frappe par sa densité, contrebalancée par une belle acidité. L’élevage est encore un peu sensible et la finale sait montrer des saveurs fruitées pures.
Très Bien +(+)

Le groupe a beaucoup hésité entre chenin et sauvignon et a finalement annoncé chenin… Il y avait pourtant quelques similitudes avec le magnifique Menetou-Salon 1998 du domaine de la Tour Saint-Martin offert le matin même par Bertrand Minchin. Mais il est vrai que le tertiaire l’avait emporté sur le primaire…
Score : 0 / 2 : c’est mal parti mais sans aucune grosse erreur

L’accord est très réussi (4 / 5) avec une tartinade de la mer (maquereau, surimi, …) car celle-ci gomme le boisé et fond les différentes caractéristiques du vin.


La Chablisienne – Chablis Grand Cru Grenouilles – Château Grenouilles – 2005



Bouteille ouverte pendant deux heures et carafée (pour masquer les indices) juste avant service car à l’ouverture elle donnait des signes inquiétants d’oxydation.

La robe est bien ambrée (confirmation…).
Le nez est certes puissant, mais aux arômes d’oxydation poussés, avec des fruits secs, du miel et des champignons (re-confirmation…).
La bouche est dotée d’une très belle structure et d’une très belle persistance, le vin étant loin d’être mort. Mais c’est la même aromatique qui empêche d’apprécier ce vin comme il aurait dû l’être (re-re-confirmation).
Bien + quand même car il y a du vin dans le verre !

Le chardonnay a été trouvé : bravo, ce n’était pas facile du tout !
Score : 1 / 3




Le clafoutis aux crustacés (miam !) arrondit le vin et fait donc un bout de chemin intéressant en sa compagnie (3,5 + / 5).


Domaine Stéphane Tissot – Arbois – Les Amants – Chardonnay – 2011



Bouteille ouverte pendant deux heures et carafée pendant une demi-heure supplémentaire.

La robe révèle un or clair teinté de rosé.
Le nez démonstratif montre une certaine complexité : brioche, zeste d’orange, pomme, notes fumées insistantes, abricot…
La très belle bouche ravit par sa magnifique ampleur et une sensation suave, sans se départir d’une droiture apportée par une grande minéralité. La finale ciselée n’en finit pas, portée par une acidité d’anthologie.
Très Bien ++ / Excellent

C’est amusant : j’ai l’impression d’avoir bu le même vin qu’Oliv (novembre 2018) mais avec quelques fines notes oxydatives qui ont gêné Arnould et Rémy (décembre 2018) !

Le chardonnay a été trouvé, certains annonçant même « pas de Bourgogne » mais sans penser à cette magnifique région du Jura.
Score : 2 / 4 ; on revient dans les clous.




Les Saint-Jacques snackées au beurre et aux baies de la passion étaient un régal, l’accord un peu moins réussi (3 + / 5) car le plat exacerbe l’acidité du vin et comme il n’en manquait pas….


Domaine de Bellivière – Jasnières – Calligramme – 2009



Bouteille ouverte pendant deux petites heures et carafée pendant une bonne heure supplémentaire.

La robe présente un bel or.
Très généreux le vin offre une belle complexité olfactive en conjuguant fruits jaunes, fins et légers hydrocarbures, miel, tilleul… On y passerait des heures minutes !
La bouche est très gourmande par son aromatique irrésistible et ses très légers sucres résiduels qui procurent ensemble une suavité, que dis-je, une sensualité remarquable. L’acidité est à peine perceptible mais forcément sous-jacente, en témoigne la belle allonge sans lourdeur.
Très Bien ++ et le blanc de la soirée sinon le vin de la soirée pour mes jeunes compagnons.

Le chenin a à peine été évoqué et c’est le riesling qui a été annoncé, sans doute parce que plusieurs ont plus ressenti que moi les hydrocarbures.
Score : 2 / 5 ; cela commence à sentir le roussi.




Le poulet au lait de coco, au curry doux et aux fruits secs « zen » est tellement bon que l’on est complètement zen après y avoir goûté, d’autant qu’il s’est accordé à merveille (4 / 5) avec le vin, sur le plan aromatique et sur la texture, en gommant le surplus de richesse du vin.


