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CR: LPV Versailles explore les premiers crus de Meursault et de Volnay

  • Jean-Loup Guerrin
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Le thème prévu par LPV Versailles était plus haut en gamme que la dernière fois, pour cette séance de rentrée. Celle-ci était placée très vite après les vacances car nous avions hâte de nous revoir !
Il nous fallait donc un grand spécialiste de la Bourgogne pour l’organiser et Gilles était forcément l’homme de la situation.
J’en profite pour signaler que j’ai été bluffé par la somme des connaissances et par l’expérience en termes de vins dégustés par Gilles et quatre ou cinq autres participants, judicieusement placés autour de lui en milieu de table. Ceux en bout de table comme moi ont pu profiter pleinement de leurs échanges argumentés sur les caractéristiques de tel ou tel climat, les styles de vins de tel ou tel producteur, le changement de style entre le père et le fils, les bonnes surprises de tel millésime ou encore les déceptions de tel autre… Cela ne les a pas empêchés de parfois se tromper sur les étiquettes mais nous le savons tous : en matière de dégustation à l’aveugle il faut savoir rester humbles car il y a souvent plus d’exceptions à la règle que d’exemplaires qui suivent la règle !
Par ailleurs cela fait bien longtemps que nous n’avons pas eu autant de bouteilles bouchonnées ou défectueuses… C’est la vie !
Et c’est parti !

Before

CR: Domaine des Vignes du Maynes – Extra Brut – Ste Geneviève
Nez à l’intensité moyenne, paraissant très « nature » par ses arômes de pomme et son acidité volatile.
La bouche est très tendue (j’aime, et c’est logique pour un Extra brut) mais sur la même aromatique (je n’aime pas).
Assez Bien

Après un long débat préalable à la soirée, nous avons décidé de commencer par les blancs de Meursault, contrairement à ce qui est souvent préconisé en Bourgogne en dégustation pure. Nous sommes en effet à table et quelle table (toujours le Verre Y Table à Viroflay) !

Première triplette : il s’agira de la seule exception au thème (premiers crus) car Gilles a dénichés dans nos caves des Meursault Villages de grands producteurs pouvant valoir des premiers crus. Ce sera effectivement vérifié pour les deux vins bus, composant donc une paire, car le premier vin était bouchonné. La constante est le beau millésime 2010, toutefois encore un peu jeune pour ce niveau de vins.

CR: Domaine Chavy-Chouet – Meursault – Clos des Corvées de Citeau – 2010
Le TCA a fait son œuvre de destruction…

CR: Domaine Coche-Dury – Meursault – 2010
Bouteille ouverte pendant presque 24h et carafée un petit qua.
La robe présente un or plutôt clair.
Très intense, le nez part sur des arômes grillés classiques, signe de réduction, mais beaucoup moins qu’autrefois. Se mêlant à des fruits blancs biens mûrs, ils forment un ensemble d’une belle finesse.
La bouche est tonique, toute en tension et en longueur, d’une élégance certaine, mais elle manque un peu de chair et de fruit, surtout avec l’autre vin présenté en parallèle.
C’est très bon mais un peu en-dessous de ce qui était attendu et de ce que des camarades ont bu sur d’autres millésimes, peut-être avec quelques années de plus.
Très Bien

CR: Domaine Roulot – Meursault – Luchets – 2010
La robe est d’un or très soutenu, presque ambré.
Le nez intense développe des notes prenantes de fruits blancs, notamment la poire mais aussi la pêche, de brioche et de vanille.
La bouche est grasse, presque opulente, et se déploie aromatiquement sur des fruits exotiques signalant une grande maturité. La finale est plus énergique et saline.
Très Bien (+)
Deux beaux vins au sommet de leur appellation, sur des styles quasiment opposés !

Deuxième triplette : des vins d’un même grand producteur. Il s’est en fait avéré que le producteur de l’un des trois vins n’avait pas le même prénom (mais cela aurait dû être quand même superbe) mais nous n’avons pas pu comparer en raison d’un nouveau problème de bouchon.

CR: Domaine François Jobard – Meursault 1er cru – Poruzots – 1995
La robe est vraiment bien ambrée et oriente immédiatement sur un vin d’un certain âge.
Très expressif, voire puissant, le nez évoque lui aussi un vin très évolué par ses senteurs de raisins secs et de champignons.
La bouche est pleine, étoffée, doté d’un beau gras, ne manquant pas d’acidité, mais sur une aromatique similaire à celle du nez.
C’est bon mais très atypique et cela a certainement dû être bien meilleur, ce que Denis nous confirme.
Bien +

CR: Domaine Rémi Jobard – Meursault 1er cru – Les Genevrières – 2002
Le bouchon envahissant ne nous a pas permis de juger cette bouteille au climat et au millésime très prometteurs…

CR: Domaine François Jobard – Meursault 1er cru – Charmes – 2007
La robe est d’un or moyen.
Le nez bien ouvert exhale des arômes soufrés d’allumette et d’autres grillés, avec des inflexions de croûte de fromage très chablisiennes.
Le bel équilibre en bouche est son point fort, alliant longueur et rondeur (toutefois sans grande amplitude), sapidité fine d’arômes grillés et finale d’une remarquable précision.
Très Bien

Une paire pour terminer cette première partie : un grand climat !

CR: Domaine Pierre Morey – Meursault 1er cru – Les Perrières – 2004
On retrouve à nouveau dans la robe un or très soutenu, presque ambré.
Puissant, le nez part malheureusement dans tous les sens avec des raisins secs mais aussi des odeurs étonnantes de ginseng ou de betterave. Cela penche nettement vers un vin oxydé.
En bouche c’est acide, amer, oxydé.
ED

CR: Domaine Albert Grivault – Meursault 1er cru – Clos des Perrières – 2008
La robe présente un or moyen.
C’est à l’aération dans le verre que ce beau vin dévoile des arômes fins et complexes, avec bien sûr de la brioche et des fruits blancs, mais aussi du pralin et une touche grillée : superbe !
La bouche enchante par son amplitude, son gras tapissant mais sans lourdeur, sa matière dense et mûre. Mais ce n’est pas fini ! Sa finale s’étire longuement sur une grande salinité qui fait saliver et invite à la gorgée suivante.
Très Bien ++ / Excellent

Nous quittons Meursault sur cette bonne note pour rejoindre Volnay et ses premiers crus.
La lumière se faisant rare (nous sommes à l’extérieur), je ne peux pas décrire les robes des Volnay.

