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Une thématique Chardonnay / Pinot noir

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Une thématique Chardonnay / Pinot noir a été créé par oliv

Une thématique Chardonnay / Pinot noir




Champagne Pol Roger, Blanc de blancs, 2002



Robe sur un léger doré.
Très beau nez, sur un léger grillé, des notes de fruits secs et de peau d'orange séchée.
Bouche en revanche totalement illisible et qui nous laissera aussi démunis qu'interrogatifs.
Alors que l'attaque en bouche semble belle, sur une acidité haute et une bulle présente, le vin s'effondre littéralement et quasi immédiatement dans un creux abyssal, l'effervescence disparassant intégralement et la finale paraissant totalement plate.
En se resservant, même phénomène, la bulle s'évanouit vite et semble emmener avec elle tout caractère vineux.
Deux d'entre nous évoquent une possibilité de bouchon. Sacrément fourbe, celui-là.
Paul ayant goûté ce vin il y a peu et l'ayant trouvé jeune, on dira donc...
ED


Domaine Antoine Jobard, Meursault 1er cru, Poruzots, 2008



Robe nettement dorée.
Nez assez peu expressif, sur un boisé présent, sur le caramel au lait léger, des notes épicées mais peu de fruit.
Bouche lourde, sur une matière glycérinée qui tapisse le palais mais à laquelle il manque de l'acidité à mon goût pour mobiliser cette masse.
Les goûts sont un peu ternes et manquent de précision et de gourmandise.
Finale avec du corps, un peu riche et sur une petite amertume.
Je n'ai pas aimé. Mais j'étais le seul !


Domaine Vincent Dureuil-Janthial, Rully 1er cru, Grésigny Vieilles Vignes, 2014



Robe très claire, sur un jaune paille peu teintée.
Nez fin, précis, sur une délicatesse sans faiblesse qui concilie des notes florales très agréables à un élevage présent et encore à fondre.
Bouche d'une impeccable construction, à la fois droite et tonique, sur une acidité désaltérante sans morsure et un joli corps franc d'un volume très agréable.
Les goûts sont en pleine phase avec le ressenti du nez, précis mais encore un peu marqués par l'élevage.
Finale pleine de franchise et d'une délicatesse rythmée assez délectable.
A attendre encore mais parfaitement bien né. (tu)


Domaine Jean Paul et Benoit Droin, Chablis grand cru, Grenouille, 2011



Robe sur un doré léger.
Nez très classique, sur de délicates notes de croûte de fromage et de fleurs blanches avec une légère touche anisée.
Bouche très agréable, sur une construction fraîche autour d'une acidité haute mais sans dureté et qui lance une matière d'un bon volume dans un ensemble salivant et droit extrêmement facile à boire.
Les goûts sont purs et d'un classicisme d'école, compromis d'anis et de fleurs des champs.
Finale équilibrée, pas énorme de persistance mais au redoutable goût de reviens-y.
Vraiment très bien ! (tu)


Domaine Leflaive, Puligny-Montrachet 1er cru, Les Folatières, 2004



Bouchon comme neuf.
Robe sans aucune trace d'évolution, sur un jaune gris vert presque cristallin.
Nez serré et qui va nécessiter de l'aération pour se décomprimer et libérer un ensemble agréable, sur une fine réduction grillée (maïs soufflé), la fumée et des notes très minérales (silex frotté). Pas de végétal en vue !
Bouche très tendue, un peu stricte quand le vin est froid mais qui prend doucement sa place sur le palais avec la température, révélant un ensemble froid mais juste, construit autour d'une acidité haute et à l'équilibre apporté par une concentration naturelle évidente.
L'ensemble produit est acéré mais d'une grande capacité de relance et le vin s'ouvre sur une finale longue et d'une grande jeunesse encore.
Il ne lui manque à mon goût qu'un peu de folie et de générosité aromatique (plus de fruit ou de floral) pour être un grand vin.
Excellent. Et avec encore du potentiel ! (tu)


Domaine Sylvain Pataille, Marsannay, Les Longeroies, 2014



A suivre


Domaine Jean Tardy et Fils, Nuits-Saint-Georges, Au Bas de Combe Vieilles Vignes, 2013



