Nous avons 2265 invités et 69 inscrits en ligne

Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

  • Eric B
  • Portrait de Eric B Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 20633
  • Remerciements reçus 7691
A la demande de lecteurs de mon blog, j'ai rédigé aujourd'hui un texte qui peut intéresser certains. C'est pourquoi je le recopie ici avant publication demain matin sur A boire et à manger. Il synthétise un certain nombre d'éléments longuement évoqués sur le forum. Tous les sujets abordés sont ouverts à discussion car je ne prétends pas détenir LA vérité.

1 - un vin bio, ça n'existe pas

La situation peut évoluer, mais au jour d'aujourd'hui, seul le mode de culture du raisin est contrôlé officiellement. Pas les vinifications. C'est pour cela que vous verrez toujours sur les bouteilles la mention pas très sexy : vin issu de raisins de l'agriculture biologique. La raison en est que les différents états européens n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un cahier des charges communs sur la vinification (sur le taux de sulfites, entre autres). Du coup, il n'y en a pas.

Evidemment, les ennemis du "vin bio" montrent du doigt avec délice cette lacune. En réalité, beaucoup de vignerons suivent un cahier des charges non officiel (comme celui du FNIVAB ). Mais il est vrai qu'ils ne peuvent pas communiquer dessus, vu qu'il n'est pas reconnu par l'Europe.

C'est donc à vous de voir si le producteur est digne de confiance sur ses pratiques oenologiques. Personnellement, j'aurais tendance à me méfier des "vins bio" à 3 € la bouteille proposés par des gros négociants. Car pour arriver à ce prix-là, il a fallu tirer un maximum sur les coûts de revient, ce qui n'est pas forcément compatible avec une démarche bio.

2 - quelle est la différence entre bio et biodynamie ?

La première chose à savoir, c'est qu'un domaine en biodynamie (=BD) est forcément en bio. Car il n'y a que ce dernier mode de culture qui est reconnu officiellement. Un domaine en BD doit donc déposer préalablement un dossier auprès de l'administration pour passer en bio (ce qui demandera 3 ans de reconversion). Et d'autre part devenir adhérent de l'une des deux associations promouvant la BD : Demeter ou Biodyvin. Il devra suivre le cahier des charges de l'association choisie (disponibles sur leur site) et sera contrôlé pour vérifier qu'il est bien respecté.

Un domaine en BD est donc contrôlé deux fois : une fois par un organisme de certification officiel (comme ECOCERT ou QUALITE FRANCE), et une autre fois par DEMETER ou BIODYVIN. Ces derniers peuvent externaliser leur contrôle en le confiant aux organismes préalablement cités qui font alors une pierre deux coups : en une seule visite, ils font un contrôle officiel (le bio), et un non officiel (la BD).

Il est donc important de souligner qu'un domaine qui s'annonce en BD et qui ne vous montre pas son certificat BIO n'est rien de moins qu'un charlatan...

Bon, ça, c'est le côté certification. Mais quelle est la différence sur le terrain ?

Un domaine en bio s'engage à ne pas utiliser de pesticides de synthèse. A savoir, pas de fongicide, pas d'herbicide, pas d'insecticide. Et puis pas non plus d'engrais dits "minéraux". Que de l'organique : fumier, compost, guano.... Il utilise comme produit phytosanitaire de la bouillie bordelaise (cuivre + chaux), du soufre, et quelques autres produits comme le BT (bactérie qui s'attaque aux vers de la grappe). S'il est "naturel", le cuivre n'est pas sans danger pour la vie dans le sol. Les producteurs BIO sont donc contrôlés sur les quantités annuelles de cuivre utilisé (5 kg / an sur une moyenne de 5 ans – l'idée étant que toutes les années ne se ressemblent pas : les années pluvieuses, on peut en consommer plus, et les années sèches, nettement moins)

Par contre, il ne s'engage pas à travailler les sols (il peut se contenter de tondre) ou à bichonner ses vignes. Le BIO n'est donc pas une garantie qualitative, mais juste une promesse de ne pas utiliser de produits de synthèse. Ce point est très important : il signifie qu'un vigneron "non BIO" qui passe beaucoup de temps à s'occuper de ses vignes peut avoir un résultat qualitatif très supérieur à un BIO qui fait le minimum syndical. Le bio n'est en aucun cas une promesse de produire un vin de qualité (c'est écrit nulle part sur le cahier des charges). Soulignons aussi qu'il n'est pas non plus une promesse d'un vin sans trace de pesticides de synthèse. Le producteur ne vit pas sous une cloche à l'abri du monde extérieur. Et comme 95 % du monde agricole n'est pas en BIO, et que ce type de produit est très volatile, on ne peut exclure que des vins "bio" en contiennent.