Château Malartic-Lagravière – Pessac Léognan – 2005



Bouteille ouverte pendant une heure et carafée pendant deux bonnes heures supplémentaires.

La robe assez sombre fait encore bien jeune par ses reflets légèrement violacés.
Ouvert sans plus, le nez affiche une belle élégance, mariant beau fruité et cuir noble et s’enrichissant de notes fumées et de tabac.
La bouche est encore concentrée, au grain dense et serré, tout en étant dotée d’une grande vivacité. Les tanins sont bien fondus mais le hic vient d’une amertume, pas de tanins mais aromatique trop prononcée à mon goût.
Un vin qu’il faudra encore attendre pour mieux le juger.
Bien ++

C’est le cabernet franc qui a été cité (il y en a 5 % ;) ), ce qui est loin d’être idiot mais il a été confondu avec son cousin, le cabernet sauvignon, présent à 53 %.
Score : 2 / 6 ; temps mort ! Il reste cinq vins et pour pouvoir revenir il faut donc trouver les cépages de quatre vins sur cinq… Pression, pression…




La terrine de bœuf et filet de porc aux noisettes vient à son secours en effaçant cette amertume indésirable : 4 / 5 pour l’accord et du coup Très Bien pour le vin !


Bouchard Père et Fils – Pommard 1er cru – Rugiens – Domaine – 2010



Bouteille ouverte pendant trois heures et carafée pendant une heure supplémentaire.

La robe assez claire ne présente plus de trace de jeunesse et pas encore de trace d’évolution.
D’une bonne intensité sans plus, le nez se révèle très classique et distingué, mêlant arômes fruités de cerise et arômes floraux, qu’une note de ronce vient parachever.
L’équilibre de la bouche se fonde sur de remarquables appuis : une matière mûre et fruitée, une bonne concentration, une belle acidité et une grande persistance. Que demander de plus ? Peut-être un peu plus de complexité, qui viendra sans doute avec le temps et la patine.
Très Bien ++

Bon, là c’était cadeau et c’est un pinot noir unanime qui a été annoncé.
Score : 3 / 7 mais on est encore loin du compte…

Sans surprise, l’accord avec la même terrine fonctionne bien (3,5 / 5).


Clos du Mont-Olivet – Châteauneuf-du-Pape – 2010



Bouteille ouverte pendant trois bonnes heures et carafée pendant une petite heure supplémentaire.

La robe sombre laisse percevoir quelques reflets violine sur le bord du disque.
Le nez très intense exhale un fruité énorme et envahissant, d’une richesse qui va jusqu’à la confiture de figue et au pruneau.
La bouche est dans la continuité, avec une belle étoffe et une réelle concentration, bâtie sur une matière riche et capiteuse mais pas saturante. En effet l’acidité suffisante et de petits tanins viennent réveiller les papilles et donner le la en finale.
On est d’accord, ce vin n’est pas fait pour être mis entre les mains, ni dans la bouche :dash: , des pdf, mais peut-être que dans cinq à dix ans…
Très Bien +(+)

Le grenache majoritaire (80 %) a été trouvé assez facilement mais le mourvèdre a aussi été évoqué ?
Score : 4 / 8 ; on respire mais il faut encore en trouver deux sur trois !




Les très belles (et très bonnes !) brochettes de canard aux poivres atténuent la sensation d’alcool et l’accord (4 / 5) a certainement grandement contribué à la bonne note du vin.


Domaine Vincent Paris – Cornas – Granit 60 – 2011



Bouteille ouverte pendant deux heures et demie et carafée pendant deux heures supplémentaires.

La robe sombre paraît plutôt jeune.
Le nez très expressif permet d’orienter vers la bonne origine. C’est tour à tour les arômes lardés, les fruits noirs et le poivre qui prennent le dessus, en l’absence de violette.
La bouche paraît à la fois concentrée et contenue, comme prise dans une gangue qui l’empêche de s’exprimer totalement. De belles épices et des tanins fins la caractérisent mais c’est dans la belle finale, à la fois goûteuse, très persistante et d’une grande fraîcheur, que le vin va se libérer.
Très Bien +(+)

Malgré quelques hésitations avec le grenache et le merlot, c’est la syrah qui l’emporte.
Score : 5 / 9 ; à ce stade, la qualification serait assurée en cas d’arrêt de la compétition, mais il faut aller au bout et donc en trouver au moins un sur deux !