Belle robe profonde, sur un grenat violet bien brillant.
Nez ample, un peu brouillon et chaleureux (volatile ?), quand des notes de grenade bien mûre, de cassis frais répondent à des senteurs plus végétales, sur le foin, dans un ensemble qui m'évoque presque le nebbiolo.
Bouche à la belle attaque veloutée, sur un jus franc et doux mais dont l'acidité bien présente se dissocie à l'excès.
L'ensemble manque en effet de cohérence, oscillant entre une maturité élevée et un côté un peu cisaillant (volatile ?) qui font perdre au vin beaucoup d'élégance.
Dommage car la qualité de jus et de tanins est indéniable.
Trop jeune ?
A revoir car il y a du vin.


Domaine Coche-Dury, Volnay 1er cru, 2008



Robe claire, sur un rubis foncé et marquée d'une évolution tuilée.
Nez très discret, serré et sans véritable charme, sur la grenade et la groseille enrobées d'un peu d'épices.
Bouche stridente d'acidité, manquant de chair et d'enrobage pour compenser un côté mordant et très citrique.
Les goûts sont ceux du nez, un peu faiblards, sur la groseille épicée.
La finale mordante est littéralement aride d'acidité.
Aucun plaisir possible.


Domaine Marquis d'Angerville, Volnay 1er cru, Clos des Ducs, 2004



Bouchon parfait.
Robe présentant une évolution brique assez nette.
Beau nez au bouquet complexe, sur le foin, les herbes sèches, la pivoine, le thé noir et encore du fruit. L'ensemble est très élégant.
Malheureusement, la bouche déçoit, révélant une amertume âcre et une acidité forte absolument rédhibitoires pour apporter un quelconque plaisir.
Finale affreusement amère et aux tanins secs.


Domaine Lécheneaut, Nuits-Saint-Georges 1er cru, Les Cailles, 1996



Belle robe où l'évolution brique répond à de jolies couleurs grenat encore profondes à cœur.
Nez parfait de vieux pinot à l'évolution réussie, où les notes de torréfaction, de malt, de thé, de tabac répondent à un fruit encore présent et pas abîmé par un tertiaire excessif.
Bouche remarquablement bien construite, à l'impeccable équilibre entre une matière charnue à la petite sucrosité croquante et une acidité élevée qui apporte fraicheur et rythme.
La complexité des goûts et la finale d'une grande présence, avec des tanins encore perceptibles, ajoutent au plaisir de ce vin en pleine forme.
Très bon ! (tu)


Château Rieussec, Sauternes, 1955



Robe acajou.
Nez sur le caramel au lait, la cire, la confiture d'orange amère et des notes de torréfaction.
La bouche est malheureusement décevante, flasque et plate, sans liqueur ni colonne vertébrale acide.
Finale décharnée et amère.
Bouteille fatiguée selon son apporteur qui connait bien ce vin.




Un grand merci à Paul pour son accueil et au carré de cadors autour de la table pour cette excellente soirée.

Amitiés à tous et à très vite,
Oliv
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19 Mar 2017 17:09 #1

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Réponse de Frisette sur le sujet CR: Une thématique Chardonnay / Pinot noir

CR: Chardo / Pinot, ou un forézien à Paris, acte IV

Tout d'abord, merci Oliv' d'avoir ouvert le bal. Merci bien entendu aux autres participants de cette soirée, avec mention bien évidemment pour Paul pour son accueil. On s'est régalé, avec une pensée émue pour les délicieuses verrines préparées par Tuukka: simplement excellent. Après un épisode ligérien , un 1er Cru bourguignons , un Reynaud style , voici donc un nouvel épisode d'un forézien dans la ville, acte 4: Chardo/Pinot.