Un domaine en biodynamie doit d'une part suivre les règles régissant le BIO (voir supra) mais en plus suivre un cahier des charges biodynamiques (disponibles sur les sites cités plus haut). Il devra utiliser des préparations biodynamiques (à base de plantes, de quartz, de bouse de vache...) qui seront diluées dans de l'eau ou des tisanes et dynamisées, avant d'être pulvérisées dans les vignes. Nous sommes dans une approche quasi-homéopathique. Par exemple, la 501 (silice de quartz) est utilisée à la dose de 4 g par hectare ! Ajoutons que le vigneron doit respecter pour ses traitements – et si possible pour l'ensemble de ses travaux – un calendrier planétaire (= un calendrier lunaire qui prend en compte le mouvement des planètes).

En général, si les vignerons en BD font bien leur travail, ils utilisent des quantités de soufre et de cuivre très inférieures aux BIO. De ce fait, il faut une vigilance accrue, plus d'observation, car une simple erreur ne pardonne pas : vous pouvez rapidement perdre une bonne partie de votre récolte. Il faut donc reconnaître à la BD qu'un véritable lien se crée entre le vigneron et sa vigne, ce qui peut à terme améliorer la qualité du vin.

Je ne discuterai pas ici du "pouvoir" (ou non) des préparations BD. Ce que je sais, c'est que des domaines comme Leflaive ou la Romanée Conti ont testé en parallèle le BIO et la BD pendant plusieurs années, et ont constaté un plus pour la BD. Ils ont donc converti entièrement leur vignoble à la BD. Il faut donc croire que ça marche. On a appris il y a peu que Denis Dubourdieu a commencé la conversion en BIO de ses vignobles en faisant un comparatif à la parcelle entre BIO et BD. A suivre de très près.

Et les vins "nature" ?

Objectivement, ils n'ont rien à voir avec les vins BIO, même s'il y a des domaines en BIO qui produisent des vins "nature". Je veux dire par là qu'on peut être en BIO et ne pas faire de vins "nature". Et faire des vins "nature" tout en n'utilisant pas de raisins BIO.

Un vin "nature", c'est quoi ?

Ici, le process avant la vinification importe peu. C'est cette dernière qui définit le vin "nature". Cela consiste simplement à ne pas utiliser autre chose que du raisin pour produire du vin. En particulier pas de sulfites (dioxyde de soufre). Ou alors vraiment très peu pour les moins aventureux.

Vous obtenez, parait-il, un vin "vivant". Ca a ses avantages (il est souvent plus expressif qu'un vin sulfité) mais aussi ses défauts (il n'est pas protégé contre l'oxydation, et peut donc vite partir en vrille...). En tout cas, contrairement à ce qui est souvent dit, le vin "nature" n'offre aucune garantie contre le mal de crâne suite à un abus. Les sulfites n'en sont pas responsables (avez-vous déjà vu quelqu'un se plaindre d'un mal de crâne après avoir ingéré des abricots secs qui contiennent beaucoup plus de sulfites que le vin ?). Il faut apparemment plutôt chercher du côté des amines biogènes (présents à plus ou moins forte dose selon les cépages – le Pinot Noir en contient pas mal, par ex).

Ce qui est assez exaspérant avec les producteurs de vins "nature", c'est qu'ils sont souvent jusqu'au boutiste, même quand ça n'est pas nécessaire. Par exemple, lorsque le raisin arrive au chai, la plupart des producteurs ajoutent une légère dose de sulfite afin d'empêcher d'agir certaines levures indésirables, appelées Brettanomyces (ou Brett pour les intimes). Celles-ci ont en effet tendance à produire des molécules phénolées aux arômes très "typés" : cuir, écurie, sueur, basse-cour... Ca ne vous rappelle rien ? Les arômes de la plupart des vins "nature". Ce que l'on vous fait passer pour du naturel, du terroir... est en fait une déviation liée à une vinification hasardeuse. On peut surtout se demander pourquoi ces vignerons persistent à ne pas utiliser de sulfites en début de vinif, car ceux-ci ont disparu à la fin de la fermentation alcoolique. On peut donc avoir un taux de sulfite bas en en ayant utilisé préalablement. C'est pour cela que je parle de jusqu'au boutisme. Ce n'est pas pour avoir des taux de sulfites bas que les vignerons n'en mettent pas à l'encuvage. C'est par philosophie (en l'occurence, celle-ci sent souvent mauvais).