La photo de ce ragoût d’agneau aux aubergines ne fait pas honneur à la qualité du plat. Mais même si le vin était très appréciable seul, il lui permet de gagner en finesse tout en assurant un respect mutuel des saveurs (3,5 + / 5).


Domaine Sarda-Malet – Rivesaltes – Le Serrat – 2000



Bouteille ouverte presque cinq heures à l’avance (pour vérifier l’absence de problème) puis carafée juste avant service (pour ne pas donner d’indice).

La robe est magnifique, très cuivrée et avec beaucoup d’éclat.
Le nez n’est pas en reste, puissant et envoutant par ses arômes orientaux de fruits secs (raisins secs, figue sèche), d’orange amère et d’épices.
L’harmonie de la bouche est remarquable entre une aromatique de rancio de toute beauté, la sucrosité très légère et l’acidité structurante qui élance la finale. Il y a certes de l’alcool mais c’est bien intégré pour moi.
Très Bien ++

La fine équipe a beaucoup aimé ce vin mais n’étant pas familière des VDN n’a pas trouvé ni le grenache gris (60 %) ni le grenache blanc (40 %) que j’aurais acceptés.
Score : 5 / 10 ; tout reste donc à faire et le sort se jouera sur le dernier vin !




Les accords avec différents bleus étaient plutôt réussis (bleu basque 3,5 / 5, fourme d’Ambert 4 / 5 et roquefort Papillon 3,5 + / 5) mais n’ont pas égalé celui avec les tuiles en dentelle au pralin et à la nougatine (4,5 / 5) testé au printemps dernier.


Domaine des Baumard – Quarts de Chaume – 2001



Bouteille ouverte cinq heures à l’avance (pour vérifier l’absence de problème) puis carafée juste avant service (pour ne pas donner d’indice).

L’or de la robe est très ambré.
D’une belle intensité mais pas puissant, le nez dévoile d’entrée un botrytis pur et une aromatique multidimensionnelle, miellée, de coing, d’écorce d’orange et de fruits confits.
C’est la fraîcheur de la bouche qui marque le dégustateur, avec une attaque en douceur mais pas liquoreuse, un sucre tout en filigrane et une belle sapidité sur la finesse. La superbe et longue finale laisse le palais net et prêt à recevoir la gorgée suivante.
Très Bien ++




Avec le crumble aux pommes (délicieux !), l’accord est de façon étonnante très moyen (2 / 5) car le vin perd en sapidité, peut-être parce que le dessert était trop sucré pour lui ?

Les discussions ont pris un peu de temps jusqu’à l’annonce finale …. Chenin !
Score final : 6 / 11 ; ouf !!!!!!!!!! Ils pourront revenir …
Mais quelle remontada ! à 2 / 6 je ne donnais pas cher de leur peau !
Mais ils avaient de la ressource et il est vrai que les rouges se sont avérés plus faciles que les blancs.

A l’an prochain ! oo, oo, oo,

Jean-Loup
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09 Oct 2019 18:59 #37

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Quel suspens, j'en avais l'estomac noué pour eux :-)
09 Oct 2019 19:12 #38

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Vu le titre, on s'attend à une belle remontée ;)

Eric
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09 Oct 2019 19:23 #39

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

Oui, Eric, j'ai un peu tué le suspense...:X

Jean-Loup
09 Oct 2019 19:25 #40

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Pétard, j'espère que cette jeunesse pèse la chance qu'elle a d'avoir une ascendance aussi pointue que généreuse !

Chapeau Jean-Loup ! %tchin
09 Oct 2019 19:48 #41

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C'est surtout une belle descente :)
09 Oct 2019 19:49 #42

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Réponse de Agnès C sur le sujet Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

oliv écrit: Pétard, j'espère que cette jeunesse pèse la chance qu'elle a d'avoir une ascendance aussi pointue que généreuse !

Chapeau Jean-Loup ! %tchin


Je me disais la même chose, la transmission, quel beau programme!
09 Oct 2019 20:30 #43

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Merci Jean-Loup pour ce superbe CR, en le lisant je me faisais la même réflexion qu'Agnès et Oliv!

