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Oenologie : pratiques et techniques

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

d'accord, mais en général, celui qui travaille le plus en cave, c'est bien pour compenser un manque à la vigne, non?

Laurent L
03 Juil 2009 00:52 #121

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Réponse de agitateur sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Put1, c'est désespérant.....
Celui qui bosse en cave, c'est pour éviter que tout le boulot fait avant parte en cou***e. Quel que soit le boulot fait avant (merveilleux ou insuffisant).
Par contre, il peut être déshonnorant d'avoir à faire quelque chose en cave, parceque ça écorne le mythe selon lequel le trés grand vin se fait tout seul, sans rien toucher, tellement le "terroir" du lieu est magique. Et ce genre de discours trouve sa cible, tu en es une preuve par l'exemple.
Super raisin + travail de merde = vin de merde.
raisin de merde + super travail = vin de merde.
Ca te va ?
03 Juil 2009 00:57 #122

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Réponse de big sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

agitateur écrivait:
> Put1, c'est désespérant.....
> Celui qui bosse en cave, c'est pour éviter que
> tout le boulot fait avant parte en cou***e. Quel
> que soit le boulot fait avant (merveilleux ou
> insuffisant).
> Par contre, il peut être déshonnorant d'avoir à
> faire quelque chose en cave, parceque ça écorne le
> mythe selon lequel le trés grand vin se fait tout
> seul, sans rien toucher, tellement le "terroir" du
> lieu est magique. Et ce genre de discours trouve
> sa cible, tu en es une preuve par l'exemple.
> Super raisin + travail de @#$%& = vin de @#$%&.
> raisin de @#$%& + super travail = vin de @#$%&.
> Ca te va ?

Qu'appelle tu un super travail?

Merci

" Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir."
03 Juil 2009 08:07 #123

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Réponse de Ephemerophyte sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Laurent, ton propos
"comment veux tu faire avancer le truc-muche, alors que nous ne sommes pas d'accord sur le postulat de départ... "
ne donne effectivement pas envie de discuter. Il faut forcement ne pas être d'accord si on veut s'apporter les uns les autres (enfin me semble-t-il.)

Tentons tout de même une explication. Comme le dit agitateur, ce n'est pas parce que tu traite peu et que donc tu as beaucoup de levure sur ta vigne (car rappelons que mildiou, oïdium et levures sont des champignons donc que les levures sont affectées par les traitement à la vigne) que ces levures sont des levures bonne pour la fermentation. Au contraire, ces levures sont "selectionnées" en fonction de leur capacité a survivre dans le milieu "peau de raisin à la vigne" qui n'a rien a voir avec le milieux 'moût"

La grande chance des vignerons qui ne levurent pas c'est que saccharomyces cerevisiae est tellement plus performante dans le milieux "moût" que les autres levures qu'elle se développe très rapidement et représente une bonne part des levures présentes en début de fermentation alors que sur une peau de raisin c'est environ 1/1000.
Donc pour ne pas avoir de problèmes en levures indigènes il faut effectivement limiter les traitement pour avoir plus de levures et donc plus de chances d'avoir quelques saccharomyces.
MAIS
1) rien ne garantit que des saccharomyces seront bien présentes
2) rien ne garantit qu'elle prendront le dessus. En effet il s'agit d'un processus de sélection naturel et beaucoup de facteurs entrent en jeux: taux de sucre, d'azote, température, autres souches présentes, facteur killer.... Et comme toute bête de compétition, saccharomyces est un peu fragile, et une autre levure a tôt fait de la remplacer (bayanus par exemple) parfois sans trop de problèmes, parfois c'est la cata. Et arrêter une fermentation lancée je vous le dis c'est pas de la tarte (froid+ mutage au SO2) et le pire c'est que quand on tente de relancer même en levurant, rien ne dit que ce sont les levures LSA qui vont reprendre la fermentation.

Ensuite je voudrai démystifier un peu les levures indigènes VS les LSA. Il ne faut pas oublier que les LSA ne sont pas sorties de nul part: ce sont des levures qui ont été sélectionnées DANS LES VIGNOBLES. Si bien que les fermentations en levures indigènes qui se passent sans difficultés sont généralement effectuées par ces même levures.