On rejoint l'autre combat des vignerons "nature" : les levures indigènes. Sous ce nom un peu barbare, on parle des levures qui sont naturellement dans l'environnement, et sur la peau du raisin en particulier. Normalement, celles-ci suffisent à ce que le moût de raisin parte en fermentation, comme devrait le faire le mélange d'une bonne farine et d'eau (qui donne le levain). Mais il arrive que ça ne marche pas. Les vignerons, à l'instar des boulangers, ont donc des levures sélectionnées (dites exogènes) qui permettent que la fermentation se passe bien à chaque fois, y compris dans des cas difficiles comme un taux de sucre très élevé. Pour les vignerons "nature", l'utilisation de ces levures est le crime ultime, une trahison du terroir. Pour eux, tous les vins produits avec ces levures sélectionnées se ressemblent. Sauf que c'est aussi mensonger que l'histoire du mal de crâne dû au soufre. Dans notre longue aventure médocaine, mon ami Pierre et moi avons eu la chance de faire de nombreuses dégustations parcellaires. Hormis Pontet Canet, les autres châteaux utilisaient tous des levures exogènes. Et je peux vous assurer que l'on distinguait parfaitement les vins issus de parcelles sablonneuses et ceux issus de graves ou de sols argilo-calcaires. Absolument rien à voir. Donc pas d'uniformisation du tout. Je dirais même que le fait qu'ils aient utilisé la même levure pour l'ensemble des cuves permet précisément de mieux percevoir le terroir, car le "filtre levure" est le même.

A l'inverse, en novembre dernier, j'étais allé à une manifestation vigneronne orientée nature (à Caen). En passant de stand en stand, j'avais l'impression de boire presque toujours les mêmes vins alors qu'on avait changé radicalement de cépages et de terroir. On retrouvait souvent les odeurs évoquées plus haut, si ce n'est le mauvais cidre ou le vinaigre. Même sensation à chaque fois que je bois un vin "nature" à l'aveugle. Je suis capable de dire que c'est un vin "nature", mais déterminer la région et le cépage... mission impossible !

J'ai donc le sentiment que l'uniformisation touche beaucoup plus les vins "nature" que les vins vinifiés avec les levures exogènes...

Rajoutons que s'il peut être défendable de ne pas sulfiter un vin rouge (car il contient naturellement de nombreux anti-oxydants), il est totalement irresponsable de ne pas le faire avec un vin blanc. A moins de lui conserver pas mal de gaz carbonique (solution adoptée par mal de vignerons "nature" ), ce vin est condamné à une mort rapide. Et pour peu qu'il reste un peu de sucre en bouteille, il y a un fort risque de refermentation en bouteille (avec bouchons qui sautent et innondation de la cave).

L'autre solution adoptée par les vignerons "nature" pour la conservation des vins est la réduction (=priver le vin totalement d'oxygène durant l'élevage et le mettre ainsi en bouteille). Le problème, c'est qu'un vin réduit a des odeurs très désagréables (chien mouillé, serpillère, bigorneau à marée basse, vase...). Et qu'il faut le carafer plusieurs heures pour faire disparaître le phénomène (et si possible l'agiter violemment afin de brasser un maximum d'oxygène). Autant vous dire que lorsque vous avez les brett + la réduction, ça pue grave ... mais c'est vivant !

Nota : je ne suis pas un ardent défenseur des vins technos et des levure dites "aromatiques". Pas plus que du sulfitage fortement dosé. Mais je pense qu'il y a un juste milieu entre l'hyper-interventionnisme et le refus d'ajouter le moindre intrant.

Eric
Mon blog
22 Sep 2011 22:19 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4842
  • Remerciements reçus 2330

Réponse de agitateur sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Hello Eric.
Pas grand chose à redire sur le fond, d'autant plus qu'il est dur de faire un résumé de cette situation complexe.