Mais une autre m'est venue; ça fait combien de carafes, tout ça??? %tchin

Sébastien
09 Oct 2019 20:35 #44

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Quel éclectisme dans les choix
La saison des JeanLoupiades d'automne est lancée.
Quelque chose me dit que ce n'est que le début.

Didier
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Frisette
09 Oct 2019 21:40 #45

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Réponse de leteckel sur le sujet Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

Encore un superbe CR Jean-Loup. Merci !

Pour les Amants 2011, j'ai bu ma dernière bouteille en cave il y a 10 jours et même si je n'ai pas pris de note et pas fait de CR, le tien me parle complètement. Juste que j'ai trouvé cette bouteille plus jeune que la précédente donc pas forcément à ouvrir avec autant d'urgence que je ne le pensais. Cela dit, c'est parfait à boire en l'état...comme vous avez pu le vérifier.

ArnoulD avec un D comme Dusse
09 Oct 2019 22:35 #46

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

ça fait combien de carafes, tout ça???

Dix puisque le champagne n'a pas été carafé ! Mais c'est le nombre total de mes carafes…

Jean-Loup
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: sebus
09 Oct 2019 22:58 #47

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

(tu) Le feuilleton annuel est toujours aussi passionnant !

… et je me demande quelle faille du règlement les parents poules vont trouver le jour où les djeuns ne passeront pas le cut … faudra bien qu'ils reviennent :/:
09 Oct 2019 23:00 #48

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Les (presque) jeunes réalisent une belle remontada !

et je me demande quelle faille du règlement les parents poules vont trouver le jour où les djeuns ne passeront pas le cut … faudra bien qu'ils reviennent

Il y a surtout une maman poule qui distille des indices quand elle n'est pas en cuisine … et que j'ai le dos tourné ! ;)

Et j'ai un joker : je peux toujours inviter leurs femmes, ce que j'ai déjà fait deux fois ! :jump:

Jean-Loup
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: oliv
09 Oct 2019 23:05 #49

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Réponse de farandolier sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

Ils ont de la chance ces petits jeunes !

En tout cas tu ne les ménages pas, je ne suis pas certain que cela monte haut dans les scores à un concours RVF avec cette sélection.

Pour Grenouilles 2005, goûté deux fois, je l'ai toujours comme cela, complétement oxydé.

En tout cas, ils se débrouillent pas mal, la relève est là ;)
09 Oct 2019 23:44 #50

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Réponse de dfried sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

Bonjour Jean-Loup,

Merci pour ce sympa retour de festin festif (et mes félicitations d'avoir l'estomac d'un jeune sportif capable d'encaisser le marathon de liquides et de victuailles autant que les assauts tongiens...
... Certes, ils sont forts ces jeunes, mais ils ont intérêt à respecter l'ainé ;) ).
Bien que cela fasse de longues années que je suis un thuriféraire de Marie-Thérèse Chappaz, Je n'aurais pas cru son Grain Noir 2013 d'aussi belle tenue.

Lorsque j'en aurai l'occasion, je vais me replonger vers quelques quilles un peu plus anciennes oubliées en fond de cave.
10 Oct 2019 02:28 #51

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Réponse de Eric B sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

félicitations d'avoir l'estomac d'un jeune sportif capable d'encaisser le marathon de liquides et de victuailles autant que les assauts tongiens

Les rations servies pas Nicole sont des plus raisonnables tout en étant (très) largement suffisantes pour profiter pleinement de l'accord. Lorsque je me pèse le lendemain d'un repas chez Jean-Loup, ma balance n'affiche aucune hausse par rapport à la veille B)

Par ailleurs, de nombreux crachoirs sont mis à disposition des convives.

Eric
Mon blog
10 Oct 2019 07:11 #52

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Réponse de didierv sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

dfried écrit: Bonjour Jean-Loup,
Bien que cela fasse de longues années que je suis un thuriféraire de Marie-Thérèse Chappaz, Je n'aurais pas cru son Grain Noir 2013 d'aussi belle tenue.
Lorsque j'en aurai l'occasion, je vais me replonger vers quelques quilles un peu plus anciennes oubliées en fond de cave.