Pour finir laurent, quand on dit qu'un bon vin se fait à la vigne (on peut aussi reprendre le texte de agitateur ci dessus) on parle plus de maturité, d'acidité, et de maladies que de levures. (pour le terroir, une fois planté c'est un peu dur d'en parler)

Désolé pour la longueur du texte. Et merci a ceux qui sont arrivés au bout.
03 Juil 2009 08:36 #124

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

La seule chose que l'on reproche sans contestation aux LSA c'est leur caractère uniformisant qui gomme le caractère spécifique du lieux où a murit le raisin en générant de la fermentation avec des éléments naturels non indigènes, voire non autoctones.
Pour le reste, je crois effectivement que les levures indigènes sont autant utilisées en bio ou pas, mais parfois quand les fermentations trainent ou se passent mal, et quand bien même on ait bien travaillé à la vigne, des levures indigènes d'un autre viticulteur ou des LSA, sont bien utiles.
03 Juil 2009 08:52 #125

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Réponse de Ephemerophyte sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

"La seule chose que l'on reproche sans contestation aux LSA c'est leur caractère uniformisant qui gomme le caractère spécifique du lieux où a murit le raisin"

Le sans contestation me semble de trop :D
De nombreux vignerons faisant d'excellents vins de terroir utilisent des LSA. Pour moi la fermentation n'est qu'un révélateur du terroir et des pratiques à la vigne. Je ne pense pas que les LSA "gomment" le terroir qui est profondément inscrit dans les raisins.
03 Juil 2009 09:09 #126

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Ce n'est peut-être pas le "sans contestation" qui est de trop Gautier, mais le "gomme". je dirais plutôt "réduit" dans ce cas car effectivement ce ne sont pas uniquement les levures qui font le terroir, mais aussi celles-ci...

Je ne conteste pas que certains fassent d'excellent vin avec LSA, mais dire qu'ils révèlent alors leur terroir à 100% me semble alors abusif.
03 Juil 2009 09:13 #127

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Réponse de Iris sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Luc, je ne te demande pas le nom du domaine, mais dans le contexte de la discussion, j'aimerais bien savoir, si c'était un vin certifié "bio"?
03 Juil 2009 09:15 #128

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Réponse de lanèfle sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Ephemerophyte écrivait:
(...)

> La grande chance des vignerons qui ne levurent pas
> c'est que saccharomyces cerevisiae est tellement
> plus performante dans le milieux "moût" que les
> autres levures qu'elle se développe très
> rapidement et représente une bonne part des
> levures présentes en début de fermentation alors
> que sur une peau de raisin c'est environ 1/1000.
> Donc pour ne pas avoir de problèmes en levures
> indigènes il faut effectivement limiter les
> traitement pour avoir plus de levures et donc plus
> de chances d'avoir quelques saccharomyces.
> MAIS
> 1) rien ne garantit que des saccharomyces seront
> bien présentes
> 2) rien ne garantit qu'elle prendront le dessus.
> En effet il s'agit d'un processus de sélection
> naturel et beaucoup de facteurs entrent en jeux:
> taux de sucre, d'azote, température, autres
> souches présentes, facteur killer.... Et comme
> toute bête de compétition, saccharomyces est un
> peu fragile, et une autre levure a tôt fait de la
> remplacer (bayanus par exemple) parfois sans trop
> de problèmes, parfois c'est la cata. Et arrêter
> une fermentation lancée je vous le dis c'est pas
> de la tarte (froid+ mutage au SO2) et le pire
> c'est que quand on tente de relancer même en
> levurant, rien ne dit que ce sont les levures LSA
> qui vont reprendre la fermentation.
>
> Ensuite je voudrai démystifier un peu les levures
> indigènes VS les LSA. Il ne faut pas oublier que
> les LSA ne sont pas sorties de nul part: ce sont
> des levures qui ont été sélectionnées DANS LES
> VIGNOBLES. Si bien que les fermentations en
> levures indigènes qui se passent sans difficultés
> sont généralement effectuées par ces même
> levures.

(...)
>
> Désolé pour la longueur du texte. Et merci a ceux
> qui sont arrivés au bout.

T'inquiètes Gautier, t'es pas le seul à faire ch... les gens avec des textes longs... Il y a moi aussi. Mais merci. Là je vais pouvoir juste ajouter "tout à fait d'accord avec toi !"

J'ajouterais que les levures "gentilles" (les saccharomyces cerevisae) naturelles présentent une grande diversité génétique qui se traduit, entre autres par des différences dans la quantité d'alcool produite par gramme de sucre, le taux d'acidité volatile.... travailler avec des levures sélectionnées (càd, multipliée à partir d'une souche naturelle reconnue pour se qualités) c'est diminuer cette variabilité.