Cependant, un seul truc me chiffonne. C'est l'histoire des quilles à 3 euros. De toute façon à ce prix là, il y a des compromis, nombreux. Et franchement, rien ne dit qu'une fiole bio à 3 euros sera moins bonne qu'une non-bio à 3 euros. Et ça ne dit pas non plus que ce sera meilleur, je précise au cas ou......

Sur une bouteille de ce type, le raisin ne "pèse" guère que 50 cts HT, et encore je suis généreux ( hors situation particulière comme la vente à perte, les solderies de reliquats de stock, etc...)
Même si on conçoit que la viti en bio amène une baisse de rendement effectif, ça ne change pas la face du monde au niveau économique si cette baisse se traduit par -20 ou - 30%. Je veux dire que c'est un choix stratégique avant tout qui repose sur la maitrise d'un paquet de facteurs, et qu'une vigne bio peut tout aussi bien satisfaire le cahier des charges qu'une vigne non bio.
Bien sûr, devant cette situation, les vignobles ne sont pas égaux. C'est pas bien compliqué: à peu de chose près, plus un vignoble est déjà "riche" en viti bio, moins c'est dur d'y faire du bio ( si on compare les baux de P ou le Roussillon avec la saône et Loire par exemple, on peut facilement deviner que les conditions climatiques ne sont pas égales ).

Pour la non utilisation de phyto de synthèse, oui, le risque est plus ou moins grand selon les critères donnés plus haut.
Pour la ferti, c'est beaucoup plus compliqué. La ferti en organique est plus onéreuse, c'est un fait évident. Mais d'un autre coté, il ne faut pas se voiler la face: la non ferti ( en organique ou en engrais minéral ) est tout à fait possible pendant un certain laps de temps, d'autant plus que la parcelle d'origine a été saturée par le passé. C'est d'ailleurs un cas presque courant ( OK, j'abuse un peu, mais c'est pas rare ). Passé les 3 ans de reconversion, une parcelle peut être économiquement viable sans ferti du tout pendant plus de 10 ans, et c'est un cas qui se rencontre. Il "suffit" de changer de fermage au bout de 15 ans une fois la parcelle rincée, et çà aussi ce n'est pas rare. Bien sûr, c'est une politique court-termiste. Mais tout le monde ne réfléchit pas à 50 ans, même quand une bonne volonté de façade est affichée.
23 Sep 2011 00:30 #2

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Eric B
  • Portrait de Eric B Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 20633
  • Remerciements reçus 7691
rien ne dit qu'une fiole bio à 3 euros sera moins bonne qu'une non-bio à 3 euros.

On est d'accord : on ose juste espérer qu'un domaine dont la bouteille est vendue 10 euros aura fait un meilleur travail dans sa vigne (mais rien de garanti, car comme je l'ai écrit, ce n'est pas exigé dans le cahier des charges).

Eric
Mon blog
23 Sep 2011 07:23 #3

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26207
  • Remerciements reçus 1386

Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

J'ai tout de même un peu de mal à comprendre ce qui te fait dire que travailler en biodynamie demande un suivi à la vigne plus attentif qu'en bio...

Luc
23 Sep 2011 08:45 #4

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 20399
  • Remerciements reçus 1819

Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

merci pour ce résumé Eric qui retrace tant de discussions et informations d'LPV et que je partage vraiment.
23 Sep 2011 09:08 #5

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1318
  • Remerciements reçus 0
Bravo Eric pour ce travail de synthèse équilibré et argumenté.

On en redemande !
23 Sep 2011 09:14 #6

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Eric B
  • Portrait de Eric B Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 20633
  • Remerciements reçus 7691
J'ai tout de même un peu de mal à comprendre ce qui te fait dire que travailler en biodynamie demande un suivi à la vigne plus attentif qu'en bio...

Je pense que la rémanence des préparations BD est moins grande que celle des produits autorisés en bio. Cela oblige à être encore plus sur ses gardes (sachant que les vignerons bio doivent l'être plus que les non-bio, car ils n'ont pas droit d'utiliser des produits systémiques – qui pénètrent dans la plante et sont véhiculés par la sève).

Eric
Mon blog
23 Sep 2011 12:54 #7

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 924
  • Remerciements reçus 13

Réponse de Nonolapero sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

D'un autre point de vue, on pourrait comprendre que les préparations biodynamiques ne sont que très peu efficaces. :)
23 Sep 2011 13:15 #8

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Eric B
  • Portrait de Eric B Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 20633
  • Remerciements reçus 7691
D'un autre point de vue, on pourrait comprendre que les préparations biodynamiques ne sont que très peu efficaces.