Denis,
Grain Noir 2013 fait partie de la dégustation de l'an dernier en 2018.

Didier
10 Oct 2019 07:39 #53

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

Grain Noir 2013 fait partie de la dégustation de l'an dernier en 2018.

Oui, Didier, Denis l'a certainement remarqué, mais c'est l'intérêt de ce genre de feuilleton sur LPV : si tu rates un épisode, tu peux faire "replay". %tchin

Jean-Loup
10 Oct 2019 08:48 #54

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Réponse de supervedro sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

Oh là Jean Loup...
Dis moi, je reconnais sur la photo 2 mecs d'école de commerce près de Cergy un peu plus jeunes que moi (2 ou 3 promos grand max), aussi membres d'un BDE 2 ou 3 ans après moi ::glou::
Serais tu le papa d'un des deux? Ah les générations se croisent ;)

"Le vin c'est comme une boîte de chocolats..."
10 Oct 2019 10:27 #55

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

En effet, beaucoup sont issus de cette école et du BDE Chatuchak, dont mon fils Pascal !

Jean-Loup
10 Oct 2019 11:52 #56

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Réponse de dfried sur le sujet Ils sont forts ces jeunes !

didierv écrit:
Denis,
Grain Noir 2013 fait partie de la dégustation de l'an dernier en 2018.


Bonjour Didier,

Je n'ai pas pris la peine de le préciser, mais tu as raison j'aurais dû (pour une fois que je n'étais pas trop bavard et que j'allais à l'essentiel ;) ).

Mais effectivement en relisant les aventures de ces sportifs (comme le souligne Jean-Loup, c'est un vrai plaisir - même de l'extérieur - de reprendre l'historique d'un fil si chaleureux), j'ai noté cet enfant de Marie-Thérèse Chappaz demeuré sans soin particulier et qui offrait un vin encore plus séducteur 5 jours plus tard.
Je me suis soudain dit que ses ainés pourraient m'offrir bien plus de plaisir que je ne le pense lorsque dans la cave mon regard frôle l'une de ces étiquettes que j'ai tendance à estimer oubliées depuis un peu trop longtemps, à tort (les p'tits jeunes n'ont qu'à bien se tenir zX ).
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: didierv
11 Oct 2019 00:06 #57

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Les (moins) jeunes m’étonnent !

Pour ce WE œnophile annuel à Bourges de mon fils et de ses copains, la journée a été bien remplie après une nuit très courte : lever à 9h pour partir à 10h et arriver à temps pour une très chouette dégustation au domaine du Pré Semelé , puis déjeuner à La Côte des Monts Damnés à Chavignol , mini-dégustation chez Mathieu Delaporte (pas pour moi, il faut tenir sur la longueur… ;) ), balade au-dessus du village avec toujours de très belle vues et retour sur Bourges pour dégustation dans ma cave autour du tonneau.

Quoi, pas de tonneau cette année ? Ben non, la distanciation ne le permet pas… ce sera la salle à manger… Foutu(e) Covid ! :dash:
Mais dégustation, oui !!! :jump: Et toujours assez éclectique…

Cette année j’ai voulu assouplir la règle, en n’imposant pas de trouver un cépage principal sur deux car je pensais que l’épreuve serait plus difficile que d’habitude. Eh bien non, ils ont encore fait fort ! (tu)
Il faut dire qu’ils ont eu un renfort de poids, en la personne de Vincent : un copain de mon fils, même ancien colocataire, mais aussi LPVien (VincentJ) ; bon, après un démarrage en trombe comme une Ferrari en novembre 2019, avec des CRs sur des vins italiens, c’est moteur cassé depuis… Mais j’ai pu tester le lascar tout le WE et je peux vous assurer qu’il en connait un rayon ! Ceci étant il n’a jamais cherché à prendre le leadership et c’est collectivement qu’ils m’ont étonné. Il est vrai que quand ils trouvaient le cépage, lui trouvait le domaine…:whistle:


Eric Rodez – Champagne Grand Cru – Cuvée des Grands Vintages



Le domaine, situé à Ambonnay, travaille en biodynamie et les vignes sont âgées en moyenne de 42 ans.
Il s’agit d’un assemblage de 70 % pinot noir et 30 % chardonnay, et également d’un assemblage de 23 % de 2010, 21 % de 2009, 19 % de 2008, 12 % de 2006, 18 % de 2005 et 7 % de 2004.
Ce vin n’a pas fait de fermentation malolactique et le dosage n’est que de 2,5 g à une date de dégorgement de septembre 2018.
Le vin a été servi directement de la bouteille (équipée d’une chaussette) immédiatement après ouverture.