Une paire dans une triplette : trois vins du grand millésime 2009 en rouge, avec, suprême raffinement de Gilles, deux vins d’un même climat.

CR: Domaine Joseph Voillot – Volnay 1er cru – Frémiets – 2009
Le nez se révèle très intense et pinote de façon endiablée : cerise et jolies notes florales sont complétées par des touches prononcées de ronce qui signent la vendange entière. Ces flagrances annoncent un futur grand nez lorsque le vin aura atteint son apogée.
En bouche la matière est assez concentrée et d’une belle maturité, l’ensemble présentant plutôt un profil longiligne. Ce sont cependant des notes prégnantes d’amertume qui m’empêchent de grimper dans la notation.
Bien ++

CR: Bouchard Père et Fils – Volnay 1er cru – Les Caillerets – 2009
Bien ouvert, le fruit combine arômes fruités et boisés (vanille, fumé), rehaussés par une touche de volatile.
La matière de la bouche est très concentrée et donne une impression d’extraction très poussée. Des tanins accrocheurs vont dans le même sens : il est urgent d’attendre !
Bien + en l’état mais un beau potentiel.

CR: Domaine Michel Lafarge – Volnay 1er cru – Les Caillerets – 2009
Bouteille ouverte le matin, la moitié carafée puis remise immédiatement dans la bouteille.
D’abord assez timide sur des fruits noirs, le nez s’exprime mieux après aération et réchauffement dans le verre et s’oriente vers des petits fruits rouges (framboise, fraise) tout en finesse.
Le contraste avec l’attaque en bouche est saisissant, celle-ci se montrant charpentée et plutôt compacte, avec une grosse matière serrée. La finale est plus fruitée et déliée, une acidité salvatrice lui donnant de l’allant.
Un vin au bel avenir mais déjà Bien ++ / Très Bien en l’état.

Deuxième triplette : trois climats différents sur un très beau même millésime.

CR: Domaine Marquis d’Angerville – Volnay 1er cru – Frémiets – 2005
Le nez concentré mais comprimé dévoile un fruité pur sur la cerise, et s’agrémente de jolies notes florales.
La bouche a choisi le camp de la finesse mais l’acidité est un peu dominante, surtout qu’elle s’accentue jusqu’en finale, celle-ci laissant apparaître des tanins un peu saillants.
Bien +(+)

CR: Domaine Sylvie Esmonin – Volnay 1er cru – Santenots – 2005
Nous sommes revenus à Meursault ? Oui, si on considère que le climat des Santenots est sur la commune de Meursault…
Assez démonstratif et complexe, le nez me fait penser à celui d’un grenache par ses arômes de fruits surmûris, avec des notes presque chocolatées.
La bouche est à l’avenant : un volume riche et charnu, une matière très mûre, une ampleur qui ne verse pas dans l’épaisseur, une sensation chaleureuse alors que l’étiquette n’annonce « que » 13 °.
Dans une dégustation complètement à l’aveugle j’aurais sans doute mieux noté ce vin. Pour un Volnay premier cru j’ai mis Bien + dans le contexte et en comparaison notamment du vin suivant.

CR: Domaine Roblet Monnot – Volnay 1er cru –Taillepieds – 2005
Le nez bien ouvert offre des arômes d’un fruité un peu « techno » mais agréable, ponctué de notes animales. Il gagne beaucoup à l'aération pour dévoiler alors un bel ensemble droit, sur les fruits noirs et la ronce.
L’harmonie de la bouche est très réussie, entre une grande finesse, de la rondeur, une bonne acidité et une finale vibrante.
J’ai bien aimé ce vin dont j’ai découvert le domaine.
Bien ++ / Très Bien

Une paire pas facile à dénicher : un même climat sur un même millésime ancien !

CR: Domaine Rougeot – Volnay 1er cru – Santenots – 2000
Le nez puissant donne des signes d’évolution très marqués, par ses arômes de rose fanée, de menthe et de figue. Malheureusement ils s’accompagnent d’autres moins agréables comme la serpillière ou des notes animales trop prononcées.
La bouche est décharnée et seule l’acidité la maintient en place.
Assez Bien +

CR: Domaine Comtes Lafon – Volnay 1er cru – Santenots du Milieu – 2000
Le nez est peu disert mais laisse échapper des arômes de fruits noirs mêlés à d’autres plus terriens.
La bouche est plus avenante car elle combine une attaque franche, une chair fruitée et une trame ferme. La finale élancée et savoureuse ponctue cet ensemble très agréable.
Bien ++ / Très Bien

Troisième triplette : trois beaux climats différents, sur le magnifique millésime 2002.

CR: Domaine Yvon Clerget – Volnay 1er cru – Les Caillerets – 2002
Même dans un environnement très sombre, le regard est attiré par la clarté de la robe.
Le nez intense et irrésistible frappe par sa finesse et sa délicatesse : le fruité élégant répond aux beaux arômes de rose fanée.
La bouche joue dans le même registre : d’un raffinement fruité et de texture, subtile, d’une précision chirurgicale, toute en dentelle et en longueur.
Certains lui ont reproché un manque de matière. Peut-être, mais on aurait alors eu un grand vin, que dis-je, un vin immense !
Très Bien ++

CR: Domaine Marquis d’Angerville – Volnay 1er cru – Champans – 2002
Le nez très intense navigue entre la gamme fruitée et la gamme florale, ponctué d’une note vanillée.
La bouche est structurée et étoffée, la belle matière pleine étant habillée de tanins encore sensibles.
L’ensemble ne manque pas de finesse et laisse augurer d’un bel avenir.
Très bien + en l’état.

CR: Domaine Roblet Monnot – Volnay 1er cru – Taillepieds – 2002
Le nez intense présente un fruité très pur, sur la cerise et le cassis, avec un côté « pointu » apporté par une touche de volatile.
Mais c’est la bouche que je retiendrai, pour son équilibre somptueux. Il y a tout dans ce vin ! La puissance et la finesse, une belle acidité structurante, un fruité dantesque, une finale salivante qui n’en finit pas de rebondir… Un grand vin !
Il réussit en fait la symbiose rêvée des deux vins précédents…
Excellent

Cette dernière série confirme l’énorme qualité du millésime 2002, magnifiée par d’excellents producteurs.

After
Vivien nous ressort six mois après le même vin pour accompagner le dessert et c’est toujours aussi agréable !