Vin 1: Pol Roger, Champagne, Vintage 2002, Blanc de Blancs
La robe est dorée, l'effervescence est très fine, quoiqu'avec une mousse assez imposante au départ. Le nez est assez propre et net. La bouche est fine et délicate, avec une belle acidité au départ. On retrouve de la pomme granny, une touche de verveine et du citron vert en seconde partie de bouche. Initialement, la bulle est fine. Ce champagne est assez frais, mais avec une cassure qui rend la seconde partie de bouche marquée par des amers assez sensibles (artichaut) et un peu de cébette. Le tout rend l'ensemble assez plat, avec un gros manque de tonicité et de peps. Par ailleurs, la bulle, au bout de quelques secondes, s'efface et disparaît littéralement, accentuant cette sensation aqueuse et de morne platitude. La question du bouchon s'est posée, mais je n'y adhère pas. Je pense qu'il s'agit simplement d'une bouteille qui n'est pas au niveau qui devrait être le sien. Une déception, seulement Correct à Assez Bien (13,5/20)

Vin 2: Domaine Antoine Jobard, Meursault, Poruzots, 2008
La robe est jaune d'or. Le nez est sur le beurre frais, enrobé de fruits à chair jaune. La bouche est ronde et grasse, assez puissante avec une belle densité de matière. On retrouve un élevage pas totalement effacé, avec ce gras vanillé et un peu de pétard. L'aromatique parait mûre, sur ces fruits jaunes (pêche, un peu d'abricot). La finale est puissante et épicée, bien qu'un peu chaleureuse. L'ensemble est très gourmand et rond...un peu comme moi! ;) Bref, un style qui me plaît, que je plaçais volontiers à Meursault: Excellent (17/20)

Vin 3: Domaine Dureuil Janthial, Rully 1er Cru, Grésigny Vieilles Vignes, 2014
La robe est claire. Le nez est précis sur le citron vert. On est face à une belle bouche citronnée, tendue et vive. On retrouve une belle acidité qui tend ce vin autour de belles notes d'agrumes, de zests et de citron vert. La finale est de moyenne longueur, et je plaçais bien ce vin sur le chablisien et pourquoi pas Droin. Seconde rencontre avec ce domaine, après un Margotés 2012 et plaisir identique. Très Bien à Excellent (16,5/20)

Vin 4: Domaine JP & B Droin, Chablis Grand Cru, Grenouille, 2011
Non à l'aveugle, carafage environ 1h-1h30
La robe est également claire, à mi chemin entre le meursault et le rully. On retrouve un nez sur le citron vert également. La bouche est elle aussi tendue, sur le citron vert, mais avec une belle amplitude, et un très léger gras. On sent l'ensemble un peu plus dense et caillouteux. L'aromatique est belle et pure, quoiqu'un peu monolithique. La finale, sur le bâton de réglisse, est de très belle facture, avec des amers de zests francs. Encore un peu jeune, mais le plaisir est au rendez vous, la bouteille n'ayant pas fait un pli. Très Bien à Excellent (16,5/20)

Vin 5: Domaine AC Leflaive, Puligny Montrachet 1er Cru, Les Folatières, 2004
La robe est légèrement dorée, mais qui ne fait pas son âge. Le nez est initialement un peu fermé. Puis viennent de très belles notes exotiques à l'aération (ananas...). La bouche est simplement superbe: cristalline, avec une tension remarquable, eau de roche...avec un côté pierreux et un peu encore stricte, mais sans tomber dans la rigidité. On retrouve des notes d'orange amère du plus bel effet, une pointe de silex et de mèche frottée. La densité de cette matière est remarquable, et l'ensemble acidité, gras, amers lui confère un équilibre magistral. La finale est d'une grande pureté, avec de fins amers me faisant évoquer le Schweppes Indian Tonic. Deuxième rencontre également, après un Village 2006 , et nouvelle claque: Exceptionnel à Grand (18,5/20), et fait bien plus jeune que son âge.