L’or de la robe est ambré.
Le nez d’une belle intensité exhale des fruits secs et des fruits jaunes, de la brioche, un zeste d’agrumes et une touche crayeuse. Un nez très classique de belle facture.
La bouche est large, pleine et assez aromatique, mais aussi nerveuse par son acidité élevée. La bulle se révèle active sans être agressive et la finale longue et ciselée dévoile quelques fins amers.
Un Champagne de caractère, qui manque un peu de confort, mais manifestement de gastronomie.
Très Bien + si, comme moi, on apprécie ces Champagne de forte personnalité
Les classiques galettes de pomme de terre l’attendrissent et le civilisent un peu et lui sont donc d’une aide précieuse (3, 5 / 5).


Domaine Marie-Thérèse Chappaz – Valais – Grain Arvine – La Louye – 2014



Epaulé pendant une bonne heure puis carafé pendant une petite heure.

La robe présente un or clair.
Le nez intense explore la gamme des fruits exotiques avec plutôt de la papaye et du fruit de la passion, relevé par une touche de clou de girofle et enrobé par une note vanillée.
L’attaque est bien perlante puis c’est la rondeur toute en puissance contenue qui prend le relais avant une finale très dynamique car l’acidité prend alors le dessus, la finale étant un peu trop marquée par l’amertume.
Très Bien +
Les tartelettes au parmesan et aux échalotes signent un bien bel accord (4 / 5) en gommant l’amertume au profit de la salinité du vin.


Domaine Jacques Vincent – Reuilly – Gris – 2007



Carafé juste avant service.

L’ami Jacques nous fait toujours goûter un vieux Reuilly à la fin des dégustations du dimanche matin. En ayant conservé une par millésime, j’ai donc essayé de piéger les jeunes…

La robe est couleur corail.
Bien intense, le nez développe encore des petits fruits rouges, sur la framboise, et s’enrichit de notes tertiaires sur la noix. L’ensemble est assez inattendu, complexe et enchanteur.
La bouche surfe encore sur une vague gourmande, longue et tendue, le rancio n’étant pas encore vraiment apparu.
Très Bien pour ce vin à boire pour lui tout seul.


Domaine Sarda-Malet – Côtes du Roussillon – Terroir Mailloles – Blanc – 2008



Les vignes sont étaient :evil: plantées sur une terrasse du quaternaire composée de güntz rouge et de galets roulés. L’assemblage se compose de 50 % de roussanne, 40 % de marsanne et 10 % de grenache blanc. Le rendement est de 15 hl/ha (!). La fermentation avec des levures indigènes puis l’élevage se sont déroulés dans des fûts, pour moitié neufs et pour moitié d’un an et en cuve.
Epaulé pendant une bonne heure puis carafé pendant une heure et demie.

L’or de la robe est bien ambré.
Le nez étonne par sa puissance, sa luxuriance avec presque un côté décadent, l’aromatique étant composée de fruits exotiques et d’épices.
La bouche est à l’avenant, énorme d’amplitude, de densité et de sapidité. On a une sensation de sucre alors que le vin est sec, et une acidité salvatrice permet de redresser cet ensemble qui aurait été bien lourd sans sa présence. L’alonge se fait d’ailleurs autant par les extraits secs du vin que par l’acidité.
Un vin un peu « too much » dans le style de Peyre-Rose en Languedoc, à ne pas mettre dans la bouche d’un pdf.
Très Bien (+)

Des rillettes de sardine lui permettent de s’affiner un peu, mais pas tant que cela car sa force emporte tout (3 / 5)


Domaine Louis Carillon & Fils – Puligny-Montrachet 1er Cru – Les Champs Canet – 2007



Epaulé pendant deux petites heures puis carafé pendant une heure.