CR: Cadillac – Château Peironnin – 2003
La robe est très ambrée mais très peu dense.
Le nez très intense propose un beau rôti, abricots confits, miel et raisins secs.
La bouche est toujours d’un très bel équilibre, entre les sucres parfaitement fondus, l’acidité structurante et une belle aromatique complétée par une fine amertume qui relance parfaitement la finale.
J’ai presque fait un copier-coller de mon premier CR sur ce vin !
Très Bien (+)

Voilà qui clôt une encore bien belle dégustation. Et comme nous avons pris goût au chardonnay et au pinot noir, nous allons continuer le mois prochain, mais en allant regarder ce qui se fait en dehors de la Bourgogne !

Amitiés œnophiles,
Jean-Loup
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02 Sep 2017 10:39 #1

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Merci pour ce beau compte-rendu d'une soirée à la thématique fort alléchante, Jean-Loup.
Pas surpris par le Volnay Santenots 2000 de Marc ROUGEOT, malheureusement.
Je ne suis allé que de déceptions en désillusions avec ce vigneron/négociant dont les vins sont souvent présents en GMS.
Par contre, je suis ravi de constater l'excellente forme du Clos des Perrières 2008 de GRIVAULT.
Une question : les bouteilles dégustées ont-elles fait l'objet d'une préparation particulière ?
02 Sep 2017 11:09 #2

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J'aime bien ces commentaires (à part une inflexion) mesurés ainsi que la notation qui en découle mais il ne s'agit que d'un retour.
Stéphane
02 Sep 2017 12:22 #3

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV Versailles explore les premiers crus de Meursault et de Volnay

Vincent,

un vin provenait de moi et pour un autre l'apporteur a indiqué sa préparation, et j'en ai donc fait état.
Pour les autres cela n'a pas été précisé ou je n'ai pas entendu.
Mais les prochains CR pourront peut-être te donner certaines réponses !

Jean-Loup
02 Sep 2017 18:37 #4

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Merci Jean-Loup.
Pas de chance avec les Meursault, villages ou 1ers crus; trois vins défaillants sur huit! Décevant.

jlj
02 Sep 2017 18:47 #5

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV Versailles explore les premiers crus de Meursault et de Volnay

Oui, Jean-Luc et c'est en partie ce qui a fait que la plupart d'entre nous ont globalement préféré les Volnay aux Meursault.
Pour ma part, en éliminant les trois bouteilles à problème (mais est-ce logique ? :whistle: ), j'ai au moins autant apprécié les Meursault... Je ne l'ai pas fait mais en calculant une pseudo-moyenne on devrait arriver à peu près à cela...
Ceci étant les trois derniers Volnay étaient tip-top ! (tu)

Jean-Loup
02 Sep 2017 18:57 #6

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Pas surpris par le Volnay Santenots 2000 de Marc ROUGEOT, malheureusement.
Je ne suis allé que de déceptions en désillusions avec ce vigneron/négociant dont les vins sont souvent présents en GMS.


Faut pas généraliser, il y a 5 ou 6 ans j'ai bu un Volnay Santenots 1995 de chez lui et il était superbe. C'est avec cette bouteille que j'ai découvert ce climat hautement qualitatif, situé sur la commune de Meursault, et capable de donner des pinots extraordinaires.
02 Sep 2017 19:07 #7

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Jean-Loup Guerrin écrit: Vincent,

un vin provenait de moi et pour un autre l'apporteur a indiqué sa préparation, et j'en ai donc fait état.
Pour les autres cela n'a pas été précisé ou je n'ai pas entendu.
Mais les prochains CR pourront peut-être te donner certaines réponses !

Jean-Loup


Merci, Jean-Loup.
Je suis tout particulièrement intéressé par la préparation du GRIVAULT, si jamais il y en a eu une.
02 Sep 2017 19:15 #8

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CR:
Et voici mes impressions :

Domaine Coche-Dury – Meursault – 2010
Un vin joliment fruité au grillé fin. En bouche le vin est fruité, frais voire citronné. J’aime beaucoup mais je ne suis pas impressionné par la matière comme je l’étais lors d’autres rencontres avec les villages du domaine. TB/EXC.

Domaine Roulot – Meursault – Luchets – 2010
Un nez beurré, avec quelques touches exotiques. En bouche, le vin est dense, tendu et long mais je le trouve assez peu expressif. TB tel quel

Domaine François Jobard – Meursault 1er cru – Poruzots – 1995
Un vin évolué, aux notes de caramel. En bouche, il me paraît épicé avec une bonne matière et de la tension. Dans son genre, j'ai bien aimé. TB

Domaine François Jobard – Meursault 1er cru – Charmes – 2007
Le nez est surprenant : d’abord marqué par le soufre puis par la croûte de fromage à la chablisienne. Le vin a une bonne matière mais finit avec une certaine dureté. B/TB tel quel mais certainement nettement mieux avec le vieillissement (ou un long carafage).

Domaine Pierre Morey – Meursault 1er cru – Les Perrières – 2004
Oxydé

Domaine Albert Grivault – Meursault 1er cru – Clos des Perrières – 2008
Le nez est raffiné mais discret. Le vin est plus expressif en bouche avec un fruité sucré et une grande tension. Belle longueur. TB/EXC

Domaine Joseph Voillot – Volnay 1er cru – Frémiets – 2009
Le nez un peu végétal peut faire penser à la vendange entière. J’aime beaucoup le vin en bouche avec un beau fruité frais et un joli équilibre sur la fraîcheur. Jamais je n’aurais pensé à 2009 ! TB/EXC

Bouchard Père et Fils – Volnay 1er cru – Les Caillerets – 2009
Au nez ce vin est assez moderne avec ces notes de cacao. En bouche, j’aime bien le fruité mûr mais le vin est encore assez tannique. Bonne longueur. TB tel quel mais avec du potentiel

Domaine Michel Lafarge – Volnay 1er cru – Les Caillerets – 2009
J’aime bien le fruité fin de ce vin au nez et en bouche ainsi que la belle tension. TB/EXC
J’étais étonné qu’un vin de Lafarge soit si abordable si jeune : changement de style, typicité du climat – ou qualité de la préparation ?!

Domaine Marquis d’Angerville – Volnay 1er cru – Frémiets – 2005
Le fruité est mûr et fin mais le vin est très tannique. B/TB tel quel mais, j’espère, beaucoup de potentiel.