Autre remarque que je demande à Gautier de confirmer ou d'infirmer. Dans mes bouquins de vinif amateur, je lis que les cerevisae sont moins sensibles au soufre que les bactéries diverses, les oviformis ou les brett et donc qu'un bon moyen de sélection est de soufré costaud (dans ces bouquins, costaud c'est costaud, j'en ai déjà parlé avec des vignerons, ils en étaient sur le popotin !). Peux tu me donner quelques chiffres ? Remarque corollaire, ils font comment les vignerons nature-sans soufre ? Ils levurent ou ils laissent faire la nature ???

Encore deux remarques : il faut aussi tenir compte de la propreté dans les chais. mais même si c'est impecable, n'y a-t-il pas une flore présente dans les chais qui joue un rôle dans la fermo si on n'ensemence pas ?

Pour Brettanomyces bruxellensis, il s'agit d'une levure que l'on ne retrouverait que dans la vallée de la Senne (mais je me demande si je n'ai pas lu quelque part que c'était une légende). En tout cas c'est elle qui ensemence naturellement, au chais, les lambics naturels dont on fait nos meilleurs gueuzes (chez Cantillon p.e.). Tu es sûr agitateur que c'est la même espèce qui aromatise si délicatement les vins touchés par "les brett" ? Si Laurent M pouvait nous éclairer...

Bonne journée

Marc


Nous n’avons plus de grand homme mais des petits qui grenouillent et sautillent de droite et de gauche
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03 Juil 2009 10:34 #129

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Réponse de Ephemerophyte sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Première remarque: "différences dans la quantité d'alcool produite par gramme de sucre"
Ceci est un mythe! Le fermentation est une réaction parfaitement mesurée qui est exactement la même chez toutes les levures 16.83g de sucre =>1° d'alcool et c'est tout. LA seule variante peut venir de levures qui n'arrivent pas au bout de la fermentation=> sucres résiduels.

Ta remarque sur le soufre: C'est parfaitement exact: Les levures sont structurellement plus résistantes au SO2 que les bactéries. Après il y a des variations. Le problème c'est que Brett, bien que moins résistante que S. c. reste une levure.

Le taux de souffre à mettre pour les éliminer complètement? C'est quasiment impossible, dans les doses légale et "humaines" de S02. (les doses décrites dans ton bouquin sont possibles). La solution c'est plutôt la compétition: tu souffre un peu fort (au dessus de 10g) et tu levure bien avec des levures déjà en fermentation (pas le sachet sec dans la cuve).

Pour le cas général au niveau du soufre je ne peux pas t'aider car cela dépend énormément de l'acidité. (En effet la forme active est le SO2 moléculaire or il ne représente qu'une infime partie du SO2 ajouté qui se transforme rapidement en HS03- et cela en fonction de l'acidité) Si tu as une acidité forte, un sulfitage faible à partir de 3g est normalement suffisant. Si tu as un vin à acidité faible, (au dessus de 4) tu auras beau mettre tout le S02 que tu veux, le plus important c'est de croiser les doigts. Au milieu... bah c'est le milieu ça dépend de l'état sanitaire de ta récolte, de l'historique des fermentations (si tu as souvent des Brett...) de ta capacité financière à perdre une cuve... enfin disons qu'en restant raisonnable un sulfitage entre 5 et 10g couvre la majorité des cas si tu es soigneux.
A ce propos, méfie toi un peu des bouquins de vinif amateur, certains datent un peu (que ça soit la date de publication ou les auteurs...) les pratique sur le soufre se sont tout de même bien calmées.

Pour les sans souffre, il y a d'autres produits: lysozyme, acide ascorbique... Leur autre problème étant l'oxydation. Le mieux a faire pour un sans souffre c'est de limiter les apports d'oxygène, de récolter des parcelles sans maladie, d'avoir une hygiène irréprochable en cave, et de surveiller ses cuves comme le lait sur le feux.

La flore de la cave a un fort impact et on retrouve souvent les même levure d'une année sur l'autre quand on fait des analyses. C'est aussi pour ça que lorsqu'on à eu Brett il faut se méfier, bien nettoyer, augmenter un peu les doses de soufre et levurer. A répéter d'autant plus longtemps que Brett est un problème récurent dans la cave.

Il s'agit bien de Brett bruxellensis dans les vins. Mais il suffit que le substrat ne soit pas le même pour que cette levure ne déclenche pas les mêmes cycles métabolique et donc ne produisent pas les mêmes molécules (d'ou les phenols)

J'espere que je suis clair (:D
03 Juil 2009 11:11 #130

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

merci Gautier pour ces explications simples et rationnelles.

donc on peut quand même retenir que si on ne traite pas, on a plus de chance d'avoir de bonnes levures.