La robe arbore un bel or encore bien brillant.
Le nez intense fait la part belle aux fruits, qu’ils soient blancs, jaunes ou secs. Il se teinte d’une touche vanillée mais également d’autres sur la croûte de fromage et la craie que l’on n’attendait pas sur cette appellation.
Il y a tout ce qu’il faut là où il le faut en bouche : un beau gras, une bonne vivacité, de superbes saveurs à l’élevage bien fondu, une finale longue et précise finement saline.
Très Bien ++ / Excellent pour ce presque grand vin à qui il ne manque qu’un peu de complexité et un peu plus de profondeur pour mériter ce qualificatif.

Une marinière de poissons fait un très beau mariage (4 + / 5), à la fois en saveurs et en texture, avec ce très beau vin.


Château des Tours – Côtes du Rhône – 2012



La composition comprend 65 % de grenache, 20 % de syrah et 15 % de cinsault.
Epaulé pendant une bonne heure puis carafé pendant deux bonnes heures. C’est insuffisant par rapport aux préconisations d’Emmanuel Reynaud mais le seul défaut ayant été son caractère alcooleux, je ne suis pas sûr que cela aurait changé grand-chose.

La robe bien claire n’est ni jeune ni évoluée.
Très intense, le nez embaume le cocktail reynaudien : fraise, rose, épices, écorce d’orange et touche poivrée.
La bouche est sur une dualité contradictoire entre charpente et alcool d’un côté et fruité charmeur et buvabilité d’un autre. La finale joue plus sur la finesse.
Très Bien +(+) car on prend quand même son pied avec ce vin.

Il réussit un bon accord (3 / 5) en proposant une opposition plus qu’un partenariat à une terrine d’oie forte en goût.


Domaine de la Grange des Pères – IGP Pays d’Hérault – 2012



L’assemblage se compose de syrah, mourvèdre, cabernet-sauvignon et counoise.
Epaulé pendant deux heures et demie puis carafé pendant une petite heure.

La robe assez sombre ne montre pas de trace de jeunesse ni d’évolution.
Très expressif et complexe, le nez se base sur des fruits noirs d’une belle élégance et virevolte de la menthe réglissée au cuir noble en passant par le maquis. Tout le monde est sous le charme !
La bouche lui rend la pareille en jouant la carte de la finesse et de la fraîcheur. Elle ne manque pour autant pas de structure, s’habille d’un grain serré et soyeux à la fois, de tanins amicaux et d’une finale à l’austérité classieuse.
Excellent

La terrine de lapin, elle-même délicate, exacerbe son élégance et réalise un superbe mariage (4 + / 5).


Château Langoa Barton – Saint-Julien – 2003



L’assemblage comporte 70 % de cabernet sauvignon, 20 % de merlot, 8 % de cabernet franc et 2 % de petit verdot.
Epaulé pendant deux heures et demie puis carafé pendant une grosse heure.

La robe sombre fait encore plutôt jeune !
Le nez d’une belle intensité fait la part belle aux arômes empyreumatiques (graphite, fumé, balsamique) sur un fond de fruits de fruits noirs (cassis) et de touches animales.
La bouche est dense et sérieuse, notamment par un trait de vert prononcé, mais on aperçoit une ouverture plus gaie avec des saveurs chocolatées. Dans la finale de bonne tenue c’est le côté végétal qui l’emporte sans que ce soit désagréable.
Très Bien +

Sans surprise, le vin s’accorde très bien (4 / 5) avec des côtelettes d’agneau grillées, le côté végétal disparaissant.


Château de Beaucastel – Châteauneuf-du-Pape – Rouge – 2011



L’assemblage se compose des treize cépages autorisés dont 30% mourvèdre, 30% grenache, 15% syrah, 10% counoise, 5% cinsault et 10 % du reste.
Epaulé pendant deux heures et demie puis carafé pendant deux petites heures.

Assez sombre, la robe est encore jeune.
Le nez intense et profond présente une superbe finesse et délivre un message d’épanouissement en associant un très beau fruité à des épices douces, un soupçon de cuir venant apporter une touche plus aboutie.
Ample et corsée, d’une grande force, mais d’une force tranquille, la bouche est cohérente de bout en bout. Son aromatique fruitée et réglissée est mise en valeur par une belle fraîcheur réjouissante et un toucher de taffetas, avec juste une pointe alcooleuse. La rémanence est incroyable !
Excellent (+)

Encore un mariage magnifique (4 + / 5) avec un effiloché de cuisse de canard à la maltaise, les textures serrées du vin et du plat se répondant parfaitement et la légère note capiteuse s’évanouissant comme par miracle.