Vin 6: Domaine Sylvain Pataille, Marsannay, Les Longeroies, 2013
Bouteille faisant l'objet du terroir commun, encore un peu de patience!!!
J'attend désormais les notes de mes camarades concernant ce vin!!! ;)

Vin 7: Domaine Jean Tardy, Nuits Saint Georges, Bas de Combe, 2013
La robe est rubis à reflets grenat foncé. Le nez est assez mûr, légèrement fumé. La bouche est onctueuse, sur les baies rouges. On retrouve une belle acidité couplé à de fines notes d'agrumes me faisant évoquer le bonbon harlequin. C'est globalement assez charnu et gourmand initialement, avec un petit coté végétal rendant le vin assez frais et structuré. La finale est malheureusement courte et marquée par la dureté. Il y avait des promesses au départ mais il s’essouffle assez vite malgré tout. Simplement Bien (15/20)

Vin 8: Domaine Coche Dury, Volnay 1er Cru, 2008
La robe est grenat, légèrement tuilée. Le nez est animal, sur la fourrure, puissant et assez évolué. La bouche est d'une acidité à faire pâlir de jalousie un citron vert. Ceci conjugué à un manque de matière majeur rend ce vin complètement décharné. Les rares tanins transperçants cette acidité sont carrés et anguleux. Simplement imbuvable. A des années-lumières, et même pas dans la même galaxye du tout que l'Auxey Duresses 2006 bue à cette époque il y a un an. Non noté

Vin 9: Domaine du Marquis d'Angerville, Volnay 1er Cru, Clos des Ducs (Monopole), 2004
La robe est grenat tuilée. Le nez est sur le végétal noble, avec de la rafle. La bouche est marquée par une matière solide et d'une tannicité extrême, trop haute. Lui aussi parait limite décharné, bien que la matière soit plus dense que le vin précédent. On ressent également une sous-maturité se manifestant par une certaine verdeur, l'ensemble paraissant très (trop) strict. La aussi, aucun plaisir possible, Non noté. Nous avions également bu l'an passé cette cuvée , sur un autre millésime difficile (2008) et il s'en était tiré bien différemment...

Vin 10: Domaine Lécheneaut, Nuits Saint Georges 1er Cru, Les Cailles, 1996
La robe est grenat bien tuilée. Derrière un peu de réduction, le nez est épicé (clou de girofle, poivre). La bouche se présente avec une belle matière onctueuse et grasse, avec de la fraise et de la ronce en ornement. L'acidité qui porte cette matière enveloppante et ronde est d'un juste équilibre. La finale, sur les épices (poivre blanc) est longue et raffraichissante, et légèrement sucrailleuse. Le tout paraît très équilibré, et pour vingt ans d'âge parait encore avoir des choses à raconter pour les années à venir. Très Bien à Excellent (16,5/20)

Vin 11: Château Rieussec, Sauternes, 1er Cru Classé, 1955
La robe est cuivrée. On a un nez d'ether, d'orange amère, de cacahuète, de café et de caramel, avec de légers terpènes. C'est d'une grande complexité olfactive. La bouche me parait fraîchement acidulée, avec toutefois un peu de rancio, qui participe de cette complexité. On retrouve également des notes d'orange, de zests, de quinine et de cuivre. La bouche parait un peu dissociée, mais avec un sucre qui me parait encore assez gourmand. La finale présente un peu de volatilité, avec également un peu de menthol. Ce n'est pas très long ni très épais, mais je trouve ce vin Bien (15/20).
Regoûté le lendemain matin, il s'était complètement déstructuré et oxydé, avec des notes de curry, de noix et fruits secs, en plus des arômes de torréfaction précédemment décrit. Tant pis...


C'est ainsi que s'est soldé cette nouvelle rencontre avec mes amis parisiens. Je réitère mes remerciements sincères à leur endroit. J'ai trouvé une grosse série sur les blancs (cloturé par un AC Leflaive magistral), alors que les rouges ont été en deçà, quoi qu’avec un outsider de 20 ans qui aura mis tout le monde d'accord, les 2 cadors n'ayant pas fait le poids. Pour la petite histoire, on remarquera également que se sont les 2 Nuits Saint Georges qui auront dominé les deux Volnay. Ceci n'aura cependant en rien gaché cette belle soirée marquée du sceau de l'amitié et de la passion. En espérant maintenant que l'on n'attende pas un an pour en refaire une autre !