Laurent L
03 Juil 2009 11:38 #131

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Réponse de lanèfle sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Très clair Gautier et merci pour tes réponses. Cela m'apprend beaucoup.

Notamment pour les capacités des levures à transformer le sucre en alcool. Je l'ai déjà vu écrit noir sur blanc... Mais il ne faut pas croire tout ce qu'on lit ! J'ai aussi lu qu'il fallait absolument planter ses carottes en jour racines pour qu'elles poussent !(:P)

Dans les quantités de soufre que tu cites, je suis un peu surpris.

Dans mon bouquin "d'amateurs" (celui de Marc Debrouwer, que laurentM connait bien, bon y vient sur le fil lui ou quoi ?) la dose préconisée est de 1,2 gr (1 gr si on veut une fml, mais je n'y ai jamais réussi avant de quasi éliminer le sulfite en départ de fermo) de métabisulfite de potassium par 10 l de moût pour le départ de fermo (levure exo avec pied de cuve préconisés). Ensuite à chaque soutirage, en gros, on divise la quantité ajoutée de moitié. Vinifiant des fruits autres que le raisin, je me suis vite acheté un petit kit utilisant, si mes souvenirs sont bons un produit à base d'iode, pour doser les sulfites actifs dans le vin, là je pouvais ajuster les sulfitages en fonction du pH du vin, de son type (sec, moelleux) et du fruit (richesse en malique, citrique...). Bon, je ne me souviens plus des chiffres, mais genre 20 mg (par litre) de SO2 actif dans un sec, 60 dans un moelleux... . J'ai cité mes chiffres à des vignerons comme V. Stoeffler ou Florian Beck-Hartweg, ils m'ont fait des gros yeux genre "mais vous êtes fou ?). Alors quand je lis 3 à 10 g ! je suis rassuré pour mes vins. J'ai fais du sans soufre !:D. Mais parlons nous de la même chose, des mêmes échelles ??? Ne me dis pas que tu parles de quantités par hecto. Aucune connaissance n'a jamais été malade avec mes vins. Evidemment, je rectifiait toujours à la mise en bouteille grâce à mon kit là...

Voilà... désolé pour le hors sujet et encore merci Gautier.

PS : Quand une réponse est précise et argumentée, elle n'est jamais longue. Je trouve que des interventions du type de celle de gautier sur ce fil participent énormément à la richesse du forum.


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03 Juil 2009 11:41 #132

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

agitateur
Pourquoi veux tu qu'un vigneron, qui se donne tant de mal à la vigne, ne soigne pas aussi ses vinifs...

Laurent L
03 Juil 2009 11:41 #133

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Laurent, tu veux des exemples ? J'en ai plein.

Luc
03 Juil 2009 11:44 #134

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Réponse de lanèfle sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Ephemerophyte écrivait:

>
> Pour les sans souffre, il y a d'autres produits:
> lysozyme, acide ascorbique... Leur autre problème
> étant l'oxydation. Le mieux a faire pour un sans
> souffre c'est de limiter les apports d'oxygène, de
> récolter des parcelles sans maladie, d'avoir une
> hygiène irréprochable en cave, et de surveiller
> ses cuves comme le lait sur le feux.
>

Mouais, mais "philosophiquement" parlant, dire qu'on fait du sans soufre mais utilier des "produits" tout aussi "vilainement chimique"... euh...

Une fois, j'ai utilisé du sorbate de potassium pour mes liquoreux pour diminuer la quantité de soufre. mais à forte dose, ca donne des envies pressantes, ca doit compléter le SO2 parce que ca n'inhibe que les levures et pas les bactéries (enfin d'après mon bouquin toujours hein, je suis peut-être à côté de la plaque) et ca peut être à l'origine d'un délicat arôme de géranium... super...

A force de vouloir bannir un produit somme toute peu dangereux (sauf allergie ?), ne tombe -t-on pas de charrue en skoda ?


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03 Juil 2009 11:52 #135

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Ceci est un mythe! Le fermentation est une réaction parfaitement mesurée qui est exactement la même chez toutes les levures 17.6g de sucre =>1° d'alcool et c'est tout. LA seule variante peut venir de levures qui n'arrivent pas au bout de la fermentation=> sucres résiduels.