Pas vraiment envie de relancer le débat :?

Il suffit d'aller faire un tour à Pontet Canet début octobre, de regarder les vignes de ce domaine et celles des voisins les plus proches : les premières te paraîtront en meilleure santé que les secondes. Après, tu en conclues ce que tu veux...

Eric
Mon blog
23 Sep 2011 13:29 #9

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • elgringo
  • Portrait de elgringo
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de elgringo sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Loin de moi l'envie de relancer le débat, mais quand on va dans un magasin bio comme "la vie clair", les gens ont une de ces TRONCHES!!!!!!! un haricot beurre blanchâtre qui fait mine que tout va bien mais qui est à deux doigts de se briser le fémur. Ca m'a toujours estomaqué le trou d'balle, l'agneau bio est bon mais les vendeurs font flipper. deux de tension!
23 Sep 2011 13:43 #10

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2972
  • Remerciements reçus 1012
Bravo Eric pour ce texte clair et didactique.

Je rejoins tes constats sur la ressemblance marquée entre les vins dits "nature" quels que soient leurs cépages. Cela me semble vrai en particulier pour les rouges. Et je dirais que c'est plus lié, dans ceux que j'ai bus, à des questions de réduction que de brett. L'aération, même longue, ne m'a pas semblé toujours redonner au vin une identité plus forte (ou alors une fois la réduction partie, l'oxydation se pointe assez vite...)

Je suis intéressé par des infos complémentaires sur la corrélation (ou absence de) entre sulfites et mal de crâne. A titre personnels les liquoreux et les vins mutés sont ceux qui me "tabassent" le plus systématiquement. Mais on sort un peu du sujet. En revanche il me semble que certains (notamment les asiatiques) sont allergiques aux sulfites qui les rendent écarlates voire plein de boutons...

Benji
23 Sep 2011 13:44 #11

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Eric B
  • Portrait de Eric B Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 20633
  • Remerciements reçus 7691
Des liens avaient été données il y a peu par Oliv ICI .

Il y a effectivement des personnes réellement allergiques aux sulfites, mais ils représentent une petite proportion de la population française. Il est possible que les asiatiques y soient plus sensibles.

Eric
Mon blog
23 Sep 2011 13:55 #12

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1755
  • Remerciements reçus 0

Réponse de mathieu.gp sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Encore un plaidoyer de plus pour faire passer ses convictions....ca tape dur sur les vins "nature", c'est oriente sur la bio-D et c'est gentil avec le bio.....Et si au lieu d'ecrire un pave sur les pratiques que tu approuves et celle que tu meprises tu encourageais plutot tes lecteurs a aller gouter les vins, a passer du temps a comprendre ce qu'ils aiment suivant leurs propre sensibilite. Que le plus important c'est ce qu'il y a dans le verre et ce qu'ils aiment... ?????

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
23 Sep 2011 14:06 #13

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 94455
  • Remerciements reçus 23973
	Ça m'a toujours estomaqué le trou d'balle
Message perso à Seb El Gringo.
Je pense avoir prouvé quelques fois ne pas être le LPVien le plus rétif au second degré, aux plumes baroques ou à l'humour mais est-il possible d'envisager une seconde que chacune de tes interventions ne soient pas ponctuées de sorties verbales de ce niveau ?

Merci,
Oliv
23 Sep 2011 14:19 #14

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Eric B
  • Portrait de Eric B Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 20633
  • Remerciements reçus 7691
Mathieu,

Je ne méprise rien, si ce n'est l'intox souvent faite par le milieu nature. Comme lier systématiquement le mal de crâne au soufre. Ou parler de l'uniformité des vins traditionnels à cause des levures exogènes. Ils conditionnent tellement leur clientèle qu'il y en a qui croient comme Pinardieu qu'il n'y a que le tartre rajouté qui précipite en bouteille...

Eric
Mon blog
23 Sep 2011 14:21 #15

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 21843
  • Remerciements reçus 6046
Bravo Eric, c'est clair et concis !

Il y a des prises de position mais fondées sur des expériences et non de simples apriori.

Et en plus, il y a du factuel.