Flo (Florian) LPV Forez
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: podyak, AntoineM
19 Mar 2017 21:12 #2

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Très intéressant Florian mais pourquoi tu n'as pas noté 2 vins?
Dans vos commentaires je n'ai pas vu de défaut de bouteilles mais plutôt remarqué leurs millésimes qui pourrait expliquer vos ressentis.
Stéphane
19 Mar 2017 21:39 #3

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Réponse de Frisette sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Je n'ai pas attribué de note aux deux Volnay car les bouteilles étaient imbuvables: complètement sèches et décharnés. L'effet millésime à pleinement joué, c'est un fait, mais elles n'avaient malheureusement rien à offrir. S'il fallait vraiment leur mettre une note, en tenant compte de leurs défauts rédhibitoires, le coche aurait moins de 8, le d'Angerville aurait aux alentours de 9.

Flo (Florian) LPV Forez
19 Mar 2017 22:08 #4

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Merci pour ton retour.
Stéphane
19 Mar 2017 22:10 #5

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Réponse de podyak sur le sujet CR: Une thématique Chardonnay / Pinot noir

A mon tour de mettre mes impressions qui rejoignent globalement ceux de mes camarades.
CR:

Champagne Pol Roger, blanc de blancs, 2002
Robe qui ne dénote pas d'évolution prématurée. Nez s'ouvrant peu à peu sur les agrumes, les fruits secs avec une pointe de champignon en y revenant. Pas de trace de liège à ce niveau, ce qui ne pourra confirmer l'impression laissée par l'attaque. Mousse assez abondante avec des bulles relativement fines et nombreuses, qui se volatilisent rapidement en bouche (et dans le verre). L'attaque ("l'aspiration") m'évoque si ce n'est une trace liégeuse quelque chose entre le champignon et le carton mouillé. Du fruit apparaît en première impression, laissant rapidement place à une certaine amertume. Pas très long en bouche. Autant le nez et l'attaque sont jolis que la finale fait plus évoluée et surtout, resserre la bouche, manque d'élégance et d'ampleur. Le vin n'est ni passé ni avec un défaut majeur. Mais la note liégeuse ressentie en aspiration combinée à cette petite astringence qui resserre la fin de bouche me font imaginer un petit souci de bouteille. Rien de rédhibitoire mais, du coup, rien de renversant non plus. AB+ (13)

Domaine Antoine Jobard, Meursault 1er cru, Poruzots, 2008
Robe qui peut dénoter une certaine évolution, avec un doré qui "se fonce". Le nez est assez baroque avec des fruits jaunes et des agrumes mûrs, des notes pâtissières, un peu de beurré, une pointe vanillée mais aussi, à l'aération un peu de silex frotté. La bouche est assez ample, avec de la matière, du gras, du volume mais néanmoins une petite vivacité qui relance. C'est gourmand et très expressif. Quelques épices sur le bout de la langue et en rétro confirment la "richesse" du vin.
Quelle surprise à la descente de la chaussette : Jobard, et en 2008 !!! Je partais sur un Beaune ou un Chalonnais plutôt élevé, d'un millésime plutôt riche, style 2005. Les vins goûtés au domaine, ou dégustés (souvenir par exemple d'un Meursault-Charmes 2001 goûté fin 2015, plutôt tendu) jusque-là étaient à l'opposé de ce style.
Là, cela évoquerait presque un Meursault "à l'ancienne" que l'on rencontre d'ailleurs de moins en moins (attention, les notes d'élevage ne sont pas non plus caricaturales, hein ! B) ). Connaissant quelques visites de notre hôte, je parie sur un Germain ou un Dureuil d'année assez mûre.
Toujours est-il que j'aime beaucoup et ne boude pas mon plaisir, mais je comprend que les amateurs de blancs plus effilés et tendus puissent y trouver à redire zX TB+ (16,5)

Bon on aurait a priori du boire le suivant en premier, mais je n'ai pas eu le temps de dégainer que Paul avait déjà rempli déjà nos verres :huh: Et cela va se confirmer en dégustation…

