cher Luc,
tu es vraiment trop gentil.
promis je m'active pour les Clos Du M. en attendant, hier soir, j'ai commenté une petite verticale de Colheita de chez Barros remontant jusqu'à 37. Mais bon, ce n'est pas du champ alors une fois de plus je suis dans le mauvais chapitre et je vais encore me faire tancer vertement ;-))).
ceci dit, le 13/1é dans le cadre de l'expo "les paruriers de la mode" au Mac's du Grand Hornu, j'organise une belle dégust de champagne autour du thème "le champagne produit d'images". si ça te dit quelque chose va voir sur le site du Mac's, il reste encore quelques places.
a bientôt et encore merci.

Ca devait être superbe Luc...

J'en conclue qu'ils ont millésimé seulement ces 5 années de 85 à 96?
Sais tu à qui ils vendent leurs raisins ou leurs vins les "mauvaises" années?

Merci

C'était effectivement superbe.
Je ne pense pas qu'il y ai d'autres millésimes dans les années 1985 à 1996.
Je n'ai pas de réponse précise sur le devenir des raisins dans les années de moindre qualité, mais étant donné que la maison est contrôlée par Laurent-Perrier, je suppose qu'ils savent quoi en faire.

Luc

Luc,

Superbe en effet ...

Pour avoir récemment goûté grâce à Jean-Philippe pas mal de merveilles de chez Krug (encore Krug 90 le we dernier), on se trouve ici en terrain privilégié.
J'ai posté plus haut des comentaires sur ces vins (mais je me suis arrêté sur un grand 95 découvert au domaine).

Luc Javaux écrivait:

---

> Je n'ai pas de réponse précise sur le devenir des
> raisins dans les années de moindre qualité, mais
> étant donné que la maison est contrôlée par
> Laurent-Perrier, je suppose qu'ils savent quoi en
> faire.

Les raisins des "mauvaises" années vont à Delamotte.

Bonsoir,
Champagne Salon
J'ai, à mon tour, la chance de relater cette verticale de Champagne organisée magistralement par Eric Boschman ce 13 novembre 2006.
Quelle belle "dégustation de Salon" ! Ce titre est à nouveau improbable mais j'aime le prendre car il rend un peu compte du lieu dans lequel a eu lieu cette dégustation (un vieil hôtel particulier de la fin du XIXème siècle) mais pas vraiment son ambiance peu feutrée et peu calquée sur les convenances (qu'Eric Boschman en soit aussi remercié, lui qui ne manie pas la langue de bois).

Mes commentaires sont en fait très proches de ceux de Luc (j'étais en fait à côté de lui et,comme d'habitude, je n'ai pas pris de notes) et je me bornerai à faire quelques remarques complémentaires.

Salon 1985:
Les 14 ans de bouteilles préalables à sa commercialisation font de ce vin une espèce de curiosité. A l'aveugle, je serai sans doute parti pour un grand Chardonnay oxydatif, ce vin me faisant penser à un grand vin du Jura, notamment à ceux de Camille Loye (il me rappelait le très beau Chardonnay Cuvée Saint Paul (Arbois) de 1983, dégusté chez Olif en août 2005). La robe dorée et les fines notes oxydatives ainsi que de safran, de curry et d'encaustique me ravissent et me confirment en effet que ce vin a bien un petit côté jurassien mais, cependant, avec un supplément d'âme (très grands équilibre, complexité et longueur) même si je suis certain qu'une telle qualité existe également chez les plus grands de cette région (un Château Chalon de Jean Macle d'un vingtaine d'année ne doit pas en être très loin mais que je n'ai pas eu encore la chance d'en goûter).
Ce vin est à maturité mais je crois qu'il a encore de beaux jours devant lui.

Salon 1988:
Difficile de passer après le premier vin… mais le registre dans lequel il joue est également très intéressant. Evoluant plus sur la réserve (en raison peut-être de sa minéralité crayeuse et de son côté fleurs blanches), ce vin est moins impressionnant mais il est également très réussi et il faut sans doute l'attendre encore quelques années.

Salon 1990:
Le nez semble au départ moins complexe et, en bouche, un peu plus solaire (tout en étant de belle ampleur). En milieu et fin de bouche, l’acidité revient cependant en force, de fines bulles envahissant la bouche. Cette finale rend ce vin étincelant et il a encore de la réserve !