Domaine Marcel Deiss – Alsace Grand Cru – Altenberg de Bergheim – 2008



Le vin est issu d’une complantation des grands cépages alsaciens et il possède environ 80 g / l de sucres résiduels.
Epaulé pendant quatre heures et demie puis carafé pendant une demi-heure.


La robe est parée d’un bel or ambré.
Très intense et complexe, le nez exhale une aromatique chatoyante et changeante, avec d’abord des fruits exotiques et de la mandarine puis du miel et des épices, mais une note pétrolée n’est pas loin et ressort également.
La bouche est parfaitement équilibrée, d’une belle aromatique qui répond à celle du nez, d’une grande acidité mobilisatrice et à la sucrosité parfaitement intégrée (où sont passés les 80 g ? La moitié a disparu !). La persistance est appréciable sur une finale toute en finesse.
Très Bien ++
Associé à des fromages à pâte persillée, l’accord est très moyen (2,5 / 5) avec une fourme d’Ambert qu’il domine de la tête et des épaules, meilleur (3 + / 5) avec un bleu de Gex car le match est plus équilibré. Mais c’est avec un chèvre frais à la papaye que le vin va trouver un beau compagnon de route dans la même gamme aromatique (3,5 + / 5).


Domaine François Pinon – Vouvray – Goutte d’or – 1989



Ce vin acheté au domaine début août de cette année comprend 80 g / l de sucres résiduels et 4,8 g / l d’acidité totale.
Epaulé pendant cinq heures puis carafé juste avant service.

L’or de la robe est vraiment très ambré.
Puissant, époustouflant, démonstratif, baroque ! Le nez est superbe, utilisant de plus un spectre aromatique très large avec des fruits confits, de la pâte de coing, de la pomme, des épices, du miel et même de la truffe.
La bouche possède une belle densité, de la liqueur mais pas trop, des saveurs presque aussi riches qu’au nez et une énorme vivacité. La persistance magnifique permet d’en profiter plus longtemps.
Excellent
Après la déception sur un moelleux de la cuvée « Novembre » du millésime 2002, je suis conquis par ce vin !

Malheureusement la tarte aux pommes vergeoise qui l’accompagne est beaucoup trop sucrée pour le vin. L’accord n’est pas bon (2 / 5), seule la pomme permettant de faire un lien mais le vin est envahi par le sucre de la tarte. Pas grave : un verre d’eau puis on a droit à un deuxième dessert avec le vin bu pour lui tout seul.


Et voili-voilou, c’est tout pour cette fois-ci.
Je me suis aperçu a posteriori que j'avais servi deux mêmes vins il y a trois ans (Langoa et Beaucastel) mais ils n'ont pas eu l'air de trop se plaindre...

Au fait, le verdict ? Eh bien ils ont trouvé huit cépages majoritaires sur onze ! Ils ont raté la petite arvine (deux ou trois en avaient entendu parler…), la syrah de la GdP (mais en hésitant entre mourvèdre et cabernet-sauvignon, les deux qui suivent dans l’ordre des pourcentages) et les cépages du Deiss (partis sur chenin).
Bon, je vais donc devoir me les farcir l’année prochaine… A bientôt les (moins) jeunes ! oo,

Jean-Loup
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16 Oct 2020 18:16 #58

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Réponse de GAET sur le sujet Les (moins) jeunes m’étonnent !

Et voili-voilou, c’est tout pour cette fois-ci.
Je me suis aperçu a posteriori que j'avais servi deux mêmes vins il y a trois ans (Langoa et Beaucastel) mais ilsn'ont pas eu l'air de trop se plaindre...


Jean-Loup, il faut dire que tu les soignes tes "moins jeunes" %tchin

Cordialement
Gaëtan
16 Oct 2020 18:46 #59

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Réponse de f.aubin sur le sujet Les (moins) jeunes m’étonnent !

Il y a des jours ou j'aimerai bien rajeunir moi :jump:
16 Oct 2020 19:32 #60

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