Domaine Vincent Dureuil Janthial, Rully 1er cru, Grésigny Vieilles Vignes 2014
Robe or pâle, avec des reflets verts. Nez assez discret puis, s'ouvrant sur des notes d'agrumes, de pierre à fusil, et pointe d'élevage (côté "meringué"). Jolie bouche, tendue, ciselée mais sans non plus d'acidité "citrique". C'est le vin que j'avais le plus apprécié en dégustation en octobre dernier, et je suis ravi que cette impression se confirme après quelques mois supplémentaires de bouteille. Certes, quelques années lui donneront vraisemblablement un peu plus de complexité aromatique et de volume en bouche mais j'aime le peps de cette jeunesse, ce côté friand, salivant, qui claque avec ces petites agrumes enrobées en rétro. Notes minérales confirmées à l'aération. Juste quelques épices supplémentaires en fin de bouche, après le réchauffement du verre. Très contrasté avec le précédent mais j'aime également beaucoup et l'envie de se resservir en est une bonne illustration. TB+ (16,5)

domaine Jean Paul et Benoit Droin, Chablis grand cru, Grenouille 2011
Robe plutôt claire également. Nez sur les fleurs blanches, tilleul (?), un peu de caillou mouillé. Belle tension en bouche avec du volume, une certaine mâche. C'est droit, classique mais pas non plus austère ou trop nerveux. L'équilibre acidité/matière est là, avec une retro sur quelques agrumes, très légère pointe crème fraîche. En découvrant la bouteille, on se dit que Droin est arrivé à dompter ce millésime pas évident, qui nous a rarement réservé de bonnes surprises. TB+ (16,5)

domaine Leflaive, Puligny-Montrachet 1er cru, Les Folatières 2004
Robe à l'instar des 2 précédentes, assez claire, peu évoluée. Nez tout d'abord peu disert, puis s'ouvrant sur quelques fines notes grillées, silex. Le grillé/fumé n'est en rien entêtant (rien à voir avec un Auxey 2011 de Boisson goûté quelques jours avant). Au réchauffement, petit zeste d'agrumes. Le vin est à la fois ciselé, effilé, mais avec du volume en bouche, de la densité. Belle acidité qui ne confine pas à la nervosité. Se prolonge longtemps en bouche avec une petite note saline très agréable. Haut niveau, même si on est plutôt sur un vin cistercien, d'amateur d'épure, avec si on chipote, un léger manque de fruit. Le millésime cette fois-ci ne surprend pas. Ni l'appellation sur laquelle il arrive de trouver ces vins sur le fil du rasoir. Exc- (17.5) et merci pour cet apport, Olive !
Et quel contraste avec le Clavoillons 2006 goûté lors d'une soirée LPV75 grosses cartouches il y a un peu plus de 3 ans.

Très jolie série de blancs de haut niveau, bien différenciés, qui illustrent bien les différentes expressions du chardonnay. Je n'arrive à départager les 3 premiers, le dernier étant à mon sens un poil au dessus.
Passons aux rouges pour lesquelles les impressions vont être plus contrastées.

domaine Sylvain Pataille, Marsannay, Les Longeroies 2013
A suivre

domaine Jean Tardy et Fils, Nuits-Saint-Georges, Au Bas de Combe Vieilles Vignes 2013
Nez assez expressif évoquant la gourmandise sur une corbeille de fruits rouge et noirs mûrs, une touche fumée. Pas ressenti de volatile de mon côté. Plutôt une pointe animale, cuir mouillé. L'attaque en bouche est toute en fluidité avec ce joli gras caractéristique des tannins lissés chez Guillaume Tardy. La suite est sur la vivacité, une "virgule acidulée", salivante. Cette acidité comprime un peu le vin, moins gouleyant que lors de la dégustation au domaine. Le fruit se fait acidulé, et évoque la groseille malgré la douceur de l'attaque. Pointe de ronce. Mais pas de sensation de sous maturité ou de végétal pour ma part. Pas trouvé non plus de dureté ou d'accroche tannique. Seule l'acidité est un peu mordante et nous incitera à garder cette cuvée quelques années. Mais j'aime tout de même bien ce vin "friand" mais peut-être actuellement moins complexe qu'il y a 2 ans. TB- (15)