Salon 1995:
La première impression au nez est moins agréable que pour les vins précédents, en raison d'une certaine réduction qui, heureusement, disparaît à l’aération et révèle des notes d'agrumes. Une fois encore, cette belle acidité tend le vin très ample et long. A attendre, indéniablement.

Salon 1996:

Le nez est sur une très grande fraîcheur (sur le pamplemousse, notamment) et la bouche est sur une acidité très tendue mais parfaite, équilibrant le vin dont la longueur impressionne. On vient de faire un infanticide mais le bébé a déjà montré toute sa beauté.

Bollinger – Vieilles Vignes Françaises 1992:
Les légères notes à priori oxydatives (décelées aussi par Luc) se transforment en notes de foin et de pomme mûre, puis le nez évolue vers de multiples épices. En bouche, la complexité est magnifique. La vinosité de ce vin est en fait aussi remarquable que son soyeux. L'équilibre est magnifique et la longueur stupéfiante. Vive les vieilles vignes françaises !

Merci à Eric Boschman pour cette sélection exceptionnelle !
Amicalement,

Laurent

Je viens de trouver une bouteille de Salon 90 chez un de mes cavistes, j'en cherchais une bouteille pas trop cher (tout est relatif) pour pouvoir goûter ce champagne dont on parle tant...
Je voudrais savoir comment (et éventuellement avec quoi) le servir pour en profiter pleinement (en tout cas ne pas le massacrer).
Les connaisseurs de Salon peuvent-ils m'aider?

Merci d'avance!

Cordialement,

Pierre

Salon 1990 a l'apéritif, tous sens en éveil, en émoi, avec un peu de parmesan, de l'andouille ...

Parmesan je devrais trouver, andouille c'est sûr (qui a dit "ça ne m'étonne pas"? X( )
Plutôt assez fumée ou pas trop?

Merci en tout cas

Cordialement,

Pierre

Un andouille de compétition, raisonnablement fumée ...

Nidal connaît une bonne adresse ...

Certains ont déjà eu la chance d'y tremper leurs lèvres.
3 années de suite chez Salon c'est du jamais vu; alors quid du Marketing VS Avis du chef de cave ????

lien vers l'événement

Juste le record est de 4 années successives pour Salon entre 1946 et 1949.
Ils auraient très bien pu millésimer 1989 (qui est à mon sens supérieur à 1997) pour avoir une trilogie digne de ce nom.

C'est sûr que 97 va souffrir de la comparaison avec 96...

Champagne Salon S 1996

Tension extrème, densité monumentale, minéralité, longueur sont les caractéristiques dominantes de ce Champagne immense .
Les bulles fines mais intenses, l'acidité font passer au second plan la palette aromatique .......pour l'instant.
Comme j'aimerais reboire ce Champagne dans 20 ans !

Très impressionnant, et comme souvent plus à son avantage que lors de notre dégustation comparative de 4 grands 1996.

Aperitif royal avec une assiette de Jabugo !

C'est Dom Pérignon 96 qui a beaucoup souffert, non ?

Oui Laurent , mais de même que j'ai préféré boire ce Salon 1996 seul, pour lui, j'avais bien plus apprécié un autre DP 1996 quelques temps auparavant.

Raymond,

Tout cela est d'une grande justesse ! En particulier : Aperitif royal avec une assiette de Jabugo !

Superbe accord en effet (aussi avec une manzanilla de Lustau, en plus local, vu du point de vue du jambon du moins)

S de Salon 1995
La robe de ce Champagne est brillante et d’un beau jaune paille aux reflets dorés. Le vin est dense. Le nez est intense, très minéral et très complexe sur la brioche, l’écorce d’orange, la pêche et les fleurs blanches. La bouche est vineuse, très droite, minérale. L’équilibre est superbe et la finale est d’une longueur infinie. La bulle est très fine mais persistante.

Remarque : j’avais ouvert ce vin le soir d’avant et il c’est avéré très décevant. Le nez était monolithique. La finale était courte et le vin vraiment fermé. Le lendemain, il s’est ouvert et c’est immense. Salon 1995 a un grand avenir devant lui…

Bonjour,

Concernant les Champagnes SALON.

Pas de 1998, le prochain millésime après le fantastique (mais bcp trop jeune) 1996 sortira le 1997 et ensuite le 1999 (mais là on parle encore d'un certain nombre de mois d'attente).

Le 1990 commence à peine à s'entrouvrir. Alors que le 1988 est accessible pleinement (même si il reste tout de même un ton en dessous de 1990).