Désolé de détruire le mythe, mais nous avons des levures à Tirecul qui font 1° d'alcool avec 15,5g ou 16g de sucre (sur les blancs secs). Le propriétaire est un oenologue aguerri qui ne peut que constater le phénomène depuis quelques années.

Eric
Mon blog
03 Juil 2009 12:34 #136

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Réponse de champ des soeurs Fitou sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Toutes les levures ont les mêmes rendements de transformation du sucre en alcool !
Tu as trouvé cela dans quelle bible œnologique .
Que tu dises que la température de fermentation influe plus que la levure je veux bien mais là tu exagères un peu non ?

Laurent / Vigneron
www.facebook.com/lau...
03 Juil 2009 12:40 #137

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Réponse de Ephemerophyte sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

chinbourg écrivait:
> merci Gautier pour ces explications simples et
> rationnelles.
>
> donc on peut quand même retenir que si on ne
> traite pas, on a plus de chance d'avoir de bonnes
> levures.

Laurent, je trouve dommage que tu ne retienne que la partie qui soutiens ton point de vue...

Lanèfle, je parle bien en g de SO2/hectolitre de moût. donc 1g= 10mg par litre de soufre TOTAL là est toute la différence
Pour le sorbate de potassium je confirme, ça donne des goûts de géranium assez rapidement (quelques mois) c'est donc généralement réservé aux vins a consommation rapide.

Que ce soit bien clair: le rendement de la transformation du sucre en alcool par la fermentation ne peut pas varier. Ce n'est pas une question d'œnologie mais de chimie. C6H12O6 → 2 C2H5OH + 2 CO2 + énergie. Les atomes ne peuvent pas apparaitre ou disparaitre.
En revanche, le sucre peut être consommé par d'autres réactions ou d'autres organismes qui ne produisent pas d'alcool. (ce qui peut faire varier le bilan apparent

Eric, la température ne joue que sur la vitesse de la fermentation, pas le bilan. Mais si la fermentation est plus lente, le recours aux autres réactions peut être plus important.

Eric, 15.5 ou 16 c'est vraiment surprenant, tu es sur qu'il ne manque rien dans l'analyse? Tu as demandé aux gens de la faculté de bordeaux de jeter un oeil? Ça serai intéressant!
03 Juil 2009 13:04 #138

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Luc Javaux écrivait:
> Laurent, tu veux des exemples ? J'en ai plein.
>
>
> Luc

Luc,
J'aurais préféré que tu me cites tous les autres, les bons, ceux que toi et moi avons en cave.

Laurent L
03 Juil 2009 13:09 #139

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Réponse de emmane777 sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

ephemorophyte, je trouve tes explications très satisfaisantes ; merci pour tes apports que je trouve très intéressants.
(Aussitot dit, aussitot parti, je rends la discussion aux pros).

Emmanuel
03 Juil 2009 13:17 #140

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Réponse de davidfrt sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

pour cette fois, je suis d'accord avec toi Emmanuel :)
03 Juil 2009 13:19 #141

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

J'aurais préféré que tu me cites tous les autres, les bons, ceux que toi et moi avons en cave.

Qui ? Barral ? Schueller ?
C'est suffisant ? B)

Luc
03 Juil 2009 13:58 #142

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Réponse de ChristopheD sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Juste en passant le rendement théorique d'une fermentation alcoolique, c'est 16,83. Je doute que Blondin te donne ton diplôme Gautier... ;)

Sinon, effectivement, les variations à la hausse sont dues à la température, à la forme du récipient de vinif' ou à d'autres micro-organismes. On n'a encore jamais isolé de levures qui utilisent moins que ca, Tirecul tient peut-être une exclu (mais qui dans le contexte actuel n'intéressera pas beaucoup de viticulteurs).

Cordialement

christophe
03 Juil 2009 14:28 #143

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Réponse de Ephemerophyte sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Aaaah Christophe pitié ne cafte pas!!!
Le marketing me fait tout oublier!!! je corrige afin de ne pas induire en erreur les lecteurs :D
03 Juil 2009 14:41 #144

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Réponse de champ des soeurs Fitou sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

J’ai peut être mal compris .
Es tu entrain de nous dire que les levures ne produisent que de l’alcool ?

Laurent / Vigneron
www.facebook.com/lau...
03 Juil 2009 15:05 #145

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Réponse de ChristopheD sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Je n'irai pas aussi loin, Laurent, mais disons qu'une déviation importante du rendement théorique s'explique prioritairement par d'autres causes. La levure ne produit néanmoins pas que CO2 et alcool. Les produits secondaires de fermentations sont néanmoins probablement plus importants dans le Sud que dans mon Nord, où les fermentations sont relativement courtes et les degrés faibles.