Domaine Coche-Dury, Volnay 1er cru 2008
Robe avec un disque commençant légèrement à tuiler. Le nez est déjà plus évolué avec une touche de fleurs et feuilles mortes, les fruits acidulés une pointe végétale. Si le vin d'avant pouvait apparaître acidulé, on monte d'un cran dans l'agressivité et on peut parler ici d'acidité. On n'a pas non plus l'impression d'une grande matière et on voyage plutôt sur les terres icaunaises, en évoquant certains Irancy un peu "terreux", végétaux, d'années froides.
Cela manque un peu de fruit mais aussi de volume. Et l'accroche un brin tannique en bouche ne le rend pas plus séducteur.
Bon d'aucuns diront que le millésime a encore frappé, et emporté avec lui le fruit initial. Pas imbuvable pour moi, loin de là, mais "tendu, limite nerveux" et plus végétal que fruité. AB- (12,5)

domaine Marquis d'Angerville, Volnay 1er cru, Clos des Duc 2004
Robe plus évoluée que le précédent. Nez évoquant des nouveau les feuilles mortes mais avec, en sus, un côté pot pourri pas désagréable du tout. En bouche l'attaque est un peu nerveuse, avec des petits amers évoquant l'airelle rouge (crue), la rafle, et quelques épices en rétro. Finit par des amers un peu végétaux, une petite astringence qui resserre la fin de bouche. Si on veut comparer et résumer avec le précédent, malgré quelques similitudes, si le Volnay de Coche était sur une acidité trop présente, celui-ci trahit un certain manque de maturité. Même verdict donc en ce qui me concerne, même si le nez sauve un peu la face. AB (13)

Domaine Lécheneaut, Nuits-Saint-Georges 1er cru, Les Cailles 1996
Là, on change de registre pour revenir à des notes classiques de bourguignon qui a évolué favorablement. Nez de fleurs séchées, rose fanée, quelques épices douces, feuilles séchées, épices orientales. La bouche est en phase avec les promesses du nez avec des tannins fondus, de la matière "patinée" et une petite douceur/sucrosité qu'on les vins d'un certain âge. Mais ne rien de trop évolué, grâce à une fraîcheur et une petite acidité résiduelle qui relance, et du fruit un peu macéré certes, mais toujours présent. J'ai lancé un peu au pif 2001 (voire 2007), et force est de constater que le vin ne fait pas son âge. Très jolie bouteille, à point ! TB+ (16.5)

Château Rieussec, Sauternes, 1955
Robe cuivrée. Nez assez classique sur des touches de miel, cire, agrumes confits, fruits secs, caramel, café. La bouche est plutôt grasse, avec encore du sucre, mais un manque de peps, de relance, de fraîcheur pour allonger la bouche. Cela finit un peu court avec quelques amers…. Mais on ne croirait cependant pas que le vin a 67 62 ans !
Bref, toujours pas ce vin qui me réconciliera avec les Sauternes ;)
Difficile donc de juger. AB- (12.5) en ce qui me concerne.

Une bulle un peu fatiguée, de très jolis blancs, bien différenciés ; des rouges plus hétérogènes mais avec un très beau 96. Mais l'essentiel était surtout dans le plaisir des retrouvailles autour d'une belle dégustation. Merci encore à Paul pour l'accueil et à tous pour vos jolis apports !

Tuukka
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21 Mar 2017 18:26 #6

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Réponse de Frisette sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Globalement mêmes ressentis que toi...des blancs de très bon niveau avec chacun une expression du chardonnay différente. On ne reviendra pas sur les rouges...Par contre, le Sauternes, c'est 62 ans qu'il va avoir ! ;)

Flo (Florian) LPV Forez
21 Mar 2017 19:09 #7

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Domaine Leflaive, Puligny-Montrachet 1er cru, Les Folatières, 2004