Concernant le millésime 1983, il ne sagit pas d'un grand SALON (même si je ne rechigne pas à le déguster - en tout les cas très très loin de l'extraordinaire 1982 - ayant eu l'occasion de le gouter par 3 fois - Deux fois furent un grand moment de bonheur - mais un problème d'évolution sur la 3ème.

Eric,

Pas de 1998, le prochain millésime après le fantastique (mais bcp trop jeune) 1996 sortira le 1997 et ensuite le 1999 (mais là on parle encore d'un certain nombre de mois d'attente).

Il me semble que Salon, comme beaucoup d'autres, millésime de plus en souvent, ce qui n'est pas très bon signe pour la qualité des futures cuvées...

Luc

Tant que la production reste à un nombre de flacon à peu près constant il suffira d'acheter les grands millésimes.

pETIT MOT EN CE QUI CONCERNE LE 83
Dégusté à plusieures reprise (en 1997/2000 et plus récement) il ma toujours paru "bizarre".
Puis lors d'un repas invité par la maison Delamotte/Salon entre 2002 et 2004 ( me rapel plus ) nous avons gouté 1990 à attendre à l'époque et 1985 superbe.
et en fin de repas, le maitre de chai nous a dégorgé et servi un 1983, donc non-dosé et pas re-sulfité et là, c'était la bouteille du jour, une pureté une définition une liberté et une longueur inégalé.
La re-dégustation d'un 1990 ainsi que d'un 1988 depuis en bouteille "classique"m'ont dès lors paru trop dosé et trop sulfité.
SOit je suis vraiment fan de non-dosé, soit ce champagne qui est un produit d'amateur en principe est un petit peu rendu abordable a tout 1 chacun aprés le dégorgement.
Qu'en penseze vous?

Luc,
Il ne faut pas que tu oublies le réchauffement de la planète.
Tous les critères qui permettaient de millésimer une récolte sont toujours remplis du fait du réchauffement.

Nono2,
Le palais aujourd'hui est à aimer de plus en plus le non dosé. C'est le contraire des années 50 où le champagne était hyper dosé.

Il me semble que Salon, comme beaucoup d'autres, millésime de plus en souvent, ce qui n'est pas très bon signe pour la qualité des futures cuvées...

Luc

Luc,

Y a-t-il autre chose que des millésimés chez Salon?

Maintenant, si tu regardes la série:
1942, 1943, 1946, 1947, 1948, 1949, 1951, 1953, 1955, 1956, 1959, 1961, on a pas vraiment la sensation qu'il y ait une quelconque accélération du rythme de sortie;)

Vincent

Vincent,

Je suis entièrement en phase avec ta réponse. Je pense que si nous devions évoquer une maison de Champagne qui sort REGULIEREMENT des millésimes de grandes qualités, SALON serait celle-ci.

Eric,

Eric,
J'ai bu Salon 1982 huit fois et je le considère comme immense. Quand je suis allé à El Bulli, c'est ce que j'ai pris pour accompagner les 30 plats.
J'ai bu la légende 1959 trois fois dont une morte (apportée par Didier Depond, ça peut arriver).
La plus forte émotion a été 1966, vin spectaculairement bon.

Luc,

Y a-t-il autre chose que des millésimés chez Salon?

Bien sûr que non, je n'ai pas dit le contraire.
C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de millésimes produits dans les années 50 et 60.
On ne parlait pas à l'époque de réchauffement de la planète, mais il y avait peut-être un grand besoin de liquidités dans la période de l'après-guerre ?
37 millésimes produits en un siècle (soit à peine plus d'un millésime sur trois), et je constate entre 1995 et 2004, il y en a six produits en 10 ans.
Période faste liée au réchauffement, c'est peut-être l'explication...

Luc

Luc,
de ce que j'ai bu des vins récents, je ne vois pas ceux qu'on aurait dû ne pas faire, sauf peut-être 1983. Mais même celui-là, ça se discute.

Afin de Garder 2007 en mémoire, quelques flacons furent ouverts à l'occasion de la Saint Sylvestre.
Champagne SALON 1996 : Robe jaune pâle - bulles fines et persistante - Nez encore un peu sur la réserve, mais qui commence à laisser découvrir ses arômes, fleurs blanches, thé, délicatement brioché, assez complexe - Bouche encore un poil marqué par l'acidité, mais très longue, puissante, d'un superbe équilibre. En conclusion, une superbe bouteille dans un superbe millésime sur un superbe endroit. Je garde les autres bts pour quelques temps encore. Excellent