Michel
23 Sep 2011 14:28 #16

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26207
  • Remerciements reçus 1386

Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Je pense que la rémanence des préparations BD est moins grande que celle des produits autorisés en bio. Cela oblige à être encore plus sur ses gardes (sachant que les vignerons bio doivent l'être plus que les non-bio, car ils n'ont pas droit d'utiliser des produits systémiques – qui pénètrent dans la plante et sont véhiculés par la sève).

Certes Eric, mais tout cela n'est bien entendu pas requis pour obtenir la certification et est donc entièrement dépendant de la bonne volonté du vigneron, qu'il soit en bio, en biodynamie, ou pas.
Donc, quand tu affirmes que un vigneron "non BIO" qui passe beaucoup de temps à s'occuper de ses vignes peut avoir un résultat qualitatif très supérieur à un BIO qui fait le minimum syndical, c'est à mon sens tout autant valable pour un vigneron en biodynamie.

Luc
23 Sep 2011 14:34 #17

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26207
  • Remerciements reçus 1386

Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Encore un plaidoyer de plus pour faire passer ses convictions...

Et c'est un spécialiste qui vous le dit !

Luc
23 Sep 2011 14:37 #18

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1755
  • Remerciements reçus 0

Réponse de mathieu.gp sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Je serai tente de dire que c'est la meme chose partout non ? En conventionnel comme en nature ou en bio-D les vignerons on leurs convictions et les defendent... la realite c'est que si l'on parle de qualite du produits les avis divergent, les gouts ne sont pas les memes et surtout les explications pour demontrer d'ou provient reellement ce surplus qualitatif n'existe pas a peu, tres peu de chose pres. Au final tout ce que tu as fait pour moi dan ce texte c'est donner ton avis en rapport a tes gouts.. c'est honorable, c'est ton blog, tes lecteurs,... mais je pense que ca n'aide pas les gens a se forger une opinion ca ne fait que les orienter vers tes propres gouts.

Parce-que au final que ce soit en bio en bio-D ou en nature il existe des bons et des mauvais vignerons partout apres que tu preferes tel type de vins a un autre c'est bien mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Moi tout ce que j'ai vu c'est des generalisations sur les vins natures... en gros ... ca pue c'est pas bon et ca masque toujours le terroir parce-que les vignerons sont extremistes, que la Bio-D c'est pas prouve, mais tu evites le debat en disant que tel grand domaine aurait effectue des tests comparatifs ( qui n'ont rien de scientifique, Agitateur tu es bien plus silencieux que lorsqu'il faut demonter du bio ou du nature !! ) et que pour toi ca marche en gros parce-que tu y crois. Je passe le bio ou tu ne donnes aucune information permettant au consommateur de savoir si ca apporte ou non un surplus qualitatif mais par contre tu indiques que le label bio ne concerne que le raisin en pas la vinif ce qui est plus eclairant.

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
23 Sep 2011 14:44 #19

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1755
  • Remerciements reçus 0

Réponse de mathieu.gp sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Luc Javaux écrivait:
> Encore un plaidoyer de plus pour faire passer ses
> convictions...
>
> Et c'est un spécialiste qui vous le dit !
>
>
> Luc

C'es marrant j'aurai dit la meme chose de toi.... comme quoi on a en commum une estime reciproque qui fait chaud au coeur.

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
23 Sep 2011 14:46 #20

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1318
  • Remerciements reçus 0

mathieu.gp écrit: Encore un plaidoyer de plus pour faire passer ses convictions


Tu préfères qu'on fasse passer quoi, sinon ?

Les propos d'Eric, qui n'est pas connu pour être un chimiste-pousse-au-crime reposent quand même sur une forte expérience et les convictions qu'il exprime ici sont tout sauf des croyances ramassées sous la pleine lune, contrairement à certains, oserai-je dire.
23 Sep 2011 14:49 #21

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1755
  • Remerciements reçus 0

Réponse de mathieu.gp sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Tiens c'est marrant Eric il serait labelise comme etant de bonne foi malgre le fait qu'il ne demontre pas scientifiquement ses dires mais un mec qui fait de la bio-D c'est forcement un illumine... J'en attendai pas moins de toi mon cher Alain.. tu donnes une vrai bonne image du serieux de tes propos et de ton objectivite.