Pour donner un ordre d'idées, l'alcool représente environ 100 000 milligrammes de produits originaires de la fermentation alcoolique, quand le second plus important le glycérol est vers 5 000 et le 3e est autour de 1000 (plusieurs candidats).

Cordialement

Christophe
03 Juil 2009 15:23 #146

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Réponse de Bebertbis sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

agitateur écrivait:
> Ben ouaip. Je suis récurent sur les
> sous-entendus.
> Mais bon, faut bien équilibrer un peu le débat par
> rapport au non bio=pollueur / bio=vertueux / gros
> volume produit=grosse daube / vin levuré=pas bon /
> BioD=magnifique tension minérale / vigne sans
> herbe=sol llunaire mort / etc...j'en passe et des
> meilleures.
> Le monde n'est ni noir ni blanc. Il est gris plus
> ou moins foncé, partout. Et la bonne (fausse)
> communication, une image qui ne repose que sur du
> vent et du mensonge, le marketing à outrance,
> etc... on le rencontre également partout.
> Simplement, ce sont un peu-souvent-toujours
> (rayez la mention inutile) les mêmes cibles
> faciles qui se font lynché par la vindicte
> populaire.

Désolé de revenir en arrière, mais j'ai pas toujours le temps que je voudrais pour répondre sur le forum...

T'es désespérant mon pauvre agitateur...
Une fois de plus tu ne répond que sur la forme et pas sur le fond. On a bien compris que t'étais le roi des sous-entendus, mais sur la question que je te pose (Qui fraude et de quelle fraude s'agit-il?), là tu ne réponds pas... En terme rugbystique, on dirait que tu bottes en touche. Tu ferais un excellent demi de fermeture!.. :D
Je ne peux donc que déplorer ce genre d'intervention visant à discréditer, un peu facilement, une grande majorité de vignerons bio intègres.(Je dirais la même chose s'il s'agissait de vignerons en conventionnel)
Et pour rester sur le rugby, tu me fais penser à un petit demi de mêlée hargneux, venant mettre un pain à un gros, et partant se cacher derrière l'arbitre en disant: "J'ai rien fait, m'sieur l'arbitre. Et puis c'est eux qui ont commencé, y-z-arrête pas de me dire des méchancetés!"
C'est pitoyable... Et je reste poli.
Enfin, je te remercie de ta leçon de philosophie sur la couleur monde qui nous entoure, mais j'ai suffisamment de bouquins dans mes bibliothèques, pour y trouver des philosophes avec un peu plus de profondeur. Sans parler des quelques dizaines d'années de vie que je viens de passer.

Ephemerophyte écrivait:
> ...Et comme
> toute bête de compétition, saccharomyces est un
> peu fragile, et une autre levure a tôt fait de la
> remplacer (bayanus par exemple)...

Gautier, en quoi est-ce un problème que les bayanus remplacent les cerevisae?
De mémoire, il y a trois levures qui "travaillent" lors de la FA. Les deux citées précédemment et les apiculae. Toujours de mémoire et si mes profs ne m'ont pas dit de conneries. Elles se relaient, les unes après les autres, non? (dans l'ordre apiculae, cerevisae et bayanus?..) Mais depuis 6 ans, les choses ont peut-être évolué?...
Merci d'éclairer ma lanterne.

"Pour les aveugles, on dit non-voyant, pour les sourds, non-entendant, et pour les cons, non-comprenant."
Guy Bedos
03 Juil 2009 15:24 #147

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Luc Javaux écrivait:
> J'aurais préféré que tu me cites tous les autres,
> les bons, ceux que toi et moi avons en cave.
>
>
> Qui ? Barral ? Schueller ?
> C'est suffisant ? B)
>
>
> Luc

C'est un bon début Luc, allez encore un effort. ;)

Laurent L
03 Juil 2009 16:15 #148

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

J'aurais bien cité la Coulée, mais c'est trop facile...

Luc
03 Juil 2009 16:23 #149

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Oenologie : pratiques et techniques

Luc,
Tu n'as pas de Zind, de Rayas, de Trapet, de Grange des Pères, de Huet, de Suronde, de Delesvaux, etc...

Pour la Coulée, désolé, je n'en ai pas en cave... ;-)))

Laurent L
03 Juil 2009 17:22 #150

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