Domaine Sylvie Esmonin – Volnay 1er cru – Santenots – 2005
Un vin moderne aux arômes mentholés. En bouche, du fruité sucré mais aussi beaucoup d’acidité et de tannins. TB et probablement du potentiel

Domaine Roblet Monnot – Volnay 1er cru –Taillepieds – 2005
Un vin au nez très intriguant, passant de la bouze de vache à la ronce. En bouche, un beau fruit et des tannins fins. TB/EXC

A l’exception du Roblet-Monnot qui est au début de son plateau, cette dégustation a démontré qu’il vaut mieux encore attendre les 2005 (ou les mettre en face d’un plat costaud).

Domaine Rougeot – Volnay 1er cru – Santenots – 2000
Les notes de thé (évoluant vers la serpillière) au nez me font penser à un vin des années 80 (ou un 1994, alors). Il y a encore du fruit en bouche mais le vin est plutôt vif et assez dur. B/TB pour un vieux vin que l’on aurait un peu trop attendu. Pour un 2000, même si c’est un millésime assez moyen, c’est un peu décevant.

Domaine Comtes Lafon – Volnay 1er cru – Santenots du Milieu – 2000
Alors là, c’est tout le contraire. Ce vin m’a dérouté et il m’a paru bien trop jeune avec son fruité vif un peu artificiel et ses tannins impressionnants. Peut-être le contraste entre les deux vins a exacerbé cette impression. Parfois, les paires et triplettes, très prisées dans ce groupe, nuisent à la juste appréciation des vins même si je conviens que celle-ci, sur le papier, était parfaite.
TB quand même et sans doute un bon potentiel dans 10-20 ans.

Domaine Yvon Clerget – Volnay 1er cru – Les Caillerets – 2002
Un très joli vin au nez floral (potpourri), avec quelques notes de yaourt. Joli fruité sucré en bouche, avec des tannins fins et une acidité peut-être un peu élevée. TB/EXC

Domaine Marquis d’Angerville – Volnay 1er cru – Champans – 2002
Petite évolution au nez, avec de la fraîcheur. En bouche, un vin fruité qui me paraissait plutôt léger et acide. Je l’ai un peu négligé au profit de ces voisins. (TB/EXC)

Domaine Roblet Monnot – Volnay 1er cru – Taillepieds – 2002
Gros fruit au nez et en bouche, avec de la matière, de la profondeur et encore de la jeunesse. EXC

Ralf

PS : il ne faut pas s’étonner de certaines concordances dans les termes entre Jean-Loup et moi. Je n’ai pas recopié son compte-rendu mais on était voisins !

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02 Sep 2017 19:25 #9

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ols écrit: Faut pas généraliser, il y a 5 ou 6 ans j'ai bu un Volnay Santenots 1995 de chez lui et il était superbe. C'est avec cette bouteille que j'ai découvert ce climat hautement qualitatif, situé sur la commune de Meursault, et capable de donner des pinots extraordinaires.


Que Les Santenots donnent des pinots extraordinaires, je n'en disconviens pas.
Que ROUGEOT réussisse un vin de temps en temps, je n'en disconviens pas non plus. Souvenir gourmand de ses Grandes Gouttes 1997.
Ce n'est pas parce qu'un 1995 est bon que tout est recommandable. Faut pas généraliser. zX
J'ai eu des Meursault Charmes oxydés, j'ai eu des Pommards Petits Epenots séchards-de-chez-séchard, j'ai eu des Volnay-Santenots 2005 fatigués avant l'heure. Si tu veux les 2 qui prennent la poussière dans ma cave, je te les revends avec plaisir... :evil:
02 Sep 2017 19:26 #10

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Jean-Loup Guerrin écrit: Oui, Jean-Luc et c'est en partie ce qui a fait que la plupart d'entre nous ont globalement préféré les Volnay aux Meursault


La minute du scrabbleur : volnay et meursault sont des nom communs ; à ce titre, ils prennent la marque du pluriel et n'admettent pas de majuscule. Autres appellations scrabblement intéressantes : bouzy(s), maury(s), quincy(s), rully(s), reuilly(s), mercurey(s), savigny, givry, fixin et ne pas oublier gamay(s) ! Pas (encore) d'Irancy de Limoux ou de Musigny !

Repos, vous pouvez fumer.

Michel
02 Sep 2017 19:38 #11

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Un grand merci à LPV Versailles et tout particulièrement Gilles pour l'organisation de cette excellente session de rentrée. Une fois de plus, la qualité de la sélection est très élevée - tout comme les facultés de dégustation et la culture oenologique de ses éminents membres !

Les Blancs
La série fût abordée sur une séquence particulière: ce Luchets du Dom. Roulot 2010 m'a séduit, j'ai beaucoup aimé la fraîcheur de son nez (agrumes) notamment, le Village 2010 de Coche-Dury m'a laissé une impression d'inachevée en raison du creux ressenti en milieu de bouche et de sa longueur modeste et le Clos des Corvées de Citeau de Chavy-Couet 2010 s'avéra irrémédiablement perdu pour cette dégustation (Bouchon).

Derrière, le Charmes 2007 d'Antoine Jobard me surprit par sa tension vive et une finale que j'ai trouvé un peu brûlante, le Genevrières 2002 de Rémi Jobard fût non noté (re-bouchon) mais le Porusots 1995 de François Jobard s'avéra un très beau vin, subtil et équilibré, avec un nez changeant à l'aération dans le verre.

La dernière paire du thème offrit tout d'abord un grand blanc: le Clos des Perrières 2004 d'Albert Grivault dévoile un nez magnifique (truffé, puis infusion de plantes) qui ouvre sur une bouche à l'équilibre magistral. Le Perrières 2004 de Pierre Morey était probablement touché, son caractère oxydé ne m'a pas permis d'y trouver du plaisir.

Ainsi s'acheva la série des crus murisaltiens, ayant subi quelques regrettables pertes mais m'ayant permis aussi de très belles découvertes.

Les Rouges
La profondeur des robes de cette première série des rouges fût une surprise. Le pinot fit d'office une belle entrée dans la seconde partie de notre soirée: Les Fremiets 2010 de Joseph Voillot comme les Caillerets - Ancienne Cuvée Carnot Bouchard 2009 m'apportèrent du plaisir dans leur style subtil et carressant, avec une finale peut être un tout petit peu trop rustique (pointe d'amertume) chez Bouchard. Les Caillerets 2009 du Domaine Michel Lafarge me surprirent par leur attaque puissante, mais ce vin développa derrière une belle longueur ne manquant pas de classe.