Bouchon comme neuf.
Robe sans aucune trace d'évolution, sur un jaune gris vert presque cristallin.
Nez serré et qui va nécessiter de l'aération pour se décomprimer et libérer un ensemble agréable, sur une fine réduction grillée (maïs soufflé), la fumée et des notes très minérales (silex frotté). Pas de végétal en vue !
Bouche très tendue, un peu stricte quand le vin est froid mais qui prend doucement sa place sur le palais avec la température, révélant un ensemble froid mais juste, construit autour d'une acidité haute et à l'équilibre apporté par une concentration naturelle évidente.
L'ensemble produit est acéré mais d'une grande capacité de relance et le vin s'ouvre sur une finale longue et d'une grande jeunesse encore.
Il ne lui manque à mon goût qu'un peu de folie et de générosité aromatique (plus de fruit ou de floral) pour être un grand vin.
Excellent. Et avec encore du potentiel ! (tu)


Et bien moi, j'ai eu beaucoup moins de chance hier sur, successivement, un Puligny-Montrachet Les Pucelles et un Chevalier-Montrachet de la même année.
Bouchon impeccable dans les deux cas mais nous n'étions plus en Bourgogne mais bel et bien dans le Jura.
Robe complètement évoluée, nez de noix et de beurre rance, bouche (dans les deux cas) à l'acidité détartrante.
J'ai rebouché les quilles et les ai redescendues en cave sans grand espoir ... :oops:

Olivier
22 Mar 2017 06:35 #8

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Réponse de oliv sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

:pinch: :pinch: :pinch:

Aïe, aïe, aïe !! Condoléances...
22 Mar 2017 08:36 #9

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Réponse de Marc C sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Si on veut "positiver" c'est bientôt la saison des morilles. Une volaille de Bresse, de la crème et hop, une nouvelle vie pour le Chevalier ;)

Marc
22 Mar 2017 08:44 #10

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Je te dirais ça après ce soir mais effectivement, on débranche le malade aux soins intensifs et on verra si il respire tout seul.:dry:

Tous comptes faits, on peut croire au miracle, ça ne mange pas de pain. :?

Olivier
22 Mar 2017 08:44 #11

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Si on veut "positiver" c'est bientôt la saison des morilles. Une volaille de Bresse, de la crème et hop, une nouvelle vie pour le Chevalier ;)

Marc,

C'est un discours que j'ai entendu hier ... B)
Et puis, le recyclage est à la mode, non ? :)

Olivier
22 Mar 2017 08:46 #12

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Réponse de Frisette sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

J'imagine la déception...Question pour les connaisseurs du domaine: J'ai cru comprendre qu'ils avaient pris conscience du problème d'oxydation prématuré, et d'une certaine variabilité des bouteilles. Qu'en est il désormais, sur des millésimes plus jeunes? (je ne parle pas de l'augmentation des tarifs continue) Pensez vous que celà est ou va rentrer dans l'ordre?

Flo (Florian) LPV Forez
22 Mar 2017 09:07 #13

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Flo,

Mes derniers achats, c'est 2007.
Je passe la main à celles et ceux qui ont des millésimes plus récents.

Olivier
22 Mar 2017 09:15 #14

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  • oliv
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Réponse de oliv sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Pensez vous que cela est ou va rentrer dans l'ordre?

Tous les domaines disent que la phase critique est celle d'il y a une décennie.
Et 10 ans plus tard, rien ne semble pourtant solutionné... :dry:
En revanche, curieusement et pour en avoir croisées quelques unes grâce à la générosité du président Galinsky, si chez Lafon, j'ai souvent eu des soucis, je n'ai pas encore croisé une bouteille fatiguée chez Leflaive.

A voir si le passage des deux domaines sous bouchage Diam solutionnera les problèmes de premox.

Oliv
22 Mar 2017 09:23 #15

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Juste pour l'information, mort des deux vins déclarée hier soir.

Olivier
23 Mar 2017 12:33 #16

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Réponse de ols sur le sujet Une thématique Chardonnay / Pinot noir

Pour avoir subi un cas similaire sur du Clos des Mouches chez Bichot, 4 bouteilles consécutives, je n ai jamais vu un vin oxydé revenir a la vie même en lui laissant une chance de se refaire.
Mais la maison Bichot a été fair play et très commercial sur ce coup là ;)
23 Mar 2017 13:14 #17

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