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
23 Sep 2011 14:52 #22

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1755
  • Remerciements reçus 0

Réponse de mathieu.gp sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Et a noter avant que la meute ne me le reproche je n'ai rien contre EricB je lis sont blog et je respecte son avis meme si je ne suis pas toujours d'accord avec lui...

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
23 Sep 2011 14:53 #23

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 94455
  • Remerciements reçus 23973
Merci à Eric pour cette synthèse très intéressante.

Mathieu,
Plutôt que de sur-réagir et rentrer ainsi dans un jeu de postures bien connu sur LPV et finalement, peu enrichissant pour le débat, pourquoi ne pas prendre un peu de temps pour pondre un billet circonstancié et argumenté qui illustrerait ton affection pour les vins dits natures ?

Amicalement
Oliv
23 Sep 2011 14:54 #24

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • elgringo
  • Portrait de elgringo
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de elgringo sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

message collectivement personnel à oliv':

Pardon oliv', my fault, j'aurais du dire estomaquer le rectus ou le rectumus ( j'ai pas fait latin ). j'essaierai à l'avenir d'employer des mots plus conformes des anus et coutumes.

D'autre part, je pense qu'éric ne défend aucune chapelle, et que le fait de penser le contraire tend à penser qu'on défend soi-même des intérêts. Le vin nature sans souffre avec des chais ULTRA propres, frais pour une consommation locale est très différent des autres natures qui font 8h de camions en plein cagnard ( canicule pardon oliv' ) stocker dans des boutiques chaudes pour des consommateurs aveuglés mais néanmoins voyants.

parole d'elgringo qui lui aimerait que le vin se fasse sans intervention de l'homme..c'est pour dire que je ne suis pas contre le "NATURE" en soi !
23 Sep 2011 14:57 #25

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 21843
  • Remerciements reçus 6046
Je peux me tromper mais j'ai pris le billet d'Eric comme une tentative (assez réussie AMTHA) de démêler l'écheveau des dénominations bio, bio-D, nature et c'est tout (et c'est déjà pas mal).

Michel
23 Sep 2011 14:58 #26

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4572
  • Remerciements reçus 2276

Réponse de HERBEY 99 sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

C'est reparti pour un bon, tour. C'est lassant. Éric fait une synthèse qui a le mérite de remettre un peu les choses à leur place. Mathieu, je suis, comme Oliv preneur d'informations qui m'aideront aussi à y voir mieux dans les vins natures. Ne voyez aucune malice dans mes propos, j'ai goûté récemment un vin de Eric Pfifferling du domaine de l'Anglore qui m'a bien plu, mieux que ça encore. Donc j'attends avec impatience.
23 Sep 2011 14:59 #27

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 94455
  • Remerciements reçus 23973
Même lecture que Michel de ce billet !
Curieux tout de même comme le sujet peut être explosif...
23 Sep 2011 15:01 #28

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 21843
  • Remerciements reçus 6046
Curieux tout de même comme le sujet peut être explosif...

Oui, c'est un sujet sulfureux :)

Michel
23 Sep 2011 15:04 #29

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1755
  • Remerciements reçus 0

Réponse de mathieu.gp sur le sujet Re: Bio, biodynamie, nature... Comment s'y retrouver ?

Bah ne vous en faite pas on discute c'est tout..... pour les vins nature je vais le redire je m'en contre-fout... ce qui m'interesse c'est les vins que je bois. Vous voulez de l'amour des vins nature allez faire un tour sur le blog de Patrick Bottcher. J'y ai fait un tour et a ma grande surprise il y a enormement de vin que je bois depuis plus de 10 ans et que patrick apprecie apparement beaucoup. Ce sont plein de domaines a philosophie nature et pourtant leurs vins sont superbes. Certains bon genie canin du site m'ont fait une reputation qui me colle a la peau, peut-etre une personne qui a une meilleure image vous convaincra plus que mes propos ne pourront jamais le faire.

Je le repete les mauvais vignerons existe partout en bio, en bio-D, comme en nature... ce qui me frappe c'est cette volonte d'ostraciser certaines categories. Je ne remet pas en cause l'honnetete d'EricB mais je trouve que c'est pas la bonne maniere d'informer les gens que de generaliser suivant ses convictions.

Mais bien sur on ne va parler que du nature parce que c'est ce que veut la meute mais mon message n'etait pas dirige uniquement vers le point contre le nature.

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
23 Sep 2011 15:12 #30

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezVougeotjean-luc javauxCédric42120starbuck