La seconde série alimenta beaucoup de discussions de notre côté de la table, certains aimant le style (que je qualifierai de moderne, suave) du Santenots 2005 de Sylvie Esmonin, d'autres préférant les styles moins "techniques" du Fremiets 2005 du Marquis d'Angerville et du Taillepieds 2005 du Dom. Roblet-Monnot. Selon mes goûts j'ai trouvé une certaine austérité chez d'Angerville et les deux autres crus m'ont séduit autant l'un que l'autre dans leur style propre.

Le Santenots 2000 du Dom. Rougeot n'a pas laissé beaucoup de traces dans mes notes de la soirée, mais la séduction fût assurée par les Santenots du Milieu 2000 du Dom. des Comtes Lafon: j'ai trouvé dans ce nez délicat et subtil des notes fumées, puis un magnifique registre aromatique tertiaire (jus de viande, fleurs séchées) soutenu par une texture de grand raffinement et une puissance parfaitement maîtrisée. Un grand vin.

La dernière triplette Caillerets 2002 Yvon Clerget puis Champans 2002 du Marquis d'Angerville et enfin Taillepieds 2002 Dom. Roblet-Monnot fût mon plus grand moment sur des Volnays jusqu'à ce jour. S'il pourrait être reproché au Clerget une pointe métallique (merci Christophe d'avoir si bien exprimé la lame d'Opinel) au nez et une acidité qui accroche un soupçon (à ce niveau de vin, donc à relativiser !), les deux derniers crus furent deux grands Bourgogne, les meilleurs dégustés à ce jour sur cette appellation.

Un grand merci à vous tous. J'oublierai les malchances de la soirée, pour retenir quelques très beaux blancs (Roulot, François Jobard, Albert Grivot) et de magnifiques bouteilles en rouge, alternant de grands noms et un domaine plus confidentiel (merci encore aux contributeurs), tous au sommet de mes dégustations sur l'AOC. Une soirée riche d'un enseignement: les Volnays présentent de multiples visages, bien loin de l'image de vins évanescents - ou trop légers - que l'on leur prête parfois.
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02 Sep 2017 21:49 #12

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Pas de CR pour ma part, étant relativement néophyte sur les deux appellations, j’ai préféré me concentrer sur les vins et les commentaires de mes collègues fins connaisseurs que sur la prise de note.
En tout cas, de mon côté ce fut deux soirées en une, avec une première partie décevante pour ne pas dire très décevante sur Meursault et une deuxième partie sous forme de révélation avec Volnay.

Attention, je préviens je vais être assez direct, donc âmes sensibles s’abstenir ;-). Sur les meursaults aucun vin ne m’a transporté mis à part le Grivault qui lui était vraiment superbe ( j’ai même osé magnifique).
Mention spéciale au Coche-dury, c’était la première fois que j’avais l’occasion de goûter un vin de ce domaine et clairement cela ne m’a pas laissé une grande impression (manque de concentration, aromatique monolithique), mais apparemment les habitués du domaine étaient circonspects. On va dire que c’est la faute à pas de chance et je remercie Jean-Loup de m’avoir donné la chance de goûter un vin de ce domaine si prestigieux (oui je sais il y avait d’autres grands noms aussi).

Sur Volnay, ce fut l’opposé , peu de déception mis à part le Esmonin que j’ai trouvé à côté de la plaque par rapport au reste (gros manque de subtilité, surextrait) et le Rougeot qui était passé de l’autre côté de la barrière. Sinon, c’est pour moi la plus belle série de rouges avec LPV Versailles et pourtant je n’ai pas un palais à pinot noir. Cela m’a clairement donné envie d’approfondir ma connaissance de cette appellation.

Merci à tous, ce fut encore une soirée d’échanges fort instructifs.

Par contre, je suis surpris sur le nombre de bouteilles défaillantes entre bouchon, oxydation prématurée et vin pas au niveau, je trouve que cela fait beaucoup surtout quand on connait la qualité des caves des contributeurs.

Mathieu
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02 Sep 2017 22:55 #13

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Le clos des Perrières 2008 de Grivault était mon apport...

La préparation a été très simple... aucune préparation !

Débouchée, et laissée au frais prés d'une heure ( car elle était servie dans la 3eme et dernière série de blanc ) . Pas de carafage !

Ludovic
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02 Sep 2017 22:57 #14

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Encore une excellente soirée LPV versailles (tu)
Une organisation impeccable signée Gilles et un repas toujours aussi remarquable.
J'ai beaucoup aimé la série de rouges. Je suis en revanche extrêmement déçu par le niveau des blancs. Je rejoins en cela l'avis de Mathieu.

Pour les blancs, je dirais même que c'est inadmissible !
Le coche 2010 manquait clairement de maturité. Un vin bien fait, certes, mais avec une note d'artichaut étonnante pour un si beau millésime.
Le Luchets 2010 de Roulot était correct mais cette note exotique est quand même étonnante. Pas l'extase!
Mes deux apports, poruzots 95 de Jobard et Perrieres 04 de pierre Morey : un fatigué et l'autre oxydé. On en pensera ce qu'on veut mais un 95 fatigué à ce point, c'est inquiétant. Quant au perrieres, c'est la deuxième consécutive oxydée... no comment (td) .
Seul le clos des perrieres 2008 de Grivault a tenu son rang.

Une série qui laisse un goût amer. J'avais commencé à délaisser la Bourgogne pour ses prix et son inconstance, cette dégustation me conforte dans mes nouvelles orientations d'achats...

La série de rouges a en revanche tenu toutes ses promesses. Hormis le 2005 de Sylvie Esmonin, et le Rougeot très évolué, le reste était au niveau.
Je mettrai au sommet le Fremiets 2009 de Voillot, le 2002 de Roblet Monnot et le Angerville 02. Mais bon, franchement, la série était remarquable et homogène à haut niveau.
C'est cette Bourgogne là que j'aime !

On remet ça fin septembre :)

Denis
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03 Sep 2017 09:50 #15

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Bonjour à tous,

Un grand merci à Gilles pour l'organisation impeccable. (tu)

Les rouges ont effectivement été de très bon niveau alors que les blancs ont déçu, trahissant trop de problèmes d'évolution en bouteille, sujet certes classique et récurent, mais qui commence à être pénible au regard du prix des flacons.

Je trouve Denis un peu sévère de parler de manque de maturité pour le Coche 2010. Il manquait certes d'un peu de densité en milieu de bouche (surtout en comparaison du Luchets de Roulot 2010 qui était plus opulent et exotique qu'attendu) mais pour avoir goûté ce vin il y a environ 2 ans, je pense simplement qu'il est en phase de fermeture. J'ai aimé son élégance dans un style finement (mais pas trop) réduit et, connaissant l'aptitude des vins du domaine au vieillissement, je n'ai aucun doute sur son avenir, comme en atteste un magistral Village 2001 bu fin juillet.

J'ai beaucoup aimé le Roulot dans un style moins traçant que d'habitude mais avec une très belle longueur.

Le Charmes 2007 de A Jobard était effectivement un joli vin bien fait et à la hauteur de son appellation. Mais c'est surtout le Meursault Clos des Perrières d'Albert Grivault 2008 que nous retiendrons tous. Un grand vin qui a survolé les débats!

Pour ce qui est des Volnays, la satisfaction a été bien plus grande. Un très joli tir groupé dont j'exclue les Santenots 2000 de Rougeot (passé) et 2005 de Esmonin (trop extrait).

Le Fremiets 2009 de Voillot était d'une superbe finesse, marqué par une belle fraîcheur probablement engendrée par une pointe de vendange entière. Un superbe pinot classique. En finesse plutôt qu'en richesse.

J'ai moi aussi été surpris par la rondeur et la gourmandise du Caillerets 2009 de Lafarge. Assez éloigné du style habituellement un peu plus austère et tannique du domaine pour un vin encore assez jeune.

De l'affrontement des 3 Volnays 2005, je retiens la profondeur et la densité du Volnay Taillepieds 2005 de Roblet-Monnot. Gilles connait mon affection pour ce domaine que je suis depuis 1993. Il m'avait demandé d'apporter le Volnay Taillepieds 2002 mais ne m'avait bien sûr rien dit de la présence de ce 2005. Je ne l'ai pas reconnu à l'aveugle, mais j'ai immédiatement été (re)séduit! :) . Très beau vin.

L'affrontement des trois 2002 a été superbe avec un très haut niveau (magnifique Volnay Champans de d'Angerville) mais avec une prime au Volnay Taillepieds 2002 Roblet-Monnot qui était somptueux. Un grand vin conforme à mes attentes et qui a été pour moi le rouge de la soirée. Bravo à Pascal Roblet! (tu)

Merci à tous pour vos apports! La diversité des sensibilités au sein du groupe enrichit les débats et rend les soirées passionnantes.

Christophe
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03 Sep 2017 23:03 #16

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Il semble donc que les pinots s'en soient mieux sortis... les Meursault étant même assez décevants.
Par contre le "Santenots 2005" de Sylvie Esmonin semble presque faire l' unanimité... contre lui.
J'ai acheté sans goûter des Gevrey vv 2010 et je me demande si je pourrai un jour les boire à vous lire. :(

jlj
04 Sep 2017 14:47 #17

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Ca ne m'étonne pas que les Fremiets de Voillot sortent bien. J'ai toujours bien aimé ce climat chez ce producteur. J'ai encore quelques 1990 en cave. Il faudrait que je les boive !

Amicalement. Maxime
04 Sep 2017 15:42 #18

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Je souhaite de nouveau dire ô combien je suis impressionné par chaque nouvelle session de LPV Versailles, par la qualité de ses membres tout d’abord, affables, prévenants, généreux, humbles, mais immenses connaisseurs, au savoir œnologique presque illimité pour certains, et par la splendeur de leurs apports d'autre part. Il y a très clairement de nombreux flacons que je ne goûterai jamais ailleurs qu'ici... Quel plaisir de retrouver chaque mois de telles personnalités, le groupe que j’appelle en souriant intérieurement « le groupe des galactiques » !!! Merci à vous +++ oo, oo, oo,

J’attendais avec impatience cette rentrée, d’autant plus que j’étais pour ma part passé complètement au travers de la dernière soirée pour les rouges, mais aussi parce que j’étais très curieux, en tant que néophyte des grands vins bourguignons de pouvoir découvrir en une soirée un panel assez riche de deux appellations prestigieuses que je méconnais tout particulièrement. Avec le Professeur Gilles à la baguette, c’était l’occasion ou jamais d’avoir un cours accéléré de niveau post-doctorat !!! :D

Je salue encore l’équipe du Verre y Table, qui à chaque fois m’épate par son humanité et surtout par la qualité de sa cuisine. Bravo +++ (tu)

Et c'est parti pour un CR en technicolor!!! zX CR:


Before Bulles

Vin n°0 :
La robe est pâle, le nez est levuré, très vin nature, avec du citron, de la fraîcheur. La bouche est vive, aromatique, mais toujours nature. Ce n’est pas vraiment ce que j’aime… Moyen
Il s’agit de : Julien Guillot – Clos des Vignes du Maynes – Méthode Traditionnelle Extra Brut – Sainte-Geneviève


LPV Versailles explore les premiers crus de Meursault et de Volnay


Les Blancs de Meursault


Triplette n°1 :

Vin n°1 :
La robe est or. Le nez est irrémédiablement bouchonné, la bouche également… Dommage car la matière et l’aromatique derrière semblaient présager un joli flacon. ED

Vin n°2 :
La robe est or brillant. Le nez est bellement grillé, toasté, de jolies notes de noisettes finement grillées. La bouche est de belle tension, avec un citron juteux, un bel élevage, de la finesse, de la minéralité. Le vin est légèrement fluet et manque un poil de puissance, mais on y retrouve une belle minéralité et une belle acidité. Bien ++

Vin n°3 :
La robe est plus colorée, brillante, dorée. Le nez exprime de belles notes de pamplemousse bien mûr, de poire, de litchi, de mangue, il est très aromatique. La bouche est de très beau volume, exprimant à la fois opulence et fraîcheur, avec du volume, un bel équilibre, un bel exotisme, une superbe acidité et un léger gras très agréable. Un bien belle bouteille à mon goût. Très bien +

Il s’agit de :
Domaine Chavy-Chouet – Meursault – Clos des Corvées de Citeau 2010
Domaine Coche-Dury – Meursault 2010
Domaine Roulot – Meursault – Luchets 2010

Très déçu à la découverte de l’étiquette du Coche-Dury, pour un domaine jouissant d’une réputation qui n’est plus à mentionner, je m’attendais à trouver un vin avec bien plus de matière et d’aromatique sur un millésime comme 2010.


Triplette n°2 :

Vin n°4 :
La robe est or, brillante, soutenue. Le nez est fin et élégant, j’y retrouve de très belles fleurs, et des notes légèrement fumées. La bouche est un très beau fruit, une très belle salinité, du jus, un bel équilibre, une belle acidité, une belle longueur. C’est une jolie bouteille à mon goût. Très bien

Vin n°5 :
La robe est or. Le nez me semble altéré, pas très net. Cela est confirmé en bouche, ou le bouchon fait son œuvre mais encore une fois, on sentait derrière une matière ample et large… ED

Vin n°6 :
La robe est or verdâtre. Le nez présente des notes d’allumette craquée, de citron vert, de poire, de fleurs. L’attaque est assez vive, vibrante, avec des notes d’angélique, de fenouil. Le vin est très floral, avec de la salinité, de la fraîcheur, une légère note d’amande amère. Bel équilibre, belle finesse, bonne longueur. Beau vin. Très bien (+)

Il s’agit de :
Domaine François Jobard – Meursault 1er cru – Poruzot 1995
Domaine Rémi Jobard – Meursault 1er cru – Les Genevrières 2002
Domaine Antoine Jobard – Meursault 1er cru – Charmes 2007



Paire n°1 :

Vin n°7 :
La robe est or dorée. Le nez est surprenant, sur des notes de noix, de betterave rouge, de gentiane. La bouche est assez dure, toujours avec ces notes de gentiane. Malgré le volume et la puissance, le vin est très monolithique, avec une grosse acidité. Un vin très difficile à juger en l’état. Moyen, ED ?

Vin n°8 :
La robe est d’un très bel or. Le nez est classieux, finement truffé, de grande élégance, avec un fruit noble. C’est high level en bouche, de grande magnificence, avec un équilibre royal. Le vin est à la fois aérien et opulent, avec un fruit blanc savoureux, une poire délicate, un magnifique jus salin, délicat, profond, de grande volume, de grande longueur, à l’aromatique exceptionnelle. Quelle élégance. Magnifique. Grand vin

Il s’agit de :
Domaine Pierre Morey – Meursault 1er cru – Perrières 2004
Domaine Albert Grivault – Meursault 1er cru – Clos des Perrières 2008



Les rouges de Volnay


Triplette n°1 :

Vin n°9 :
La robe est rubis soutenue. Le nez est très fruité, plein de fruits sombres, de fraise, de mêre, de ronces et de pot-pourri. Très belle bouche sur la cerise, de mûre, de fraise, avec un léger côté terrien, une belle structure « masculine », un bel équilibre et toujours ce très joli jus profond qui traverse la bouche et le palais, pas démonstratif mais superbe par son fruit, sa fraîcheur et son côté terrien/minéral. J’apprécie beaucoup cette superbe bouteille. Très bien ++

Vin n°10 :
La robe est colorée. Le nez st extrait, chocolaté, fumé, sur des notes de café (réduction ?). A ce stade, le vin présente encore une bouche très compacte, un peu massive, non amadouée, très extraite, dominée par des notes de cacao et de robusta. Une sensation de fermeture aromatique donc pour ce vin encore trop jeune mais qui possède une matière sûrement apte à une longue garde. Bien en l’état mais difficile à juger.

Vin n°11 :
La robe est rubis soutenue. Le nez présente de belles notes de framboise, de fraise mûre, gourmande et juteuse, de coulis de fraise même. La bouche est de grande rondeur, très juteuse, gourmande, de belles structure et matière. La bouche est de belle longueur, déclinant des notes de fruit lacté de framboise, de myrtille et même de fraise tagada. Très bien (+)

Il s’agit de :
Domaine Joseph Voillot – Volnay 1er cru – Les Frémiets 2009
Domaine Bouchard Père et Fils – Volnay 1er cru – Caillerets – Ancienne Cuvée Carnot 2009
Domaine Michel Lafarge – Volnay 1er cru – Les Caillerets 2009



Triplette n°2 :

Vin n°12 :
La robe est sombre, un poil violine. Le nez est puissant, exhalant de la mûre, de la cerise, de la pivoine, de la ronce. En bouche, l’attaque est assez massive, c’est un vin de belle structure, avec de la puissance avec une belle matière première et un jus bien fait et compact. On y retrouve de nombreuses épices, de la ronce, du fruit noir, un peu de réglisse, avec un très joli jus salin. Très bien

Vin n°13 :
La robe est très sombre, très soutenue. Le nez est très axé sur la mûre, le sureau, la cerise noire, avec un poil de violette. La bouche est veloutée, très marquée par une déclinaison de mûre mais sans autre expression. Le vin m’apparaît lisse, manquant un peu de longueur, en phase de fermeture, assez mutique. Un vin de style moderne à attendre encore sagement. Bien (+) en l’état.

Vin n°14 :
Très belle robe sombre. Le nez est d’abord un peu réduit, puis viennent à l’ouverture la fraise, la mûre, la ronce et même une sensation de rafle bien mûre. La bouche est bellement construite, de jolie matière, bien mûre, avec de la profondeur, mais le vin semble encore un peu fermé en termes d’aromatique et d’expression, avec de légères notes de ronces, de mûre et toujours cette sensation de rafle, le tout accompagné d’une belle acidité. La matière est solide et bien née, de belle maturité il ne lui reste plus qu’à attendre sereinement quelques années supplémentaires pour produire un superbe flacon. Très bien en l’état et sûrement bien plus dans quelques années.

Il s’agit de :
Domaine Marquis d’Angerville – Volnay 1er cru – Frémiets 2005
Domaine Sylvie Esmonin – Volnay 1er cru – Santenots 2005
Domaine Roblet-Monnot – Volnay 1er cru – Taillepieds 2005



Paire n°1 :

Vin n°15 :
La robe est très évoluée, un peu dépouillée même. Le nez est très kirsché, vraiment axé sur des notes d’eau de vie. La bouche est terrienne, kirschée, mais bien fatiguée, où l’acidité domine totalement un ensemble en demie longueur. Un vin en fin de vie. Assez bien

Vin n°16 :
La robe est sombre, un peu évoluée. Le nez est un peu fauve, puissant, sous-bois, fourrure, fruits noirs, complexe, j’aime beaucoup. La bouche présente un superbe équilibre, une superbe aromatique, alliant rose fanée, mûre, sous-bois, confiture de fraise. Un vin qui respire le terroir, immensément terrien, minéral, de grande noblesse, de grande justesse aromatique et de superbe longueur. Un vin absolument racé, délicieux par son jus, sa densité et sa grande personnalité. J’adore. Excellent (+)

Il s’agit de :
Domaine Rougeot – Volnay 1er cru – Santenots 2000
Domaine des Comtes Lafon – Volnay 1er cru – Santenots du Milieu 2000



Triplette n°3 :

Vin n°17 :
La robe est rubis brillante. Le nez est profond, fruité, intense, jus de cerise, coulis de fraise, pivoine, rose, de très belle finesse. Le vin est de superbe élégance en bouche, avec des notes de groseille mûre, une très belle acidité, de la framboise mûre, de la gelée de fraise et un joli poivre doux. Un vin très délicat, de belle longueur, salin, très juteux. Et quand j’y reviens, c’est véritablement une déclinaison de groseille. Un vin de grande finesse, sans extravagance que j’ai pleinement apprécié. Très bien +(+)

Vin n°18 :
La robe est grenat sombre. Le nez m’apparaît presque médicinal, puis vient un très joli fruit empli de finesse, autour de la cerise noire, de la mûre. La bouche est de grandes matière et structure, à la fois mûre et sur la mûre. Elle est sapide, digeste, délicieuse, avec un vrai côté terrien noble. Un superbe jus de belles longueur et profondeur. Très belle bouteille. Très bien +

Vin n°19 :
La robe est sombre. Le nez est complexe, très concentré, dense et profond, sur une déclinaison de compotée de fruits sombres et avec une fine note de ronce. La bouche est de grande sapidité, avec un jus de grande précision, très salin, gourmand, de grande pureté aromatique. Cette superbe aromatique est marquée par une pivoine exquise, un doux bouquet de rose, on a une sensation de taffetas, de velours. Une fine acidité basale étire ce superbe flacon. Un vin de grande élégance, au toucher de bouche irrésistible. Une bouteille absolument splendide pour clore la série. Excellent (+)

Il s’agit de :
Domaine Y. Clerget – Volnay 1er cru – Caillerets 2002
Domaine Marquis d’Angerville – Volnay 1er cru – Champans 2002
Domaine Roblet- Monnot – Volnay 1er cru – Taillepieds 2002



Extra ball susucre bonus

Vin n°20 :
La robe est or très dorée. Le nez est exotique, mangue, papaye. La bouche est de superbe fraîcheur, avec de belles notes de fruits exotiques confits, un fin botrytis. Un vin délicieusement équilibré entre sucres fins non imposants et une subtile acidité. La bouche se prolonge par de jolies notes de mangue rôtie et de fins amers en finale. Belle longueur. Délicieux, comme toujours. Très bien +
Il s’agit de : Château Peironnin – Cadillac 2003


Le débrief…


Une nouvelle soirée superlative à LPV Versailles…
Je tiens à lever mon pouce bien haut et invite tous mes camarades à adresser un triomphe romain pour notre grand ordonnateur de la soirée. (tu) (tu) (tu) (tu) (tu) (tu)

Pour la série des blancs, dommage certes pour les flacons à défaut, mais le Clos des Perrières 2008 a tout emporté, quelle magnifique bouteille de grande tradition française d’excellence bourguignonne.

La série des Volnay a été absolument remarquable en tous points. Comment essayer de comprendre les subtilités de terroirs (et même au sein du même terroir !!!), de millésimes, de vinificateurs… Bref j’avoue que c’est encore bien trop compliqué pour moi. Je me permets juste de constater que le résultat dans le verre me plaît, et c’est bien le principal.
Au sommet, je placerai le Santenots du Milieu 2000 des Comtes Lafon et le Taillepieds 2002 de Roblet-Monnot, avec peut-être une infime préférence pour le premier mais… je ne sais plus en fait !!!
Dans les 2002, j’ai un grand souvenir d’un Caillerets Ancienne Cuvée Carnot de Bouchard dégusté avec les parisiens de New LPV Paris qui m’avait émerveillé…


Au plaisir de vous retrouver fin septembre pour des pinots noirs et des chardonnays non bourguignons avec Denis en chef d’orchestre…


Portez-vous bien d'ici là... B)


Vivien
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: claudius, Vougeot, Xtof, peterka, Jean-Loup Guerrin, Vaudésir, Frisette, david84
05 Sep 2017 16:06 #19

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Belle soirée que celle-ci malgré la relative déception des blancs. Deux appellations pour lesquelles j'ai un gros faible, en particulier Volnay.

Flo (Florian) LPV Forez
05 Sep 2017 18:16 #20

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vivienladuche écrit: Dans les 2002, j’ai un grand souvenir d’un Caillerets Ancienne Cuvée Carnot de Bouchard dégusté avec les parisiens de New LPV Paris qui m’avait émerveillé…
Vivien


Vivien,

C'était un Beaune Grèves Vignes de l'Enfant Jésus 2001 ;) apporté par François.

Stéphane
05 Sep 2017 20:50 #21

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Toujours intéressant de voir le Clos des Perrieres 2008 en grande forme. Il était également très bien sorti lors d'une session grand 1er crus 2008 de Côté de Beaune avec Quentin (A42T) et Benjamin (Benji) www.lapassionduvin.c...

Quand je pense qu'on l'achetait 45€ à l'époque. À peine plus que le prix du simple village aujourd'hui...

Sur les Volnay, Roblet Monnot ne m'a jamais tapé dans l'oeil (finesse un peu coupable dans mon souvenir). Il va falloir que je regoûte.

En tout cas, bravo et merci aux Versaillais pour cette belle degust

Marc
05 Sep 2017 21:56 #22

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Vaudésir écrit:

vivienladuche écrit: Dans les 2002, j’ai un grand souvenir d’un Caillerets Ancienne Cuvée Carnot de Bouchard dégusté avec les parisiens de New LPV Paris qui m’avait émerveillé…
Vivien


Vivien,

C'était un Beaune Grèves Vignes de l'Enfant Jésus 2001 ;) apporté par François.

Stéphane


On a goûté un Beaune Clos du Roi 2002 ensemble. Mais l'Ancienne Cuvée Carnot 2002, ce n'était peut-être pas avec vous!!! Et je ne parviens pas à me souvenir où et avec qui j'ai bien pu boire ce flacon... La vieillesse neuronale commence à prendre effet... :(
05 Sep 2017 23:54 #23

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